Sud-Ouest | 17.01.2024
Croignon : Les projets
pour la commune évoqués
lors des vœux
Frédéric Cousso, maire de Croignon, présentait ses vœux à la population samedi à la salle des fêtes en présence de nombreux élus des communes avoisinantes.
À cette occasion, l’édile a évoqué un projet très important pour la commune : l’agrandissement de la station d’épuration. Cet équipement devrait être livré à la fin du mois de février. Le montant total de ces travaux s’élève à 491 000 euros HT. Ils sont financés par la commune (191 107 euros), l’État (89 000 euros), le Conseil départemental (46 200 euros), et l’Agence de l’eau (16 387 euros).

Autre projet important pour la commune, la poursuite de la révision-modification du plan local d’urbanisme, en collaboration avec le cabinet Verdi.

Équipements sportifs
Frédéric Cousso a également annoncé qu’un city stade serait aménagé près de l’aire de jeux en partenariat avec l’Agence nationale du sport. Un terrain de pétanque sera aussi créé. Il sera accompagné de tables, bancs et d’un espace paysager.

Par ailleurs, les travaux de voirie seront poursuivis sur les chemins de Brande et de Sautejeau. Et les communes de Croignon et de Camarsac réfléchissent à la création d’une voie douce reliant les deux communes. Enfin, un café citoyen sera organisé trois ou quatre fois par an.
France 3 Normandie | 16.01.2024
Rénovation et optimisation
de la filière boues de la station d'épuration de Gisors
Audit de la station d'épuration de Gisors (17 000 EH) et propositions de réhabilitation de la filière boues.


Le Moniteur | 19.12.2023
JO 2024 : entre Léon Grosse et le stade Yves-du-Manoir, une histoire peu banale
A Colombes (Hauts-de-Seine), le site des compétitions de hockey sur gazon des Jeux olympiques et paralympiques de Paris a été livré le 18 décembre 2023. Lors de la remise symbolique des clefs, le mandataire du groupement de conception-réalisation est revenu sur les conditions particulières du projet, du chantier et de la réception.

Remise des clefs du stade départemental Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine), le 18 décembre 2023, avec (de gauche à droite) : Jacob Celnikier, architecte de l’agence Celnikier & Grabli ; Bruno Alléard, directeur général adjoint du groupe Léon Grosse ; Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine et Lionel Christolomme, président du directoire du groupe Léon Grosse.

Du début à la fin, le chantier de restructuration du stade départemental Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine), site de compétition olympique en 1924 et en 2024, aura été tout sauf banal pour l’entreprise Léon Grosse, à la tête du groupement chargé des travaux[1]. Son actuel directeur général adjoint, Bruno Alléard, y avait décroché le titre de champion de France cadet du 110 mètres haies en 1977, un an après la victoire de Guy Drut dans cette discipline au JO de Montréal. Plus qu’une anecdote, un “ déclic „” selon Bruno Alléard pour répondre à l’appel d’offres de ce marché associant conception, réalisation et maintenance.
Une fois le projet gagné, toute l’équipe réunie autour de Léon Grosse a mis du cœur à l’ouvrage pour le réaliser. “ Ça fait maintenant des décennies que je travaille sur des chantiers et c’est le premier où je vois autant d’enthousiasme entre les différents intervenants d’un groupement, remarque Jérôme Michaud, directeur des travaux. Je pense que la livraison en avance de l’opération s’est jouée dès la phase de conception, il a trois ans et demi, grâce au côté proactif de chacun. Aujourd’hui, nous sommes en train d’écrire les dernières lignes de cette histoire et il faut les savourer jusqu’au point final. ”

Repas de Noël
Preuve de cette entente cordiale, un repas de Noël et un concert ont été organisés le 18 décembre 2023 au soir, après la remise symbolique de la clef du nouveau stade de 18 hectares à Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine. “ Il fallait fêter l’événement ! ”, a affirmé Lionel Christolomme, président du directoire du groupe Léon Grosse, qui partage avec le maître d’ouvrage des sentiments de “ joie ” et de “ fierté ” face au travail accompli. Et c’est tout bonnement l’agence Celnikier & Grabli Architectes, auteur d’une partie des bâtiments construits sur le site (voir focus ci-dessous), qui a joué des morceaux de jazz, funk et disco. “ Ce concert se voulait à l’image de la bonne ambiance qui a prévalu tout au long du chantier ”, confirme l’architecte et musicien Jacob Celnikier.


