Le Moniteur | 24.02.2023
Calais : le totem béton à bon port
Cet indispensable ouvrage de gestion du trafic maritime acquiert ici un statut qui dépasse largement ce rôle fonctionnel et devient le lien entre l’histoire et l’avenir de Calais dont il deviendra un des nouveaux symboles.
Tel un cairn et ses galets posés en équilibre les uns sur les autres. La capitainerie, tout juste livrée au terme de deux ans de travaux à 4,6 millions d'euros HT portés par la région Hauts-de-France, se dresse à l'articulation du port existant et de son extension inaugurée en 2021. Imaginée par les architectes d'Atelier 9.81, avec Arsène Henry Triaud, Verdi Ingénierie et Philippe Reydant, elle reprend les marqueurs du territoire.

Le béton blanc de chaque strate de cet équipement de gestion du trafic des bateaux raconte l'histoire du patrimoine maritime, économique et géologique local. Reposant sur un socle en béton brut, un premier bloc avec relief symbolise les falaises calcaires voisines, lui-même étant surmonté d'une strate sablée reprenant les codes des cartes maritimes. Le tout est coiffé de deux blocs de béton matricé symbolisant la célèbre dentelle de Calais. Ces derniers accueillent la vigie, culminant à 38 m sur ce totem moderne de 708 m² SP.
Le Bien Public | 22.02.2023
Nuits-Saint-Georges | Quai Fleury : les réseaux d’eaux usées et d’eau potable renouvelés
Durant quatre mois, trois phases de travaux vont s’enchaîner afin de renouveler les réseaux d’eaux usées et d’eau potable au niveau du quai Fleury à Nuits-Saint-Georges. Les premiers aménagements ont débuté ce lundi place des Climats.
Depuis le début de semaine, les travaux pour le renouvellement des réseaux d’eaux usées et d’eau potable à Nuits-Saint-Georges ont débuté. Ces derniers, d’une durée de quatre mois, concernent le changement des réseaux du quai Fleury, non loin de l’entrée sud de la ville. Portés par la Communauté de communes Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges, ils seront réalisés par l’entreprise SNCTP.

Une signalisation de chantier mis en place
Les aménagements vont se dérouler en trois périodes successives. La première phase se déroulera du 20 février au 7 avril et s’intéressera aux réseaux de la place des Climats au pont de Chaux. La phase 2 partira, elle, du carrefour du pont de Chaux et aura lieu du 11 au 21 avril prochain. Enfin, la dernière étape concernera les réseaux du pont de Chaux au pont de la Duchesse et aura lieu du 17 avril au 9 juin.

Ce planning est prévisionnel, il pourra être revu en fonction des aléas de chantier et/ou des intempéries. Durant ces travaux, une déviation sera mise en place selon la section des travaux en cours ” informent les services de la ville de Nuits-Saint-Georges, qui notent : “ Pendant le chantier, si vous avez des impératifs de livraison, de sortie de véhicules ou autres, nous vous recommandons de prendre contact directement avec le chef de chantier qui sera sur place. Par ailleurs, pour la sécurité de tous, nous vous serons reconnaissants de bien vouloir respecter la signalisation de chantier.
Le Moniteur | 17.02.2023
Fondations. Un poids lourd au bilan allégé
En Meurthe-et-Moselle, 700 pieux soutiendront une chaufferie aux faibles émissions carbone, qui compose avec la nappe phréatique.
A Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), le groupe spécialisé dans la chimie Solvay prépare sa sortie du charbon en édifiant une chaufferie industrielle qui produira de l'électricité et de la vapeur grâce à la combustion de fragments de déchets non recyclables, appelés combustibles solides de récupération (CSR). L'ensemble, qui mobilise un investissement de 180 M€, doit permettre de diviser par deux l'impact carbone de l'exploitant pour produire du carbonate et du bicarbonate de soude. Mais avant d'offrir une meilleure performance écologique (et de dire adieu au charbon), le projet, implanté sur une emprise de 5 500 m², devait d'abord se mettre en capacité de recevoir jusqu'à 6 700 t de déchets. Ces milliers de tonnes qui pèseront sur le-terrain ont dicté le choix de couler plus de 700 pieux pour les fondations. “ La majorité d'entre eux mesurent entre 600 et 900 mm de diamètre et ne descendent pas en deçà de 15 m, mais leur emploi était indispensable ici ”, confirme Emmanuel Potier, directeur travaux chez Solvay.


