La Gazette de Nîmes n°1253 | 08 au 14.06.2023
Nîmes : îlots de chaleur
C'est la carte utilisée par l'Union des comités de quartier pour défendre les espaces verts en ville. Le bureau d'études lyonnais, Verdi Ingénierie, a cartographié les îlots de chaleur nîmois, soit les zones où les températures et leurs ressentis sont les plus élevés.
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Résultat : les habitants du centre-ville - en particulier de l’Écusson et de l’est de l’avenue Jean-Jaurès (les zones en rouge) - ont plus de risques de souffrir de la chaleur, notamment en cas de canicule. “ L’indice de confort thermique est calculé à partir de relevés de température, de la présence de béton, de la place des arbres et de leur état de santé. Un arbre en stress hydrique ne dégage plus de fraîcheur ”, décrit Eric Larrey, directeur de l’Innovation chez Verdi Ingénierie, qui accompagne les villes dans leur adaptation au réchauffement climatique. À l’inverse, les jardins de la Fontaine, la garrigue nîmoise, les anciennes pépinières Pichon ou encore le quartier Puech du Teil (les zones en bleu) constituent des îlots de fraîcheur de la même façon que les alignements d’arbres le long des boulevards atténuent la chaleur ressentie.
VERDI | 13.06.2023
VERDI un Groupe familial
En 1987, Yves Renaud crée B&R Conseils, qui deviendra 14 ans plus tard Verdi ingénierie. Le nom change, mais pas l’ambition de développer une ingénierie territoriale privée. Après 36 ans, Yves Renaud quitte la présidence.
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C’est avec l’arrivée d'Anne-Sophie Renaud en 2005, suivie d'Olivier Renaud en 2007, que Verdi ingénierie s’engage vers une transmission douce et réussie de la direction de l’entreprise familiale. En 2015, Olivier Renaud est nommé Directeur général. L’ensemble des 15 sociétés du Groupe prennent alors le nom de VERDI pour installer une marque d’ingénierie territoriale. En 2020, un nouvel élan est donné au projet : devenir Designer de territoires. Notre chemin est clair : une ingénierie pluridisciplinaire, tournée vers les besoins de l’usager, mettant les Hommes et la planète au centre de notre activité pour construire des cadres de vie où règne l’harmonie entre l’Homme et son environnement, naturel comme technologique. Un projet qui respecte notre raison d’être : “ Utiliser nos compétences pour inspirer. Éviter les dommages. Créer le meilleur pour le vivant. ”
Depuis 2015, la séparation des pouvoirs entre le Président et le Directeur général, démontre tous les jours que ce binôme est la bonne formule de gouvernance pour le Groupe. Croissance, amélioration des résultats, partage de la valeur avec les salariés sont autant de preuves de la qualité de cette gouvernance. Le 7 juin dernier, Anne-Sophie Renaud a été nommée Présidente du Groupe VERDI. Avocate omise du barreau, elle débute au sein de l’entreprise familiale en 2005 au service juridique puis en 2012 est nommée Directrice générale déléguée aux services supports ; ancienne joueuse élite de hockey sur gazon, Anne-Sophie Renaud a su développer sa passion pour inspirer ses équipes au quotidien, que ce soit sur le terrain ou au bureau. Sa nomination achève le processus de transmission et garantira la continuité de la bonne gouvernance du Groupe, d’un état d’esprit et de valeurs qui font de VERDI un acteur unique dans le paysage de l’ingénierie et du conseil en France.
VERDI | 36 ans | 26 agences | 400 collaborateurs | 42 métiers |
9 500 références | 38 millions de CA
Depuis 2015, la séparation des pouvoirs entre le Président et le Directeur général, démontre tous les jours que ce binôme est la bonne formule de gouvernance pour le Groupe. Croissance, amélioration des résultats, partage de la valeur avec les salariés sont autant de preuves de la qualité de cette gouvernance. Le 7 juin dernier, Anne-Sophie Renaud a été nommée Présidente du Groupe VERDI. Avocate omise du barreau, elle débute au sein de l’entreprise familiale en 2005 au service juridique puis en 2012 est nommée Directrice générale déléguée aux services supports ; ancienne joueuse élite de hockey sur gazon, Anne-Sophie Renaud a su développer sa passion pour inspirer ses équipes au quotidien, que ce soit sur le terrain ou au bureau. Sa nomination achève le processus de transmission et garantira la continuité de la bonne gouvernance du Groupe, d’un état d’esprit et de valeurs qui font de VERDI un acteur unique dans le paysage de l’ingénierie et du conseil en France.
