Le Monde | 18.08.2023
Pourquoi Paris est particulièrement vulnérable face à la canicule
Paris est la capitale européenne la plus mortelle en cas de canicule. Une situation qui s'explique par le phénomène d'îlot de chaleur urbain et des logements peu adaptés aux fortes températures.
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Il ne fait pas bon être parisien en temps de canicule. Même si le mois de juillet maussade a pu le faire oublier, la capitale française est particulièrement peu adaptée aux fortes chaleurs qui devraient toucher le pays à partir du vendredi 18 août.
Des excès de mortalité lors des pics de chaleur
En mars 2023 est parue une étude britannique dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health, qui a analysé la mortalité en fonction de la température dans 854 villes européennes. Si Londres est la ville déplorant le plus de morts en cas de vague de froid, c’est la capitale française qui affiche le risque de mortalité le plus élevé lors des pics de chaleur.
Depuis la canicule de 2003, l’impact de la chaleur sur la mortalité n’est plus à prouver. Santé publique France estime que 33 000 personnes sont mortes à cause des fortes températures entre 2014 et 2022 en France. Plus spécifiquement, l’Ile-de-France a enregistré une surmortalité de 21 % entre le 11 et le 21 juillet 2022, période où les seuils d’alerte ont été dépassés.
L’étude du Lancet rejoint ce constat. Les scientifiques ont analysé les relevés météo, les statistiques démographiques, des relevés topographiques, socio-économiques et environnementaux des 854 villes concernées entre 2000 et 2019.
Ils ont repéré que, lorsque la température est supérieure à la normale, la mortalité est multipliée par 1,6 chez les plus de 85 ans. Selon les conclusions de l’étude, Paris est bien la capitale la plus mortelle en cas de fortes chaleurs, mais d’autres autres villes font pire : Bologne, Milan, Salamanque et Capri.
Un immense îlot de chaleur urbaine
Si les températures sont si élevées à Paris, c’est à cause de l’effet de l’îlot de chaleur urbain. Il se caractérise par “ une sorte de dôme d’air plus chaud ”, qui est la “ manifestation climatique la plus concrète de la présence et des activités de la ville ”, selon les travaux du géographe Olivier Cantat. Les températures diurnes et nocturnes y sont plus élevées que dans les zones rurales voisines. Cette différence est surtout nette la nuit. La morphologie de la ville y est pour beaucoup, que ce soit en matière de hauteur et de concentration des bâtiments, ou d’agencement face au soleil et au vent. Un quartier de petites rues pourra ainsi être plus frais dans la journée grâce à l’ombre des bâtiments. La nuit par contre, le vent circulera plus difficilement.
Par sa forte densité – 20 360 habitants au kilomètre carré en 2020, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) –, la ville de Paris constitue un immense îlot de chaleur qui se prolonge jusqu’à sa très proche banlieue. Les bâtiments, aussi hauts que nombreux, bloquent la circulation de l’air, les matériaux de construction stockent la chaleur, et le trafic automobile contribue aux températures élevées en été. Les systèmes de climatisation quant à eux, s’ils rafraîchissent l’intérieur, réchauffent l’air extérieur.
En règle générale, la température à Paris est en moyenne supérieure de 2 à 3 °C à celle des zones rurales voisines, selon l’Agence parisienne du climat. Mais, en période de canicule, l’écart se creuse : la différence de température peut atteindre 10 °C la nuit, comme ce fut le cas lors de la grande canicule de 2003 ou, plus récemment, en juin 2020.
Des décalages entre arrondissements minéraux et végétalisés
La présence d’eau et de végétation est un facteur crucial dans le cadre de la lutte contre les îlots de chaleur. C’est ce qui explique des inégalités fortes entre plusieurs arrondissements de la ville. Ainsi, un secteur enclavé et très minéral comme le 2ᵉ arrondissement aura une expérience de la chaleur bien différente de celle du 12ᵉ, qui longe la Seine et englobe le bois de Vincennes.
Les cartes ci-dessous, réalisées par l’entreprise Verdi ingénierie, montrent les différences de confort thermique urbain (calculé en fonction de la densité urbaine, de la végétalisation et de la canopée) entre ces deux arrondissements pendant le même épisode de chaleur à l’été 2021.
Le 2ᵉ arrondissement de Paris pendant l’été 2021. Verdi ingénierie
Le 12ᵉ arrondissement de Paris pendant l’été 2021. Verdi ingénierie
Une forte proportion de bouilloires énergétiques
Le problème de la précarité énergétique est bien identifié en hiver. Ceux qui ont à la fois les plus faibles revenus et les habitations les plus mal isolées ne parviennent pas à se chauffer correctement. Mais la mauvaise qualité thermique des logements est aussi problématique en cas de fortes chaleurs.
“ En été, les passoires énergétiques se transforment en bouilloires ”, dénonce la Fondation Abbé Pierredans un rapport publié fin juin. Et la situation est particulièrement critique à Paris : la ville hérite d’un parc immobilier ancien, souvent peu adapté aux enjeux climatiques. Les logements « récents » (construits après 1975) représentent seulement 21 % du parc total, contre 42 % dans la région.
Selon les données de l’Insee, 567 000 résidences principales de la capitale présentaient en 2018 un diagnostic de performance énergétique classé E, F ou G. Cela représente plus de la moitié (54 %) du parc parisien de résidences principales, soit dix points de plus que dans le reste de la région (45 %) ou au niveau national (41 %). Et, dans les 10e et 18e arrondissements, près de deux tiers des logements sont mal isolés – été comme hiver.
La part de « passoires thermiques » est plus élevée dans le nord de Paris
Part de logements du parc privé dont le diagnostic de performance énergétique est classé E, F ou G en 2018, à Paris, par arrondissement. Source INSEE, Fidéli 2019
Des inquiétudes pour les années à venir
Le changement climatique va accroître, entre autres aléas, la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur. Une étude sur la vulnérabilité de la capitale, publiée en janvier 2021, a réalisé des projections et estimé que, dans un scénario moyen, le nombre de jours de canicule (où la température moyenne en journée dépasse les 30 °C) dépasserait 34 par an sur la période 2071-2100, alors que, en 2010, on n’en dénombrait que 14.
Des canicules plus fréquentes et plus longues attendues à Paris
Modélisation du nombre de jours et de nuits dépassant le seuil caniculaire chaque année, selon le scénario de trajectoire "moyenne" des émissions de CO2. Source : Cabinet Ramboll, pour la Ville Paris
La municipalité a présenté au mois de juin un programme intitulé “ Paris s’adapte 2023 ”. L’ombre, la fraîcheur et l’accès à l’eau sont les points-clés de ce plan. En ce qui concerne la végétalisation, 25 000 arbres doivent être plantés, dont 800 dans les rues ; 29 cours d’écoles doivent être rénovées cette année, et prendre la forme d’oasis. De nouveaux îlots de fraîcheur ainsi que 5 000 rénovations thermiques de logements sont notamment prévues.
