Sud-Ouest | 28.06.2023
Deux bretelles pour faire sauter le bouchon peyrehoradais
Après travaux, l'A641, axe routier particulièrement fréquenté en période touristique (estivale et hivernale), rouvre à la circulation. En revanche, les nouvelles bretelles, qui doivent sécuriser le territoire, ne seront mises en service qu'en septembre.
“ La remise en service doit avoir lieu fin juin ”, assure Pierre-Yves Pascoat. Il est le coordinateur, pour le groupe Vinci, du projet de création de deux nouvelles bretelles d’accès à la voie de circulation reliant la sortie de l’autoroute A 64 au rond-point giratoire de la route départementale RD 33, à Orthevielle.
L’axe, connu sous le diminutif de Baro, comme « Bretelle autoroutière de raccordement ouest », en termine d’un chantier mené depuis le début du mois d’avril 2023. “ On a presque cinq mois d’avance sur le délai envisagé ”, apprécie Pierre-Yves Pascoat.
Ce vendredi 16 juin, il assurait une visite de chantier pour une délégation d’élus emmenée par deux des vice-présidents du Conseil départemental des Landes, Rachel Durquety et Olivier Martinez. Inscrits depuis 2019 au Plan d’investissement autoroutier, les travaux ont bénéficié d’un budget de 2,4 millions d’euros (1,6 million financé par le Département et 800 000 euros par l’État).


L’entrée créée sur l’axe de la Baro afin de détourner le trafic d’Orthevielle a été visitée par une délégation d’élus du territoire.

Poids lourds
“ Depuis le temps qu’on attendait ces travaux. Ils vont permettre de désengorger Orthevielle et de sécuriser le carrefour entre la RD 33 et la RD 817 ”, s’enthousiasme le maire de cette commune du Pays d’Orthe, Didier Moustié.
Pour ceux qui douteraient de l’usage de cette Baro, au-delà de la preuve apportée par la présence d’un fast-food qui n’a pas été ouvert au pied de cette voie par hasard, il rappelle “ les embouteillages qui se forment le dimanche soir, à l’heure du retour de plage ”. La route, entre Landes et Pyrénées-Atlantiques, connaît en effet un trafic intense en période de vacances, estivale comme hivernale, avec des habitants du Sud des Landes partis en chemin pour la montagne.
Ce sont, aussi, de nombreux semi-remorques et autres poids lourds qui n’auront désormais plus vraiment d’excuse pour continuer de gronder sur les routes départementales du territoire peyrehoradais. “ L’enjeu de ce chantier, c’est que les camions cessent de passer dans le centre-ville de Peyrehorade ”, pointe Rachel Durquety.

“ Trop vite ”
Vice-présidente du Conseil départemental, l’élue du canton du Pays d’Orthe et d’Arrigans rappelle l’importance de ces deux nouvelles bretelles, venant compléter celles existantes dans le sens inverse et dans l’attente, “ sous trois ans ”, de la construction d’un giratoire à portée de l’entrée de l’autoroute A 64.
En charge des mobilités pour le Département, Olivier Martinez avance une solution. “ Une interdiction totale, c’est impossible. Mais, il faut réfléchir à réserver la circulation des camions à la desserte locale. ”
Pour envisager la chose, il faudra en revanche attendre encore quelques années. L’entrée et la sortie construites et raccordées à la Baro, d’environ 300 mètres et couverts de 1 500 mètres cubes d’enrobés, sont terminées. Un bassin de rétention d’eau de 1 800 mètres cubes a été creusé, 7 000 mètres cubes de remblais générés lors de ce chantier ayant mobilisé “ jusqu’à 50 personnes sur une journée ”.
Mais l’avancée des travaux a été telle qu’elle empêche l’homologation de cette nouvelle voirie. “ On a été trop vite, les services de l’État vérifiant la conformité des travaux ne peuvent pas venir avant septembre. ”

