News Day FR | 18.12.2024
Meudon innove pour adapter la ville au changement climatique
Pour mieux identifier les îlots de chaleur urbains sur son territoire et leur évolution, la ville de Meudon mise sur une technologie radicalement innovante. Le changement climatique renforce la nécessité de mieux identifier localement dans les grandes villes les zones les plus sujettes à l'effet d'îlot de chaleur urbain (ICU), facteur aggravant lors d'une canicule.
La réanimation, un phénomène climatique
Phénomène climatique, l’îlot de chaleur urbain se caractérise par des écarts de température : ces températures sont plus élevées en zone urbaine que dans les zones rurales environnantes. L’îlot de chaleur urbain est généré par la ville, sa morphologie, ses matériaux, ses conditions naturelles, climatiques et météorologiques, ses activités. En retour, elle influence le climat de la ville (températures, précipitations), les niveaux et la répartition des polluants, le confort des citadins et les éléments naturels des villes. L’îlot de chaleur urbain est un facteur aggravant des canicules et notamment des épisodes caniculaires. Or, avec le changement climatique, les vagues de chaleur et les canicules ont tendance à s’accentuer. Le phénomène d’îlot de chaleur urbain amplifie ces épisodes climatiques, notamment nocturnes, en limitant le refroidissement nocturne de la ville. On peut ainsi observer des écarts de température importants entre Paris et les zones rurales : jusqu’à 10°C lors de la canicule exceptionnelle de 2003.

Un enjeu dans les Hauts-de-Seine
Il s’agit donc d’une donnée urbaine stratégique à prendre en compte dans la conception et la gestion de la ville. Très urbanisée, la région Ile-de-France est particulièrement vulnérable à ce phénomène. Selon les chiffres de l’Institut Paris Région, plus de 3 685 000 Franciliens, soit 31 % de la population régionale, résident dans des îlots considérés comme très vulnérables à la chaleur, dont 845 000 personnes particulièrement sensibles à ce phénomène en raison de leur âge : les enfants de moins de 5 ans et les personnes de plus de 65 ans. Dans les Hauts-de-Seine, la cartographie des îlots de chaleur et des îlots de froid (IFU), établie par le service R&D de Verdi Ingénierie, montre de fortes disparités entre les différentes communes du département. Ainsi, 92 % des habitants de Levallois-Perret, qui compte près de 68 000 habitants pour une densité de près de 28 000 hab/km2, résident en USI. En revanche, à Asnières-sur-Seine, avec 88 500 habitants et une densité de 18 300 habitants au km2, le taux de bâtiments exposés est plus faible, touchant toujours 71 % de la population. Le territoire présente donc de fortes disparités au sein de villes densément peuplées, causées principalement par des taux de végétation très différents. Ces disparités sont encore plus marquées pour les communes à plus faible densité urbaine. Chatenay-Malabry, Chaville, Clamart, Garches, Le Plessis-Robinson, Marnes-La-Coquette, Meudon, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Sceaux, Sèvres, Vaucresson, Ville d’Avray se distinguent par la présence marquée d’îlots de fraîcheur, parfois très étendue. A l’inverse, des villes comme Levallois-Perret, Vanves, Puteaux, Montrouge, Malakoff, La Garenne-Colombe, Issy-Les-Moulineaux, Courbevoie, Clichy, Boulogne-Billancourt disposent de zones nombreuses et étendues d’îlots de chaleur urbains et de trop peu nombreuses zones insulaires fraîches.

Meudon, une ville engagée dans la transition climatique
La cartographie de ces USI et IFU est un outil essentiel pour piloter une lutte efficace contre le réchauffement climatique en milieu urbain. C’est le défi lancé par la ville de Meudon, qui utilise la technologie de simulation pour identifier les îlots de chaleur urbains (USI) présents sur son territoire. Cette expérience unique est à l’agenda de la ville depuis septembre 2024. Elle s’inscrit dans la politique environnementale d’une commune résolument engagée dans la transition climatique. La ville développe son territoire en réduisant son empreinte carbone. Elle inscrit la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité comme ses priorités. Pour cela, Meudon multiplie les opérations d’assèchement des espaces publics. Depuis 2019, 20 000 m² ont été désimperméabilisés.

Promouvoir le développement d’îlots urbains frais
Non seulement cette politique contribue à favoriser l’infiltration des eaux de pluie, mais elle permet également de réduire les îlots de chaleur et donc de gagner jusqu’à 5°C lors des canicules. La place Rabelais et ses fosses végétalisées qui relient les pieds des arbres illustrent cette politique. Cette lutte contre l’artificialisation des terres s’applique également aux cimetières municipaux, espaces traditionnellement très minéraux. La ville a gazonné les allées, verdi les murs et planté des arbres. Parallèlement, des projets ambitieux visant à transformer les espaces minéraux en îlots de verdure sont menés. En cours ou à venir, la végétalisation des places Tony de Graaff et Simone Veil ainsi que de celle devant le Centre d’art et de culture témoigne de l’engagement de la ville. La lutte contre les îlots de chaleur se déroule également dans les écoles. Chaque année, deux cours d’école sont végétalisées pour offrir aux enfants un environnement plus agréable. Avec 8 000 arbres recensés, dont 400 plantés en 2023 et 200 arbres remarquables, la ville possède un patrimoine naturel très riche. C’est le résultat d’une politique volontariste de préservation et d’adaptation de la végétation. Ce patrimoine vert favorise le développement d’îlots de fraîcheur urbains.