VERDI | 36 ans | 26 agences | 400 collaborateurs | 42 métiers |
9 500 références | 38 millions de CA
Le Moniteur | 10.06.2023
Lille : le palais Rameau reverdit en kit et en bois local
Initiée par l'école d'ingénieurs Junia, elle vise à transformer le palais Rameau, construit en 1878 au n° 39 du boulevard Vauban, en un lieu hybride dédié à l'agriculture urbaine. Le site devrait accueillir étudiants et chercheurs mais aussi un tiers lieu ouvert à tous.
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Modularité, exemplarité, respect du bâtiment classé… « Face aux contraintes du projet, le bois s'est imposé comme une évidence pour aménager les lieux », constate Cédric Michel, architecte associé de l'agence Atelier 9.81 à la manœuvre sur cette opération un peu folle avec Perrot et Richard Architectes, VERDI, Elan, Lateral Thinking Factory et EOV.
Dès la rentrée 2024, Junia pourra investir les 3 950 m² SP réaménagés du bâtiment ainsi que les 140 m² SP de l'ancienne maison du gardien voisine et le jardin de 6 000 m², conçu par Les Saprophytes, et ce pendant les vingt-cinq années du bail emphytéotique signé avec la mairie de Lille.
Réversibilité. Pour une réversibilité totale des aménagements intérieurs, la superstructure en poteaux-poutres est complètement détachée de l'édifice existant. Elle repose sur une soixantaine de micropieux enfoncés dans le sol, seuls éléments non escamotables du projet. Le plancher technique, lui aussi en bois, est surélevé de 60 cm. “ La structure bois en R + 2, réalisée entièrement en lamellé collé de peuplier local, forme une boîte dans la boîte. Elle est décalée par rapport à la structure métallique d'origine afin de bien la laisser apparente ”, note Cédric Michel. Les cloisons, elles aussi en bois, seront facilement démontables comme l'ensemble des planchers et même des cages d'ascenseur. Par ailleurs, un plancher acoustique de 15 cm d'épaisseur est prévu aux étages. Pour réduire le risque incendie, un système de sprinklage a été programmé et la section des poteaux volontairement augmentée.
Edwood, en charge du lot bois, met en œuvre 158 m³ de peuplier pour la structure poteaux-poutres et celle des cloisons, et 206 m³ d'épicéa pour les panneaux CLT. L'entreprise totalisera plus de 2 400 heures de travail consacrées à la préfabrication en atelier, puis au levage sur site. “ Le peuplier local coûte presque trois fois plus cher que l'épicéa. Prélevé dans un rayon de 120 km autour du chantier, il est ensuite passé par la scierie Alglave [située à environ 50 km du chantier, NDLR]. L'objectif est de permettre à la filière régionale de se développer ”, note Antoine Bisbrouck, dirigeant d'Edwood. “ Le peuplier présente de nombreuses qualités. Il a notamment une très belle couleur ”, se félicite pour sa part Cédric Michel.
En plus des aménagements intérieurs, le bâtiment sera réhabilité pour se rapprocher de son état d'origine. “ Le double vitrage était proscrit mais nous avons pu obstruer une partie de la verrière située au plafond pour limiter les problèmes thermiques ”, illustre Anne Evrard, chef de projet pour 9.81. Quant à la grande serre à l'arrière du palais, elle sera simplement remise en état et n'accueillera que des plantes. Le budget des travaux s'élève à 11,9 M€ HT. Après une première phase de chantier démarrée fin 2021, la deuxième sera lancée en septembre.