La nouvelle chaufferie industrielle s'organisera en différentes zones, dont l'espace de stockage du combustible, la chaudière vapeur et la turbine éclectique.

Ce dispositif mis en œuvre dans un contexte de sous-sols hétérogènes a justifié de démarrer le chantier par une phase de curage en février 2022. “ Nous avons dû tenir compte des nombreux vestiges issus d'une activité industrielle vieille de plus d'un siècle et demi ”, se remémore Florent Godard, directeur d'exploitation chez GTM Hallé.

Un bassin de 1 500 m³ à 6 m sous terre.
La nouvelle chaufferie industrielle se découpera en quatre secteurs : le bâtiment de stockage des CSR, la plateforme dédiée à la chaudière, l'espace de la turbine électrique et enfin la zone de gestion des fumées. Le bâtiment de stockage concentre les principaux enjeux techniques. D'abord à cause de sa fosse de déchargement des combustibles, soit un ouvrage de 1 500 m³ enterré à 6 m de profondeur dans la nappe phréatique. “ Nous avons choisi de recourir à des pieux sécants dans cette zone car, sans eux, le débit d'exhaure aurait atteint 150 m³/h, ce qui n'était pas gérable ”, résume le directeur d'exploitation chez GTM Hallé. Les 116 pieux sécants de 13 m de profondeur ont ici été forés grâce à une imposante machine.

Ouvrage emblématique, la fosse de déchargement des combustibles représente un volume de 1 500 m³ qui descend à 6 m de profondeur.

Côté déroulement des opérations, “ les pieux primaires ont été percés tous les 90 cm de façon à former une rangée, avant d'être remordus par des pieux secondaires en béton armé afin d'étanchéifier la zone. Les pieux sécants ont ensuite été butonnés à 6 m de profondeur, le temps de réaliser un plancher provisoire au moyen d'un radier étanche de 1,2 m d'épaisseur ”, précise Emmanuel Potier.

Comme des roseaux.
L'autre défi pour ce bâtiment de stockage découle de l'absence de joints de dilatation pour des raisons liées au procédé industriel. Or, dans l'est de la France, la norme pour les ouvrages en maçonnerie (NF DTU 20.1) impose un espacement de 25 m entre deux joints. L'ouvrage de 50 m de long sur 35 m de large et 23 m de haut aurait donc dû s'y conformer. “ Nous étions confrontés à un bloc monolithique sur lequel l'absence de joints risquait d'accentuer les phénomènes de dilatation sous l'effet des variations d'hygrométrie et de température. Les pieux sur lesquels se fonde l'ouvrage devront donc travailler comme des roseaux ! Pour ce faire, nous avons fortement augmenté le ferraillage des pieux, ainsi que celui des liaisons entre eux et le radier ”, conclut Florent Godard. Une nouvelle particularité qui rapproche encore davantage la future usine de l'ouvrage de génie civil.


Pour des questions de process industriel, le bâtiment de stockage des CSR (à g.) n'accepte pas les joints de dilatation. Ce sont donc les fondations qui reprennent les mouvements de dilatation.

Maîtrise d'ouvrage : Dombasle Energie (société de projet détenue par DIF Capital Partners, Solvay et Veolia). Contractant général : Solvay. Maîtrise d'œuvre : groupement WSP (mandataire), Ekium. Entreprises : groupement GTM Hallé, filiale de Vinci Construction (mandataire) ; Demathieu Bard Construction ; Colas (gros œuvre) ; Waltefaugle (charpente métallique) ; Gleitbau (coffrage glissant) ; Atlas fondations (pieux) ; ECMA (ferraillage) ; Smac (bardage). Date de livraison : début 2ème semestre 2024. Durée du chantier : 24 mois. Coût des travaux : NC.
L’Écho Républicain | 10.02.2023
Lucé : le chantier de requalification urbaine et paysagère de la rue Georges Varlet débutera ce lundi
L’objectif de la municipalité dans le cadre de la requalification urbaine et paysagère de la rue Georges Varlet est de valoriser la ville et de la rendre plus attractive. Les travaux de requalification urbaine et paysagère démarrent lundi et s’achèveront à la fin de l’année.