Suivre l’évolution des îlots de chaleur urbains
Grâce à son partenariat avec Dassault Systèmes, Meudon utilise la technologie de simulation pour créer le jumeau virtuel de trois espaces publics, où des projets d’aménagement sont en cours pour les transformer en espaces plus verts. Les simulations visent à calculer et évaluer la circulation de l’air et la température dans ces trois sites. Ils prennent en compte différentes conditions météorologiques à différents moments de la journée en intégrant les bâtiments, les arbres, les routes, le sol, le vent, la lumière du soleil et d’autres facteurs dans le jumeau virtuel. Ces simulations permettront d’éclairer, à la lumière de la science, les orientations futures d’aménagement des espaces publics de la ville, tout en fournissant aux élus municipaux des indications quant à l’atténuation de ces phénomènes d’îlots de chaleur. En ville, la chaleur emmagasinée est plus importante. Le modèle d’urbanisation, les revêtements de sol, le manque de végétation ou d’eau dans les espaces publics sont autant de facteurs qui empêchent le refroidissement de l’espace urbain. Les bâtiments élevés et la densité des murs ralentissent la circulation de l’air et le bâtiment emmagasine la chaleur. Les matériaux de construction comme le béton, la brique ou la pierre captent facilement la chaleur le jour, grâce au rayonnement solaire, et la restituent progressivement dans l’atmosphère la nuit, empêchant ainsi l’air de se refroidir, soulignent les experts de Météo-France…

Le département mise sur les îles vertes
Afin de lutter contre les îlots de chaleur, le département réorganise progressivement les cursus des collèges publics. Plus verts et plus accueillants, les cours nouvelle génération contribuent également à améliorer l’environnement de travail des 74 000 étudiants du collège Altosequan. Ce projet ambitieux s’inscrit dans l’Agenda 2030 du département.
40 millions d’euros, c’est le budget investi par le département des Hauts-de-Seine pour son programme de végétalisation des cours des collèges. Lancé en 2022, après concertation avec les collégiens, ce dispositif vise à améliorer le quotidien des élèves, à offrir des espaces de détente aux enseignants et personnels hébergés sur place et à s’adapter aux enjeux environnementaux. En effet, c’est une réponse efficace à la lutte contre les îlots de chaleur urbains et à la réduction des apports d’eau de pluie dans le réseau d’assainissement. Établissement pilote, le collège Jean-Macé de Clichy-la-Garenne a inauguré son île verte fin 2021. D’ici 2027, 38 collèges publics des Hauts-de-Seine seront réaménagés.
Charente Libre | 05.12.2024
l'Agglo continue son combat pour rendre l'eau plus saine
La station de traitement des pesticides construite par Grand Cognac a été unaugurée, hier, à Merpins. 250 métabolites, des résidus de pesticides, y sont recherchés et, pour l'instant, les taux sont en dessous du seuil de détection.
En plein cœur d'un quartier résidentiel de Merpins, la station de traitement des pesticides est en fonctionnement, depuis la mi-septembre, “ sans nuisance sonore ” précise le maire de la ville, Hubert Demenier. L'ancienne station de pompage, en usage depuis les années 60 a été réhabilitée. “ On a repris des cuves et le système de pompage existants ”, explique Anne-Lise Autret, maître d'œuvre pour Verdi “ On a construit une grande cuve de 300 m3 pour stocker l'eau propre. ”


À côté de Mickael Villeger, élu à Grand Cognac (2e droite) et du maire de Merpins, Hubert Demenier, les représentant de Suez et Verdi et le service assainissement de Grand Cognac

A l'intérieur du bâtiment, trois grandes cuves bleues ont été installées. C'est là que l'eau est filtrée, débarrassée des métabolites, les molécules issues de la dégradation des pesticides comme I’atrazine et le métolachlore, qui s'infiltrent ensuite dans les eaux souterraines. “ Les molécules se fixent sur le charbon. Près de 280 mètres cubes d'eau passent dans les cuves chaque heure ”, précise Anne-Lise Autret. La station nettoie chaque année plus d'un million de mètres cubes d'eau, soit 19 % de la production de l'agglomération. La station alimente plus de 11 500 habitants, répartis sur 14 communes.


La station de traitement des pesticides de Merpins a été installée dans une ancienne usine station de pompage.