Dès la rentrée 2024, Junia pourra investir les 3 950 m² SP réaménagés du bâtiment ainsi que les 140 m² SP de l'ancienne maison du gardien voisine et le jardin de 6 000 m², conçu par Les Saprophytes, et ce pendant les vingt-cinq années du bail emphytéotique signé avec la mairie de Lille.
Réversibilité. Pour une réversibilité totale des aménagements intérieurs, la superstructure en poteaux-poutres est complètement détachée de l'édifice existant. Elle repose sur une soixantaine de micropieux enfoncés dans le sol, seuls éléments non escamotables du projet. Le plancher technique, lui aussi en bois, est surélevé de 60 cm. “ La structure bois en R + 2, réalisée entièrement en lamellé collé de peuplier local, forme une boîte dans la boîte. Elle est décalée par rapport à la structure métallique d'origine afin de bien la laisser apparente ”, note Cédric Michel. Les cloisons, elles aussi en bois, seront facilement démontables comme l'ensemble des planchers et même des cages d'ascenseur. Par ailleurs, un plancher acoustique de 15 cm d'épaisseur est prévu aux étages. Pour réduire le risque incendie, un système de sprinklage a été programmé et la section des poteaux volontairement augmentée.
Edwood, en charge du lot bois, met en œuvre 158 m³ de peuplier pour la structure poteaux-poutres et celle des cloisons, et 206 m³ d'épicéa pour les panneaux CLT. L'entreprise totalisera plus de 2 400 heures de travail consacrées à la préfabrication en atelier, puis au levage sur site. “ Le peuplier local coûte presque trois fois plus cher que l'épicéa. Prélevé dans un rayon de 120 km autour du chantier, il est ensuite passé par la scierie Alglave [située à environ 50 km du chantier, NDLR]. L'objectif est de permettre à la filière régionale de se développer ”, note Antoine Bisbrouck, dirigeant d'Edwood. “ Le peuplier présente de nombreuses qualités. Il a notamment une très belle couleur ”, se félicite pour sa part Cédric Michel.
En plus des aménagements intérieurs, le bâtiment sera réhabilité pour se rapprocher de son état d'origine. “ Le double vitrage était proscrit mais nous avons pu obstruer une partie de la verrière située au plafond pour limiter les problèmes thermiques ”, illustre Anne Evrard, chef de projet pour 9.81. Quant à la grande serre à l'arrière du palais, elle sera simplement remise en état et n'accueillera que des plantes. Le budget des travaux s'élève à 11,9 M€ HT. Après une première phase de chantier démarrée fin 2021, la deuxième sera lancée en septembre.
Le Moniteur | 03.06.2023
Métropole lilloise :
des rideaux-murs
drapent 43 HLM passives
des rideaux-murs
drapent 43 HLM passives
Les rideaux-murs gris posés sur les grands balcons protègent, agrandissent et donnent tout leur caractère aux 43 logements passifs tout juste livrés à Mons-en-Barœul, à l'est de Lille (Nord).
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“ Ces pare-soleil, fabriqués par une entreprise de La Rochelle, sont conçus pour la voile et sont extrêmement solides. Ils ne sont pas motorisés pour garder une approche low-tech. Quelque 17 000 œillets ont été posés pour les arrimer ”, décrit Matthieu Merlier, architecte de l'agence Amma, qui a dessiné le projet.
En plus des larges balcons faisant office de casquette protégeant les logements du soleil en été, les rideaux placés sur la seconde peau de la façade permettent une régulation supplémentaire de l'apport solaire. “ Ils offrent aussi une intimisation des espaces extérieurs, et, lorsque la baie vitrée est ouverte, la surface du séjour passe de 30-35 m² à 50 m² ”, souligne Matthieu Merlier.
Deux parallélépipèdes “ rigoureux ”. Pour atteindre les performances thermiques nécessaires à l'obtention du label Passivhaus, l'architecte a imaginé une résidence composée de deux “ rigoureux ” parallélépipèdes compacts de cinq niveaux, isolés par l'extérieur et munis de triple vitrage, avec des séjours orientés plein sud. Par ailleurs, un espace équivalent à la taille d'un logement abrite la centrale de traitement de l'air assurant chauffage et ventilation, dont tous les organes ont été placés précisément grâce au BIM.
