Actu.fr | 23.06.2021
À Lens, le chantier du futur hôpital métropolitain est enfin lancé !
Ce mardi 22 juin 2021, le chantier du futur hôpital de Lens (Pas-de-Calais) a été présenté dans le cadre d'une visite de presse. Les travaux de terrassement ont débuté.
 
Un soulagement ! Cela fait maintenant 11 ans que tout le monde parle du futur centre hospitalier de Lens, dans le Pas-de-Calais, dont l’ouverture est prévue pour 2025. Ce mardi 22 juin 2021, on a enfin vu une avancée significative grâce à une visite de presse sur le chantier situé le long de l’A21. Les travaux de terrassement viennent tout juste de commencer.

Un hôpital de 200 000 m2
« On rentre dans le dur du sujet, c’est du concret maintenant », lance fièrement Bruno Donius, directeur du Groupement hospitalier de territoire (GHT) de l’Artois, muni de son casque de protection et de son gilet orange. Sur place, on aperçoit de la boue et de la craie à perte de vue sur les 200 000 m2 où l’hôpital sera implanté.


Julien Depret, directeur technique du projet, en pleine présentation du chantier.

Les fondations sont en cours : « On creuse jusqu’à six mètres de profondeur, on prépare le terrain pour le bâtiment », précise Julien Depret, directeur technique du projet. Cette phase de travaux devrait s’achever au mois de décembre prochain. Ensuite, ce sera au tour de l’établissement de santé.
« Un appel d’offres sera lancé en septembre pour trouver l’entreprise qui réalisera le chantier. » Avant les travaux de terrassement, le terrain a été dépollué de tous les engins pyrotechniques présents. En effet, ce site s’était transformé en champ de bataille de 1914 à 1918.


Le futur centre hospitalier de Lens occupera 80 000 m2 sur les 200 000 dont dispose le terrain.

« On a mis la main sur 20 000 projectiles : cartouches, grenades etc. Des dépouilles de soldats ont aussi été retrouvées mais tout cela est géré par le Commonwealth », détaille-t-il. L’impatience grimpe autant chez les 3000 soignants et personnels de l’actuel centre hospitalier de Lens devenu vétuste que chez les acteurs politiques du secteur.
« Les critiques qu’on a entendues et qu’on entend encore seront vite gommées. Je suis satisfait qu’on puisse enfin voir ce projet démarrer. On est plusieurs à travailler dans le même sens et je veux qu’il y ait un investissement fort des acteurs politiques pour que la population puisse se soigner comme il le faut. Le territoire doit se mobiliser de façon positive autour de ce projet », insiste Thierry Daubresse, président du conseil de surveillance de l’hôpital. Le projet est sur les rails et c’est rassurant !
La Voix du Nord | 22.06.2021
Le chantier du nouvel hôpital de Lens a enfin débuté !
Casques, gilets fluo et pelleteuses : ça y est, le chantier du nouvel hôpital de Lens est enfin lancé. Une fois le terrassement terminé, grues et béton arriveront au premier semestre 2022.
 

Fini les travaux préparatoires, place au terrassement, indispensable au lancement de la construction du futur nouvel hôpital de Lens. Ph. Séverine Courbe - VDN

Février 2019. Edmond Mackowiak est encore directeur du groupement hospitalier de l’Artois (GHT)1. Le nouvel hôpital de Lens est alors annoncé pour 2023, mais des doutes persistent. Ce que comprend le directeur : « Tant que les gens ne verront pas des grues qui déversent du béton sur le terrain, il y aura des doutes. » Mais il est catégorique : « Je vous le confirme, ça se fera. » En mai de la même année, l’ouverture est repoussée à 2024. Ce sera finalement 2025. Les grues arriveront au premier trimestre 2022. Edmond Mackowiak ne sera pas là pour les voir : en juillet 2020, il a été remplacé par Bruno Donius, en provenance du CH de Dunkerque.
1. Le GHT comprend les hôpitaux de Lens, Béthune, Hénin-Beaumont et La Bassée.