Végétaliser. Des îlots de rafraîchissement vont être créés grâce à une présence plus importante d’arbres. Illustrations : ©Verdi Ingénierie, agence de Chartres


Un nouveau visage pour la rue Georges Varlet et ses alentours sera visible dans quelques mois. “ Cette opération "cœur de vie" était attendue depuis des années par les habitants ”, a déclaré, jeudi 9 février, Florent Gauthier, maire de Lucé, lors de la réunion publique pour présenter les travaux de requalification urbaine et paysagère de la rue Georges-Varlet et de la place Jean-Monnet.

Les travaux, qui commenceront ce lundi 13 février 2023, modifieront plusieurs caractéristiques de la rue Georges Varlet : son aspect esthétique et pratique pour les piétons et les véhicules. Les réseaux d’électricité et des eaux usées seront, eux, enfouis. “ Cela permettra aux habitants victimes d’inondations dans leurs caves, lors de fortes pluies, de ne plus connaître ces désagréments ”, indique le maire.

Mobilités douces et davantage d’arbres
Une piste cyclable à double sens sera créée, rue Georges-Varlet, et ponctuellement protégée par une bande végétale. “ Nous avons la volonté et l’obligation de développer les mobilités douces sur notre territoire. ” Le maire a également rappelé qu’il fallait “ cinq fois moins de temps à vélo qu’en voiture pour se rendre en centre-ville de Chartres. ” Le projet a d’ailleurs été retenu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).



Florent Gauthier veut valoriser sa ville en la rendant plus attractive.


Afin de permettre la réalisation des travaux, trente-quatre arbres ont été abattus pour certains, suite à une maladie. Pour chaque arbre abattu, nous en replanterons trois, détaille Florent Gauthier. Quatre-vingt-dix arbres seront plantés ainsi que quarante-trois arbustes pouvant aller jusqu’à 4 mètres de haut.
Ce chantier permettra également de “ sécuriser les trottoirs et la circulation sur la chaussée ” qui était jusqu’ici déformée.

Circulation perturbée
À partir de lundi et jusqu’au 14 avril, la rue Varlet sera barrée, en journée, sur son tronçon entre la rue de la République et la rue Jules-Ferry. Durant les deux dernières semaines d’avril, pendant les vacances, ce sera au tour du carrefour Ferry. Et du 17 avril au 9 juin, les travaux auront lieu sur le tronçon entre la rue Jules-Ferry et la rue François Foreau.

Afin de créer un parking sur la place Jean-Monnet, deux maisons situées au 59, rue de la République et au 2, rue Georges-Varlet, seront démolies. Quatre autres places de parking sur la chaussée de la rue Georges-Varlet. À terme, le maire ajoute “ qu’il faudra réglementer davantage le stationnement dans la ville ” mais assure qu’il tient à garder “ la gratuité de celui-ci, au moins pour les résidents lucéens.


Deux maisons seront démolies afin de créer un parking.


D’autres travaux d’enfouissement, par tronçon, auront lieu jusqu’en décembre. “ C’est une volonté du maire que les travaux les plus importants soient achevés avant Noël ”, a précisé le cabinet Verdi, chargé de coordonner le projet. Ces aménagements devraient aboutir à la fin du premier semestre 2024. “ Des travaux seront ensuite conduits sur les rues Jean-Maunoury et Gambetta.
 
1,8 million €
sera dépensé par la municipalité de Lucé pour ces travaux.

700 000 €
seront investis par Chartres Métropole pour ce chantier.

Le Progrès | 05.02.2023
Poligny, le chantier de la rue Charles-de-Gaulle a démarré
Piste cyclable avec bordure séparée, aménagement de trottoirs de chaque côté de la route, le chantier de restructuration de la rue Charles-de-Gaulle prend vie. Il devrait s’achever au mois de juillet.

Les travaux de requalification de la rue Charles-de-Gaulle devraient s’achever au mois de juillet.


La 4e phase de requalification d’un secteur de la cité du comté s’ouvre pleinement dans la rue Charles-de-Gaulle. Les entreprises sont à pied d’œuvre sur le chantier pour aménager des trottoirs et des places de stationnement de chaque côté de la rue. “ Les travaux commencent au croisement avec la RN5 où le mur sera démoli en avril pour être reculé, indique Jean-François Gaillard, adjoint aux travaux. Un carrefour peint sera créé.