Les travaux, cofinancés par le Conseil départemental des Landes et l’État, sont faits sous la maîtrise d’ouvrage du groupe Vinci.
France Bleu Saint-Étienne Loire | 28.06.2023
Jusqu'à dix degrés d'écart de température ressentie grâce à la végétalisation
Eric Larrey travaille depuis plusieurs années sur la place de la nature, enjeu important pour les villes, pour aider les habitants à lutter contre les fortes chaleurs. À Saint-Étienne notamment, la municipalité prône une vision élargie des dispositifs canicules, en agissant sur les espaces verts.
La Loire risque de connaître plusieurs épisodes de canicule ces prochaines semaines, alors les communes s'organisent, en battant le rappel pour les registres canicule, mais aussi en proposant des installations - comme des brumisateurs à Saint-Étienne - pour permettre aux habitants de se rafraîchir près de chez eux. Les espaces verts aussi sont repensés, et ils peuvent effectivement contribuer au sentiment de rafraîchissement, comme l'explique Eric Larrey, directeur recherche et innovation au sein du groupe d'ingénierie Verdi.

France Bleu Saint-Étienne Loire : Vous avez dressé des cartographies de plusieurs villes pour recenser les points de chaleur et de fraîcheur. Est-ce que Saint-Etienne ressemble à toutes les grandes villes ? Y a-t-il trop de pierre en ville ?
Eric Larrey : Globalement, oui. La plupart des villes avec des coeurs anciens et puis des développements qui se sont étendus dans les années 70, où la logique de la ville était tournée sur la voiture, donc sur les rues, et puis la nécessité de construire beaucoup de logements pour une population qui s'accroissait, cela a généré énormément de ce qu'on appelle de la minéralité dans beaucoup d'espaces, avec de la pierre, avec du béton et donc forcément des coeurs de ville - quelle que soit la localité en France - avec cette caractéristique d'avoir beaucoup de minéralité et donc une capacité à collecter de la chaleur et à la restituer la nuit pour créer ces fameux îlots de chaleur.

Peut-on planter ou replanter des arbres partout en ville ?
Ça reste compliqué quand-même parce que on a une grosse activité en ville. Donc il y a souvent ce qu'on appelle une concurrence d'usage, on n'a pas envie forcément de perdre tout l'espace et ensuite, il y a des questions potentielles de sous-sols. Quand vous avez des parkings souterrains, quand vous avez des métros pour certaines villes, et bien ça reste compliqué. Après, quand on a des rues d'une certaine taille, on ne peut pas bouger des immeubles et donc on en a la nécessité d avoir des voies piétons, parfois des voies cyclistes, parfois des voies aussi destinées aux transports en commun... donc la place reste parfois un peu difficile à trouver.

Les îlots paysagers en pot, par exemple, sont-ils une solution efficace pour faire baisser la température ?
Alors, les îlots paysagers, l'utilisation de plusieurs strates végétales - et c'est vrai que l'arbre a une position particulière par sa capacité à intercepter et à collecter une partie du rayonnement solaire, et aussi ce qu'on appelle l'évapotranspiration. Là c'est vrai pour toutes les structures végétales, c'est sa capacité à puiser de l'eau dans le sol et à l'évaporer pour rafraîchir nos espaces urbains, ces solutions sont extrêmement pertinentes. Il est important de noter deux choses : c'est un aspect très local, c'est-à-dire qu'il va faire frais au milieu de l'espace de verdure, cela va peu modifier l'ambiance thermique et la chaleur aux environs de cet espace vert.

Donc ça agit sur notre ressenti de température ?
Il faut vraiment bien différencier la température de l'air qui va être un petit peu modifiée, mais surtout le ressenti usager, c'est-à-dire la température que nous ressentons, qui va prendre en compte le rayonnement solaire qui va prendre en compte l'humidité de l'air. C'est cet ensemble de données qui participe de ce ressenti de chaleur. On parle très souvent du froid ressenti pendant l'hiver, on commence à parler aussi du chaud ressenti : de cette association entre la température, l'humidité et le rayonnement solaire qui fait que l'on peut avoir des différences de température extrêmement fortes entre une place qui est totalement immergée de soleil et puis sous un couvert arboré assez dense.

La différence est de combien : deux ou trois degrés ?
En ressenti, on peut obtenir des écarts de température qui vont dépasser les dix degrés. Quand vous avez une place très arborée, avec un couvert végétal assez dense, vous pouvez avoir, par rapport à une place similaire, complètement minérale, vous pouvez avoir 12 à 13 degrés d'écart en température ressentie, ce qui est extrêmement important.