Du charbon comme filtre
Grand Cognac a choisi de traiter les eaux avec “ des filtres à charbon actif en grain à renouvellement continu ”. Du charbon, une fois usagé, “ envoyé en Belgique où il est retraité, et qui revient ensuite ici pour servir de nouveau comme filtre ”, explique la maître d'œuvre. “ On élimine tous les métabolismes, on est en dessous des seuils de détection ” indique Mickael Villeger, le vice-président chargé du grand et petit cycle de l'eau à Grand Cognac. “ Plus de 250 métabolites sont recherchés, et on continue à en découvrir. Si je dois choisir entre l'eau en bouteille et l’eau du robinet, je bois celle du robinet ”, souligne l'élu.
L'Agglo poursuit son effort pour éliminer les traces de résidus de produits phytosanitaires. Après la station de Merpins, elle en a mis une autre en route à Jamac, et est en train d'en construire une à Angeac-Charente. En tout, plus de 6millions d'euros d'argent public ont été investis pour nettoyer l'eau de ces résidus de pesticides.

“ Les seuils qualitatifs ont été relevés, alors on n'avait pas d'obligation de construire à Angeac, mais on considère qu'on doit éliminer tous les métabolites ”, insiste Mickael
Villeger. “ II était de notre responsabilité d'agir mais cette usine n'est qu'une partie de notre stratégie, il faut aussi de la prévention, et réduire l'usage des pesticides ”, complète l'élu. Parmi les actions menées, de la sensibilisation et de l'accompagnement auprès du secteur agricole, mais aussi l'acquisition de parcelles pour installer du maraîchage bio ou du couvert mellifère.

Pourquoi traiter les eaux de Grand Cognac ?
Plusieurs relevés effectués depuis 2018 sur l’eau distribuée sur Grand Cognac ont été mis à jour des taux trop élevés de certains métabolismes comme l’ESA métolachlore, issu d’un herbicide et détecté à un niveau de 0,65 microgramme par litre au point de captage d’Angeac-Charente ou 0,93 mg/l à Merpins. Le seuil réglementaire étant fixé à 0,1 mg/l et relevé en 2022 à 0,9 mg/l par l’Anses (l’Agence national de sécurité sanitaire). Le seuil d’interdiction de consommation de l’eau est fixé à 500 mg/l. L’Agglo avait demandé des dérogations pour continuer à pouvoir distribuer l’eau jusqu’à la mise en place de ces stations de traitement.
Construction moderne n°166 | 03.12.2024
Une nouvelle capitainerie
pour le port de Calais
Avec ses 38 mètres de hauteur et ses strates maintenues en équilibre par une force mystérieuse, la capitainerie du port de Calais veille majestueusement sur l'horizon marin.
Texte: Sophie Trelcat | photo ©Nicolas Da Silva Lucas

Le port de Calais, ancré dans l’histoire depuis le Xe siècle, fut témoin de l’arrivée de Richard Cœur de Lion en 1189, avant qu’il ne parte en croisade. Depuis lors, ce port n’a cessé d’évoluer et de se moderniser. L’année 1928, tout aussi emblématique, voit la création par le capitaine Stuart Townsend de la première ligne de transport de voitures grâce aux Car Ferries. Depuis leur mise en service, ces navires ont proliféré en nombre et en taille, atteignant aujourd’hui des dimensions impressionnantes de 213 m de long et 32 m de large. En parallèle, les infrastructures maritimes – plateformes, passerelles, bassins, jetées et quais d’accostage – ont dû s’adapter et grandir pour accompagner cette croissance. En 1994, l’ouverture du tunnel sous la Manche a paradoxalement stimulé le trafic routier des camions, renforçant ainsi le fret maritime. Cependant, au tournant du siècle, le port de Calais s’est retrouvé confronté à un manque d’espace terrestre, freinant ainsi les possibilités de développement et de diversification, notamment en ce qui concerne les autoroutes ferroviaires. C’est ainsi qu’est né le projet ambitieux “ Calais Port 2015 ”. Visionnaire, celui-ci a permis de gagner 45 ha sur la mer et de construire une nouvelle digue de 3,2 km, doublant la capacité du port. Grâce à cette expansion, Calais a pu conserver son statut prestigieux : il demeure le premier port français pour les voyageurs et le trafic transmanche, le premier port roulier, et se classe au quatrième rang des ports commerciaux français. En 2007, il fut le premier à recevoir le label Écoport, reconnaissant ses efforts en matière de développement durable. C’est dans ce contexte de renouveau et de modernisation que la nouvelle capitainerie a été édifiée, épilogue bienheureux de l’extension des équipements portuaires de Calais.