“ Nous commençons à avoir de l'expérience sur le logement passif. Et pour que cela fonctionne, il faut énormément de précision au moment de l'exécution, ce qui implique un suivi très pointu ”, constate Jérémy Renaut, directeur général de Septalia, qui assure la maîtrise d'ouvrage du projet pour le bailleur Vilogia. Ainsi, pour atteindre une parfaite étanchéité, les lots gros œuvre et menuiserie ont été regroupés et réalisés par l'entreprise Tommasini. “ Une pédagogie forte sur le chantier est nécessaire. Pour la construction du premier balcon, nous avons passé la journée avec les compagnons afin de leur montrer comment procéder ”, illustre Matthieu Merlier. In fine, la résidence Van-der-Meersch affiche efficacité (avec des besoins en chauffage qui devraient être inférieurs à 15 kWh/m².an), confort d'usage et esthétisme pour un coût de revient de seulement 1 700 /m² de surface habitable.
Bye bye étudiants, bonjour familles. Les 43 HLM ont pris la place d'une ancienne résidence étudiante que la municipalité avait préalablement rachetée au Crous pour un euro symbolique. “ La Ville a dû procéder à 500 000 euros de travaux de démolition et de désamiantage en 2017-2018. Nous avons revendu le foncier en prenant en charge 50 % de ces coûts afin de pouvoir reconstruire de l'offre dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) et être exigeant sur les performances environnementales ”, résume Nicolas Joncquel, premier adjoint au maire en charge du développement urbain et économique. Sur cette même parcelle, 37 logements en accession avec façade brique ont été simultanément construits par Loger Habitat avec l'agence Blaq.
En plus des larges balcons faisant office de casquette protégeant les logements du soleil en été, les rideaux placés sur la seconde peau de la façade permettent une régulation supplémentaire de l'apport solaire. “ Ils offrent aussi une intimisation des espaces extérieurs, et, lorsque la baie vitrée est ouverte, la surface du séjour passe de 30-35 m² à 50 m² ”, souligne Matthieu Merlier.
Deux parallélépipèdes “ rigoureux ”. Pour atteindre les performances thermiques nécessaires à l'obtention du label Passivhaus, l'architecte a imaginé une résidence composée de deux “ rigoureux ” parallélépipèdes compacts de cinq niveaux, isolés par l'extérieur et munis de triple vitrage, avec des séjours orientés plein sud. Par ailleurs, un espace équivalent à la taille d'un logement abrite la centrale de traitement de l'air assurant chauffage et ventilation, dont tous les organes ont été placés précisément grâce au BIM.
“ Nous commençons à avoir de l'expérience sur le logement passif. Et pour que cela fonctionne, il faut énormément de précision au moment de l'exécution, ce qui implique un suivi très pointu ”, constate Jérémy Renaut, directeur général de Septalia, qui assure la maîtrise d'ouvrage du projet pour le bailleur Vilogia. Ainsi, pour atteindre une parfaite étanchéité, les lots gros œuvre et menuiserie ont été regroupés et réalisés par l'entreprise Tommasini. “ Une pédagogie forte sur le chantier est nécessaire. Pour la construction du premier balcon, nous avons passé la journée avec les compagnons afin de leur montrer comment procéder ”, illustre Matthieu Merlier. In fine, la résidence Van-der-Meersch affiche efficacité (avec des besoins en chauffage qui devraient être inférieurs à 15 kWh/m².an), confort d'usage et esthétisme pour un coût de revient de seulement 1 700 /m² de surface habitable.
Bye bye étudiants, bonjour familles. Les 43 HLM ont pris la place d'une ancienne résidence étudiante que la municipalité avait préalablement rachetée au Crous pour un euro symbolique. “ La Ville a dû procéder à 500 000 euros de travaux de démolition et de désamiantage en 2017-2018. Nous avons revendu le foncier en prenant en charge 50 % de ces coûts afin de pouvoir reconstruire de l'offre dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) et être exigeant sur les performances environnementales ”, résume Nicolas Joncquel, premier adjoint au maire en charge du développement urbain et économique. Sur cette même parcelle, 37 logements en accession avec façade brique ont été simultanément construits par Loger Habitat avec l'agence Blaq.