Terrassement, fondations et calendrier
Ce dernier était hier sur le chantier. Terminé les hésitations, les doutes et les reports : Bruno Donius était là pour parler terrassement, fondations, et calendrier (lire ci-dessous).

Trois ans après le lancement des travaux préparatoires – Accessibilité, fouilles archéologiques, dévoiement de route, enfouissement des lignes électriques –, le projet entre dans le dur.

Les travaux de terrassement doivent permettre d’avoir un niveau égal sur les vingt hectares du site. Ph. Séverine Courbe - VDN

Il s’agit de préparer l’arrivée des grues. Le terrassement, qui se fera en trois phases, doit être terminé à la fin de l’année. Les appels d’offres pour les opérations suivantes ont été lancés, et seront bouclés en septembre.
Autre signe de concrétisation du projet : 1 800 m de clôture ont été posés autour des vingt hectares du site, à cheval sur Lens et Loos-en-Gohelle. Elles y resteront durant les quarante mois que doit durer la construction du nouvel hôpital de Lens.

Plus de 300 millions d’euros
Enfin, dernière garantie, et pas des moindres : le financement. En décembre, le CH Lens a souscrit deux emprunts de 85 millions d’euros, tandis que l’État met 160 millions d’euros. D’où le commentaire du directeur : « L’ensemble du tour de table financier de ce projet est aujourd’hui consolidé. » Le nouveau centre hospitalier, estimé en 2019 à 280 millions d’euros, va en coûter 330 millions.

Hôpital numérique
Une augmentation due à la prise en compte de la dimension digitale du futur établissement. Quant au nombre de lits, le chiffre de 571 reste d’actualité, mais pourrait changer : « Nous sommes en train de réfléchir au juste dimensionnement de ce capacitaire, pose le directeur. Notamment au regard des enseignements tirés de la crise sanitaire, et du nombre de lits en soins critiques. » Le chiffre sera arrêté à l’automne. Et ne sera pas revu à la baisse, le directeur est catégorique.


L’hôpital de demain en chiffres
L’hôpital fera 80 000 mètres carrés, comptera 2 000 places de parking, soit le double de la capacité de l’hôpital actuel. 3 000 personnes y travailleront, dont 600 médecins (à l’échelle du GHT), et 260 au quotidien, pour 571 lits, au minimum. Le capacitaire définitif sera arrêté cet automne. Les urgences pourront accueillir jusqu’à 200 personnes par jour, le bloc opératoire comptera 14 salles, et il y aura 33 lits de réanimation et de soins intensifs.
Coût global : 330 millions d’euros. L’État met 160 millions, et l’hôpital a contracté deux prêts de 85 millions chacun en décembre 2020.
L'Avenir de l'Artois | 17.06.2021
Etangs de pêche de Nieppe : à quoi ressemblera le projet ?
Depuis 2020, la Ville de Nieppe est propriétaire des étangs, situés rue du Pontceau. Un projet, travaillé en 2019 avec les habitants, a été établi pour favoriser la biodiversité et la pêche. Les premiers travaux devraient se dérouler en fin d'année.
Nieppois et pêcheurs connaissent bien les étangs, accessibles depuis la rue du Pontceau. D’ici trois ans, ce lieu de sept hectares aura une nouvelle configuration. Le point.

1. Historique
Les terres des étangs appartenaient à la famille Debosque, qui a exploité des gravières dont était extrait l’argile pour la confection de briques à l’ancienne briqueterie. De l’activité est resté un ensemble de quatre étangs. À l’abandon depuis des années, la Municipalité, menée par Roger Lemaire, a voulu porter un projet pour valoriser cet espace, qui abrite faune et flore, offre des possibilités de promenades et de détente, dont la pêche. Aussi, elle s’est portée acquéreur des terrains dès 2016 et en est devenue officiellement propriétaire en 2020.