La commande
Offrant une superficie agrandie totalisant 708 m², la capitainerie a été relocalisée à la jonction de l’ancien et du nouveau port. L’agence lilloise Atelier 9.81, forte d’une expertise avérée dans la fusion de l’architecture et du territoire, a assuré la réalisation de ce projet, remporté à l’issue d’un appel d’offres en 2019. La mission était de bâtir une tour de contrôle maritime avec un plancher bas culminant à 38 m, permettant aux opérateurs de dominer les immenses ferries et de surveiller le paysage pour réguler le trafic transmanche.
Outre l’installation d’une vigie sommitale, le projet comprenait également l’aménagement d’une salle de crise, de nombreux locaux techniques et des bureaux de commande pour les éclusiers, désormais regroupés sur ce site unique. La construction, entièrement en béton, représentait plusieurs défis, notamment en raison des préconisations sismiques de niveau 2. Cependant, l’exigence de sécurité maximale ainsi que la résistance de la tour aux vents violents et à l’environnement salin de la Côte d’Opale ont constitué des enjeux majeurs. Tous les éléments constitutifs du bâtiment doivent donc être de qualité supérieure.
Dès le début du projet, le choix d’un édifice entièrement en béton brut s’est imposé. Ce matériau, capable de répondre aux contraintes techniques et programmatiques, a été sublimé par les architectes pour en faire un élément esthétique : en s’inspirant du paysage de cette vaste plage du Nord, bordée d’une mer vert jade et s’étendant à l’ouest jusqu’au cap Blanc-Nez, les créateurs ont imaginé une forme architecturale qui s’intègre dans le territoire comme une œuvre de land art.



Une fragmentation du programme
“ Nous nous sommes inspirés du cairn, cet empilement de galets que l’on crée sur la plage, symbolisant à la fois l’autonomie des éléments et le mouvement ”, explique Cédric Michel, architecte et cofondateur de l’agence Atelier 9.81 avec Geoffrey Galand. Ici, l’architecture se veut narrative, se matérialisant sous la forme d’une accumulation de strates, autonomes et légèrement décalées. Chacune d’entre elles, correspondant à une entité programmatique, raconte l’identité du territoire calaisien, évoquant plus précisément le patrimoine géologique, géographique et historique de la ville à travers des motifs inscrits dans la masse.
Le volume le plus imposant, situé en partie basse, ancre solidement la tour dans le site. Ses façades, creusées de lignes fracturées, rappellent les anfractuosités des falaises du cap Gris-Nez et du cap Blanc-Nez, accentuées par la taille en biseau des rebords de fenêtres ainsi protégés des oiseaux de mer. Élevée sur trois niveaux, cette section – la seule non préfabriquée, réalisée en béton coulé – abrite le hall aux triples vitrages, le bureau du capitaine, ceux des éclusiers et la salle de crise. Des tisaneries et d’imposants locaux techniques ont été aménagés à chaque étage.
Les deux niveaux intermédiaires, plus fins, accueillent également des installations techniques ainsi que les circulations verticales. Un sablage du béton, avec certaines parties protégées par des pochoirs, a permis de représenter la carte maritime du détroit de la Manche. Cette technique, en enlevant une fine couche de laitance de la matière, définit le dessin par rugosité.



Enfin, le parallélépipède supérieur évoque l’histoire du développement de la ville, autrefois un grand centre de production de dentelle. Des éléments en silicone, placés dans les moules des prémurs de béton, ont créé un relief de cercles en pointillés. Cette trame représente les cartes perforées utilisées pour fabriquer les motifs de la dentelle. Certains de ces motifs circulaires sont percés et abritent un oculus apportant de la lumière dans la cuisine et les salles de repos. La vigie, située en partie supérieure, conçue avec l’aide d’un expert maritime, est un plateau libre entièrement vitré, offrant un panorama à 360 degrés sur le trafic maritime. “ La salle peinte en noir et les vitrages obliques évitent tout éblouissement et maintiennent le regard focalisé vers la mer”, précise Cédric Michel. Enfin, la sous-vigie qui lui est reliée accueille vestiaires et cuisine, ce qui permet aux opérateurs de garde de profiter d’un moment de pause à proximité immédiate de leur poste.
Le façonnage du béton La forme épurée de la capitainerie découle d’une géométrie subtilement élaborée, visant à rendre palpable l’autonomie des volumes tout en jouant sur la perception de l’équilibre, sans induire de fragilité. La réalisation des prémurs en béton a exigé de nombreux échanges avec les entreprises : “ La formulation des bétons est classique, mais ils possèdent une classe d’exposition XS3 pour se prémunir contre la corrosion des armatures par les chlorures d’eau de mer ”, explique Cédric Michel. Cette résistance aux embruns marins a nécessité un processus de fabrication minutieux, incluant un passage en chambre de durcissement pendant une dizaine d’heures. “ Nous avons été très exigeants sur la qualité des bétons. En collaboration avec le fabricant, nous avons modélisé et ajusté les dessins en fonction du calepinage des panneaux ”, poursuit l’architecte.
Quant à la structure, elle est faite d’une colonne vertébrale assurant la stabilité et la solidité de l’ensemble. Constituant le noyau central de la volumétrie, cette ossature très profondément fondée est également réalisée en prémurs de 25 cm d’épaisseur. Au fil de la fabrication de l’ouvrage, qui a demandé un étayage conséquent, de nombreux tests ont été effectués pour garantir tant l’homogénéité de la couleur des bétons que l’autonomie des blocs superposés, grâce à la juxtaposition parfaite des panneaux préservant la continuité des dessins.
Les multiples réunions avec les utilisateurs ont confirmé le fonctionnement impeccable de la capitainerie. Le recours au BIM s’est révélé être un outil essentiel dans la réussite de cet édifice d’exception, dont la présence énigmatique stimule l’imaginaire et exalte la poésie de ce territoire portuaire.