Nouveau Lyon | n°68 | 01.06.2023
Le stress hydrique
des arbres lyonnais cartographié
des arbres lyonnais cartographié
Planter des arbres n'est pas une fin en soi. Encore faut-il qu'ils soient efficaces face au changement climatique. Schématiquement, un arbre réfléchit 25 % du rayonnement solaire et absorbe 50 % de cette énergie pour réaliser de l'évapotranspiration, de la photosynthèse et capter du carbone.
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On ne perçoit donc sous un arbre qu'un quart de la chaleur solaire, d'où le rafraîchissement ressenti. Sauf qu'en absence d'eau ça change tout. L'arbre se protège et laisse passer 55 % de la chaleur.
À partir de données satellites et de celles de la collectivité, Éric Larrey, directeur de l'innovation chez Verdi (société d'ingénierie travaillant dans la maîtrise d'œuvre et le conseil), a calculé le taux d'humidité de 103 000 arbres d'alignement - dans les rues et les squares - représentant plus de 500 espèces dans la métropole. Les deux cartes montrent comment le stress hydrique des arbres de la place Bellecour a évolué entre l'été 2021, frais et humide (à gauche) et l'été 2022, beaucoup plus chaud (à droite). Le platane et le tilleul s'en sortent bien, contrairement au poirier d'ornement ou à l'érable de Montpellier. Mais le premier compte plus de 17 000 sujets contre moins d'un millier pour le deuxième. La sensibilité au stress hydrique doit donc faire partie des paramètres de choix des espèces de demain sachant qu'il faut aussi tenir compte des parasites - les platanes n'en ont pas manqué -, de la qualité de la terre, des modes de plantation et de la diversité des essences utilisées. Ces travaux devraient surtout alimenter le débat sur l'arrosage estival. “ Peut-être faut-il aller vers l'utilisation d'eaux usées retraitées, s'interroge Éric Larrey. Mais, sans apport à certaines périodes, on risque de voir cette végétation stressée année après année périr massivement ” Ainsi que le rafraîchissement qu'elle apporte.
11 500 C'est le nombre de mètres carrés que la Ville de Lyon annonce avoir renaturé cet hiver. Ce chiffre était de 7 500 m2
l'hiver précédent. Dans le détail, plus de 19 000 arbustes et 1 780 arbres ont été plantés à Lyon. Soit 35 rues végétalisées, 13 (petits) parcs réaménagés, 8 “ rues des enfants ” végétalisées, 9 vergers plantés (un par arrondissement) et une façade - celle de la mairie du 1er - végétalisée sur 200 m2.
À partir de données satellites et de celles de la collectivité, Éric Larrey, directeur de l'innovation chez Verdi (société d'ingénierie travaillant dans la maîtrise d'œuvre et le conseil), a calculé le taux d'humidité de 103 000 arbres d'alignement - dans les rues et les squares - représentant plus de 500 espèces dans la métropole. Les deux cartes montrent comment le stress hydrique des arbres de la place Bellecour a évolué entre l'été 2021, frais et humide (à gauche) et l'été 2022, beaucoup plus chaud (à droite). Le platane et le tilleul s'en sortent bien, contrairement au poirier d'ornement ou à l'érable de Montpellier. Mais le premier compte plus de 17 000 sujets contre moins d'un millier pour le deuxième. La sensibilité au stress hydrique doit donc faire partie des paramètres de choix des espèces de demain sachant qu'il faut aussi tenir compte des parasites - les platanes n'en ont pas manqué -, de la qualité de la terre, des modes de plantation et de la diversité des essences utilisées. Ces travaux devraient surtout alimenter le débat sur l'arrosage estival. “ Peut-être faut-il aller vers l'utilisation d'eaux usées retraitées, s'interroge Éric Larrey. Mais, sans apport à certaines périodes, on risque de voir cette végétation stressée année après année périr massivement ” Ainsi que le rafraîchissement qu'elle apporte.