Mais la ville de Paris fait face à ses limites concernant les rénovations. Son statut de ville touristique et les enjeux de préservation du patrimoine architectural empêchent les habitants de certains immeubles d’installer des volets à leur fenêtre, ou de peindre leurs murs en blanc pour réfléchir la chaleur du soleil. Selon la Mairie de Paris, 30 % des opérations de rénovation énergétiques seraient bloquées ou annulées par la décision du corps des architectes des Bâtiments de France, qui dépend du ministère de la culture.
Lire la synthèse : Comment adapter Paris à des canicules qui vont parfois atteindre 50 °C
Des excès de mortalité lors des pics de chaleur
En mars 2023 est parue une étude britannique dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health, qui a analysé la mortalité en fonction de la température dans 854 villes européennes. Si Londres est la ville déplorant le plus de morts en cas de vague de froid, c’est la capitale française qui affiche le risque de mortalité le plus élevé lors des pics de chaleur.
Depuis la canicule de 2003, l’impact de la chaleur sur la mortalité n’est plus à prouver. Santé publique France estime que 33 000 personnes sont mortes à cause des fortes températures entre 2014 et 2022 en France. Plus spécifiquement, l’Ile-de-France a enregistré une surmortalité de 21 % entre le 11 et le 21 juillet 2022, période où les seuils d’alerte ont été dépassés.
L’étude du Lancet rejoint ce constat. Les scientifiques ont analysé les relevés météo, les statistiques démographiques, des relevés topographiques, socio-économiques et environnementaux des 854 villes concernées entre 2000 et 2019.
Ils ont repéré que, lorsque la température est supérieure à la normale, la mortalité est multipliée par 1,6 chez les plus de 85 ans. Selon les conclusions de l’étude, Paris est bien la capitale la plus mortelle en cas de fortes chaleurs, mais d’autres autres villes font pire : Bologne, Milan, Salamanque et Capri.
Un immense îlot de chaleur urbaine
Si les températures sont si élevées à Paris, c’est à cause de l’effet de l’îlot de chaleur urbain. Il se caractérise par “ une sorte de dôme d’air plus chaud ”, qui est la “ manifestation climatique la plus concrète de la présence et des activités de la ville ”, selon les travaux du géographe Olivier Cantat. Les températures diurnes et nocturnes y sont plus élevées que dans les zones rurales voisines. Cette différence est surtout nette la nuit. La morphologie de la ville y est pour beaucoup, que ce soit en matière de hauteur et de concentration des bâtiments, ou d’agencement face au soleil et au vent. Un quartier de petites rues pourra ainsi être plus frais dans la journée grâce à l’ombre des bâtiments. La nuit par contre, le vent circulera plus difficilement.
Par sa forte densité – 20 360 habitants au kilomètre carré en 2020, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) –, la ville de Paris constitue un immense îlot de chaleur qui se prolonge jusqu’à sa très proche banlieue. Les bâtiments, aussi hauts que nombreux, bloquent la circulation de l’air, les matériaux de construction stockent la chaleur, et le trafic automobile contribue aux températures élevées en été. Les systèmes de climatisation quant à eux, s’ils rafraîchissent l’intérieur, réchauffent l’air extérieur.
En règle générale, la température à Paris est en moyenne supérieure de 2 à 3 °C à celle des zones rurales voisines, selon l’Agence parisienne du climat. Mais, en période de canicule, l’écart se creuse : la différence de température peut atteindre 10 °C la nuit, comme ce fut le cas lors de la grande canicule de 2003 ou, plus récemment, en juin 2020.
Des décalages entre arrondissements minéraux et végétalisés
La présence d’eau et de végétation est un facteur crucial dans le cadre de la lutte contre les îlots de chaleur. C’est ce qui explique des inégalités fortes entre plusieurs arrondissements de la ville. Ainsi, un secteur enclavé et très minéral comme le 2ᵉ arrondissement aura une expérience de la chaleur bien différente de celle du 12ᵉ, qui longe la Seine et englobe le bois de Vincennes.
Les cartes ci-dessous, réalisées par l’entreprise Verdi ingénierie, montrent les différences de confort thermique urbain (calculé en fonction de la densité urbaine, de la végétalisation et de la canopée) entre ces deux arrondissements pendant le même épisode de chaleur à l’été 2021.
Le 2ᵉ arrondissement de Paris pendant l’été 2021. Verdi ingénierie
Le 12ᵉ arrondissement de Paris pendant l’été 2021. Verdi ingénierie
Une forte proportion de bouilloires énergétiques
Le problème de la précarité énergétique est bien identifié en hiver. Ceux qui ont à la fois les plus faibles revenus et les habitations les plus mal isolées ne parviennent pas à se chauffer correctement. Mais la mauvaise qualité thermique des logements est aussi problématique en cas de fortes chaleurs.
“ En été, les passoires énergétiques se transforment en bouilloires ”, dénonce la Fondation Abbé Pierredans un rapport publié fin juin. Et la situation est particulièrement critique à Paris : la ville hérite d’un parc immobilier ancien, souvent peu adapté aux enjeux climatiques. Les logements « récents » (construits après 1975) représentent seulement 21 % du parc total, contre 42 % dans la région.
Selon les données de l’Insee, 567 000 résidences principales de la capitale présentaient en 2018 un diagnostic de performance énergétique classé E, F ou G. Cela représente plus de la moitié (54 %) du parc parisien de résidences principales, soit dix points de plus que dans le reste de la région (45 %) ou au niveau national (41 %). Et, dans les 10e et 18e arrondissements, près de deux tiers des logements sont mal isolés – été comme hiver.
La part de « passoires thermiques » est plus élevée dans le nord de Paris
Part de logements du parc privé dont le diagnostic de performance énergétique est classé E, F ou G en 2018, à Paris, par arrondissement. Source INSEE, Fidéli 2019
Des inquiétudes pour les années à venir
Le changement climatique va accroître, entre autres aléas, la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur. Une étude sur la vulnérabilité de la capitale, publiée en janvier 2021, a réalisé des projections et estimé que, dans un scénario moyen, le nombre de jours de canicule (où la température moyenne en journée dépasse les 30 °C) dépasserait 34 par an sur la période 2071-2100, alors que, en 2010, on n’en dénombrait que 14.