Après travaux, le stade départemental Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine) comprend deux nouveaux bâtiments-tribunes, ainsi que plusieurs terrains de sports pour le football, le rugby et le hockey.

Un programme rentré au chausse-pied
Mise à part la tribune historique dessinée par Louis Faure-Dujarric (1875-1943), qui a été rénovée par l’Atelier Dutrevis Architectes Associés, le stade départemental Yves-du-Manoir comprend désormais deux nouveaux bâtiments. Conçus par les agences Celnikier & Grabli Architectes et Olgga Architectes, ils comportent principalement vestiaires et gradins. A cela s’ajoutent plusieurs terrains de sports (au sol synthétique) - 4 pour le football, 3 pour le rugby, 2 pour le hockey - et un anneau d’athlétisme de 200 mètres.
“ Le site a beau être immense avec ses 18 hectares, tout le programme est rentré au chausse-pied ”, indique Guillaume Grenu, architecte de l’agence Olgga. “ Nous avons rapproché le plus possible les terrains entre eux pour dégager une lisière tout autour, complète son confrère Jacob Celnikier, de l’agence Celnikier & Grabli. L’idée, avec MC Paysages, était d’aménager un espace paysager qui profite à l’ensemble de la population de Colombes. ” Un verger y sera planté une fois les compétitions olympiques et paralympiques de hockey sur gazon terminées.

Le stade Yves-du-Manoir en quelques chiffres :
> Une superficie de 18 hectares ;
> Un chantier de 22 mois ;
> Un coût global de 101 millions d’euros ;
> Une construction à 53 % en bois ;
> Environ 64 000 heures d’insertion professionnelle.

[1] Le groupement était composé de l’entreprise Léon Grosse (mandataire), des agences Celnikier & Grabli Architectes, Olgga Architectes et MC Paysages, avec les bureaux d’études Verdi, Eléments Ingénieries et Techni’cité, le concepteur lumière Boa Light Studio, ainsi que l’entreprise Cram pour la partie exploitation et maintenance des installations durant les sept prochaines années.
L’Aisne Nouvelle | 12.12.2023
Eaux polluées : un réseau créé pour limiter l’impact
Le bureau de l'Agglo Chauny-Tergnier-La Fère a voté la réalisation d'une interconnexion d'eau potable pour éviter les restrictions liées à la présence trop élevée de chlorothalonil et de résidus de chloridazone.
En empruntant la D 1032, entre le giratoire d’Abbécourt et l'entrée d'Ognes par la D 338, des ouvriers s'activent encore ce lundi. Le long de l'axe en allant vers Chauny, on distingue une tranchée, qui s'écarte ensuite pour aller vers le bourg ognois.
À l'initiative de la communauté d'agglomération Chauny-Tergnier- La Fère (CACTLF), un chantier de raccordement pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable sur le secteur a été lancé. “ La liaison était prévue dans le schéma directeur [de l'Agglo] de l'année prochaine ”, explique Jackie Goarin, le maire de Beautor et vice-président en charge de l'eau potable à la CACTLF. Mais elle a été anticipée, en urgence, de “ six à huit mois ”. Et cela pour éviter les mêmes difficultés qu'à l'automne 2022 dans les communes de Versigny, Rogécourt et Fressancourt. Suite à plusieurs prélèvements en eau potable avec des taux de dégradations de chloridazone (herbicide pour les betteraves) au-dessus de la valeur sanitaire transitoire de 3 microgrammes par litre (μg/l), la préfecture avait pris des mesures restrictives sur la consommation de l’eau à usage alimentaire.