La circulation limitée à 30 km/h
L’ensemble des tons sera homogène aux aménagements précédents de la Grand-rue et la rue du Vieil hôpital, avec le béton bouchardé rosé pour les trottoirs. La nouveauté est que la rue accueillera la première piste cyclable sécurisée de la ville, avec une circulation des cyclistes à double sens. “ La largeur de la route monte aujourd’hui jusqu’à sept ou huit mètres. Parfois, il n’y a rien sur les accotements ”, indiquait au Progrès, en octobre 2022, Marc Lopez, chef de projet au cabinet Verdi, maître d’œuvre du chantier.


Les voitures roulaient assez vite dans cette ligne droite. Des plateaux de ralentissement vont être aménagés au croisement de la rue du 19-Mars, la rue Lacuzon, la rue André-Malraux et la rue de l’Égalité, où un rond-point sera aménagé. La circulation sera désormais limitée à 30 km/h. “ On espère que les travaux seront terminés pour le Tour de France, indique Marc Lopez. Les cyclistes ne passeront pas là mais pour que tout soit propre pour les images aériennes.

De nouvelles essences d’arbres plantées
Avant la restructuration, des arbres ont été abattus. Ces travaux de bûcheronnage ont suscité des désapprobations, notamment de la part de l’association Décidons Poligny dont les membres avaient planté des croix en hommage aux tilleuls disparus en décembre dernier. Ils invoquaient “ l’urgence climatique ” et la perte d’ombre pour les habitants. Lors du dernier conseil municipal de l’année, Dominique Bonnet, le maire, déclarait avoir reçu peu de réactions d’habitants, dont une lettre d’une nouvelle riveraine mécontente. Lors d’une réunion publique précédant les travaux, les habitants avaient eux-mêmes demandé que les tilleuls disparaissent en raison des dépôts et des racines qui cassent les trottoirs. “ Un seul habitant s’y était opposé ”, rappelait alors Dominique Bonnet.

Quelque 90 arbres d’essences diversifiées (tilleul à petites feuilles, sophora du Japon, chêne de Hongrie et érable plane) doivent être replantés. “ Ce sont des essences où les racines descendent en profondeur dans le sol pour ainsi éviter la casse du revêtement de surface ”, précise Marc Lopez. En espérant que les riverains ne se plaignent pas à nouveau du dépôt sur leur voiture sur les places de stationnement aménagées entre les arbres.
Un chantier à suivre en direct

Les habitants peuvent poser leur question directement via l’application

Les habitants peuvent continuer à circuler pendant les travaux. La seule contrainte de circulation sera opposée par le déversement de l’enrobé. Les habitants peuvent échanger directement avec l’entreprise en posant leur question sur l’application Hello Travaux, à télécharger sur smartphone.

Les travaux précédents qui ont ponctué l’année 2022 consistaient à créer des réseaux séparés pour les eaux pluviales et les eaux usées qui alimentent la station d’épuration de Tourmont. Le chantier s’élève à 1,8 million d’euros, travaux d’assainissement compris.

La 5e tranche de travaux à suivre consistera en l’aménagement du parking du Champ-de-Foire. Cette tranche est prévue en 2024 ou 2025 après l’enfouissement du réseau de chaleur de la future chaufferie bois. La maison voisine de l’office notarial et la friche Juramonts seront démolies pour aérer le quartier.

L’Est Républicain | 01.02.2023
La cristallerie de Baccarat investit 52 millions d’euros dans sa transformation industrielle
Des travaux colossaux ont débuté au sein de la manufacture de Baccarat. La cristallerie investit, jusqu'au second semestre 2024, 52 millions d'euros dans sa transformation, en construisant notamment le plus grand four de l'histoire de la manufacture.
C’est un mastodonte. Le plus grand four de l’histoire de la cristallerie de Baccarat que la manufacture se prépare à accueillir. Un four qui, chaque jour, permettra de fournir 18 tonnes de cristal. Sept jours sur sept. 365 jours par an. Depuis quelques semaines, les travaux ont commencé dans la halle qui accueillera le futur four F. Ici, dans l’enceinte de la manufacture, c’est ainsi que tout le monde l’appelle. Et que tout le monde l’attend aussi.