Des canicules plus fréquentes et plus longues attendues à Paris
Modélisation du nombre de jours et de nuits dépassant le seuil caniculaire chaque année, selon le scénario de trajectoire "moyenne" des émissions de CO2. Source : Cabinet Ramboll, pour la Ville Paris
La municipalité a présenté au mois de juin un programme intitulé “ Paris s’adapte 2023 ”. L’ombre, la fraîcheur et l’accès à l’eau sont les points-clés de ce plan. En ce qui concerne la végétalisation, 25 000 arbres doivent être plantés, dont 800 dans les rues ; 29 cours d’écoles doivent être rénovées cette année, et prendre la forme d’oasis. De nouveaux îlots de fraîcheur ainsi que 5 000 rénovations thermiques de logements sont notamment prévues.
Mais la ville de Paris fait face à ses limites concernant les rénovations. Son statut de ville touristique et les enjeux de préservation du patrimoine architectural empêchent les habitants de certains immeubles d’installer des volets à leur fenêtre, ou de peindre leurs murs en blanc pour réfléchir la chaleur du soleil. Selon la Mairie de Paris, 30 % des opérations de rénovation énergétiques seraient bloquées ou annulées par la décision du corps des architectes des Bâtiments de France, qui dépend du ministère de la culture.
Lire la synthèse : Comment adapter Paris à des canicules qui vont parfois atteindre 50 °C
Sud-Ouest | 03.08.2023
Talence : le stade nautique Henri-Deschamps rouvre ses portes au public
Après plus de deux ans de travaux, le stade nautique Henri-Deschamps a rouvert ses portes au public ce jeudi 3 août. Seuls les bassins extérieurs sont accessibles pour le moment, il faudra attendre la première quinzaine de septembre pour la zone intérieure.
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La piscine olympique du stade nautique Henri Deschamps lors de sa réouverture ce jeudi 3 août.
Qu’importe la pluie, pour les habitués, ce jeudi 3 août avait tout d’un jour de fête. Après plus de deux ans de travaux et 22 millions d’euros d’investissements, le stade nautique Henri-Deschamps de Talence a rouvert ses portes au public à partir de 13 h 30, seulement avec un accès aux bassins extérieurs pour l’instant. L’occasion pour les Talençais de retrouver l’eau et le plaisir de la natation, tout en profitant des nouvelles installations, à l’image de la piscine à vagues ou du pentaglisse (grand toboggan à cinq couloirs).
Le nouveau pentaglisse du stade nautique Henri Deschamps lors de sa réouverture.
" Ça fait un bien fou ", s’exclame Marguerite, 83 ans, habituée du stade nautique depuis des décennies, pour qui nager autre part était compliqué. « Pendant deux ans, j’ai remplacé la natation par d’autres activités comme le vélo, mais là, c’est un soulagement que de retrouver l’eau. J’ai nagé 300 mètres, et ça va bien », se réjouit-elle en sortie de bassin.
Pour Patricia, le soulagement est le même. Retraitée, elle a aussi été écartée des bassins de manière générale par les deux ans de travaux :" Je n’aime que nager dehors et il n’y a pas d’autres bassins extérieurs dans le coin. Je me suis donc rabattue sur la randonnée. " Ravie de la réouverture, elle prévoit maintenant de retrouver son rythme de quatre venues par semaine : " Quand j’ai appris la réouverture aujourd’hui, je me suis précipitée pour acheter mes dix premières entrées, histoire d’être tranquille pour au moins deux semaines. "
À quelques mètres, Nelson et ses amis profitent des vacances scolaires : " On regardait les travaux avancer, l’extérieur est magnifique, on voulait venir dès que possible. Puis, on habite à côté, donc on reviendra souvent ", assure le jeune Talençais. Arrivés parmi les premiers, d’autres collégiens ont eu le temps de bien essayer les nouveautés : " On a tous fait la course au pentaglisse ", rigole Enzo, qui tient à garder secret le nom du vainqueur. Pour lui comme pour les autres, la pluie ne gâche pas la fête : " Le bassin extérieur est chauffé, il peut pleuvoir toute la journée, on s’en fiche ", s’amuse-t-il.
La nouvelle piscine à vague du stade nautique Henri-Deschamps lors de sa réouverture.
L’intérieur encore en travaux
Emmanuel Sallaberry, maire de Talence, qualifie cette journée d’ouverture de succès : " Les gens sont ravis d’être là et il y a déjà beaucoup de monde malgré le mauvais temps. " Pour ce qui est de l’intérieur, " il est encore en travaux et ouvrira durant la première quinzaine de septembre ". Il faudra alors attendre encore un mois pour profiter des bassins couverts de nage et d’apprentissage ainsi que de l’espace sauna et hammam.
Pratique
Au niveau des prix, l’entrée à tarif plein coûte 4 euros pour les Talençais et 8 pour les non-Talençais. N’importe qui peut toutefois bénéficier sur place d’une remise de 50 % jusqu’à dimanche. Il sera aussi possible, à partir du 7 août, de réserver des créneaux via le site Internet stadenautique.talence.fr. Jusqu’au 3 septembre, la piscine ouvrira du mardi au vendredi de 13 h 30 à 20 heures ainsi que les samedis et dimanches de 13 h 30 à 19 heures.
Sud-Ouest | 01.08.2023
Talence : le stade nautique Henri-Deschamps rouvre
ses portes ce jeudi 3 août
ses portes ce jeudi 3 août
Après plus de deux ans de travaux, le stade nautique Henri-Deschamps rouvrira progressivement ses portes à partir de ce jeudi 3 août à Talence.
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Une ouverture qui marque la fin de plus de deux ans de travaux. À partir de ce jeudi 3 août, le stade nautique Henri-Deschamps (SNHD) rouvrira progressivement ses portes au 235, avenue de Thouars à Talence. Agrandi et différemment aménagé, l’établissement “ accède à une nouvelle envergure à rayonnement métropolitain ”, assure la mairie via un communiqué. Après des chantiers commencés en mars 2021, la surface du complexe passe de 2 000 à 4 700 mètres carrés, ce qui permettra d’accueillir à la journée “ jusqu’à 1 350 personnes avec l’ensemble des bassins ouverts ”, et 300 000 à l’année.
Ouvert au public depuis 1970, le stade nautique a déjà bénéficié de deux opérations de travaux en 1992-1993 et en 2006. Cette fois, l’objectif était de répondre à trois enjeux : “ Encourager et faciliter l’apprentissage de la natation, proposer une offre aquatique de loisirs et de bien-être, et permettre la pratique du sport amateur ou de haut niveau. ” Un bassin extérieur nordique de 50 mètres (huit couloirs de nage), une halle intérieure avec bassins, un espace bien-être, une zone ludique extérieure et un espace snack sont à disposition.