La peur des restrictions et des transferts en camions-citernes
En attendant une interconnexion au réseau de Sinceny-Autreville (à Rogécourt), des camions-citernes de Danizy-Charmes avaient approvisionné en eau les habitants. Un dispositif “ qui a coûté plus de 10 000 euros par mois pour 360 abonnés ”, rappelle l'élu en charge de l'eau potable.
Pour l'unité de distribution d'eau potable d'Abbécourt, “ ça aurait été multiplié par quatre ”, avec entre 1 200 et 1 300 abonnés. À l'automne 2022, concernant les métabolites de chloridazone dans l'eau à Abbécourt et dans les communes du réseau environnant, les taux étaient entre 2 et 3 μg/l. Cette année, depuis plusieurs mois, les· points de prélèvement d'Abbécourt, Béthancourt-en-Vaux, Caillouël-Crépigny, Neuflieux ont été mis en “ contrôle ·renforcé ” pour ces métabolites, toujours avec des taux inférieurs à la valeur sanitaire transitoire (définie par précaution par le ministère de la santé) ou dessus en septembre. Et aussi désormais pour le chlorothalonil (fongicide), qui est aussi recherché et un peu trop présent régulièrement.

L'eau st toujours consommable
Pour autant, “ l'eau est toujours consommable ”, tient à rassurer Thierry Boutilly, directeur des services techniques à l'Agglo Chauny-Tergnier-La Fère. “ Il n'y avait pas de problème au niveau de l'ARS (Agence régionale de santé) ”. La volonté de l'intercommunalité était d'éviter des mauvaises surprises, surtout à la mauvaise saison. “ Ce qu'on ne voulait pas, c'est avoir un arrêté préfectoral qui nous dise de couper l'eau avec des paramètres renforcés ”, poursuit le responsable.
La pose de 2 kilomètres de canalisations avec la connexion à “ l'eau de Chauny qui couvre déjà Ognes et qui couvrira l'ensemble du secteur d'Abbécourt (avec Béthancourt-en-Vaux, Caillouël-Crépigny, Manicamp, Marest-Dampcourt, Neuflieux et Quierzy) ” va éviter cette difficulté.

Coût de 400 000 euros
Avec un coût estimé à 400 000 euros (subventionnés), cette solution en interne, avec d'autres communes de l'Agglo, a été préférée à une connexion avec l'Oise. Notamment par peur d'une hausse de 1,30 ou 1,50 euro le mètre cube. La fin des travaux est prévue pour ce 15 décembre, avec une réception entre le 18 et le 22 décembre. D'ici la fin de l'année ou début 2024, les habitants des sept communes devraient avoir une eau de meilleure qualité.
La République du Centre | 08.12.2023
Plusieurs scénarios évoqués pour le réaménagement
de la rue Charles le Chauve
Après la diffusion d’un questionnaire et une balade urbaine, en octobre, suivies début novembre d’ateliers qui réunissaient une quarantaine d’habitants des Blossières, était programmé, mercredi soir salle Yves-Montand, un troisième temps de réflexion sur le réaménagement de la rue Charles Le Chauve.
Cette nouvelle rencontre débutait avec la présentation par le cabinet d’urbanisme Verdi des idées précédemment émises par les six groupes réunis en ateliers, dont chacun était censé représenter une catégorie d’habitants : personnes à mobilité réduite ; femmes seules avec ou sans enfants ; commerçants sédentaires ; habitants des rues avoisinantes ; riverains sans voiture ; écoliers.

Six groupes, soit six scénarios, assez divers certes mais avec tout de même plusieurs demandes convergentes : création d’une voie cyclable ; réduction de l’espace dédié aux voitures ; aménagement sécurisant l’entrée de l’école ; cheminements piétons ; création d’espaces de type terrasse ou dédiés à l’événementiel.

En parallèle, quelques divergences sont apparues, notamment sur le maintien de deux sens de circulation ou sur l’idée d’une modification du marché du mardi.

Les participants à ce temps de réflexion ont donc planché sur les six plans réalisés par le cabinet Verdi, afin de les amender et de prendre en compte diverses propositions émises par l’un ou l’autre des groupes : création de zones bleues pour le stationnement ; mise en place de bancs ; de garages à vélos ; de jeux d’eau ; d’un site de compostage.

