Paris Normandie | 05.11.2025
Le prix de l’eau n’a pas fini d’augmenter dans l’ouest de l’Eure
Après une première hausse controversée, le prix de l’eau va encore augmenter pour financer des usines de traitement et garantir une eau potable face aux nitrates et pesticides dans le Roumois et le plateau du Neubourg.
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Les hausses du prix de l’eau votées par le Syndicat d’eau du Roumois et du Plateau du Neubourg ont déjà suscité le mécontentement de nombreux abonnés. Ils ne sont pas au bout de leurs peines. L’assemblée générale exceptionnelle tenue le mardi 4 novembre au Grand Bourgtheroulde a montré que le m3 va encore augmenter dans les années à venir, pour financer les usines de traitement nécessaires pour distribuer une eau de qualité.
Le bureau d’études Verdi de Saint-Martin-du-Vivier était invité à dévoiler les conclusions des études qu’il a menées, pour abaisser la teneur de l’eau en nitrates et en pesticides. Elle dépasse aujourd’hui les seuils autorisés. L’unité du Tremblay-Omonville fait déjà l’objet d’une dérogation de trois ans, renouvelable une fois. Elle doit impérativement être dotée d’une usine de traitement à court terme, pour pouvoir continuer à distribuer de l’eau potable.
Nitrates, pesticides et turbidité
« Les deux captages du Bois du Moulin et des Forrières qui l’alimentent font l’objet de problèmes liés aux nitrates, aux pesticides, à la turbidité et aux matières organiques », indique Anne Torralba, directrice adjointe de Verdi. Elle souhaite que de nouveaux analyseurs soient positionnés pour affiner son diagnostic, de façon à bien dimensionner l’usine qui sera construite pour améliorer la qualité de l’eau.
38 millions d’euros à débourser !
Il est beaucoup plus avancé sur les autres points de captage, surtout confrontés aux pesticides, et sur lesquels il a plus de recul. Ses préconisations jettent le froid dans l’assemblée. Le cabinet Verdi estime qu’il faudra construite 7 à 8 usines sur le territoire. Il évalue leur coût à 38 millions d’euros sur 20 ans, en intégrant les canalisations à mettre en place et les coûts d’exploitation. À elle seule, l’unité de La Neuville-du-Bosc, qui devra être construite en priorité, coûterait près de 13 millions d’euros hors taxes.
« En intégrant le coût de ces usines, il faudrait augmenter le prix de l’eau de 0,92 € le m³ dans les 20 ans qui viennent », prévient Anne Torralba. Et cette prévision n’intègre pas l’usine du Tremblay-Omonville qui induira un surcoût de l’ordre de 20 centimes par m³. Ces chiffres n’incluent pas les autres investissements qui devront être réalisés par ailleurs, pour renouveler les canalisations.
À titre indicatif, le mètre cube est aujourd’hui facturé de 2 € à 2,50 € le mètre cube hors taxes, selon le volume consommé. C’est la douche froide pour les délégués du SERPN. Ils font remarquer qu’une fraction infime de l’eau distribuée doit répondre aux critères de potabilité, pour être bue ou utilisée dans la cuisine.
Les suggestions fusent. L’État doit-il relever ses seuils de tolérance, sachant que nouvelles substances ne manqueront pas d’être mesurées dans les prochaines années ? Faut-il chercher d’autres sources de financement que les abonnés ? Le président Medaerts estime qu’à défaut de mieux, il faudrait au moins faire apparaître une ligne supplémentaire sur les factures à l’avenir, pour mentionner les efforts consentis pour rendre l’eau potable.
Le bureau d’études Verdi de Saint-Martin-du-Vivier était invité à dévoiler les conclusions des études qu’il a menées, pour abaisser la teneur de l’eau en nitrates et en pesticides. Elle dépasse aujourd’hui les seuils autorisés. L’unité du Tremblay-Omonville fait déjà l’objet d’une dérogation de trois ans, renouvelable une fois. Elle doit impérativement être dotée d’une usine de traitement à court terme, pour pouvoir continuer à distribuer de l’eau potable.
Nitrates, pesticides et turbidité
« Les deux captages du Bois du Moulin et des Forrières qui l’alimentent font l’objet de problèmes liés aux nitrates, aux pesticides, à la turbidité et aux matières organiques », indique Anne Torralba, directrice adjointe de Verdi. Elle souhaite que de nouveaux analyseurs soient positionnés pour affiner son diagnostic, de façon à bien dimensionner l’usine qui sera construite pour améliorer la qualité de l’eau.
38 millions d’euros à débourser !
Il est beaucoup plus avancé sur les autres points de captage, surtout confrontés aux pesticides, et sur lesquels il a plus de recul. Ses préconisations jettent le froid dans l’assemblée. Le cabinet Verdi estime qu’il faudra construite 7 à 8 usines sur le territoire. Il évalue leur coût à 38 millions d’euros sur 20 ans, en intégrant les canalisations à mettre en place et les coûts d’exploitation. À elle seule, l’unité de La Neuville-du-Bosc, qui devra être construite en priorité, coûterait près de 13 millions d’euros hors taxes.
« En intégrant le coût de ces usines, il faudrait augmenter le prix de l’eau de 0,92 € le m³ dans les 20 ans qui viennent », prévient Anne Torralba. Et cette prévision n’intègre pas l’usine du Tremblay-Omonville qui induira un surcoût de l’ordre de 20 centimes par m³. Ces chiffres n’incluent pas les autres investissements qui devront être réalisés par ailleurs, pour renouveler les canalisations.