Tous les goûts et tous les âges
De nombreuses activités y seront proposées : zone ludique, solarium, bébés nageurs, cours d’aquagym, école de natation, stages d’apprentissage pendant les vacances scolaires ou anniversaires aquatiques… Autre nouveauté, le stade nautique est labellisé Centre de préparation pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Il accueillera notamment l’équipe de Singapour pour sa préparation aux JO. À l’occasion de la réouverture, la Ville propose aux nageurs de bénéficier d’une réduction sur le tarif d’entrée qui est de 8 euros pour les non-Talençais et de 4 euros pour les adultes talençais en tarif plein, du jeudi 3 au dimanche 6 août.
Il sera possible de réserver des créneaux via le portail de vente en ligne, à partir du 7 août : stadenautique.talence.fr Horaires jusqu’au 3 septembre : du mardi au vendredi de 13 h 30 à 20 heures, samedi et dimanche de 13 h 30 à 19 heures.
Ouvert au public depuis 1970, le stade nautique a déjà bénéficié de deux opérations de travaux en 1992-1993 et en 2006. Cette fois, l’objectif était de répondre à trois enjeux : “ Encourager et faciliter l’apprentissage de la natation, proposer une offre aquatique de loisirs et de bien-être, et permettre la pratique du sport amateur ou de haut niveau. ” Un bassin extérieur nordique de 50 mètres (huit couloirs de nage), une halle intérieure avec bassins, un espace bien-être, une zone ludique extérieure et un espace snack sont à disposition.
Tous les goûts et tous les âges
De nombreuses activités y seront proposées : zone ludique, solarium, bébés nageurs, cours d’aquagym, école de natation, stages d’apprentissage pendant les vacances scolaires ou anniversaires aquatiques… Autre nouveauté, le stade nautique est labellisé Centre de préparation pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Il accueillera notamment l’équipe de Singapour pour sa préparation aux JO. À l’occasion de la réouverture, la Ville propose aux nageurs de bénéficier d’une réduction sur le tarif d’entrée qui est de 8 euros pour les non-Talençais et de 4 euros pour les adultes talençais en tarif plein, du jeudi 3 au dimanche 6 août.
Il sera possible de réserver des créneaux via le portail de vente en ligne, à partir du 7 août : stadenautique.talence.fr Horaires jusqu’au 3 septembre : du mardi au vendredi de 13 h 30 à 20 heures, samedi et dimanche de 13 h 30 à 19 heures.
Actu.fr | 01.08.2023
Talence : le stade nautique Henri Deschamps ouvre bientôt ses portes
Le stade nautique Henri Deschamps ouvre ses portes à partir du jeudi 3 août, à Talence, dans la Métropole de Bordeaux. À la disposition des baigneurs, il servira également aux JO.
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Le stade nautique Henri Deschamps rouvre progressivement ses portes à partir du jeudi 3 août, à Talence, près de Bordeaux. Entre agrandissement, aménagement de nouveaux espaces loisirs-bien-être et utilisation de matériaux innovants, l’établissement a fait peau neuve et accède à une nouvelle envergure à rayonnement métropolitain après des travaux de réhabilitation lancés en mars 2021 pour un budget total de 22 millions d’euros.
“ Ouvert au public en 1970, à proximité du bois de Thouars, le stade nautique Henri Deschamps a déjà bénéficié de deux opérations de travaux en 1992-1993 puis en 2006, en raison de la nécessaire mise aux normes de certaines installations ”, rapelle la mairie de Talence dans un communiqué.
En 2021, d’importants travaux de réhabilitation ont été entrepris afin de fournir aux habitants un équipement moderne, attractif et performant répondant à trois enjeux :
À l’heure de la sobriété énergétique, un grand soin a été apporté au choix des techniques et matériaux utilisés afin que l’équipement soit le plus performant possible, notamment en termes de consommation d’énergie, poursuit la mairie :
Avec une surface totale passant de 2 000 m² à 4 700 m², “ le stade nautique Henri Deschamps est désormais d’une toute autre envergure ” et permet d’accueillir jusqu’à 1 350 personnes avec l’ensemble des bassins ouverts. Il met à disposition des visiteurs de nouveaux équipements alliant sport de haut niveau, apprentissage et loisirs :
Dans ce nouvel équipement flambant neuf, de nombreuses activités sont proposées pour tous :
Du jeudi 3 au dimanche 6 août, la Ville propose aux visiteurs de bénéficier d’une réduction sur le tarif d’entrée pour découvrir la nouvelle piscine avec un accès au bassin extérieur et à la zone ludique : pentagliss, piscine à vagues, jeux d’eau, pataugeoire… Ce tarif réduit sera disponible uniquement sur place, au guichet d’accueil de la piscine.
Centre de préparation pour les JO
Au cœur de la plaine des sports de Thouars, le stade nautique Henri Deschamps fait partie des trois équipements talençais référencés “ Centre de préparation aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 ”, avec le stade d’athlétisme Pierre-Paul Bernard et la salle d’escrime Pierre de Coubertin. Les travaux réalisés permettent ainsi de répondre aux standards de qualité afin d’accueillir les athlètes.
Par ailleurs, le revêtement en inox réalisé pour les bassins est le même que celui utilisé pour les bassins des jeux olympiques homologués par la FINA (Fédération Internationale de Natation). Le stade nautique va par exemple accueillir l’équipe de natation de Singapour pour sa préparation aux JO.
“ Ouvert au public en 1970, à proximité du bois de Thouars, le stade nautique Henri Deschamps a déjà bénéficié de deux opérations de travaux en 1992-1993 puis en 2006, en raison de la nécessaire mise aux normes de certaines installations ”, rapelle la mairie de Talence dans un communiqué.
En 2021, d’importants travaux de réhabilitation ont été entrepris afin de fournir aux habitants un équipement moderne, attractif et performant répondant à trois enjeux :
- encourager et faciliter l’apprentissage de la natation ;
- proposer une offre aquatique de loisirs et de bien-être ;
- permettre la pratique du sport amateur ou de haut niveau.
À l’heure de la sobriété énergétique, un grand soin a été apporté au choix des techniques et matériaux utilisés afin que l’équipement soit le plus performant possible, notamment en termes de consommation d’énergie, poursuit la mairie :
- adaptation de la profondeur des bassins afin de réduire les consommations en eau ;
- mise en place d’une toiture en ETFE, qui permet d’assurer l’isolation thermique et de préserver la luminosité naturelle ;
- mise en place d’une toiture végétalisée, qui offre une double isolation acoustique et thermique et permet une meilleure intégration végétale de l’équipement, situé à proximité du bois de Thouars ;
- choix du revêtement des bassins extérieurs en panneaux inox sur lesquels une couche de PVC blanc est appliquée, procédé unique breveté qui garantit la pérennité et la résistance
- structurelle du bassin, une parfaite étanchéité et un entretien facilité.