Maître d’ouvrage : région Hauts-de-France
Maîtres d’œuvre : Atelier 9.81 (architecte mandataire) ; LAH/AT (architecte associé) ; Prems (expert maritime). BET : Verdi bâtiment Nord de France (TCE), Verdi Nord de France (VRD)
Entreprises gros œuvre :
Léon Grosse (mandataire du clos couvert) ; Soriba (préfabricant)
Surface : 708 m2 SU
Coût : 4 738 836 € HT
Programme : vigie, sous-vigie (locaux de vie et locaux techniques), poste de commande, bureaux et salle de réunion, locaux techniques.
Le Moniteur | 29.11.2024
Équerre d'argent,
première œuvre.
A l'école de la concertation
Construite dans les années 1980 au cœur de Lompret (Nord), l'école Louis-Pasteur, devenue à présent Simone-Veil, nécessitait une rénovation énergétique. Adrien Coste (38 ans) et Guillaume Vienne (44 ans), cofondateurs de l'agence Alt174 Architecture à Tourcoing, sont allés au-delà de cette simple attente puisque leur projet, livré en août dernier, métamorphose le bâtiment, la cour et même l'espace public situé devant l'établissement.
Pour cette opération de réhabilitation-extension, les deux concepteurs ont mené une démarche participative auprès des usagers. “ Nous avons travaillé en concertation avec les enseignants sur le nouveau fonctionnement interne de l'école pour qu'il soit réglé comme du papier à musique, explique Adrien Coste. Et pour la zone externe, où l'on était plus libre, nous avons organisé des ateliers avec les élèves de maternelle et de primaire pour réaliser leur cour rêvée. ” Pour cette phase, le duo était épaulé par un autre nordiste, le paysagiste Emilien Vancauwenberge de l'Atelier Extérieur.


Enseignants et élèves ont participé à la conception des espaces intérieurs et extérieurs de leur établissement dans le cadre de sa rénovation. Pour la cour, les enfants souhaitaient notamment un grand préau et beaucoup de plantes.

Un préau en forme d'anneau.
L'espace de détente des enfants, plus végétalisé qu'auparavant, se compose de cinq parties : ludique, sportive, calme, pelouse et préau. Cette dernière, en forme d'anneau, est constituée d'une fine structure en acier laqué dont la couleur rouge est assortie à celle des briques et des tuiles de l'édifice scolaire et du quartier pavillonnaire alentour. La charpente métallique se prolonge en une galerie couverte, linéaire, qui rejoint l'entrée de l'établissement. “ Ces greffes sur le bâti existant permettent à la fois de protéger la façade ouest de l'ensoleillement et de créer des espaces de circulation et de jeu abrités ”, indique Guillaume Vienne.

Lors de la remise du prix de la Première œuvre, l'architecte et urbaniste Claire Schorter a déclaré : “ Vous avez sublimé une architecture modeste en conservant ce qu'elle a de meilleur et en y apportant des ajouts afin qu'elle devienne juste, joyeuse et ludique. ” La jurée a aussi salué l'insertion urbaine de l'école qui, grâce à son ouverture vers le parvis de la mairie, s'adresse désormais aux habitants du village. “ Les gradins aménagés devant la zone d'attente des parents servent souvent de tremplin pour les utilisateurs de vélos et de trottinettes qui viennent y faire leurs plus belles figures ”, se réjouit Adrien Coste.

Informations techniques
Maîtrise d'ouvrage : commune de Lompret.
AMO : Verdi Conseil Nord de France.
Maîtrise d'œuvre : Alt174 Architecture. BET : Atelier Extérieur (paysage), Projex (TCE, économie).
Principales entreprises : Mazzolini (gros œuvre, charpente, étanchéité), Alnor (menuiseries extérieures), Billiet Métal (serrureries), Terideal (VRD, espaces verts).
Surfaces : 1 100 m² SP et 3 300 m² d'espaces extérieurs.
Coût des travaux : 2,5 M€ HT.
Infos Dijon | 27.11.2024
Dijon, la nouvelle place Bossuet constitue une petite révolution, itw Olivier Lesage
Les nouvelles plantations pourraient abaisser de plusieurs degrés la température de la place Bossuet en été. Les arbres sont de véritables systèmes de climatisation, a signalé, ce mercredi 27 novembre, celui qui a conçu ce paysage urbain dijonnais.
À la demande de la Ville de Dijon, Olivier Lesage, gérant de l'atelier éponyme, a conçu le nouveau paysage urbain de l'axe Monge-Bossuet dont les travaux viennent de s'achever.
Lors de la plantation du dernier arbre par François Rebsamen (PS, FP), président de la Métropole de Dijon, et Nathalie Koenders (PS), maire de Dijon, ce mercredi 27 novembre 2024, le paysagiste a répondu aux questions d'Infos Dijon.
Au long de cette opération de rénovation, deux bureaux d'études ont également apporté leurs compétences concernant les réseaux enfouis : le cabinet Merlin et le cabinet Verdi. Les entreprises Roger Martin et Id Verde sont intervenues sur le chantier, respectivement pour les aspects de travaux publics et de végétalisation.