Cet effet est-il vrai pour tous les types de végétation ou faut-il bien choisir les arbres qu'on va planter ?
D'abord, il faut que cette végétation ait accès à la ressource en eau. C'est-à-dire qu'un végétal qui n'aura pas d'eau ne va quasiment pas rafraîchir, il est incapable d'évapotranspiration, il va arrêter sciemment de produire cette vapeur d'eau. Il va arrêter en grande partie même l'ombrage - alors l'ombre qu'on va avoir, elle ne va pas changer beaucoup - par contre il a beaucoup moins de rayonnement solaire absorbé par les végétaux et par les arbres. On va baisser ce ressenti. Donc c'est un point qui est vraiment fondamental à retenir, cet accès à la ressource en eau. Le deuxième point, c'est que toutes les espèces végétales ne se comportent pas de la même manière, et quand on plante aujourd'hui des arbres, on a toujours en perspective le fait que ces arbres vont grossir et seront matures d'ici 15-20 ans. Et la question est quel sera le climat, par exemple de Saint-Étienne dans 15 ans ou 20 ans par rapport aux climats que l'on connaît aujourd'hui ? Quand il est très possible, et c'est le cas dans toutes les localités et toutes les latitudes - c'est que les essences que l'on est habitué à croiser aujourd'hui dans nos villes ne seront très certainement pas celle que nous croiserons demain dans les mêmes villes, parce que la végétation a besoin de s'adapter aux changements climatiques également.
Le Progrès | 19.06.2023
Les cours de l’école Richebourg remises au vert
Après l'école Prévert, c'était le tour de l'école Richebourg d'inaugurer ce vendredi 16 juin ses cours entièrement végétalisées.
La nature était en fête à l'école Richebourg ce vendredi 16 juin. Catherine Boisson, la directrice de l'école maternelle qui compte 80 élèves et Frédéric Petitjean le directeur de l'école élémentaire qui regroupe 131 élèves avaient préparé cet évènement avec les enfants. Ce sont eux qui sont venus chercher les nombreux élus présents pour leur faire visiter et commenter les différents travaux entrepris pour végétaliser et renaturer leurs cours. Parmi eux, la députée Danielle Brulebois, la sénatrice Sylvie Vermeillet, la vice-présidente du Conseil régional Sarah Persil et le maire Jean-Yves Ravier, à l'origine de cette opération.

Toutes les personnalités ont été prises par la main par les enfants vers chaque emplacement retravaillé où les attendaient à chaque fois des danses et des chansons sur le thème de la nature interprétées par les écoliers. Une façon aussi de les éduquer à la protection de l'environnement.

Plus d'un million d'euros d'investissement total
“ Ce projet a été lancé par la municipalité dans le cadre de son programme de végétalisation de l'espace public, explique Geoffrey Visi, conseiller municipal au cadre de vie. Nous avons travaillé avec les directeurs et les enseignants sur le projet qui a été ensuite présenté aux parents d'élèves. Les travaux ont débuté pendant les vacances d'été 2022 et se sont terminés la semaine dernière avec l'installation du banc en bois autour de l'arbre de la Laïcité. Nous avons été accompagnés par les cabinets paysagistes JDM et Verdi et les entreprises locales Idverde, Colas et SJE. Ce projet a été financé à 80 % par des aides de l'État de la Région BFC et l'agence de l'eau. Au total pour les deux écoles Prévert et Richebourg, c'est un investissement de plus d'un million d'euros qui a été réalisé ”.