À titre indicatif, le mètre cube est aujourd’hui facturé de 2 € à 2,50 € le mètre cube hors taxes, selon le volume consommé. C’est la douche froide pour les délégués du SERPN. Ils font remarquer qu’une fraction infime de l’eau distribuée doit répondre aux critères de potabilité, pour être bue ou utilisée dans la cuisine.
Les suggestions fusent. L’État doit-il relever ses seuils de tolérance, sachant que nouvelles substances ne manqueront pas d’être mesurées dans les prochaines années ? Faut-il chercher d’autres sources de financement que les abonnés ? Le président Medaerts estime qu’à défaut de mieux, il faudrait au moins faire apparaître une ligne supplémentaire sur les factures à l’avenir, pour mentionner les efforts consentis pour rendre l’eau potable.
L’Abeille de la Ternoise | 03.11.2025
Saint-Pol-sur-Ternoise :
Les élus de la majorité
vont en décider ce lundi
Les élus de la majorité
vont en décider ce lundi
Circulation : le test terminé plus tôt que prévu ? Dans notre édition du 16 octobre, l’union commerciale avait tancé la municipalité sur le sujet de la circulation. Danielle Vasseur et Didier Hochart leur répondent et annoncent que la période de test pourrait se terminer plus vite que prévu.
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« Dire qu’il n’y a pas eu de concertation, c’est un peu fort. Cela a été présenté et largement explicité par le cabinet Verdi », souligne le premier adjoint. La Dynamique du Ternois considérait ne pas avoir été entendue. « Tout le monde a pu donner son avis », soutient l’édile. « Nous-mêmes, élus, n’étions pas tous d’accord avec les propositions du cabinet mais il fallait trouver un consensus pour avancer », reprend Didier Hochart. « La mairie ne peut pas entrer dans les considérations vente et reprise des commerces ». À ce titre, le premier adjoint affirme ne jamais avoir dit que la commune cherchait un repreneur à la maison de la presse, qui n’est pas en vente. Pour la maire, « la Dynamique du Ternois a autant à faire et le développement économique est une compétence de TernoisCom. On ne peut pas dire que les commerçants sont abandonnés », poursuit Danielle Vasseur.
Une décision prise en début de semaine prochaine
Concernant le nouveau régime de circulation, les élus rappellent qu’il est mené à titre expérimental. « Nous devons tirer des conclusions et nous allons le faire dès le bureau municipal (réunissant maire, adjoints et conseillers délégués, N.D.L.R.) du 3 novembre au cours duquel nous prendrons une décision », note M. Hochart. L’ambition majeure reste l’aménagement du parvis de l’hôtel de ville « pour que le centre-ville respire un peu », explique Mme Vasseur. Le maître d’œuvre a été retenu et devrait commencer son étude dès la fin de cette année, avec une mise en œuvre en 2026 « si tout va bien », concluait l’élu en charge de l’urbanisme avec une pointe d’humour.
Une décision prise en début de semaine prochaine
Concernant le nouveau régime de circulation, les élus rappellent qu’il est mené à titre expérimental. « Nous devons tirer des conclusions et nous allons le faire dès le bureau municipal (réunissant maire, adjoints et conseillers délégués, N.D.L.R.) du 3 novembre au cours duquel nous prendrons une décision », note M. Hochart. L’ambition majeure reste l’aménagement du parvis de l’hôtel de ville « pour que le centre-ville respire un peu », explique Mme Vasseur. Le maître d’œuvre a été retenu et devrait commencer son étude dès la fin de cette année, avec une mise en œuvre en 2026 « si tout va bien », concluait l’élu en charge de l’urbanisme avec une pointe d’humour.
Sud-Ouest | 25.10.2025
Landes : le tiers-lieu d’entreprises Altéa ouvrira en janvier 2026 à Soorts-Hossegor
Doté d’une d’architecture qui ne laisse pas indifférent, le bâtiment, qui a coûté 4,65 millions d’euros, accueillera des entreprises locales à partir du début d’année prochaine.
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Trois niveaux pour 1 200 mètres carrés, 16 postes de coworking, neuf bureaux fixes, des espaces modulables, pour un investissement total de 4,65 millions d’euros : les chiffres du tiers-lieu d’entreprises Altéa, dernière réalisation de Maremne Adour Côte sud (Macs) située dans la zone Pédebert à Soorts-Hossegor, donnent le tournis. Des données qui impressionnent tout autant que l’architecture des lieux.
La visite de fin de chantier qui a eu lieu ce mercredi 22 octobre, en présence de Pierre Froustey, président de l’intercommunalité, et de ses équipes, ainsi que des cabinets d’architectes qui ont remporté le concours pour la maîtrise d’œuvre, MCVD architectes, Verdi, Nobatek et Viam, a permis de découvrir un bâtiment compact, alliant des structures béton avec le bois, très aéré, écosourcé et avec un maître mot : la modulabilité.
Grandir, collaborer, s’ancrer
Le rez-de-chaussée propose des espaces communs intérieurs qui peuvent s’ouvrir sur l’extérieur, alors que les deux étages rassemblent des bureaux avec une terrasse et un espace repas qui surplombent l’ensemble de la zone.