L'espace urbain limite le choix des arbres à planter
Comment avez-vous choisi les différentes essences d'arbres ?

“ En fait, les arbres qu'on utilise sont assez contraints avec tout le système de technosol qu'on a mis en-dessous, avec la récupération de l'eau. Cela crée des sols qui sont peu homogènes, assez compliqués pour faire pousser des arbres, comme toute la ville d'une manière générale. On a des listes d'espèces qui sont plutôt adaptées à ces conditions un peu difficiles et, thermiquement, un peu plus haute que ce qu'on a à la campagne. Donc, la question de l'arbre locale ou de l'essence endémique est toujours compliqué à gérer en ville. On essaye de le faire, mais c'est plutôt la question de savoir si la pépinière lointaine ou non pour qu'on arrête d'aller chercher des arbres trop loin en Europe. ”

“ Notre monde et notre climat évoluent. Les aires de répartition naturelles sont en train d'évoluer aussi. On peut planter des chênes verts, par exemple. Il y en a déjà à Dijon. C'est un arbre qui est vraiment méditerranéen. Cela veut dire que le gland qui va tomber au pied de pied du chêne va pouvoir germer en Méditerranée mais pas à Dijon parce qu'il va geler. En revanche, si on prend un arbre méditerranéen de pépinière et qu'on le plante, il va être capable de résister aux hivers une fois qu'il est adulte. On peut faire ce genre d'arbitrages qui nous aide à avoir d'autres vertus par rapport au milieu urbain : le rafraîchissement des rues, ce qu'on appelle la lutte contre les îlots de chaleur. 

-8°C l'été par rapport à l'ancienne place Bossuet
En été, quel effet aura la nouvelle implantation sur la place ?

“ C'est un effet combiné avec les matériaux. On est passé du matériau en enrobé, des sols qui étaient plutôt sombres, avec une forte capacité calorifique, qui restituaient la nuit la chaleur accumulée, à des matériaux comme le béton, le sol sablé, qui sont plus clairs, qui ont un meilleur albédo, ils réfléchissent mieux la lumière. Les arbres sont de véritables systèmes de climatisation. La photosynthèse, te crée un appel de sève, un cycle de l'eau à l'échelle du végétal, qui fait qu'on a de l'ombre et, en plus, un système d'aération propre à l'arbre. C'est ce qui crée ce confort qu'on ressent simplement quand on est sous un arbre. Ce n'est pas juste son ombre, c'est aussi cette évapotranspiration qui va créer un climat sous son ombrage. On a maintenant des logiciels qui nous permettent de faire des modèles. Je n'ai pas encore vraiment calculé pour cette place, mais sur des espaces où on fait des aménagements de ce type, on peut avoir jusqu'à 8° d'écart. ”

“ Quand tous les paramètres seront réunis, comme les arbres en plein feuillage, par rapport à l'ancien aménagement avec un revêtement de bitume noir, il pourrait y avoir l'été jusqu'à 8°C d'écart ?
“ C'est ça. ”
“ On va avoir toute de suite le gain des matériaux et de l'ambiance créée sur la place mais l'ombre des arbres est, pour l'instant, peu développée. Ils vont prendre de l'envergure et mettre en route cette ''machine'' de plus en plus fortement. ”



Passer d'un paysage routier à un paysage arboré
Ici se présente un paysage différent de celui de la place Darcy, par exemple, où sont installés des arbustes en pot en raison du parking souterrain.

“ C'est une grande fierté de paysagiste. La base de mon métier, c'est de transformer un paysage, comme ici : passer d'un paysage urbain un peu routier à une ambiance de paysage qui ne vas pas être de l'ordre de la forêt mais qui va être arboré.L'autre donnée qui était importante aussi dans cette mutation du paysage de la place, c'était de tenir compte du contexte. Dijon est une belle ville. Il y a de beaux monuments. Il y a des perspectives dans les rues de Dijon qui donnent sur des hôtels particuliers, par exemple, ou sur des porches ou sur des toitures vernissées. C'est une ville qui a été travaillée architecturalement.