Et le maire de conclure : “ Investir dans les écoles, c'est investir pour l'avenir de notre jeunesse, investir dans des actions pour la nature et la lutte contre le réchauffement climatique, c'est investir pour l'avenir de nos sociétés ”. La journée s'est terminée par la fête des écoles avec les parents.
La Gazette de Nîmes n°1253 | 08 au 14.06.2023
Nîmes : îlots de chaleur
C'est la carte utilisée par l'Union des comités de quartier pour défendre les espaces verts en ville. Le bureau d'études lyonnais, Verdi Ingénierie, a cartographié les îlots de chaleur nîmois, soit les zones où les températures et leurs ressentis sont les plus élevés.
Résultat : les habitants du centre-ville - en particulier de l’Écusson et de l’est de l’avenue Jean-Jaurès (les zones en rouge) - ont plus de risques de souffrir de la chaleur, notamment en cas de canicule. “ L’indice de confort thermique est calculé à partir de relevés de température, de la présence de béton, de la place des arbres et de leur état de santé. Un arbre en stress hydrique ne dégage plus de fraîcheur ”, décrit Eric Larrey, directeur de l’Innovation chez Verdi Ingénierie, qui accompagne les villes dans leur adaptation au réchauffement climatique. À l’inverse, les jardins de la Fontaine, la garrigue nîmoise, les anciennes pépinières Pichon ou encore le quartier Puech du Teil (les zones en bleu) constituent des îlots de fraîcheur de la même façon que les alignements d’arbres le long des boulevards atténuent la chaleur ressentie.
VERDI | 13.06.2023
VERDI un Groupe familial
En 1987, Yves Renaud crée B&R Conseils, qui deviendra 14 ans plus tard Verdi ingénierie. Le nom change, mais pas l’ambition de développer une ingénierie territoriale privée. Après 36 ans, Yves Renaud quitte la présidence.
C’est avec l’arrivée d'Anne-Sophie Renaud en 2005, suivie d'Olivier Renaud en 2007, que Verdi ingénierie s’engage vers une transmission douce et réussie de la direction de l’entreprise familiale. En 2015, Olivier Renaud est nommé Directeur général. L’ensemble des 15 sociétés du Groupe prennent alors le nom de VERDI pour installer une marque d’ingénierie territoriale. En 2020, un nouvel élan est donné au projet : devenir Designer de territoires. Notre chemin est clair : une ingénierie pluridisciplinaire, tournée vers les besoins de l’usager, mettant les Hommes et la planète au centre de notre activité pour construire des cadres de vie où règne l’harmonie entre l’Homme et son environnement, naturel comme technologique. Un projet qui respecte notre raison d’être : “ Utiliser nos compétences pour inspirer. Éviter les dommages. Créer le meilleur pour le vivant.

Depuis 2015, la séparation des pouvoirs entre le Président et le Directeur général, démontre tous les jours que ce binôme est la bonne formule de gouvernance pour le Groupe. Croissance, amélioration des résultats, partage de la valeur avec les salariés sont autant de preuves de la qualité de cette gouvernance. Le 7 juin dernier, Anne-Sophie Renaud a été nommée Présidente du Groupe VERDI. Avocate omise du barreau, elle débute au sein de l’entreprise familiale en 2005 au service juridique puis en 2012 est nommée Directrice générale déléguée aux services supports ; ancienne joueuse élite de hockey sur gazon, Anne-Sophie Renaud a su développer sa passion pour inspirer ses équipes au quotidien, que ce soit sur le terrain ou au bureau. Sa nomination achève le processus de transmission et garantira la continuité de la bonne gouvernance du Groupe, d’un état d’esprit et de valeurs qui font de VERDI un acteur unique dans le paysage de l’ingénierie et du conseil en France.

VERDI | 36 ans | 26 agences | 400 collaborateurs | 42 métiers |
9 500 références | 38 millions de CA

Le Moniteur | 10.06.2023
Lille : le palais Rameau reverdit en kit et en bois local
Initiée par l'école d'ingénieurs Junia, elle vise à transformer le palais Rameau, construit en 1878 au n° 39 du boulevard Vauban, en un lieu hybride dédié à l'agriculture urbaine. Le site devrait accueillir étudiants et chercheurs mais aussi un tiers lieu ouvert à tous.
Modularité, exemplarité, respect du bâtiment classé… « Face aux contraintes du projet, le bois s'est imposé comme une évidence pour aménager les lieux », constate Cédric Michel, architecte associé de l'agence Atelier 9.81 à la manœuvre sur cette opération un peu folle avec Perrot et Richard Architectes, VERDI, Elan, Lateral Thinking Factory et EOV.