2. Quel projet ?
Après avoir été retenu dans le cadre d’un projet européen (Interreg V, partons 2.0) en 2018, la Ville travaille le projet en concertation avec les habitants et les associations à partir de 2019. « Plus de cent personnes sont venues pour le travailler et imaginer le futur lieu », se souvient Pascal Codron, premier adjoint à Nieppe.
Deux scénarii ressortent de ces ateliers participatifs et c’est le projet, Valorisation de la biodiversité et de la pratique de la pêche, qui remporte les suffrages le 2 octobre 2019. Dans sa globalité, l’objectif du projet est de préserver les espèces protégées, éliminer l’espèce invasive présente sur les berges et de créer des zones de refuge pour la faune aquatique.
Aussi, avec l’aide du cabinet Verdi, le projet se dessine. Sur les quatre étangs, deux seront consacrés à la pêche et deux autres à la biodiversité, qui serviront de réserve naturelle où un sentier de promenade et un observatoire seront aménagés. Du côté des deux grands étangs de pêche, des équipements tels qu’une aire de pique-nique, des aires de jeux ou encore un boulodrome viendront agrémenter l’espace.
Deux parkings devraient aussi être aménagés, « mais tout n’est pas finalisé, c’est encore en négociation », précise Pascal Codron, qui note que ces derniers seront sans doute végétalisés.

3. L’activité pêche va se développer
Comme cité ci-dessus, les deux grands étangs seront réservés à la pêche. Dans le projet, des pontons seront installés, pour plus de confort et sécurité sans détériorer l’espace naturel. La Ville devrait également créer une maison forestière, qui pourra être utilisée par les pêcheurs. Car le but c’est que « cette maison forestière accueille des adultes et des enfants, qui viendront apprendre à pêcher et de créer une école de pêche, explique le premier adjoint. Une nouvelle association est en cours de création (une association a existé au préalable, mais a périclité, ndlr) avec des pêcheurs de Nieppe et d’ailleurs ».
Et de continuer : « Ce lieu permettra de se retrouver et d’accueillir des événements ». Le seul hic, selon Pascal Codron, c’est que les étangs, qui n’ont pas assez de poissons, devront bénéficier d’un réempoissement. Un dossier qui pourra être travaillé avec la future association. En attendant les premiers travaux, la Ville n’a pas prévu d’y interdire l’accès.

Le calendrier des travaux
Dès septembre, la Ville va lancer les marchés pour effectuer un diagnostic phytosanitaire pour que toutes les espèces de ce lieu très boisé, sont en bonne santé. Et voir si un élagage doit être prévu.
À l’hiver 2021, la Ville espère réaliser des travaux d’entretien et de sécurisation des berges.
En 2022, les travaux devraient être consacrés à la voirie et aux cheminements, en les pensant accessible aux personnes à mobilité réduite. Si tout se passe normalement, la Ville espère que l’activité pêche puisse être effective à 100 % au printemps 2022. Dans les mois qui suivront, l’espace sera clôturé pour sécuriser les entrées, au nombre de trois.
En 2024/2025, du mobilier urbain et des aires de jeux devraient être installés.
Le Courrier Picard | 16.06.2021
Les travaux de voirie devant le futur Lidl à mi-parcours
Le chantier de voirie sur cet axe principal, permettant d'accéder au magasin hard-discount, doit être terminé à la mi-juillet en prenant en compte la sécurité des riverains.

Les automobilistes et riverains empruntant l'avenue principale de Muille-Villette, RD 932 dans l'axe Ham-Noyon, doivent encore prendre leur mal en patience. Une partie de cette route très passante où circulent voitures et poids lourds est en travaux depuis la fin mai 2021 pour réaliser un accès au futur Lidl qui doit ouvrir ses portes fin juillet. “ Malgré un petit retard dans le démarrage initial du chantier, celui-ci avance très bien et en toute sécurité, se réjouissent le maire, Floriant Slosarczyk, et son adjoint aux travaux, Bruno Potier qui au moins une fois par semaine font des visites de chantier. La circulation a pu être maintenue de manière alternée et sans déviations car l'entreprise chargée du chantier a fait le choix de ne pas couper totalement la route. La semaine dernière, elle a terminé un côté de la chaussée et cette semaine elle s'attaque à l'autre.