“ C'est notre substrat et il faut s'appuyer dessus. Il ne s'agit pas de juste planter des arbres et de perdre le paysage de Dijon. Au contraire, il s'agit de le compléter. On laisse ouvertes des fenêtres comme dans une forêt où vous avez une allée qui débouche sur le ciel ou une avenue qui débouche sur un château dans les parcs classiques. On a réfléchi à cette composition de l'espace urbain. Au-delà simplement de savoir si c'est de la matière végétale ou de la matière bâtie, il y a cette notion de composition qui est installée dans ce projet. Cela fait beaucoup de paramètres parce que vous avez des réseaux en souterrain, vous avez les objectifs d'installer de l'eau, vous avez les perspectives et vous avez le choix des arbres finalement avec peu de place pour les installer. ”

“ Chacun à sa place, on a bien travaillé pour y arriver, créer cette ambiance et changer la place. Là, c'est une petite révolution. On est passé de zéro arbre sur le secteur à 78 arbres. Dans les précédentes opérations, on était plutôt sur 7 arbres parce qu'on avait beaucoup de difficultés à les installer par rapport aux réseaux. Là, le choix a été fait de vraiment prendre cette direction de rafraîchir la ville, changer de paysage et créer des lieux plus agréables à la vie. 

Le nouvel aménagement attirera les oiseaux et les pollinisateurs
Quels animaux vont pouvoir voir les Dijonnais ici ?

“ Pas de cerf, pas de sanglier ! Ils verront peut-être un peu plus d'oiseaux ! C'est ce que peut amener ce type d'aménagement. Tout ce qui est moineaux et petits passereaux devraient revenir. On a des Faucons crécerelles qui nichent régulièrement au Parvis Saint-Jean. Ils ne verront pas les écureuils qui sont déjà partis. Pour les écureuils, il faut une certaine continuité. Il faut que les boisements puissent faire des chemins. Les écureuils circulent de houpier en houpier. Cela va mettre beaucoup de temps à faire revenir des écureuils au centre-ville. ”

“ Il y a aussi les insectes, les pollinisateurs. Des essences horticoles comme les savonniers font de très bons miels urbains. ”

Des fosses de Stockholm pour stocker l'eau tout en favorisant l'ancrage des racines
Que sont les fosses de Stockholm évoquées durant les discours officiels à propos de la gestion intégrée de l'eau ?

“ Ce sont des fosses inventées à Stockholm parce qu'il y avait des problèmes de stockage d'eau. C'est un procédé assez complexe mais qu'on peut appeler génériquement un technosol. C'est à dire qu'il va rendre plusieurs services en même temps dont stocker l'eau. Ce sont de gros cailloux compressés dans lesquels il va rester des vacuités, environ 30 %. Cela fait comme une éponge, l'eau peut s'installer. La deuxième chose va être de structurer de porter les sols, sinon, ici, on s'effondrerait. ”

“ La troisième chose, c'est qu'on la rendre les sols aimables pour les arbres. On va installer dans ces vacuités une terra preta. Cela nous vient des sociétés d'Amazonie. On sait que, sous la forêt amazonienne, les sols sont très pauvres. Pour cultiver, on débroussaille un petit cercle de boisement et on fabrique cette terra preta qui amende le sol. C'est à base de charbon et de compost. Tout ça améliore le sol. ”

“ Dans les fosses de Stockholm, on mélange les lits de cailloux avec la terra preta. On va chercher du charbon de bois en poussière et du compost qu'on insère dans les vacuités. Ça ne prend pas trop de place par rapport à l'eau mais ça rend aimable le lit de cailloux pour les racines de l'arbre. Il va pouvoir s'ancrer. Dedans, on injecte les eaux de la chaussée, les eaux de certaines toitures environnantes. C'est une demande qui répond à des politiques publiques générales à valeurs environnementales qui s'intéressent au cycle de l'eau. L'idée de la gestion intégrée des eaux pluviales est une doctrine qui consiste à infiltrer l'eau au plus près de l'endroit où elle tombe. On peut le décliner de différentes manières. Ici, on infiltre ces fosses de Stockholm. Les arbres vont évaporer cette eau. Le sol va en garder une partie, ce qui recharge les nappes phréatiques, ce qui a aussi l'intérêt de décharger, pendant les pluies fortes ou les orages, les cours d'eau et ainsi limiter les inondations. ”

Moins de route pour plus de rue
Est-ce que la place sera plus agréable pour les habitants et les visiteurs ?

“ C'est une des vertus de l'espace public. On a proposé des bancs, des espaces qui sont ouverts. On a vu que, même avant les arbres, les gens s'installaient. Il y avait de la concurrence sur les bancs. C'est un des plus grands plaisirs. Ce n'est pas juste faire de l'environnement, c'est qu'on rende tout cela aimable et appropriable. ”

“ La contrepartie, c'est la place [réduite] de la voiture. On est moins sur la route, on est plus sur la rue. Cette rue, c'est un espace où on se sent chez soi. C'est l'intérêt d'un espace public. C'est servir cette idée que la ville, on peut s'y arrêter, s'y poser, discuter, prendre le temps. ”
Emploi-environnement.com | 14.11.2024
Mon job consiste à résoudre les problématiques de réseau !
Relation client, suivi de projets de travaux de réhabilitation, de renforcement ou d'extension de canalisations, Victoire Piotte-Herlent est chargée d'études en eau et assainissement chez Verdi Ingénierie. Portrait.
emploi-environnement.com | 14.11.2024 | Gérald Dudouet