Le plus grand four de l’histoire de Baccarat
À commencer par le directeur du site, Eric Brient : “ Nous sommes en train de refaire toute la halle qui accueillera ce four F, qu’on va démarrer mi-août 2023 pour que nos ingénieurs le mettent au point de septembre à mi-décembre. Avec la croissance qu’on connaît, le “ big-bang ” de la mise au point est interdit. ” Les premiers objets en cristal à visée commerciale sortiront quant à eux entre le 10 et le 12 janvier 2024, pour les 260 ans de la manufacture.


Ce four va être le plus grand de l’histoire de Baccarat et il sera là pour accompagner la croissance forte de nos marchés. On y greffera aussi des contributions pour avoir une performance environnementale optimisée.


Des fours monocellulaires ont pris place autour du “ carrousel ” à la cristallerie de Baccarat


À la cristallerie de Baccarat, la transformation industrielle est en cours. L’été dernier, alors que la France se rassemblait pour le 14-Juillet, Baccarat vivait un autre pan de son histoire avec l’arrêt du four C, d’où sortaient 10 tonnes de cristal chaque jour.
Le 14 juillet 2022 à 7 h, on l’a éteint et on a redémarré la coulée le 16 août. On a reconstruit ce four C, qui fait du cristal clair, avec quelques améliorations. La durée de vie de nos fours est de huit ans, pas plus, pour conserver la pureté de notre cristal. Avec les équipes fusions, on a intégré les améliorations possibles à l’intérieur du four.


À Baccarat, la durée de vie des fours est de huit ans (ici le four C).


L’arrêt prévu du “ carrousel ”
Au total, Baccarat investit, jusqu’au second semestre 2024, 52 millions d’euros dans sa transformation industrielle. Car la transformation de Baccarat ne s’arrêtera ni au four C, ni au four F. Cette année 2023 verra aussi le four A s’arrêter. Celui qu’on appelle ici, « le carrousel ». Un four à pots, 21 au total, le plus ancien au monde.


Ce four a été construit entre 1932 et 1934, poursuit Eric Brient. Il a été réparé durant l’été 1978. Actuellement, il est encore opérationnel et à la fin de l’année, on va l’arrêter. Mais on ne va pas le raser car c’est un totem de la manufacture.
En lieu et place, des fours monocellulaires ont commencé à prendre place autour du four à pots. D’autres seront bientôt ajoutés. “ Ce qu’on engage actuellement, c’est colossal ! Et ce qui est en train de se passer nous permet de construire les 30 prochaines glorieuses de Baccarat.
 

Eric Brient : “ Nous sommes à une époque où Baccarat change réellement de dimension


Eric Brient, comment s’est passée l’année qui vient de s’écouler, côté emploi et formation, ici à la cristallerie de Baccarat ?
En 2022, nous avons embauché 132 personnes sur le site de Baccarat. Nous étions 500 au 1er janvier 2021. Nous sommes à une époque charnière où Baccarat change réellement de dimension avec la croissance que nous vivons depuis 2021. Nos ambitions sur tous les marchés sont confortées par la réalité pour accompagner cette nouvelle ère de Baccarat.

Concrètement, de quelle façon allez-vous accompagner cette croissance ?
Cela repose sur un triptyque : renforcement et pérennité de l’outil industriel, être au cœur des savoir-faire et conserver cette culture de l’excellence. Nous nous devons d’adapter le collectif de Baccarat pour accompagner la croissance. Aujourd’hui, nous avons 670 personnes sur le site. En 2022, nous avons embauché 132 personnes dont 88 embauches l’ont été en production. Baccarat engage 100 000 heures de formation sur cinq ans. Notre pyramide des âges a bougé vers un rajeunissement notoire, entre le “ plan amiante ” et la croissance qui booste les effectifs. Rester champion, ça se mérite ! Si nous nous devons d’avoir un niveau de compétence “ Premium ”, c’est aussi pour que Baccarat garde son leadership. C’est nécessaire. Nous avons des “ chantiers école ” qui, tous les jours, le matérialisent.

Et pour cette année 2023 ?
En 2023, on va vers 70 embauches environ. Dont la moitié pour accompagner la croissance et l’autre pour pallier les départs en retraite.