Fin le 25 juillet
Ce qui n'empêche pas les ralentissements notamment aux heures de pointe, mettant les nerfs des automobilistes et chauffeurs de poids lourds à rude épreuve. “ À la sortie des écoles, il est vrai que c'est compliqué ”, reconnaît Floriant Slosarczyk.
Mais qu'ils se rassurent ! Ce chantier dirigé par le Département et financé par le groupe Lidl à hauteur de 170 000 euros devrait donc bien se terminer vers le 25 juillet. L'îlot central qui permettra aux véhicules de tourner pour accéder au magasin de hard-discount est en voie de finition. “ Il y aura aussi des terre-pleins végétalisés au milieu et sur les trottoirs pour renforcer la sécurité et embellir ”, explique le maire qui a essayé de prendre en compte les remarques de riverains agacés ou inquiets par ce nouveau venu.

Riverains inquiets
Si trois maisons ont été expropriées, avec une compensation financière apparemment conséquente du groupe allemand, les autres devront vivre avec ce magasin en face ou à côté de chez eux. “ Il y a surtout deux voisins qui se plaignent. Ils craignent d'être gênés pour rentrer leurs véhicules chez eux. Avant le début du chantier, une réunion a eu lieu avec les responsables du chantier et sept riverains, mais trop tardivement à mon sens. Toutefois leurs remarques ont été prises en compte ”, souffle le maire reprochant à son prédécesseur un manque de communication sur le sujet.
“ Ainsi, des passages piétons et des panneaux de signalisations et des marquages au sol vont être ajoutés. Un coordonnateur de sécurité a été aussi nommé pour assurer la sécurité entre les deux chantiers. ”, ajoute le maire.
Le Courrier Picard | 15.06.2021
Le chantier de la place Leturcq avance
A la fin de la semaine, les travaux vont changer de côté. Le stationnement va lui aussi basculer sur la partie achevée. Selon la mairie, le calendrier est, pour le moment, respecté.
De plus en plus d'Albertins disent que ça va être beau. On entend des compliments, ça fait plaisir ”. Claude Cliquet, le maire, a le sourire. “ Cela fait 20 ans que l'on parle de l'aménager. C'est le chantier du mandat ”.
D'ici quelques mois, les travaux de la place Emile-Leturcq, seront terminés. La place principale de la cité d'Ancre que les habitants connaissent bien ne ressemblera plus au grand parking actuel. Fini les piétons qui circulent entre les voitures, fini le tout stationnement. Le projet a été pensé pour que les véhicules et les piétons circulent de façon plus fluide.

Containers encaissés
Les travaux de la place principale d'Albert ont débuté à la fin de l'année 2020 par l'abattage des marronniers devant le collège Pierre-et-Marie-Curie. Depuis quelques mois, la moitié de la place, côté théâtre du Jeu de paume, est occupée par les engins de chantier. De nouveaux espaces sont en cours de création. Une longue allée piétonne traversera la place, de la rue Jean-Guyon à la mairie. Des espaces ont été délimitées pour les futurs arbres qui rejoindront la place.
Au niveau des infrastructures, trois containers encaissés viennent d'être installés près de l'école de musique. Par la suite, des bancs seront ajoutés. “ Ce sont des bancs modulables, explique Claude Cliquet. Ils peuvent changer de sens si on veut arrêter un véhicule. Ils répondent à des critères vigipirate pour assurer la sécurité des habitants ”. Un espace fraîcheur avec une fontaine sera créé du même côté.

Une place PMR
La future place a été conçue pour respecter les normes PMR. À l'heure actuelle, les personnes à mobilité réduite doivent emprunter une rampe pour accéder à l'intérieur de la mairie. À terme, les accès à l'hôtel de ville seront aménagés pour que tout soit à la même hauteur. Les personnes à mobilité réduite n'auront plus besoin de rampe. D'ici la fin de semaine, cette première phase de travaux sera terminée. Selon la mairie, il ne restera que l'enrobé à terminer. Les travaux basculeront alors de l'autre côté, côté Coccinelle. Les voitures, qui pouvaient jusqu'ici se stationner de ce côté, devront se garer du côté de l'école de musique. Une dernière déviation de quelques semaines est prévue à l'automne pour l'aménagement de la route devant la place.
Les travaux de cette tranche sont prévus jusqu'en septembre. L'arrière de l'hôtel de ville devrait être achevé à la fin du mois de juin. Enfin, des travaux de finition sont prévus en novembre. Selon Claude Cliquet, “ les travaux devraient être terminés fin novembre ou début décembre ”. La future place devrait compter près de 280 places de parking, soit environ le même nombre qu'actuellement.