11 500 C'est le nombre de mètres carrés que la Ville de Lyon annonce avoir renaturé cet hiver. Ce chiffre était de 7 500 m2
l'hiver précédent. Dans le détail, plus de 19 000 arbustes et 1 780 arbres ont été plantés à Lyon. Soit 35 rues végétalisées, 13 (petits) parcs réaménagés, 8 “ rues des enfants ” végétalisées, 9 vergers plantés (un par arrondissement) et une façade - celle de la mairie du 1er - végétalisée sur 200 m2.
Ouest France | 23.05.2023
Réchauffement climatique. Une carte des îlots de chaleur à La Roche-sur-Yon
L’entreprise Verdi, spécialisée dans l’aménagement des territoires, a cartographié les îlots de chaleur dans plusieurs centaines de villes françaises. Voici ce que révèle la carte de La Roche-sur-Yon.
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C’est quoi, les îlots de chaleurs urbains ?
Denses, minérales, bitumées : nos villes absorbent plus de chaleur que nos campagnes. C’est le phénomène d’îlot de chaleur urbain, qui engendre une augmentation des températures, en particulier la nuit, lorsque la chaleur stockée est lentement restituée dans l’atmosphère.
“ L’ombrage évite le rayonnement au sol, et la végétation rafraîchit aussi, par le phénomène d’évapotranspiration. Mais sans moyen de faire baisser la température, le système accumule de la chaleur ”, explique Eric Larrey, directeur de l’innovation chez le groupe Verdi. Cette entreprise d’ingénierie, au siège basé à Lille, partage depuis plusieurs semaines, sur les réseaux sociaux, des cartes des îlots de chaleur dans les villes. En rouge, l’effet d’îlot de chaleur. En bleu, l’îlot de fraîcheur.
Alors que le Pentagone concentre le plus d'îlots de chaleur, les bords de l'Yon rafraîchissent l'atmosphère.
Comment le phénomène est-il mesuré ?
L’entreprise s’est appuyée sur un réseau de capteurs dans plusieurs villes et des données satellites pour construire un modèle, utilisant des indicateurs comme le bâti, la densité, la végétation, l’orientation des rues… S’il existe plusieurs approches, Verdi mesure l’indice de confort thermique usager (ICTU), associant “ l’humidité, la température de l’air, le plein soleil ou l’ombre… Entre un lieu très ombragé sous une canopée d’arbres et une place très claire, à 14 h, il peut y avoir un écart de l’ordre de 14 à 15 °, en température ressentie. ”
Place Jacques-Chirac, la Ville prévoit des végétaux en bacs et une canopée végétale sur une structure métallique.
Que remarque-t-on à La Roche-sur-Yon ?
À La Roche-sur-Yon, le Pentagone concentre les points les plus chauds. “De manière générale, les cœurs historiques sont moins végétalisés ”, explique Eric Larrey. “ Quand vous avez des réseaux de rues, et des zones imbriquées entre des immeubles, c’est là que se produit le phénomène d’accumulation de chaleur. ”
Mais on trouve néanmoins des îlots de fraîcheur : c’est le cas des parcs (squares Bayard ou Simone-Veil), de la place Napoléon, des bords de l’Yon au sud-est du pentagone… “ Il y a quand même une pénétration végétale importante ”, souligne Eric Larrey qui estime qu’il “ y a bien pire ” que La Roche-sur-Yon.
Interrogée sur les îlots de fraîcheur l’été dernier, Anne Aubin-Sicard, adjointe à l’environnement, expliquait : “ A La Roche-sur-Yon, il y a déjà 100 m² d’espaces verts par habitant, alors que la moyenne nationale est plutôt à 30m². ”
Le Pentagone concentre le plus d’îlots de chaleur, selon la carte établie par le groupe Verdi.
Comment rafraîchir la ville ?