Avec une surface totale passant de 2 000 m² à 4 700 m², “ le stade nautique Henri Deschamps est désormais d’une toute autre envergure ” et permet d’accueillir jusqu’à 1 350 personnes avec l’ensemble des bassins ouverts. Il met à disposition des visiteurs de nouveaux équipements alliant sport de haut niveau, apprentissage et loisirs :
- un bassin extérieur nordique de 50 m à huit couloirs avec aileron mobile, permettant de scinder à la demande le bassin en deux parties (lignes de nage de 2 5m ou de 50 m) pour une mutualisation du bassin entre les différents publics ;
- une halle intérieure avec un bassin sportif de 25 m à cinq couloirs, un bassin d’apprentissage avec banquettes massantes et cols de cygne et un espace jeux d’eau (ouverture en septembre 2023) ;
- un espace bien-être avec sauna, hammam et douches massantes ;
- une zone ludique extérieure avec pataugeoire animée, pentagliss, piscine à vagues et
- splashpad (jeux d’eau) ;
- un espace snack.
Dans ce nouvel équipement flambant neuf, de nombreuses activités sont proposées pour tous :
- bébés nageurs et éveil aquatique pour familiariser les enfants de six mois à six ans avec l’eau ;
- « Aquadouceur », un cours adapté aux seniors permettant notamment d’améliorer le système cardio-pulmonaire et musculaire ;
- « Aquagymtonic », pour modeler son corps ;
- « Circuit training », plusieurs activités aquatiques pour travailler des muscles précis ;
- « Aquabike », du vélo en immersion dans un bassin qui permet entre autres de stimuler la circulation sanguine et de lutter contre la rétention d’eau ;
- « Aquaterra », mixant activité aquatique et activité terrestre avec 30 mn de marche nordique dans le bois de Thouars puis 30 mn d’aquagym ;
- École de natation, pour enfants et adultes ;
- Des stages d’apprentissage pendant les vacances scolaires ;
- « Aquanniversaire » pour offrir un anniversaire aquatique.
Du jeudi 3 au dimanche 6 août, la Ville propose aux visiteurs de bénéficier d’une réduction sur le tarif d’entrée pour découvrir la nouvelle piscine avec un accès au bassin extérieur et à la zone ludique : pentagliss, piscine à vagues, jeux d’eau, pataugeoire… Ce tarif réduit sera disponible uniquement sur place, au guichet d’accueil de la piscine.
Centre de préparation pour les JO
Au cœur de la plaine des sports de Thouars, le stade nautique Henri Deschamps fait partie des trois équipements talençais référencés “ Centre de préparation aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 ”, avec le stade d’athlétisme Pierre-Paul Bernard et la salle d’escrime Pierre de Coubertin. Les travaux réalisés permettent ainsi de répondre aux standards de qualité afin d’accueillir les athlètes.
Par ailleurs, le revêtement en inox réalisé pour les bassins est le même que celui utilisé pour les bassins des jeux olympiques homologués par la FINA (Fédération Internationale de Natation). Le stade nautique va par exemple accueillir l’équipe de natation de Singapour pour sa préparation aux JO.
Le Bien Public | 26.07.2023
Nuits-Saint-Georges : des îlots de fraîcheur bientôt créés sur les places Monge et du Beffroi
Dans le centre-ville nuiton, un projet d'aménagement des places Monge et du Beffroi a été évoqué lors du conseil municipal de juillet. Sur ces deux places, des ilots de fraîcheur devraient bientôt voir le jour. Des aides financières pour les créer ont été sollicitées par les élus.
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Créer deux Ilots de fraicheur en plein cœur du centre-ville de Nuits-Saint-Georges. Voici l'ambition affichée par les élus nuitons lors du conseil municipal de juillet. Avec comme objectif de démarrer les travaux dès la rentrée de septembre, ils ont voté, à l'unanimité, le plan de financement et décidé de solliciter le concours financier du conseil départemental dans le cadre de l'appel à projets “ Transition écologique ”.
Espace de détente, massifs et plantations d'arbres
Les aménagements concernent la place Monge, située au carrefour de la rue Paul-Cabet, de la Grande-Rue et de la rue Crébillon, et la place devant le beffroi, qui fait la liaison entre la rue Crébillon et la Grande-Rue. D'un montant de 134 800 € hors taxes, les travaux vont consister à créer deux ilots de fraicheur. En sollicitant l'aide du conseil départemental, les élus souhaitent obtenir 30 % de subventions. Soit un montant de 40 440 €, laissant à la charge de la Ville 94 360 €.
“ Au niveau de la place Monge, un espace de détente ombragé sera mis en place avec l'installation de pergolas végétalisées et la plantation d'arbres. Des massifs en pleine terre de végétaux seront aussi créés. Ils permettront de désimperméabiliser le sol ”, a indiqué Claude Lefils, adjointe à l'espace public. Quant au projet place du Beffroi, ” il offrira un aménagement végétalisé au pied de l'édifice et autour de la fontaine. Cette dernière retrouvera sa configuration historique et des massifs en pleine terre de végétaux viendront compléter l'esprit jardin et permettront de désimperméabiliser le sol ”, indique encore la délibération.
“ Place Monge, un resserrement sera également mis en place avec des buissons, de façon à faire ralentir les automobilistes ”, a de son côté avancé le maire Alain Cartron. Quant à la place où se situe le Beffroi, “ la fontaine, avec les deux jets d'eau qui ne fonctionnent plus, sera enlevée pour revenir au bassin initial, qui sera végétalisé. Nous avons plusieurs idées dont celle de mettre un maximum de fleurs et d'arbres au ras de la terrasse et, à l'intérieur de cet espace, des bancs et des chaises pour que les gens puissent se reposer. Il y aurait aussi la place de mettre un podium ”, a-t-il déclaré.
Dans l'attente de la subvention
S'engageant à ne pas démarrer les travaux avant l'attribution de la subvention, les élus ont approuvé la délibération sans opposition, malgré la question d'Alexandre Raimundo-Suchet, conseiller du groupe Cœur de Nuits : “ Y a-t-il déjà des plans du projet ? ” Pour Claude Lefils, il y en a bien, et ces derniers seront “ bientôt transmis à la commission référente ”. Et Alain Cartron, d'indiquer : “ Nous délibérons vite car nous ne pouvons pas commencer les travaux sans avoir reçu la subvention ”, notant encore que les commerçants ont également été consultés et espérant voir les travaux débuter dès la rentrée “ si nous le pouvons ”.