Lumière et drapeaux sur le parvis de l'hôtel de ville
Claude Cliquet le reconnaît volontiers, il a mis beaucoup de lui dans ce projet. “ Le projet initial ne ressemblait pas à ça ”. Il a souhaité mettre l'accent sur le parvis de la mairie. Ainsi, des lumières seront installées afin de pouvoir colorer l'hôtel de ville selon l'occasion : octobre rose, la semaine européenne, etc. Des porte-drapeaux sont prévus, ils pourront accueillir les drapeaux des invités ou suivant les dates importantes de l'année.
Le maire a également prévu le fait que les cortèges pourront circuler dans la mairie. Un accès fermé pourra être ouvert à titre exceptionnel. “ Avec cet aménagement, le président Macron serait descendu de sa voiture directement devant l'hôtel de ville lors de sa visite en 2018. Il faudra demander l'accord de la ville avant mais on peut imaginer des mariés descendre de la voiture directement devant la mairie ”.
Fibois Haut-de-France | 14.06.2021
Prix régional de la construction Bois 2021
Bruay-la-Buissière (62), la cité des Electriciens [Centre d'interprétation de l'habitat et du paysager minier] remporte le deuxième prix régional de la construction bois, distinguant le travail sur le bardage aulne, la structure en bois lamellé-collé et le carin d'entrée en Bois lamellé croisé dans un contexte patrimonial.


Notice architecturale
Dans le cadre de la réhabilitation de la Cité des Électriciens, la plus ancienne cité minière du Pas-de-Calais inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, le coron central s’est révélé trop exigu pour accueillir les volumes du programme. L’architecte a donc proposé de construire un bâtiment neuf en bois pour accueillir les visiteurs. Le choix d’une structure bois, d’une vêture en tuiles plates vernissées rouges et d’une forme familière de toit à deux pans fait écho aux bâtiments de brique existants tout en assumant clairement son caractère différent et contemporain.




Approche environnementale
Ce projet est un outil de développement économique, social et environnemental qui participe du futur du bassin minier : preuve de la compatibilité entre patrimoine bâti, création contemporaine et développement durable. L’usage du bois permet de comparer les techniques de construction à deux siècles d’écart : utilisé pour les charpentes et planchers des corons, il est devenu structure principale et isolation du nouveau bâtiment. Un réseau de chaleur collectif enterré a été mis en place, alimenté par deux pompes à chaleur. Le projet a remporté le prix du jury au concours EDF Bas Carbone 2014.

Maître d'ouvrage : Communauté d’Agglomération Béthune Bruay Artois Lys Romane (62)
Maîtrise d'œuvre : Atelier d'Architecture Philippe Prost (architecte) | Ingébois Structures (structure bois) | Verdi (économie, thermique et environnement) | Charpentier (Charpente Houot) | Scierie (Morisaux Scierie) | Forr (paysagiste)
Mise en service : 2019
Surface : 265 m2
Montant des travaux : 1 000 000 €
Le Courrier de l'Ouest | 11.06.2021
Une étude-diagnostic des réseaux afin d'améliorer la collecte des eaux usées
La Communauté de communes Mellois en Poitou, réalise une étude-diagnostic de ses réseaux afin d'améliorer la collecte des eaux usées sur son territoire et ainsi préserver le milieu naturel. Cette étude permettra de vérifier l'état du réseau assainissement et de mettre en place, à terme, un plan d'action de réhabilitation.
Cette étude-diagnostic a été confiée aux bureaux d’études Verdi ingénierie et Audit environnement. Les observations et mesures permettront de vérifier la bonne qualité des raccordements et, le cas échéant, les défauts.