En végétalisant, mais pas n’importe comment. “ Selon la manière dont on plante des arbres, il peut y avoir de l’effet, ou aucun. ” Selon Eric Larrey, les arbres d’alignement, isolés, sur un sol minéral “ souffrent très vite l’été. Or un arbre qui souffre de stress hydrique ne rafraîchit quasiment pas. ”
La végétation en bacs ? “ Elle a tendance à beaucoup moins rafraîchir qu’en pleine terre. ” Le choix des végétaux joue aussi : un olivier résistera mieux au manque d’eau, “ mais l’évapotranspiration y sera quatre à cinq fois moindre qu’un feuillu classique. Tout dépend de ce qu’on veut. ”
Selon une étude espagnole, pour une meilleure santé mentale, chaque habitant des villes devrait pouvoir voir au moins trois arbres depuis chez lui, bénéficier d’un indice de canopée [la couverture du feuillage des arbres] de 30 % dans chaque quartier, et ne pas vivre à plus de 300 mètres du parc ou de l’espace vert le plus proche.
La place Napoléon, un îlot de fraîcheur dans le Pentagone.
Où sont les bonnes idées ?
Si Eric Larrey insiste sur le fait qu’il “ n’y a pas de solution unique ”, il donne quelques exemples. À Vichy, “ les habitants volontaires peuvent planter et entretenir des carrés désimperméabilisés ”. Selon lui, “ il n’y a pas de surface minimale pour végétaliser. Certaines villes disposent de friches qui peuvent être de bonnes opportunités ”. La Roche-sur-Yon a lancé un diagnostic sur la végétalisation de ses cours d’école.
Denses, minérales, bitumées : nos villes absorbent plus de chaleur que nos campagnes. C’est le phénomène d’îlot de chaleur urbain, qui engendre une augmentation des températures, en particulier la nuit, lorsque la chaleur stockée est lentement restituée dans l’atmosphère.
“ L’ombrage évite le rayonnement au sol, et la végétation rafraîchit aussi, par le phénomène d’évapotranspiration. Mais sans moyen de faire baisser la température, le système accumule de la chaleur ”, explique Eric Larrey, directeur de l’innovation chez le groupe Verdi. Cette entreprise d’ingénierie, au siège basé à Lille, partage depuis plusieurs semaines, sur les réseaux sociaux, des cartes des îlots de chaleur dans les villes. En rouge, l’effet d’îlot de chaleur. En bleu, l’îlot de fraîcheur.
Alors que le Pentagone concentre le plus d'îlots de chaleur, les bords de l'Yon rafraîchissent l'atmosphère.
Comment le phénomène est-il mesuré ?
L’entreprise s’est appuyée sur un réseau de capteurs dans plusieurs villes et des données satellites pour construire un modèle, utilisant des indicateurs comme le bâti, la densité, la végétation, l’orientation des rues… S’il existe plusieurs approches, Verdi mesure l’indice de confort thermique usager (ICTU), associant “ l’humidité, la température de l’air, le plein soleil ou l’ombre… Entre un lieu très ombragé sous une canopée d’arbres et une place très claire, à 14 h, il peut y avoir un écart de l’ordre de 14 à 15 °, en température ressentie. ”
Place Jacques-Chirac, la Ville prévoit des végétaux en bacs et une canopée végétale sur une structure métallique.
Que remarque-t-on à La Roche-sur-Yon ?
À La Roche-sur-Yon, le Pentagone concentre les points les plus chauds. “De manière générale, les cœurs historiques sont moins végétalisés ”, explique Eric Larrey. “ Quand vous avez des réseaux de rues, et des zones imbriquées entre des immeubles, c’est là que se produit le phénomène d’accumulation de chaleur. ”
Mais on trouve néanmoins des îlots de fraîcheur : c’est le cas des parcs (squares Bayard ou Simone-Veil), de la place Napoléon, des bords de l’Yon au sud-est du pentagone… “ Il y a quand même une pénétration végétale importante ”, souligne Eric Larrey qui estime qu’il “ y a bien pire ” que La Roche-sur-Yon.
Interrogée sur les îlots de fraîcheur l’été dernier, Anne Aubin-Sicard, adjointe à l’environnement, expliquait : “ A La Roche-sur-Yon, il y a déjà 100 m² d’espaces verts par habitant, alors que la moyenne nationale est plutôt à 30m². ”
Le Pentagone concentre le plus d’îlots de chaleur, selon la carte établie par le groupe Verdi.