« La modulabilité est très importante pour s’adapter à la population ciblée et à la fonctionnalité recherchée. C’est pour cela que nous sommes sur une architecture très tramée », explique Vital Duclos, de MCDV.
Une trame que l’on observe d’ailleurs déjà depuis l’extérieur du bâtiment, avec une cassure voulue entre la partie coworking et celle qui abritera des entreprises jusqu’à trois ans.
Ce lieu sur mesure permettra aux entreprises sélectionnées de grandir, de collaborer et donc de s’ancrer dans le territoire. Marie Lefèvre, la cheffe de projet des espaces aux entreprises pour Macs, explique : « La modulabilité est indispensable. Depuis le Covid, nous avons des modes de travail qui changent très vite et on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait demain. Comme pour le télétravail, qui a eu le vent en poupe, mais qui est aujourd’hui en repli, d’où les multiples utilisations possibles pour une même salle. »
Quelles candidatures ?
Dans deux mois, Macs commencera à éplucher les dossiers de candidature pour l’installation dans ces locaux, avec un comité de sélection qui ne cherchera pas à remplir coûte que coûte les lieux, comme l’a précisé Marie Lefèvre, mais qui s’attachera à la qualité des dossiers. « Il faudra que l’entreprise soit immatriculée sur le territoire, qu’elle ait un modèle de développement stable, qu’elle s’engage dans l’esprit collaboratif des lieux et qu’elle ait un impact sur le territoire. »
Plus de 50 entreprises ont déjà montré leur intérêt pour une future installation dans l’Altéa, dont l’attractivité, outre cette belle réussite architecturale, permettra, comme dans d’autres pépinières d’entreprises, de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, de formations et d’événements pour doper leur croissance et les synergies locales.
La visite de fin de chantier qui a eu lieu ce mercredi 22 octobre, en présence de Pierre Froustey, président de l’intercommunalité, et de ses équipes, ainsi que des cabinets d’architectes qui ont remporté le concours pour la maîtrise d’œuvre, MCVD architectes, Verdi, Nobatek et Viam, a permis de découvrir un bâtiment compact, alliant des structures béton avec le bois, très aéré, écosourcé et avec un maître mot : la modulabilité.
Grandir, collaborer, s’ancrer
Le rez-de-chaussée propose des espaces communs intérieurs qui peuvent s’ouvrir sur l’extérieur, alors que les deux étages rassemblent des bureaux avec une terrasse et un espace repas qui surplombent l’ensemble de la zone.
« La modulabilité est très importante pour s’adapter à la population ciblée et à la fonctionnalité recherchée. C’est pour cela que nous sommes sur une architecture très tramée », explique Vital Duclos, de MCDV.
Une trame que l’on observe d’ailleurs déjà depuis l’extérieur du bâtiment, avec une cassure voulue entre la partie coworking et celle qui abritera des entreprises jusqu’à trois ans.
Ce lieu sur mesure permettra aux entreprises sélectionnées de grandir, de collaborer et donc de s’ancrer dans le territoire. Marie Lefèvre, la cheffe de projet des espaces aux entreprises pour Macs, explique : « La modulabilité est indispensable. Depuis le Covid, nous avons des modes de travail qui changent très vite et on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait demain. Comme pour le télétravail, qui a eu le vent en poupe, mais qui est aujourd’hui en repli, d’où les multiples utilisations possibles pour une même salle. »
Quelles candidatures ?
Dans deux mois, Macs commencera à éplucher les dossiers de candidature pour l’installation dans ces locaux, avec un comité de sélection qui ne cherchera pas à remplir coûte que coûte les lieux, comme l’a précisé Marie Lefèvre, mais qui s’attachera à la qualité des dossiers. « Il faudra que l’entreprise soit immatriculée sur le territoire, qu’elle ait un modèle de développement stable, qu’elle s’engage dans l’esprit collaboratif des lieux et qu’elle ait un impact sur le territoire. »
Plus de 50 entreprises ont déjà montré leur intérêt pour une future installation dans l’Altéa, dont l’attractivité, outre cette belle réussite architecturale, permettra, comme dans d’autres pépinières d’entreprises, de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, de formations et d’événements pour doper leur croissance et les synergies locales.
Placéco Nouvelle-Aquitaine | 24.10.2025
Avec l’Altéa, Maremne Adour Côte Sud muscle son offre aux entreprises
Dans la zone d’activité Pédebert à Soorts-Hossegor, le chantier du bâtiment L’Altéa vient de s’achever. Ce tiers-lieu d’entreprises entrera en service en janvier 2026. D’ici là, place à la visite.
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Pas de ruban tricolore ni de ciseaux à l’horizon, Pierre Froustey prévient : « ce n’est pas une inauguration aujourd’hui ». À peine livré, le bâtiment L’Altéa s’offre néanmoins pour une visite exclusive, avant de prendre vie avec ses futurs occupants. Nouveau phare de l’entrepreneuriat sur le territoire de MACS (Maremne Adour Côte Sud), cet espace traduit « notre volonté politique d’être acteur du développement économique », précise le président de la collectivité locale. Une ambition symbolisée par cet investissement de 4,5 millions d’euros (dont 2,765 millions pour la construction).
Ni pépinière, ni hôtel d’entreprises ou incubateur, L’Altéa se veut bien plus que ça. « Ça va au-delà, c’est un lieu où les entreprises peuvent se regrouper pour louer des locaux, se former, se développer et trouver de l’accompagnement », détaille Hervé Bouyrie, vice-président de MACS, chargé du développement économique. « Avec ce bâtiment, nous souhaitons apporter aux entreprises ce dont elles ont besoin pour réussir », poursuit l’élu.