Une campagne de contrôle des branchements d’assainissement est organisée du 14 juin au 9 juillet dans les communes d’Aigondigné et Fressines. Un technicien du bureau d’études Audit environnement aura en charge la vérification du branchement d’eaux usées des habitations en réalisant des tests au colorant.

L’opération consiste à injecter du colorant dans les différents équipements d’évacuation des eaux usées (à l’extérieur de l’habitation, voire à l’intérieur) afin de vérifier que leur évacuation s’effectue dans les canalisations appropriées du réseau (eaux usées-eaux pluviales). Le colorant utilisé pour ce test n’est pas nocif et se dissipe après un rinçage à l’eau. La visite ne dure pas plus d’une demi-heure.
Jeune Afrique | 09.06.2021
Côte d’Ivoire : à l’école de la lutte antiterroriste
C'est ce jeudi 10 juin que Patrick Achi, le Premier ministre ivoirien, et Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, inaugurent l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme, consacrée à la formation et à l'entraînement des unités d'intervention spécialisées.
Ils sont plusieurs à s’affairer, transpirants, autour d’une case et d’un faux cadavre au milieu de la brousse. À côté stationne un Toyota Hilux, portières ouvertes. Il y a là un gendarme tchadien, un officier burkinabè, un autre sénégalais, une commandante ghanéenne… Munis de gants, de sachets et de marqueurs, ils essaient de récolter un maximum d’éléments. Au sol, de fausses kalachnikovs, un ordinateur, des téléphones, des clés USB, de quoi confectionner un engin explosif improvisé. « Une partie du matériel vient de Gao et a été récupéré lors d’opérations de Barkhane. L’objectif est d’être le plus réaliste possible », explique l’un de leurs formateurs français, un lieutenant-colonel qui préfère conserver l’anonymat.



Pour la petite dizaine de participants à ce stage de formation aux techniques de Sensitive Site Exploitation (SSE), l’heure est venue de mettre en pratique ce qu’ils ont appris durant la semaine : recueillir sur le terrain les renseignements laissés par les groupes jihadistes pour les exploiter et les judiciariser. Ils ont 45 minutes, pas une de plus, pour récolter un maximum d’éléments. Leurs instructeurs semblent satisfaits du travail accompli. Eux aussi. « C’est très utile et formateur. Nous pourrons bientôt réutiliser ces techniques chez nous et les transmettre à notre tour à nos collègues », glisse l’un des stagiaires.

65 millions d’euros
Des formations comme celle-ci, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), installée près de la station balnéaire de Jacqueville, à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan, en dispense chaque semaine depuis le début de l’année. Déjà opérationnelle bien que toujours en travaux, cette académie unique sur le continent a pour vocation de former les forces de défense et de sécurité africaines à la lutte antiterroriste.

Ce projet ambitieux avait été lancé par Emmanuel Macron et Alassane Ouattara en octobre 2017, en marge du sommet Afrique-Union européenne (UE) à Abidjan. « Il est né d’une inspiration française qui répondait aux besoins de formation des Ivoiriens », précise une source diplomatique hexagonale. Paris y voit notamment un outil pour que les États africains puissent assurer « eux-mêmes leur sécurité » – et donc, à terme, permettre à la France de moins s’impliquer sur ces enjeux sécuritaires.

Le projet était à l'arrêt, nous avons failli abandonner

L’AILCT sera officiellement inaugurée le 10 juin par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, et par Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, qui fera spécialement le déplacement à Abidjan pour l’occasion. Une étape symbolique pour une structure qui a failli ne jamais voir le jour, la faute à des problèmes de financement.

Après le lancement officiel des travaux à grands renforts de bulldozers en novembre 2018, déjà en présence de Jean-Yves Le Drian, accompagné par l’ex-ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, le terrain militaire en bordure d’océan est bien déblayé mais les infrastructures peinent à sortir de terre. « Le projet était à l’arrêt. Nous avons failli abandonner », reconnaît l’un des responsables du site. Grâce à un premier financement français de 18 millions d’euros (sur un budget total estimé à 65 millions d’euros), l’AILCT s’esquisse progressivement. La seconde tranche, qui devrait être financée par l’UE, est attendue pour 2022.