En tant que chargée d'études en eau et assainissement, Victoire Piotte-Herlent, 30 ans, travaille depuis trois ans au sein de Verdi Ingénierie, à Saint Quentin (Hauts-de-France). “ Mon rôle consiste à concevoir des projets de travaux dans le domaine de l'assainissement, que ce soit pour les réseaux, les stations d'épuration, mais aussi pour l'eau potable, avec des interventions de réhabilitation, de renforcement ou d'extension de canalisations ”, explicite-t-elle. Dans cette mission, elle assure au quotidien le suivi de ces projets, une dizaine par an en parallèle, de leur démarrage jusqu'à leur finalisation. Objectif : accompagner au mieux les communautés de communes, les communautés d'agglomération, et parfois des clients privés, notamment industriels, dans la résolution de leurs problématiques de réseau.

“ Bien que l'étude préliminaire et le cahier des charges soient souvent réalisés par les clients, je peux également intervenir sur cette partie. Cependant, ma mission principale consiste à travailler, en avant-projet, sur différentes options de faisabilité des travaux, à les soumettre aux clients, puis à lancer un appel d'offres auquel des entreprises de travaux répondent, et que nous sélectionnons ensemble ”, précise-t-elle. En outre, pour son entreprise, Victoire répond également à des appels d'offres pour des missions de maîtrise d'œuvre intellectuelle, impliquant des prestations de conseil, d'audit et d'études en ingénierie.

Les qualités requises : “ Un bon relationnel ainsi qu'une grande impartialité ”
Une fois le projet validé, Victoire supervise la mise en œuvre des travaux sur le terrain. Par exemple, pour une communauté de communes dans l'Oise, elle a contribué à l'installation de compteurs de sectorisation pour suivre les consommations et détecter d'éventuelles fuites d'eau. “ Au préalable, nous nous sommes rendus sur place pour vérifier l'existence éventuelle de compteurs, prendre les diamètres des canalisations, analyser les emplacements les plus appropriés pour leur installation, déterminer la quantité nécessaire, estimer les coûts des travaux, lancer l'appel d'offres, et enfin, contrôler, semaine après semaine, compteur par compteur, chaque installation ”, détaille-t-elle. Ces missions nécessitent de la polyvalence, un bon relationnel avec les clients et les entreprises de travaux, ainsi qu'une grande impartialité.

L'alternance comme tremplin
Titulaire d'un bac S avec option Physique-Chimie et SVT, Victoire s'est ensuite dirigée vers un DUT Génie Biologique, option Génie de l'environnement, à Boulogne-sur-Mer, puis vers une licence professionnelle Métiers de l'Eau à l'université de Picardie, Jules Verne, en alternance. “ Dans ce cadre, au sein de Dupont (anciennement Dow Chemical), une entreprise spécialisée dans la chimie, je travaillais alors sur un projet d'optimisation et de fiabilisation du traitement biologique de la station d'épuration. Ma mission était alors de proposer des mesures de réduction de consommation d'énergie, cette station représentant 50 % de la consommation électrique du site ”, explique-t-elle. Ce projet pilote, transformé en projet grandeur nature, lui a alors donné l'opportunité de poursuivre sa mission et son alternance au sein de l'entreprise, via l'acquisition d'un master en chimie, parcours Gestion et traitement des eaux. Désireuse de continuer à travailler dans le milieu de l'industrie après son alternance, elle a postulé chez Verdi Ingénierie pour le poste de chargée d'études en eau et assainissement qu'elle occupe actuellement. “ D'ici une ou deux années, je pourrais évoluer vers un poste de cheffe de projet, où l'aspect budgétaire et le coût des travaux prendront une place plus importante que dans ma fonction actuelle ”, conclut-elle. De quoi développer d'autres compétences et gagner en perspective sur les missions dont elle aura la responsabilité.
QuoideNeuf n°33 | octobre 2024
Les ouvrages de Louvatange, Vitreux et Orchamps ont été inaugurés
Une trentaine de personnes étaient présentes le 22 juin dernier, pour cette première série d’inaugurations des systèmes d’assainissement de Jura Nord, dont le Sénateur Clément Pernot et les délégués communautaires.
Dans un objectif de protection de la ressource en eau et d’équité, Jura Nord a mis en place un vaste plan pluriannuel de rénovation massive des ouvrages d’assainissement collectif et des réseaux, pour un budget global estimé à 20 millions d’euros. Ces nouvelles infrastructures de Vitreux, Louvatange et Orchamps répondent désormais aux normes en vigueur, dans le respect de l’environnement, en utilisant des technologies innovantes.


Les travaux se poursuivent à Ranchot, Fraisans et Salans (extension de la station de Ranchot et raccordement des communes de Fraisans et Salans), et à Montmirey-la-Ville, Montmirey-le-Château et Pagney (réhabilitation des réseaux). Téléchargez le dossier de presse complet sur le site de Jura Nord (rubrique Actualités), et le Quoi de Neuf spécial Eau (rubrique Publications).