Un lieu modulable et multifonctionnel Avec ses 1 137 m², l’immeuble se présente comme un vaste espace où la flexibilité semble être le maître mot. Architecte associé au sein du cabinet MCVD, Maurizio Cuturi nous fait la visite. « Au rez-de-chaussée, nous avons les locaux mutualisés avec une grande salle multi usages et un espace de coworking de 90 m² ». Le bâtiment à la structure mixte bois et béton, se déploie sur trois niveaux (R 2). Dans les étages, on retrouve des salles de réunion, des salles de créativité ainsi que des cellules de 15 m² pour des petits ou de grands bureaux lorsqu’elles sont regroupées. Au niveau supérieur, une immense terrasse et une cuisine collective offrent un emplacement idéal pour l’organisation d’événements.
Ancré dans son temps, L’Altéa conjugue développement économique avec transition écologique. « L’idée est d’être le plus sobre possible », explique l’architecte. « Le bâtiment est sur-isolé, des systèmes de ventilation naturelle et de brise-soleils limitent son réchauffement en été ». A l’intérieur, la même philosophie règne avec une signalétique réalisée en matériaux biosourcés fabriqués par l’entreprise Marcal (Charente-Maritime). Quant à l’ameublement des espaces communs et du coworking, il sera assuré par le mobilier recyclé fourni par l’association Aima (Pyrénées-Atlantiques).
Un tiers-lieu attractif
À peine livré, L’Altéa est encore vide tout occupant. Les premières entreprises sont attendues pour le mois de janvier et la demande est déjà forte. « Nous avons reçu une cinquantaine de demandes d’informations », se réjouit Hervé Bouyrie. Avant l’arrivée des professionnels, les mois de novembre et de décembre seront consacrés « à meubler, aménager, équiper et tester les installations », précise Marie Lefèvre, cheffe de projet des espaces entreprises à MACS. Les comités de sélection sont prévus pour décembre, et les candidats devront répondre à des critères précis. Parmi les exigences figurent « l’immatriculation de l’entreprise sur le territoire de MACS, ou la volonté de s’y installer, ainsi que la réalisation effective d’un chiffre d’affaires », détaille la jeune femme. Ici, pas de société en amorçage. Pour celles-ci, L’Aérial située à Saint-Vincent-de-Tyrosse constitue un lieu plus approprié. Pour les candidats à la location, les baux proposés sont d’une durée d’un an, renouvelable deux fois (trois années maximum). Les tarifs maîtrisés et évolutifs apparaissent très attractifs. Si les prix ne sont pas encore votés, un bureau de 15 m²devrait être affiché à 330 euros par mois, incluant l’énergie, internet, eau et entretien. Toutefois L’Altéa se veut ouvert et accueille les entreprises non-locataires dans ses murs pour des sessions de formations, des rencontres, des échanges, des événements… Un tiers-lieu dont les caractéristiques et l’emplacement au cœur de la très dynamique zone Pédebert séduiront rapidement les acteurs de l’économie locale.
Ni pépinière, ni hôtel d’entreprises ou incubateur, L’Altéa se veut bien plus que ça. « Ça va au-delà, c’est un lieu où les entreprises peuvent se regrouper pour louer des locaux, se former, se développer et trouver de l’accompagnement », détaille Hervé Bouyrie, vice-président de MACS, chargé du développement économique. « Avec ce bâtiment, nous souhaitons apporter aux entreprises ce dont elles ont besoin pour réussir », poursuit l’élu.
Un lieu modulable et multifonctionnel Avec ses 1 137 m², l’immeuble se présente comme un vaste espace où la flexibilité semble être le maître mot. Architecte associé au sein du cabinet MCVD, Maurizio Cuturi nous fait la visite. « Au rez-de-chaussée, nous avons les locaux mutualisés avec une grande salle multi usages et un espace de coworking de 90 m² ». Le bâtiment à la structure mixte bois et béton, se déploie sur trois niveaux (R 2). Dans les étages, on retrouve des salles de réunion, des salles de créativité ainsi que des cellules de 15 m² pour des petits ou de grands bureaux lorsqu’elles sont regroupées. Au niveau supérieur, une immense terrasse et une cuisine collective offrent un emplacement idéal pour l’organisation d’événements.
Ancré dans son temps, L’Altéa conjugue développement économique avec transition écologique. « L’idée est d’être le plus sobre possible », explique l’architecte. « Le bâtiment est sur-isolé, des systèmes de ventilation naturelle et de brise-soleils limitent son réchauffement en été ». A l’intérieur, la même philosophie règne avec une signalétique réalisée en matériaux biosourcés fabriqués par l’entreprise Marcal (Charente-Maritime). Quant à l’ameublement des espaces communs et du coworking, il sera assuré par le mobilier recyclé fourni par l’association Aima (Pyrénées-Atlantiques).