Au cours des semaines à venir, les élèves de l’école Mermoz et du collège Pelletier seront à leur tour invités à donner leur avis. À la suite, mi-mars, deux avant-projets seront présentés, qui pourront encore être révisés à la marge, le lancement des travaux est programmé pour le dernier trimestre 2024.
Construction 21 | 01.12.2023 | Eric Larrey
Inégalité environnementale : les riches s'approprient-ils vraiment les espaces verts
de nos métropoles ?
À l'heure des grands plans de végétalisation urbaine, il est important d’évaluer et d’analyser les relations ou les corrélations entre inégalités socio-économiques et inégalités d'accès aux espaces verts. Voici un partage de quelques résultats issus de nos recherches au sein de six métropoles françaises.
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Le Moniteur | 18.11.2023
Une école modulable, multi-usage et tout en rondeur
Il fait figure d'ovni. A Dunkerque (Nord), dans le quartier NPNRU du Banc-Vert, le bâtiment qui rassemblera la future école et la maison de quartier se voit de loin, telle une soucoupe volante posée au milieu des immeubles.
“ Cette forme assure la connexion avec l'ensemble du secteur, notamment avec un parc en devenir en lieu et place de l'école Paul-Meurisse vouée à la déconstruction. Elle nous a aussi permis d'optimiser les façades et les volume ”, explique Olivier Camus, de l'atelier d'architecture nordiste Tank qui a vu le gros œuvre s'achever en septembre.


Les différents rayons de courbure des coffrages ont nécessité un calepinage minutieux avant le coulage du béton.

L'équipement, dont le chantier a démarré un an plus tôt, se veut en outre démonstrateur d'une autre manière de concevoir les projets. “ Nos maîtres-mots sont l'économie de mètres carrés et la flexibilité ”, s'est félicité Patrice Vergriete, ancien maire de Dunkerque (et actuel ministre du Logement), qui a voulu le regroupement de trois écoles, soit 15 classes, d'une maison de quartier et d'une salle de restauration avec cuisine de production de 600 repas. “ Des 5 000 m² initiaux nous arrivons à 3 500 m². Nous faisons ainsi à la fois des économies de foncier, de frais de fonctionnement et de maintenance ”, se réjouit-il. La cuisine, qui la semaine sustentera les enfants et pourra aussi accueillir des cours, sera l'un des équipements mutualisés entre l'école et la maison de quartier. Idem pour la salle polyvalente, les bureaux et les extérieurs comprenant cour, potager et parvis végétalisé.

Béton courbe. Forte de son expérience sur le stade Marcel-Tribut de Dunkerque - lui aussi tout en arrondis -, Ramery Construction s'est chargé du gros œuvre de ce bâtiment en ellipse. Un calibrage très en amont a été nécessaire. “ Nous avions 28 rayons de courbure différents pour les coffrages, sans continuité de pose ”, détaille Renaud Hennion, directeur travaux. Ceux-ci ont tous été calepinés méthodiquement avant coulage pour éviter d'avoir à exécuter des finitions après décoffrage. Les bétons, très clairs, sont laissés apparents. Autre défi, la réalisation d'“ une dalle champignon de près de 700 m² qui repose sur cinq poteaux, fins mais très fortement armés ”.

L'investissement global est de 18,5 M€ TTC. La livraison est attendue pour la rentrée 2024.
Journal du Net | 16.11.2023
Avec son nouvel indice, Bordeaux Métropole lutte contre les îlots de chaleur
L'indice de confort thermique urbain a été conçu pour mieux comprendre le territoire et adapter les politiques publiques d'implantation d'îlots de fraîcheur.
C'est en remportant un prix que les équipes de la métropole de Bordeaux sont rentrées du salon Smart City World Expo de Barcelone. Elles ont reçu un award dans la catégorie "Energie & Environment" pour le projet ICTU, l'indice de confort thermique urbain. Dernier né des projets IoT de la métropole, cet indice consiste à faire le diagnostic du territoire et sert d'outil d'aide à la décision grâce à des données transverses sur le confort thermique. Les îlots de chaleur sont cartographiés en 2D, non pas en se limitant aux températures de surface mais en prenant en compte différents paramètres, dont le ressenti des individus. L'objectif de l'indice est de permettre aux élus de mieux comprendre le territoire.