Espace de détente, massifs et plantations d'arbres
Les aménagements concernent la place Monge, située au carrefour de la rue Paul-Cabet, de la Grande-Rue et de la rue Crébillon, et la place devant le beffroi, qui fait la liaison entre la rue Crébillon et la Grande-Rue. D'un montant de 134 800 € hors taxes, les travaux vont consister à créer deux ilots de fraicheur. En sollicitant l'aide du conseil départemental, les élus souhaitent obtenir 30 % de subventions. Soit un montant de 40 440 €, laissant à la charge de la Ville 94 360 €.
“ Au niveau de la place Monge, un espace de détente ombragé sera mis en place avec l'installation de pergolas végétalisées et la plantation d'arbres. Des massifs en pleine terre de végétaux seront aussi créés. Ils permettront de désimperméabiliser le sol ”, a indiqué Claude Lefils, adjointe à l'espace public. Quant au projet place du Beffroi, ” il offrira un aménagement végétalisé au pied de l'édifice et autour de la fontaine. Cette dernière retrouvera sa configuration historique et des massifs en pleine terre de végétaux viendront compléter l'esprit jardin et permettront de désimperméabiliser le sol ”, indique encore la délibération.
“ Place Monge, un resserrement sera également mis en place avec des buissons, de façon à faire ralentir les automobilistes ”, a de son côté avancé le maire Alain Cartron. Quant à la place où se situe le Beffroi, “ la fontaine, avec les deux jets d'eau qui ne fonctionnent plus, sera enlevée pour revenir au bassin initial, qui sera végétalisé. Nous avons plusieurs idées dont celle de mettre un maximum de fleurs et d'arbres au ras de la terrasse et, à l'intérieur de cet espace, des bancs et des chaises pour que les gens puissent se reposer. Il y aurait aussi la place de mettre un podium ”, a-t-il déclaré.
Dans l'attente de la subvention
S'engageant à ne pas démarrer les travaux avant l'attribution de la subvention, les élus ont approuvé la délibération sans opposition, malgré la question d'Alexandre Raimundo-Suchet, conseiller du groupe Cœur de Nuits : “ Y a-t-il déjà des plans du projet ? ” Pour Claude Lefils, il y en a bien, et ces derniers seront “ bientôt transmis à la commission référente ”. Et Alain Cartron, d'indiquer : “ Nous délibérons vite car nous ne pouvons pas commencer les travaux sans avoir reçu la subvention ”, notant encore que les commerçants ont également été consultés et espérant voir les travaux débuter dès la rentrée “ si nous le pouvons ”.
Construction 21 | 12.07.2023 | Eric Larrey
Les arbres de la ville de Paris : exposition au stress hydrique
Dans le cadre de notre étude d'un million d'arbres urbains, le patrimoine de la ville de Paris occupe une place particulière avec ses quelques 206 000 sujets répertoriés. Après les patrimoines de Strasbourg, de Montpellier et de Lyon, nous présentons ici quelques résultats sur l'analyse de sensibilités des espèces au stress hydrique.
VOIR PLUS
Le cas de la ville de Paris
L'objet de notre étude est de comprendre comment les arbres de nos villes résistent au stress hydrique et en fonction de quels paramètres leur comportement peut être modifié. Il s'agit d'une étude multiparamétrique car l'exposition au stress hydrique est modulé par :
La connaissance du comportement des espèces en milieu urbain revêt un enjeu majeur à l'heure où de grands projets de plantation sont envisagés pour lutter, entre autres, contre le réchauffement des cœurs urbains et les îlots de chaleur.
Le patrimoine de la ville de Paris, disponible en ligne, compte quelques 206 000 arbres dont voici les 22 espèces présentant plus de 2000 sujets.
La carte suivante présente leur répartition territoriale :
Leur rôle sur le rafraîchissement urbain est perceptible sur cette carte des îlots de chaleur :
L'analyse du stress hydrique
La méthodologie présentée précédemment a été utilisée et nous présentons ici des résultats relatifs au stress à l'arbre durant l'été 2021.
Nous ne présenterons qu'une partie de l'espace urbain, particulièrement vaste. Les trois vues qui suivent concernent la frange nord de la capitale :
la vue suivante concerne le centre de Paris :
cette dernière vue concerne le quartier de l'École miliaire et le quartier Denfert Rochereau.
Les cartographies montrent une forte disparité du stress hydrique. A priori plus important pour les arbres d'alignement, le stress hydrique des arbres de rues varie sensiblement d'un site à l'autre. Mode de plantation, revêtement, stratégie d'arrosage (s'il y en a), nature des sols... sont à mobiliser pour alimenter l'analyse.
Après avoir analysé plusieurs patrimoines arborés de métropoles, une comparaison de ces analyses paraît nécessaire à la lumière des ces premiers résultats. Il semblerait en effet, en première analyse, que le patrimoine arboré de la ville de Paris subisse un stress hydrique supérieur à ce que nous avons pu constater sur Strasbourg, Orléans, Rennes, Lyon, et Montpellier.
L'analyse en cours infirmera ou confirmera ce point de vue et nous y reviendrons dans une prochaine communication.
Comme pour les autres patrimoines arborés, nous avons étudié la sensibilité des espèces. Le graphe ci-contre présente la répartition des principales espèces présentes dans les rues (le comportement des arbres de jardin est très sensiblement différent) suivant un indice de résistance au stress hydrique.
La résistance est calculée en prenant le pourcentage de sujets dont le stress est inférieur à la moyenne (calculée sur la base de l'indice NDWI2).
Ben d'autres paramètres nécessitent d'être pris en compte pour analyser finement cette résistance.
Un travail passionnant et que nous espérons utiles pour aider au choix des espèces à planter aujourd'hui pour un fonctionnement optimal d'ici 15 à 20 ans, quand les arbres seront en pleine maturité. Rendez-vous donc pour de nouvelles informations.
L'objet de notre étude est de comprendre comment les arbres de nos villes résistent au stress hydrique et en fonction de quels paramètres leur comportement peut être modifié. Il s'agit d'une étude multiparamétrique car l'exposition au stress hydrique est modulé par :
- espèce bien évidemment
- lieu de plantation
- mode de plantation
- type de revêtement environnant
- âge, taille, mode de coupe...
- état phytosanitaire
- ..
La connaissance du comportement des espèces en milieu urbain revêt un enjeu majeur à l'heure où de grands projets de plantation sont envisagés pour lutter, entre autres, contre le réchauffement des cœurs urbains et les îlots de chaleur.
Le patrimoine de la ville de Paris, disponible en ligne, compte quelques 206 000 arbres dont voici les 22 espèces présentant plus de 2000 sujets.