Un tiers-lieu attractif
À peine livré, L’Altéa est encore vide tout occupant. Les premières entreprises sont attendues pour le mois de janvier et la demande est déjà forte. « Nous avons reçu une cinquantaine de demandes d’informations », se réjouit Hervé Bouyrie. Avant l’arrivée des professionnels, les mois de novembre et de décembre seront consacrés « à meubler, aménager, équiper et tester les installations », précise Marie Lefèvre, cheffe de projet des espaces entreprises à MACS. Les comités de sélection sont prévus pour décembre, et les candidats devront répondre à des critères précis. Parmi les exigences figurent « l’immatriculation de l’entreprise sur le territoire de MACS, ou la volonté de s’y installer, ainsi que la réalisation effective d’un chiffre d’affaires », détaille la jeune femme. Ici, pas de société en amorçage. Pour celles-ci, L’Aérial située à Saint-Vincent-de-Tyrosse constitue un lieu plus approprié. Pour les candidats à la location, les baux proposés sont d’une durée d’un an, renouvelable deux fois (trois années maximum). Les tarifs maîtrisés et évolutifs apparaissent très attractifs. Si les prix ne sont pas encore votés, un bureau de 15 m²devrait être affiché à 330 euros par mois, incluant l’énergie, internet, eau et entretien. Toutefois L’Altéa se veut ouvert et accueille les entreprises non-locataires dans ses murs pour des sessions de formations, des rencontres, des échanges, des événements… Un tiers-lieu dont les caractéristiques et l’emplacement au cœur de la très dynamique zone Pédebert séduiront rapidement les acteurs de l’économie locale.
La Voix du Nord | 20.10.2025
Inondations à Raimbeaucourt : nous avons donné la parole à 3 exploitants de la commune
Raimbeaucourt, régulièrement touchée par des inondations et coulées de boue, vient de missionner un cabinet d’études. Une réunion publique que nous avions suivie a soulevé de nombreuses questions. Dans le viseur, les agriculteurs. Nous leur avons donné la parole.
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Pour rappel, le 25 septembre, la municipalité de Raimbeaucourt organisait une réunion publique avec le cabinet d’experts Verdi. Le cabinet a été missionné par la commune pour réaliser une étude hydraulique et se pencher sur la question des inondations récurrentes à Raimbeaucourt. À l’issue de neuf mois d’entretiens, de collecte d’informations et d’observations sur le terrain, elle rendra au printemps ses préconisations. Coût de l’étude pour la commune : 25 000€.
La réunion, dont nous avons rendu compte dans nos colonnes, a été particulièrement suivie. L’attente des habitants est forte, mais ils craignent aussi que l’étude accouche d’une souris si les recommandations ne sont pas suivies d’effets. Le nerf de la guerre sera évidemment les finances. Qui paiera et qui acceptera ou imposera les travaux ? Dans ce dossier, il y a évidemment différents acteurs (Noreade, Douaisis Agglo, la commune, le SAGE Scarpe Aval…) dont les agriculteurs. Et les exploitants agricoles en ont pris pour leur grade. Quid de l’entretien des fossés, des deux bassins de rétention dont leur mise en place avait été imposée à l’AFR (Association foncière de remembrement) ? « Les agriculteurs seront-ils prêts à mettre en place des haies, des zones enherbées ou un fossé ? », demandait un habitant lors de la réunion publique. « La difficulté sera de faire accepter aux exploitants agricoles que l’on aille mettre des ouvrages sur leur foncier », poursuivait une technicienne du cabinet Verdi.
Il y a quelques années, des travaux ont été imposés à l’AFR avec la construction et l’entretien de deux bassins de rétention aux lieux-dits Le Plantis et Le Bray.
Entretien des bassins de rétention
Xavier Mortreux, exploitant agricole à Raimbeaucourt et président de l’AFR (200 propriétaires), que nous avons interrogé, a d’abord rappelé que contrairement à ce qui avait pu être entendu lors de la réunion publique, l’un des deux bassins de rétention, celui situé au lieu-dit Le Bray, a été complètement « refait » il y a un an. « Au fil des années, il s’était envasé. Le bassin a été nettoyé entièrement, précise-t-il. Cela représente des milliers d’euros. » L’entretien du second bassin, situé au lieu-dit Le Plantis, n’est pas prévu pour le moment. « Il risque de l’être à terme mais ce n’est pas défini pour le moment. Il est moins envasé et encore efficace. »

Xavier Mortreux, producteur de sapins et d’asperges à Raimbeaucourt, est également président de l’AFR. ©Archives la Voix du Nord
Jean-Marie Delplanque, également agriculteur dans la commune, abonde aussi en ce sens en précisant, comme nous l’a expliqué Xavier Mortreux, que Noreade « se branche dedans lorsqu’il y a de gros orages ». « Ce n’est pas ce qui était prévu. L’exutoire n’a pas un gros débit. Finalement, ce sont aussi les eaux de la ville qui se déversent. »

Jean-Marie Delplanque est agriculteur à la ferme du Bray, à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Curage des fossés
Pour eux, le sujet est bien trop vaste et complexe pour leur faire porter ce chapeau beaucoup trop gros. Sur la question des fossés qui ne sont plus curés, Bruno Sibile, également exploitant agricole, explique que le sujet est devenu un vrai problème. « On n’oserait même plus toucher à un fossé ou mettre un coup de pelle dedans, de peur de se faire tomber dessus par la brigade de l’eau. Tout est très surveillé maintenant. » Les 25 000 € investis dans l’étude auraient pu permettre d’entretenir en partie les fossés, suggère-t-il. « Mais pour se repérer entre les fossés et les cours d’eau, il faut se lever de bonne heure ! »
Ils disent prendre leurs responsabilités mais ne pas pouvoir tout prendre à leurs charges. « Cela se joue à différents niveaux et chacun se renvoie la balle. Il faut trouver des budgets. L’AFR n’est pas riche non plus. On est encore en train de rembourser des emprunts. »

Bruno Sibile est exploitant agricole à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Registre ouvert
Un registre public est ouvert par le cabinet Verdi. L’objectif est d’apporter le maximum d’éléments pour décrire les situations rencontrées lors de fortes inondations et coulées de boue. Ce registre est ouvert numériquement (*) et sous formation papier. La version papier est disponible en mairie de Raimbeaucourt aux heures d’ouverture. Ces documents sont ouverts jusqu’au 31 décembre.