 
Le Progrès | 30.01.2023
Lons-le-Saunier : Dans les cours de récréation, du bitume à la nature
La Ville de Lons-le-Saunier a réaménagé les cours de récréation des groupes scolaires Richebourg et Prévert. Pour un montant de 900 000 euros, le goudron a laissé place à la nature et aux jeux. La végétalisation est pour la Ville un enjeu essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La cour de l’école élémentaire Prévert était entièrement bitumée.


Une place rectangulaire, plane, entièrement bitumée. C’est ce à quoi ressemblait la cour de récréation de l’école élémentaire Prévert il y a un an. Le changement a été radical. La place laissée au goudron a été largement réduite. Le terrain de foot qui prenait tout l’espace se transforme en city-stade dans un coin de la cour. Une butte végétale a fait son apparition, une balançoire a été rajoutée, le portique de jeux a été déménagé, et de nombreux espaces verts entourent désormais les grands arbres.


Le bitume a été enlevé sur toute cette partie de l’école maternelle Prévert


Permettre à l’eau de s’infiltrer dans le sol
Dès l’été 2022, la Ville de Lons-le-Saunier a réaménagé les cours de récréation (maternelle et élémentaire) des groupes scolaires Prévert et Richebourg. L’opération d’un montant de 900 000 euros a été subventionnée à 70 % par l’Agence de l’Eau, l’État et la Région. La végétalisation et la perméabilisation des cours d’école répondent à plusieurs objectifs. “ Par le passé, on a beaucoup artificialisé les surfaces, rappelle Geoffrey Visi, conseiller municipal délégué au cadre de vie. En perméabilisant les sols, l’eau va s’infiltrer dans les espaces naturels et alimenter la nappe. ” Une action bénéfique pour les stations d’épuration dont le fonctionnement est parasité par les eaux de pluie. À l’école Richebourg, une cuve de 23 m3 a été installée pour récupérer les eaux de toiture qui seront utilisées par le service des espaces verts.


Cet espace était totalement goudronné dans la cour de l’école maternelle Richebourg. L’eau de pluie avait du mal à s’évacuer. Les enfants profitent désormais de coin plus naturel, qui permet en même temps à l’eau de s’infiltrer.


Tout était aseptisé
“ La nature en ville est pour nous un axe prioritaire, rappelle Geoffey Visi. Avec le réaménagement des cours d’école, le volet pédagogique est tout trouvé. L’école est l’un des premiers espaces publics occupé par les usagers dans leur vie. Auparavant, tout était aseptisé, il ne fallait pas que les enfants aient les chaussures sales. On est allés dans un extrême. ” Les cours d’écoles ont été réaménagées selon une même ligne directrice. “ Dans chaque cour, on retrouvera une zone dynamique, une zone calme, une zone de jeux et une zone pédagogique ”, explique Geoffrey Visi. Plantes aromatiques, potagers, les enseignants pourront s’approprier les espaces pour leurs projets éducatifs.


L’espace a été complètement repensé. L’accès entre les deux parties de la cour est facilité, y compris pour les enfants en situation de handicap.


Adapter la ville au changement climatique
La renaturation des cours d’école participe à “ adapter la ville au changement climatique. ” Une quinzaine d’arbres ont été plantés au groupe scolaire Richebourg, une quarantaine au groupe scolaire Prévert. Forcément, l’accroissement de la place laissée à la nature demandera davantage d’entretien. “ Pour le choix des essences, nous avons questionné notre service espaces verts pour limiter au maximum cet entretien ”, indique Geoffrey Visi. La Ville a également été attentive au choix de l’enrobé, de couleur claire pour “ limiter l’impact de la chaleur. ” Parfois, les idées se sont heurtées à la réalité du terrain. “ Dans la cour de l’école maternelle Richebourg, nous pensions mettre des pavés à joints gazon ”, raconte Geoffrey Visi. L’option a été abandonnée afin de rendre l’espace accessible aux fauteuils roulants.

La cour de l’école François Rollet devrait être la prochaine sur la liste des réaménagements, probablement en 2024. Une étude pour végétaliser la place de la Liberté va être également lancée en 2023.