La carte suivante présente leur répartition territoriale :
Leur rôle sur le rafraîchissement urbain est perceptible sur cette carte des îlots de chaleur :
L'analyse du stress hydrique
La méthodologie présentée précédemment a été utilisée et nous présentons ici des résultats relatifs au stress à l'arbre durant l'été 2021.
Nous ne présenterons qu'une partie de l'espace urbain, particulièrement vaste. Les trois vues qui suivent concernent la frange nord de la capitale :
la vue suivante concerne le centre de Paris :
cette dernière vue concerne le quartier de l'École miliaire et le quartier Denfert Rochereau.
Les cartographies montrent une forte disparité du stress hydrique. A priori plus important pour les arbres d'alignement, le stress hydrique des arbres de rues varie sensiblement d'un site à l'autre. Mode de plantation, revêtement, stratégie d'arrosage (s'il y en a), nature des sols... sont à mobiliser pour alimenter l'analyse.
Après avoir analysé plusieurs patrimoines arborés de métropoles, une comparaison de ces analyses paraît nécessaire à la lumière des ces premiers résultats. Il semblerait en effet, en première analyse, que le patrimoine arboré de la ville de Paris subisse un stress hydrique supérieur à ce que nous avons pu constater sur Strasbourg, Orléans, Rennes, Lyon, et Montpellier.
L'analyse en cours infirmera ou confirmera ce point de vue et nous y reviendrons dans une prochaine communication.
Comme pour les autres patrimoines arborés, nous avons étudié la sensibilité des espèces. Le graphe ci-contre présente la répartition des principales espèces présentes dans les rues (le comportement des arbres de jardin est très sensiblement différent) suivant un indice de résistance au stress hydrique.
La résistance est calculée en prenant le pourcentage de sujets dont le stress est inférieur à la moyenne (calculée sur la base de l'indice NDWI2).
Ben d'autres paramètres nécessitent d'être pris en compte pour analyser finement cette résistance.
Un travail passionnant et que nous espérons utiles pour aider au choix des espèces à planter aujourd'hui pour un fonctionnement optimal d'ici 15 à 20 ans, quand les arbres seront en pleine maturité. Rendez-vous donc pour de nouvelles informations.
Le Figaro data | 12.07.2023
Canicule :
quels sont les endroits
à éviter en Île-de-France ?
quels sont les endroits
à éviter en Île-de-France ?
Les vagues de chaleur estivales sont amplifiées par l'effet d'îlot de chaleur urbain. Le Figaro décrypte ce concept et vous propose de les localiser dans votre commune. Avec la collaboration de Éric Larrey.
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Alors que le jour le plus chaud vient d'être enregistré à l'échelle planétaire, la situation se tend également au niveau du pays. Le début de semaine a vu la Chaîne météo placer plusieurs départements en vigilance orange sur un large quart sud-est, allant de la Côte-d’Or jusqu’aux Alpes-Maritimes.
“ L'inconfort thermique résulte de plusieurs phénomènes, notamment l'activité humaine, ou “anthropique”, particulièrement concentrée dans les villes ou à proximité ”, note Éric Larrey, directeur de l'innovation chez VERDI Ingénierie et spécialiste de l'aménagement du territoire. Ainsi, la présence d'axes de circulation, d'usines ou l'usage de la climatisation peuvent exacerber les problématiques liées à la chaleur. Un facteur loin d'être anodin selon l’expert, “ car les moyens de lutte diffèrent suivant la source du réchauffement ”.
Intensité du flux de chaleur anthropogénique pour la petite couronne. Les sources de chaleur comprennent les moteurs des véhicules, les procès de combustion industriels/résidentiels, les systèmes de chauffage/refroidissement, et le métabolisme humain. Source : Institut Paris Région
À cela s'ajoutent des spécificités urbaines, notamment “ la présence de structures et de matériaux qui captent, concentrent et stockent la chaleur durant la journée et viennent la restituer la nuit ”, aboutissant souvent à ce que l'on appelle “ les nuits tropicales ”, ces nuits où la température ne parvient plus à descendre en dessous des 20 °C. Cette “ minéralité ” se caractérise par “ une forte concentration de bâti en surface et en hauteur ” (l'effet canyon) et “ des surfaces minérales, souvent les cœurs historiques des villes ou leurs extensions ultérieures pensées autour de la circulation automobile ”, développe Éric Larrey.
Les spécialistes prénomment ces espaces particulièrement vulnérables à la hausse des températures des “ îlots de chaleur urbains ” (ICU). Des zones que l'on définit à une granularité très fine, de l'ordre du pâté de maisons ou de quelques parcelles cadastrales. Car la différence de température d'une rue à l'autre peut atteindre plusieurs degrés selon la configuration. “ Suivant la concentration urbaine, les écarts entre le centre urbanisé et la périphérie moins dense vont de 3 à 5° en moyenne journalière ”, renchérit l'ingénieur. Des écarts spectaculaires, rendus tangibles à l'échelle d'une commune sur cette modélisation de l'indice de confort thermique usager (ICTU) pour la ville de Boulogne-Billancourt (92), un indicateur mis au point par VERDI Ingénierie permettant de caractériser “ les espaces urbains en fonction de leur sensibilité aux effets d'ICU ”, notamment grâce à l'imagerie satellite.
Indice de confort thermique usager (ICTU) pour la ville de Boulogne-Billancourt (92). Source : Verdi ingénierie
L'Île-de-France, région la plus vulnérable
Entre la dégradation de la qualité de l'air et sa forte densité urbaine, la capitale française et ses environs sont particulièrement concernés par l'effet d'ICU. À partir des mesures recensées par l'Institut Paris Région, Le Figaro vous propose un moteur de recherche afin de visualiser les zones de votre commune où l'effet d'ICU est le plus important en journée (ICU diurne fort ou moyen), sous l'action des vagues de chaleur.
Effet d'ICU diurne. Source : Institut Paris Région.
Avec une population vieillissante (la part des plus de 75 ans va passer de 8,8 % en 2003 à 15,6 % en 2050 d'après les projections de l'Insee), la région pourrait faire face à une situation sanitaire préoccupante en cas de forte chaleur. Elle a déjà été la région la plus touchée par les décès en excès lors de la canicule de 2003, d'après les résultats du rapport final de l'Inserm, avec un taux de surmortalité allant de 127 à 171 % selon les départements.