Il est aussi possible d’envoyer ses remarques par mail (etude-hydraulique-raimbeaucourt@mail.registre-numerique.fr).
(*) https://www.registre-numerique.fr/etude-hydraulique-raimbeaucourt
La réunion, dont nous avons rendu compte dans nos colonnes, a été particulièrement suivie. L’attente des habitants est forte, mais ils craignent aussi que l’étude accouche d’une souris si les recommandations ne sont pas suivies d’effets. Le nerf de la guerre sera évidemment les finances. Qui paiera et qui acceptera ou imposera les travaux ? Dans ce dossier, il y a évidemment différents acteurs (Noreade, Douaisis Agglo, la commune, le SAGE Scarpe Aval…) dont les agriculteurs. Et les exploitants agricoles en ont pris pour leur grade. Quid de l’entretien des fossés, des deux bassins de rétention dont leur mise en place avait été imposée à l’AFR (Association foncière de remembrement) ? « Les agriculteurs seront-ils prêts à mettre en place des haies, des zones enherbées ou un fossé ? », demandait un habitant lors de la réunion publique. « La difficulté sera de faire accepter aux exploitants agricoles que l’on aille mettre des ouvrages sur leur foncier », poursuivait une technicienne du cabinet Verdi.
Il y a quelques années, des travaux ont été imposés à l’AFR avec la construction et l’entretien de deux bassins de rétention aux lieux-dits Le Plantis et Le Bray.
Entretien des bassins de rétention
Xavier Mortreux, exploitant agricole à Raimbeaucourt et président de l’AFR (200 propriétaires), que nous avons interrogé, a d’abord rappelé que contrairement à ce qui avait pu être entendu lors de la réunion publique, l’un des deux bassins de rétention, celui situé au lieu-dit Le Bray, a été complètement « refait » il y a un an. « Au fil des années, il s’était envasé. Le bassin a été nettoyé entièrement, précise-t-il. Cela représente des milliers d’euros. » L’entretien du second bassin, situé au lieu-dit Le Plantis, n’est pas prévu pour le moment. « Il risque de l’être à terme mais ce n’est pas défini pour le moment. Il est moins envasé et encore efficace. »

Xavier Mortreux, producteur de sapins et d’asperges à Raimbeaucourt, est également président de l’AFR. ©Archives la Voix du Nord
Jean-Marie Delplanque, également agriculteur dans la commune, abonde aussi en ce sens en précisant, comme nous l’a expliqué Xavier Mortreux, que Noreade « se branche dedans lorsqu’il y a de gros orages ». « Ce n’est pas ce qui était prévu. L’exutoire n’a pas un gros débit. Finalement, ce sont aussi les eaux de la ville qui se déversent. »

Jean-Marie Delplanque est agriculteur à la ferme du Bray, à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Curage des fossés
Pour eux, le sujet est bien trop vaste et complexe pour leur faire porter ce chapeau beaucoup trop gros. Sur la question des fossés qui ne sont plus curés, Bruno Sibile, également exploitant agricole, explique que le sujet est devenu un vrai problème. « On n’oserait même plus toucher à un fossé ou mettre un coup de pelle dedans, de peur de se faire tomber dessus par la brigade de l’eau. Tout est très surveillé maintenant. » Les 25 000 € investis dans l’étude auraient pu permettre d’entretenir en partie les fossés, suggère-t-il. « Mais pour se repérer entre les fossés et les cours d’eau, il faut se lever de bonne heure ! »
Ils disent prendre leurs responsabilités mais ne pas pouvoir tout prendre à leurs charges. « Cela se joue à différents niveaux et chacun se renvoie la balle. Il faut trouver des budgets. L’AFR n’est pas riche non plus. On est encore en train de rembourser des emprunts. »

Bruno Sibile est exploitant agricole à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Registre ouvert
Un registre public est ouvert par le cabinet Verdi. L’objectif est d’apporter le maximum d’éléments pour décrire les situations rencontrées lors de fortes inondations et coulées de boue. Ce registre est ouvert numériquement (*) et sous formation papier. La version papier est disponible en mairie de Raimbeaucourt aux heures d’ouverture. Ces documents sont ouverts jusqu’au 31 décembre.
Il est aussi possible d’envoyer ses remarques par mail (etude-hydraulique-raimbeaucourt@mail.registre-numerique.fr).
(*) https://www.registre-numerique.fr/etude-hydraulique-raimbeaucourt
L’Est Républicain | 13.10.2025
Pôle d’échange multimodal à la gare de Lure : des négociations immobilières à venir
Les élus communautaires du Pays de Lure se sont retrouvés mardi 7 octobre à la salle culturelle à Roye. Parmi les dossiers à l'ordre du jour : le projet du pôle d'échange multimodal sur le secteur de la gare à Lure. Ils ont approuvé deux rapports.