Dès la rentrée 2024, Junia pourra investir les 3 950 m² SP réaménagés du bâtiment ainsi que les 140 m² SP de l'ancienne maison du gardien voisine et le jardin de 6 000 m², conçu par Les Saprophytes, et ce pendant les vingt-cinq années du bail emphytéotique signé avec la mairie de Lille.

Réversibilité. Pour une réversibilité totale des aménagements intérieurs, la superstructure en poteaux-poutres est complètement détachée de l'édifice existant. Elle repose sur une soixantaine de micropieux enfoncés dans le sol, seuls éléments non escamotables du projet. Le plancher technique, lui aussi en bois, est surélevé de 60 cm. “ La structure bois en R + 2, réalisée entièrement en lamellé collé de peuplier local, forme une boîte dans la boîte. Elle est décalée par rapport à la structure métallique d'origine afin de bien la laisser apparente ”, note Cédric Michel. Les cloisons, elles aussi en bois, seront facilement démontables comme l'ensemble des planchers et même des cages d'ascenseur. Par ailleurs, un plancher acoustique de 15 cm d'épaisseur est prévu aux étages. Pour réduire le risque incendie, un système de sprinklage a été programmé et la section des poteaux volontairement augmentée.

Edwood, en charge du lot bois, met en œuvre 158 m³ de peuplier pour la structure poteaux-poutres et celle des cloisons, et 206 m³ d'épicéa pour les panneaux CLT. L'entreprise totalisera plus de 2 400 heures de travail consacrées à la préfabrication en atelier, puis au levage sur site. “ Le peuplier local coûte presque trois fois plus cher que l'épicéa. Prélevé dans un rayon de 120 km autour du chantier, il est ensuite passé par la scierie Alglave [située à environ 50 km du chantier, NDLR]. L'objectif est de permettre à la filière régionale de se développer ”, note Antoine Bisbrouck, dirigeant d'Edwood. “ Le peuplier présente de nombreuses qualités. Il a notamment une très belle couleur ”, se félicite pour sa part Cédric Michel.

En plus des aménagements intérieurs, le bâtiment sera réhabilité pour se rapprocher de son état d'origine. “ Le double vitrage était proscrit mais nous avons pu obstruer une partie de la verrière située au plafond pour limiter les problèmes thermiques ”, illustre Anne Evrard, chef de projet pour 9.81. Quant à la grande serre à l'arrière du palais, elle sera simplement remise en état et n'accueillera que des plantes. Le budget des travaux s'élève à 11,9 M€ HT. Après une première phase de chantier démarrée fin 2021, la deuxième sera lancée en septembre.
Le Moniteur | 03.06.2023
Métropole lilloise :
des rideaux-murs
drapent 43 HLM passives
Les rideaux-murs gris posés sur les grands balcons protègent, agrandissent et donnent tout leur caractère aux 43 logements passifs tout juste livrés à Mons-en-Barœul, à l'est de Lille (Nord).
“ Ces pare-soleil, fabriqués par une entreprise de La Rochelle, sont conçus pour la voile et sont extrêmement solides. Ils ne sont pas motorisés pour garder une approche low-tech. Quelque 17 000 œillets ont été posés pour les arrimer ”, décrit Matthieu Merlier, architecte de l'agence Amma, qui a dessiné le projet.

En plus des larges balcons faisant office de casquette protégeant les logements du soleil en été, les rideaux placés sur la seconde peau de la façade permettent une régulation supplémentaire de l'apport solaire. “ Ils offrent aussi une intimisation des espaces extérieurs, et, lorsque la baie vitrée est ouverte, la surface du séjour passe de 30-35 m² à 50 m² ”, souligne Matthieu Merlier.

Deux parallélépipèdes “ rigoureux ”. Pour atteindre les performances thermiques nécessaires à l'obtention du label Passivhaus, l'architecte a imaginé une résidence composée de deux “ rigoureux ” parallélépipèdes compacts de cinq niveaux, isolés par l'extérieur et munis de triple vitrage, avec des séjours orientés plein sud. Par ailleurs, un espace équivalent à la taille d'un logement abrite la centrale de traitement de l'air assurant chauffage et ventilation, dont tous les organes ont été placés précisément grâce au BIM.