Une logique urbaine à repenser
Face à ces problématiques, Éric Larrey met notamment en avant l'importance de la végétalisation. Mais cette solution est loin d'être simple à mettre en œuvre car “ le dérèglement du régime pluviométrique va nécessiter des compléments d'alimentation, qu'il ne faut pas aller chercher dans l'eau potable ”. Rentre aussi en compte le choix des espèces à implanter, avec un dilemme : “ Souvent, les espèces efficaces sur le plan du rafraîchissement sont peu adaptées aux fortes températures et cessent alors leurs apports. ” Quoi qu'il en soit, notre capacité d'adaptation reste prépondérante. Ainsi “ on ne pourra sans doute pas trouver de solutions permettant de circuler en tout confort entre midi et quinze heures dans nos villes durant l'été. Cela impliquera sans doute de modifier nos heures de travail, d'activités diverses, d'ouvertures des commerces et services publics ”.
Méthodologie
Cet article s'appuie sur les données de l'Institut Paris Région pour la région Île-de-France. En particulier, nous avons utilisé deux indicateurs : les flux de chaleur (première carte) et la classe d'intensité de l'effet d'ICU diurne pour le moteur de recherche.
“ L'inconfort thermique résulte de plusieurs phénomènes, notamment l'activité humaine, ou “anthropique”, particulièrement concentrée dans les villes ou à proximité ”, note Éric Larrey, directeur de l'innovation chez VERDI Ingénierie et spécialiste de l'aménagement du territoire. Ainsi, la présence d'axes de circulation, d'usines ou l'usage de la climatisation peuvent exacerber les problématiques liées à la chaleur. Un facteur loin d'être anodin selon l’expert, “ car les moyens de lutte diffèrent suivant la source du réchauffement ”.
Intensité du flux de chaleur anthropogénique pour la petite couronne. Les sources de chaleur comprennent les moteurs des véhicules, les procès de combustion industriels/résidentiels, les systèmes de chauffage/refroidissement, et le métabolisme humain. Source : Institut Paris Région
À cela s'ajoutent des spécificités urbaines, notamment “ la présence de structures et de matériaux qui captent, concentrent et stockent la chaleur durant la journée et viennent la restituer la nuit ”, aboutissant souvent à ce que l'on appelle “ les nuits tropicales ”, ces nuits où la température ne parvient plus à descendre en dessous des 20 °C. Cette “ minéralité ” se caractérise par “ une forte concentration de bâti en surface et en hauteur ” (l'effet canyon) et “ des surfaces minérales, souvent les cœurs historiques des villes ou leurs extensions ultérieures pensées autour de la circulation automobile ”, développe Éric Larrey.
Les spécialistes prénomment ces espaces particulièrement vulnérables à la hausse des températures des “ îlots de chaleur urbains ” (ICU). Des zones que l'on définit à une granularité très fine, de l'ordre du pâté de maisons ou de quelques parcelles cadastrales. Car la différence de température d'une rue à l'autre peut atteindre plusieurs degrés selon la configuration. “ Suivant la concentration urbaine, les écarts entre le centre urbanisé et la périphérie moins dense vont de 3 à 5° en moyenne journalière ”, renchérit l'ingénieur. Des écarts spectaculaires, rendus tangibles à l'échelle d'une commune sur cette modélisation de l'indice de confort thermique usager (ICTU) pour la ville de Boulogne-Billancourt (92), un indicateur mis au point par VERDI Ingénierie permettant de caractériser “ les espaces urbains en fonction de leur sensibilité aux effets d'ICU ”, notamment grâce à l'imagerie satellite.
Indice de confort thermique usager (ICTU) pour la ville de Boulogne-Billancourt (92). Source : Verdi ingénierie
L'Île-de-France, région la plus vulnérable
Entre la dégradation de la qualité de l'air et sa forte densité urbaine, la capitale française et ses environs sont particulièrement concernés par l'effet d'ICU. À partir des mesures recensées par l'Institut Paris Région, Le Figaro vous propose un moteur de recherche afin de visualiser les zones de votre commune où l'effet d'ICU est le plus important en journée (ICU diurne fort ou moyen), sous l'action des vagues de chaleur.
Effet d'ICU diurne. Source : Institut Paris Région.
Avec une population vieillissante (la part des plus de 75 ans va passer de 8,8 % en 2003 à 15,6 % en 2050 d'après les projections de l'Insee), la région pourrait faire face à une situation sanitaire préoccupante en cas de forte chaleur. Elle a déjà été la région la plus touchée par les décès en excès lors de la canicule de 2003, d'après les résultats du rapport final de l'Inserm, avec un taux de surmortalité allant de 127 à 171 % selon les départements.
Une logique urbaine à repenser
Face à ces problématiques, Éric Larrey met notamment en avant l'importance de la végétalisation. Mais cette solution est loin d'être simple à mettre en œuvre car “ le dérèglement du régime pluviométrique va nécessiter des compléments d'alimentation, qu'il ne faut pas aller chercher dans l'eau potable ”. Rentre aussi en compte le choix des espèces à implanter, avec un dilemme : “ Souvent, les espèces efficaces sur le plan du rafraîchissement sont peu adaptées aux fortes températures et cessent alors leurs apports. ” Quoi qu'il en soit, notre capacité d'adaptation reste prépondérante. Ainsi “ on ne pourra sans doute pas trouver de solutions permettant de circuler en tout confort entre midi et quinze heures dans nos villes durant l'été. Cela impliquera sans doute de modifier nos heures de travail, d'activités diverses, d'ouvertures des commerces et services publics ”.
Méthodologie
Cet article s'appuie sur les données de l'Institut Paris Région pour la région Île-de-France. En particulier, nous avons utilisé deux indicateurs : les flux de chaleur (première carte) et la classe d'intensité de l'effet d'ICU diurne pour le moteur de recherche.
Le Courrier Picard | 10.07.2023
Saint-Christ-Briost :
le plan du futur lotissement
validé
le plan du futur lotissement
validé
Lors du conseil municipal de Saint-Christ-Briost, jeudi 6 juillet 2023, le plan du futur lotissement été validé par les élus.
VOIR PLUS
Saint-Christ-Briost va s’agrandir. C’est sous la présidence de Joël Bellard, le maire, que s’est réuni le conseil municipal, jeudi. À cette occasion, Michaël Acloque, chef de projet auprès de la Société Verdi, est venu présente le plan du futur lotissement. Le conseil municipal a voté à l'unanimité la construction de 12 lots, dont les parcelles auront une superficie de plus ou moins 520 m². La voie créée pour le lotissement portera le nom d'impasse du Jeu de paume. La commune a procédé à l'adressage pour les pompiers, les impôts et la Poste.
À noter que deux impasses du bourg qui n’avaient pas de nom jusqu'ici s'appelleront désormais l’impasse Michel-Picart et l'impasse du Canal.
À noter que deux impasses du bourg qui n’avaient pas de nom jusqu'ici s'appelleront désormais l’impasse Michel-Picart et l'impasse du Canal.