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Réunis en conseil communautaire, mardi 7 octobre, à la salle culturelle de Roye, les élus du Pays de Lure ont validé deux dossiers sur le développement et l’aménagement du secteur de la gare de Lure, en pôle d’échange multimodal. Les enjeux sur ce site sont multiples : améliorer la sécurité, faciliter l’usage des mobilités douces. Ce projet, qui s’inscrit dans le programme « Petites Villes de demain », n’est pas nouveau. En 2023 et 2024, des études ont été réalisées auprès des usagers, la population et les commerçants, afin d’identifier les besoins autour de cette gare, qui accueille près de 250 000 visiteurs par an.
Le premier concernait la délégation de maîtrise d’ouvrage de la Ville, qu’elle délègue à la CCPL dans le cadre de l’action « Développer le pôle d’échange multimodal ». La maîtrise d’œuvre est confiée à Verdi Ingénierie, cabinet basé à Dole (Jura). Le montant prévisionnel de l’opération est estimé à 820 000 € HT (étude, maîtrise d’œuvre et travaux inclus). Le financement global sera assuré par la CCPL. « On avance assez bien, on devrait avoir un premier chiffrage début décembre et qu’on devrait pouvoir vous présenter au prochain conseil », a précisé la présidente Isabelle Arnould. Cette même délibération devrait être mise au vote au prochain conseil municipal de Lure.
Des bâtiments à l’abandon
Le deuxième rapport concernait la demande de portage foncier sur ce site. Et la contrainte forte concerne l’occupation des sols. « Les abords de la gare sont marqués par plusieurs bâtiments, aujourd’hui fermés ou utilisés pour des activités ne favorisant pas le lien avec la gare, a souligné Isabelle Arnould. Certains propriétaires laissent dégrader et refusent d’entendre raison. » Pour les locaux des anciennes ambulances, une réflexion serait en cours, le propriétaire est ouvert à une vente. Pour le bâtiment de l’Europe, les échanges n’ont pas abouti. « Pour celui de l’Entretemps, à l’abandon depuis plus de dix ans, un opérateur avait étudié une faisabilité de commerces au rez-de-chaussée et de logements conventionnés aux étages, mais aucun accord financier n’a été trouvé en raison d’un écart entre l’estimation notariale et le prix exigé », a détaillé la présidente.
On n’achètera pas à un prix déraisonnable
Autre bien identifié, le bâtiment situé rue Saint-Quentin, près du passage à niveau, et qui perturbe la sécurisation des piétons et cyclistes. « Le propriétaire n’est pas hostile à une vente en revanche, c’est plus compliqué avec l’architecte des Bâtiments de France», a soupiré Isabelle Arnould. Face à des échanges infructueux, il est demandé à l’établissement public foncier Doubs BFC de procéder aux négociations. « Sans certitude que cela aboutisse, a ajouté la présidente. Mais on n’achètera pas à un prix déraisonnable. »
Le premier concernait la délégation de maîtrise d’ouvrage de la Ville, qu’elle délègue à la CCPL dans le cadre de l’action « Développer le pôle d’échange multimodal ». La maîtrise d’œuvre est confiée à Verdi Ingénierie, cabinet basé à Dole (Jura). Le montant prévisionnel de l’opération est estimé à 820 000 € HT (étude, maîtrise d’œuvre et travaux inclus). Le financement global sera assuré par la CCPL. « On avance assez bien, on devrait avoir un premier chiffrage début décembre et qu’on devrait pouvoir vous présenter au prochain conseil », a précisé la présidente Isabelle Arnould. Cette même délibération devrait être mise au vote au prochain conseil municipal de Lure.
Des bâtiments à l’abandon
Le deuxième rapport concernait la demande de portage foncier sur ce site. Et la contrainte forte concerne l’occupation des sols. « Les abords de la gare sont marqués par plusieurs bâtiments, aujourd’hui fermés ou utilisés pour des activités ne favorisant pas le lien avec la gare, a souligné Isabelle Arnould. Certains propriétaires laissent dégrader et refusent d’entendre raison. » Pour les locaux des anciennes ambulances, une réflexion serait en cours, le propriétaire est ouvert à une vente. Pour le bâtiment de l’Europe, les échanges n’ont pas abouti. « Pour celui de l’Entretemps, à l’abandon depuis plus de dix ans, un opérateur avait étudié une faisabilité de commerces au rez-de-chaussée et de logements conventionnés aux étages, mais aucun accord financier n’a été trouvé en raison d’un écart entre l’estimation notariale et le prix exigé », a détaillé la présidente.
On n’achètera pas à un prix déraisonnable
Autre bien identifié, le bâtiment situé rue Saint-Quentin, près du passage à niveau, et qui perturbe la sécurisation des piétons et cyclistes. « Le propriétaire n’est pas hostile à une vente en revanche, c’est plus compliqué avec l’architecte des Bâtiments de France», a soupiré Isabelle Arnould. Face à des échanges infructueux, il est demandé à l’établissement public foncier Doubs BFC de procéder aux négociations. « Sans certitude que cela aboutisse, a ajouté la présidente. Mais on n’achètera pas à un prix déraisonnable. »
Sud-Ouest | 05.10.2025
« C'est assez formidable quand même » : à Bordeaux, Nicole emménage dans la tour 2 rénovée de la Benauge
Après dix-huit mois de travaux, la première des deux tours de la Cité blanche accueille ces jours-ci ses premiers habitants dans le quartier en rénovation urbaine.