Concrètement, des capteurs de température et d'humidité connectés ont été déployés sur onze sites différents pour mener des campagnes de mesure. Les données issues de 80 points de mesure ont été couplées à des informations satellites et à des bases de données morphologiques, ce qui permet d'obtenir la température d'un site en tenant compte de la densité du bâti, du revêtement du sol ou encore du stress hydrique. En parallèle, des enquêtes ont été menées auprès des habitants pour connaître leur ressenti sur place afin de corréler les données scientifiques à leur bien-être. “ Pour être sûr que la réponse corresponde à un ressenti réel sur place, nous avions disposé des QR code dans les rues. Nous avons enregistré plus de 500 réponses ”, détaille Yann Mareschal, chargée de mission usages émergents et durables au sein de la direction générale du numérique et des systèmes d'informations de Bordeaux Métropole.

La conception de cet indice de confort thermique urbain a demandé deux ans de travaux, des premiers échanges à sa mise à disposition. “ L'origine du projet est le besoin d'identifier quelles sont les meilleures stratégies de rafraîchissement par les végétaux en fonction de la morphologie urbaine ”, explique Yann Mareschal. Un marché public d'innovation a été lancé et a été remporté par le cabinet d'études Verdie ingénierie qui a mené le projet avec le soutien d'une équipe transverse composée d'agents de la métropole. “ La difficulté majeure a été que les acteurs autour de la table avaient des problématiques différentes. Il nous a fallu définir quelles variables garder et celles à exclure ”, raconte Yann Mareschal. Le projet a représenté un coût de 80 000 euros, dont 75 % ont été financés par l'État via le plan France Relance.

Prioriser les zones où agir
L'un des premiers résultats est de pouvoir orienter la politique de plantation d'arbres. La métropole de Bordeaux a planté plus de 350 000 arbres et arbustes en trois saisons et s'est fixée pour objectif de poursuivre jusqu'à atteindre un total d'un million de végétaux. “ Il nous faut prouver que les arbres sont bel et bien des bioclimatiseurs. L'indice nous a permis de réaliser un test sur une vingtaine d'espèces d'arbre : certaines aident à rafraîchir mais cet effet n'agit plus au-delà de 30°C ”, souligne Yann Mareschal. L'ICTU est également un outil pour prioriser les zones où agir. Un exemple : il a permis à Yann Mareschal de s'apercevoir que les arbres situés dans les allées de Tourny n'assurent plus leur rôle de rafraîchissement.


L'indice a permis de montrer les zones où les arbres n'assurent plus de rafraîchissement. © Bordeaux Métropole


L'intérêt pour le confort thermique urbain n'est pas nouveau, Bordeaux avait mené en 2014 des prises de vue thermique par satellite pour détecter les îlots de chaleur. “ Le sujet devient de plus en plus prégnant et touche un grand nombre de collectivités ”, confie Jean-Noël Olivier, directeur général du numérique et des systèmes d'information de Bordeaux Métropole. Au salon Smart City World Expo, les demandes de représentants de collectivités pour connaître la méthodologie d'élaboration de l'indice ou les variables sélectionnées ont été légion. Le prix représente un accélérateur pour associer les services métiers de la métropole à l'initiative. “ Il faut que tous s'en emparent pour en tirer de la valeur et ce prix récompense justement notre manière de faire ”, se félicite Jean-Noël Olivier, qui milite pour une fin de “ la smart city ” consistant à déployer de la technologie pour la technologie, au profit d'une ville astucieuse qui veille à l'écoconception des solutions. La prochaine étape de développement de l'ICTU est d'intégrer la simulation à l'outil pour visualiser l'impact d'un aménagement végétalisé sur le confort thermique des lieux, et d'industrialiser l'indice à l'ensemble de la métropole.

La donnée est au cœur de ce projet, mais aussi de la stratégie de la métropole. “ Le numérique et la data sont au cœur de notre plan stratégique, il y a de nombreux chantiers sur ce sujet ”, rappelle Jean-Noël Olivier. En parallèle à l'ICTU, Bordeaux Métropole mène par exemple en partenariat avec le bailleur social régional Domofrance le projet Stacoptim, qui permet par de l'IA et un jumeau numérique d'optimiser la consommation énergétique des bâtiments. L'objectif est de réaliser 30 % d'économie d'énergie sur les bâtiments ciblés. Un projet lui-aussi lauréat de l'appel à projets “ Démonstrateurs d'IA frugale au service de la transition écologique dans les territoires ” du plan France 2030.