Les élèves de l’école Prévert avaient réalisé une maquette de leur école idéale

Les enfants avaient imaginé leur école idéale
Sur les 7 groupes scolaires de Lons, 2 ont bénéficié d’un réaménagement des cours. “ Nous avons fait une esquisse sur l’ensemble des écoles. L’école Richebourg était prioritaire car elle détient la plus petite surface au regard du nombre d’enfants, précise Geoffrey Visi, conseiller municipal délégué au cadre de vie. Le groupe scolaire Prévert a été dynamique dans la démarche. Les enfants avaient imaginé leur cour d’école idéale. ”

La cour était accaparée par les garçons jouant au foot
“ Quatre classes ont travaillé avec une paysagiste du CAUE (conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement), raconte Jérôme Poux-Berthe, directeur de l’école élémentaire Prévert. Nous avions demandé aux enfants d’imaginer leur cour, sans limite. Une grande partie de leurs propositions a été retenue. ”Les enfants avaient demandé un endroit où se reposer. Une grande table a été installée. Le nouveau bac à sable, contrairement à l’ancien, permettra de pratiquer le saut en longueur. “ Le terrain de foot se situait au milieu de la cour. Les garçons de CM se l’accaparaient ”, se rappelle le directeur. Désormais, un city-stade prendra place sur un côté de la cour.
La Voix du Nord | 29.01.2023
Avesnois : réduire la facture énergétique, quatre collèges rénovés pour 23 M€
La vice-présidente du conseil départemental, Marie Cieters, était de passage dans l'Avesnois. Pour effectuer un point d'étape sur les travaux de rénovation énergétique qui ont lieu actuellement dans quatre collèges, à Fourmies, Sains-du-Nord et Solre-le-Château. 
C’est un projet original dans la démarche : quatre collèges de l’Avesnois font actuellement l’objet de travaux de rénovation énergétique. Non pas chacun séparément, mais dans le cadre d’un marché public global. La vice-présidente en charge de l’éducation et des collèges du Département, Marie Cieters, était donc de passage, à Fourmies, cette semaine, pour suivre l’avancement des chantiers puisque ces établissements scolaires dépendent du conseil départemental qui est le propriétaire des murs – Il y en a 202 dans le Nord.Les quatre collèges concernés par ces aménagements, qui ont commencé l’été dernier et devraient s’achever l’année prochaine, sont : Joliot-Curie et Léo-Lagrange, à Fourmies ; Jean-Rostand, à Sains-du-Nord ; et du Solrézis à Solre-le-Château.Dans la pratique, ce sont des économies d’énergie qui sont visées. La facture des fluides des collèges et de 40 m€ pour le Département. Qui doivent faire passer l’étiquette de qualité énergétique de D à B. Pour ce faire, ce sont 23 M€ (19 pour le conseil départemental et 4 pour l’État) qui seront injectés – en moyenne cinq par établissement.

Contrat de performance
Ainsi, pour atteindre le but fixé, plusieurs interventions sont programmées dans les bâtiments qui datent des années 1970 : l’isolation extérieure, intérieure, des combles et des toitures-terrasses ; le changement des menuiseries ; la pose de robinets thermostatiques sur les radiateurs ; la mise en place de ventilations pour surveiller la qualité de l’air ; l’installation d’éclairages leds avec détection de présence ; etc. Quant aux matériaux utilisés pour les parements ou bardages, il s’agit de briques, de métal blanc, de fibre de béton, d’aluminium…
Le gain obtenu sur les consommations énergétiques sera de l’ordre de 40 à 60 % selon les collèges. Cela représente, pour les quatre établissements, une économie de 360 000 € annuels (gaz et électricité). C’est également 372 tonnes de dioxyde de carbone (CO2), à l’origine des gaz à effets de serre, en moins. Et ce n’est pas tout. C’est une seule entreprise qui gérera le dispositif de fonctionnement avec des objectifs à respecter dans un contrat de performance.

Pas de fermeture
Le maire de Fourmies, Mickaël Hiraux, a précisé que ces travaux pérennisaient l’avenir des collèges : “ Quand j’ai été élu, en 2014, le collège Joliot-Curie était sur la sellette. Il n’en est plus rien aujourd’hui. Les investissements du Département prouvent qu’ils resteront ouverts pour accueillir les élèves. ” Il existe un autre collège public dans la ville, celui de la cité scolaire Camille-Claudel ; et un autre privé, à l’institution saint-Pierre.