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Nicole Angaud sur le grand balcon de son nouveau T2 de la tour 2. © Y. D.« Ah, je vous préviens, c’est un peu le fouillis, je ne suis là que depuis une semaine hein ! » Dans le nouveau grand hall encore en finition de la tour 2 en bordure du boulevard Joliot-Curie, on demande à Nicole Angaud si l’on peut visiter son appartement. La Bordelaise est l’une des premières à avoir emménagée dans cette flèche de 15 étages que le bailleur CDC Habitat a entièrement rénovée dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain du quartier de la Benauge.

La tour 2 de la Cité blanche rénovée par CDC Habitat en 18 mois de travaux. © Y. D.
Couloirs, ascenseurs et paliers portent encore les traces des dix-huit mois de travaux. Troisième étage, première porte à gauche : Nicole nous accueille dans son T2 tout neuf au loyer de 500 euros. Dès l’entrée, la vue sur le coteau cenonnais nous attrape, et on n’est qu’au troisième. On ne doit pas avoir la même conception du mot « fouillis ». « Regardez cette salle de bain et cette douche », enjoint la retraitée de 77 ans. « C’est assez formidable quand même ! » Dans la chambre impeccable, une petite loggia au haut garde-corps où Nicole va mettre des fleurs mais « où mon gendre va renforcer la protection : je garde ma petite-fille le mercredi et on ne sait jamais… »

67 appartements neufs du T1 bis au T5. © Y. D.
Isolation
La pièce maîtresse et le grand changement avec le passé de cette tour construite en 1959, c’est le grand balcon gagné sur le vide pour les dix premiers étages. Quand on ouvre la baie vitrée, le coteau est toujours joliment là, mais le bruit et le trafic automobile du boulevard Joliot-Curie juste en bas prennent le dessus. Un TER passe sur les voies ferrées voisines. « J’ai habité la tour 1 pendant vingt ans alors je suis habituée », soupire Nicole. « Mais fenêtres fermées, l’isolation est parfaite. » L’apaisement de cette « autoroute » en boulevard urbain est toujours attendu de la Métropole.

La Cité blanche de la Benauge à côté du boulevard Joliot-Curie et des voies ferrées. © CDC Habitat.
À côté du balcon, des échafaudages avec vue sur cuisine : « Les façades devraient être terminées avant la fin de l’année », renseigne Gilles Labarthe, directeur de la maîtrise d’ouvrage chez CDC. Prochainement, le hall sera agrandi et tourné désormais vers le parc que la mairie doit réaménager. À venir aussi et venant de l’immeuble des Bastides à 200 mètres, le bureau d’accueil de CDC Habitat en rez-de-chaussée. Plus loin le long du boulevard, la tour 1 commence sa cure de jouvence selon le même principe : une plus grande typologie de logements, moins nombreux (de 77 à 67), du T1 bis au T5 (de 38 à 96 mètres carrés) nantis de nouveaux balcons du premier au 10e étage, de loggias gagnées sur l’intérieur pour les cinq derniers, différence de traitement due à des réglementations sismiques.

La maquette du projet de l’Atelier provisoire, architecte de la rénovation des deux tours. © Y. D.
Centre commercial
Après la démolition de la barre D, la construction de la résidence de l’Entre-deux-Mers face à la piscine Galin, la rénovation des barres A, B et C et de ces deux tours, le bailleur social terminera la rénovation de son patrimoine à la Benauge par la refonte très attendue elle aussi du centre commercial qu’elle a confiée au promoteur Icade.
« Il s’agit de considérer le construit et les usages des gens »
En bas de la tour 2 ce mardi, un rassemblement festif avec plusieurs associations de quartier était organisé. Les architectes de l’Atelier provisoire avaient sorti deux maquettes de l’exposition « Nouvelles saisons » actuellement à Arc-en-Rêve, rive gauche : à côté de la tour, celle de leur projet de 15 logements sociaux en trois îlots à Saint-Laurent-du-Bois dans le Langonnais, 250 habitants. « Un village, une tour, deux communautés de vie », souligne Laurent Villette de l’Atelier. « Il s’agit dans les deux cas de considérer le construit et les usages des gens. »
« Je ne bouge plus ! »
Nicole est assise sur son balcon à l’heure où la circulation est plus calme. « Je suis née et ai vécu boulevard Jules-Simon, à deux pas », raconte-t-elle. « Après mon divorce, j’ai emménagé dans la tour 1. C’est mon quartier. » En avril dernier, elle a été relogée au-dessus du centre commercial, entre début de chantier de sa tour historique et livraison de sa nouvelle. « L’année a été mouvementée, maintenant je ne bouge plus ! » sourit-elle.
En chiffres
7 000. Le nombre d’habitants du quartier de la Benauge, dont 90 % habitent dans les logements sociaux 453. Le nombre de logements gérés par CDC Habitat 22 millions. L’investissement réalisé sur le patrimoine de CDC (dont le soutien financier de la Ville, de la Métropole, de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et un prêt bonifié d’Action Logement) 66. Le nombre de logements de la tour 2 réhabilitée 232 millions. L’investissement estimé du projet urbain sur les quartiers de la Benauge (Bordeaux), Henri-Sellier/Léo-Lagrange (Cenon) et Cité du Midi (Floirac)


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