En cette fin avril, des dizaines d’ouvriers s’activent pour que tout soit prêt (ou presque) le jour J. Autour de la place d’armes, plusieurs bâtiments blancs sont en cours de finition. Le site comptera un amphithéâtre de 100 places, une quinzaine de salles de cours, une salle multimodale pour des formations à distance, une bibliothèque, une infirmerie… Un mess de 200 couverts et plusieurs dortoirs pouvant accueillir jusqu’à 80 personnes sont aussi prévus. En attendant de pouvoir résider sur place, les stagiaires, dont les formations sont entièrement prises en charge par l’AILCT, sont logés dans des hôtels aux alentours.

Un immense terrain d’entraînement
L’académie dispense plusieurs stages, en collaboration avec les ministères ivoiriens et français de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice. Objectif : former les différents acteurs de la lutte antiterroriste – unités d’intervention spécialisées, magistrats, police scientifique… – à ses nombreuses facettes et renforcer leur coopération à tous les niveaux. « Nous avons aussi pour ambition de créer un réseau et de mettre du liant entre ces acteurs. Pour qu’ils soient efficaces, il est très important qu’ils se connaissent et qu’ils travaillent ensemble », souligne l’un des encadrants. L’AILCT comptera également un institut de recherches stratégiques sur le terrorisme afin de développer les travaux de chercheurs sur le sujet et promouvoir davantage qu’une approche « sécuritaire ».

Un village sahélien entièrement recréé, avec ses maisons, ses ruelles, son marché et son grenier à grain.



Au cœur des programmes de l’académie : la formation et l’entraînement des unités d’intervention spécialisées. Qu’elles soient issues de l’armée, de la police ou encore de la gendarmerie, toutes les unités qui sont amenées à lutter contre des groupes terroristes peuvent être formées à l’AILCT, où des encadrants expérimentés leur transmettent un savoir-faire technique et des modes d’action opérationnels.

Pour ces entraînements spécifiques des forces spéciales, l’académie dispose de différentes structures dispersées à travers un immense terrain de plusieurs dizaines d’hectares. Outre le campement de brousse, un village sahélien a ainsi été entièrement recréé, avec ses maisons, ses ruelles, son marché et son grenier à grain. Les stagiaires peuvent y simuler des interventions, des arrestations ou encore des visites de personnalités. Un peu plus loin, un « milieu urbain », avec cette fois un hôtel et une zone de poser d’hélicoptère. L’AILCT dispose aussi de son stand de tir pour les snipers. Ce matin, les balles y sifflent. Des membres de la Force de recherche et d’assistance de police (Frap), l’unité d’élite de la police ivoirienne, sont venus s’exercer. « Nous avons des capacités d’entraînement très variées. À terme, nous aurons un centre assez unique au monde », se félicite l’un des formateurs.



Outre les policiers de la Frap, plusieurs unités ivoiriennes spécialisées sont déjà passées par l’académie de Jacqueville. Notamment celles déployées dans le nord du pays, frontalier du Mali et du Burkina Faso. Ces derniers mois, la pression des groupes jihadistes y est croissante – ce qui préoccupent sérieusement les autorités et leurs partenaires français. Plusieurs attaques meurtrières ont visé des casernes militaires, dont celle de Kafolo, ciblée à deux reprises, en juin 2020 et en mars 2021.

La priorité “ Immédiate et urgente ” : former du personnel des pays du G5 Sahel et du Golfe de Guinée.

Face à l’expansion des groupes jihadistes sahéliens et à leur volonté affichée de s’en prendre aux pays côtiers, les responsables de l’AILCT considèrent que la priorité « immédiate et urgente » est désormais de former du personnel des pays du G5 Sahel et du golfe de Guinée. Mais l’AILCT ne se contente pas de cette dimension régionale. Elle ambitionne aussi de devenir un hub continental de la lutte antiterroriste et a donc ouvert ses formations aux pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Est, comme le Kenya ou l’Ouganda.
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