“ Nous commençons à avoir de l'expérience sur le logement passif. Et pour que cela fonctionne, il faut énormément de précision au moment de l'exécution, ce qui implique un suivi très pointu ”, constate Jérémy Renaut, directeur général de Septalia, qui assure la maîtrise d'ouvrage du projet pour le bailleur Vilogia. Ainsi, pour atteindre une parfaite étanchéité, les lots gros œuvre et menuiserie ont été regroupés et réalisés par l'entreprise Tommasini. “ Une pédagogie forte sur le chantier est nécessaire. Pour la construction du premier balcon, nous avons passé la journée avec les compagnons afin de leur montrer comment procéder ”, illustre Matthieu Merlier. In fine, la résidence Van-der-Meersch affiche efficacité (avec des besoins en chauffage qui devraient être inférieurs à 15 kWh/m².an), confort d'usage et esthétisme pour un coût de revient de seulement 1 700 /m² de surface habitable.

Bye bye étudiants, bonjour familles. Les 43 HLM ont pris la place d'une ancienne résidence étudiante que la municipalité avait préalablement rachetée au Crous pour un euro symbolique. “ La Ville a dû procéder à 500 000 euros de travaux de démolition et de désamiantage en 2017-2018. Nous avons revendu le foncier en prenant en charge 50 % de ces coûts afin de pouvoir reconstruire de l'offre dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) et être exigeant sur les performances environnementales ”, résume Nicolas Joncquel, premier adjoint au maire en charge du développement urbain et économique. Sur cette même parcelle, 37 logements en accession avec façade brique ont été simultanément construits par Loger Habitat avec l'agence Blaq.
Nouveau Lyon | n°68 | 01.06.2023
Le stress hydrique
des arbres lyonnais cartographié
Planter des arbres n'est pas une fin en soi. Encore faut-il qu'ils soient efficaces face au changement climatique. Schématiquement, un arbre réfléchit 25 % du rayonnement solaire et absorbe 50 % de cette énergie pour réaliser de l'évapotranspiration, de la photosynthèse et capter du carbone.
On ne perçoit donc sous un arbre qu'un quart de la chaleur solaire, d'où le rafraîchissement ressenti. Sauf qu'en absence d'eau ça change tout. L'arbre se protège et laisse passer 55 % de la chaleur.




À partir de données satellites et de celles de la collectivité, Éric Larrey, directeur de l'innovation chez Verdi (société d'ingénierie travaillant dans la maîtrise d'œuvre et le conseil), a calculé le taux d'humidité de 103 000 arbres d'alignement - dans les rues et les squares - représentant plus de 500 espèces dans la métropole. Les deux cartes montrent comment le stress hydrique des arbres de la place Bellecour a évolué entre l'été 2021, frais et humide (à gauche) et l'été 2022, beaucoup plus chaud (à droite). Le platane et le tilleul s'en sortent bien, contrairement au poirier d'ornement ou à l'érable de Montpellier. Mais le premier compte plus de 17 000 sujets contre moins d'un millier pour le deuxième. La sensibilité au stress hydrique doit donc faire partie des paramètres de choix des espèces de demain sachant qu'il faut aussi tenir compte des parasites - les platanes n'en ont pas manqué -, de la qualité de la terre, des modes de plantation et de la diversité des essences utilisées. Ces travaux devraient surtout alimenter le débat sur l'arrosage estival. “ Peut-être faut-il aller vers l'utilisation d'eaux usées retraitées, s'interroge Éric Larrey. Mais, sans apport à certaines périodes, on risque de voir cette végétation stressée année après année périr massivement ” Ainsi que le rafraîchissement qu'elle apporte.

11 500 C'est le nombre de mètres carrés que la Ville de Lyon annonce avoir renaturé cet hiver. Ce chiffre était de 7 500 m2
l'hiver précédent. Dans le détail, plus de 19 000 arbustes et 1 780 arbres ont été plantés à Lyon. Soit 35 rues végétalisées, 13 (petits) parcs réaménagés, 8 “ rues des enfants ” végétalisées, 9 vergers plantés (un par arrondissement) et une façade - celle de la mairie du 1er - végétalisée sur 200 m2.