Comment rafraîchir la ville ?
En végétalisant, mais pas n’importe comment. “ Selon la manière dont on plante des arbres, il peut y avoir de l’effet, ou aucun. ” Selon Eric Larrey, les arbres d’alignement, isolés, sur un sol minéral “ souffrent très vite l’été. Or un arbre qui souffre de stress hydrique ne rafraîchit quasiment pas. ”
La végétation en bacs ? “ Elle a tendance à beaucoup moins rafraîchir qu’en pleine terre. ” Le choix des végétaux joue aussi : un olivier résistera mieux au manque d’eau, “ mais l’évapotranspiration y sera quatre à cinq fois moindre qu’un feuillu classique. Tout dépend de ce qu’on veut. ”
Selon une étude espagnole, pour une meilleure santé mentale, chaque habitant des villes devrait pouvoir voir au moins trois arbres depuis chez lui, bénéficier d’un indice de canopée [la couverture du feuillage des arbres] de 30 % dans chaque quartier, et ne pas vivre à plus de 300 mètres du parc ou de l’espace vert le plus proche.
La place Napoléon, un îlot de fraîcheur dans le Pentagone.
Où sont les bonnes idées ?
Si Eric Larrey insiste sur le fait qu’il “ n’y a pas de solution unique ”, il donne quelques exemples. À Vichy, “ les habitants volontaires peuvent planter et entretenir des carrés désimperméabilisés ”. Selon lui, “ il n’y a pas de surface minimale pour végétaliser. Certaines villes disposent de friches qui peuvent être de bonnes opportunités ”. La Roche-sur-Yon a lancé un diagnostic sur la végétalisation de ses cours d’école.
Midi Libre | 21.05.2022
La municipalité envisage
de futures pénuries d’eau
de futures pénuries d’eau
Ordre du jour important pour ce conseil municipal du lundi 15 mai, présidé par Pierre Carrière, premier adjoint, en l’absence du maire, Jean-Pierre Pugens.
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Les deux premiers points étaient conséquents car ils concernaient deux thèmes majeurs : l’eau et le nouveau PLU. Jérôme Dubost, directeur de l’Eau à la CCVH, est intervenu longuement pour aborder deux questions, la problématique de la ressource sur le secteur et la fin de la DSP (Délégation de Service Public) concernant l’eau et l’assainissement en 2024.
Vers une révision du plan local d’urbanisme ?
Sur le premier point, il est revenu sur la nécessité d’accroître la production actuelle qui s’avérera insuffisante compte tenu de l’accroissement de la population et du dérèglement climatique encore sensible cette année dans notre région. Les niveaux sont au plus bas.
La mise en service du forage du Redonel sur Saint-Gély espérée en 2026 sera une solution viable car elle doublera la capacité du secteur. En attendant, d’autres forages sont à l’étude sur les communes de Puéchabon, La Boissière et Argelliers mais nécessiteraient de lourds travaux tant au niveau du forage que des acheminements possibles dans les communes.
D’autre part, la DSP confiée à la Saur prend fin en 2024. La CCVH qui est l’exploitant souhaite que les communes concernées se positionnent avant juillet 2023 pour une continuation en DSP élargie à d’autres communes ou sous forme de régie confiée à la CCVH.
Jérôme Dubost a largement exposé les avantages et inconvénients des différents scénarios. La décision sera prise en commission de la CCVH et n’influera en rien sur le coût de l’eau pour les usagers déjà fixé.
L’adjointe à l’urbanisme Frédérique Tufféry a ensuite évoqué le PLU (Plan Local d’Urbanisme). Une procédure de révision de celui-ci a été confiée au Cabinet d’études Verdi qui avait délégué François Clauzon pour une présentation détaillée du PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) dans lequel doit s’inscrire le PLU.
En lien avec le diagnostic qui a permis de mettre en exergue les atouts et faiblesses ainsi que les besoins et enjeux de développement du territoire communal, la stratégie communale à l’horizon 2032 s’articulera autour de 3 axes : développement urbain maîtrisé et équilibré, renforcement de l’attractivité du territoire et mise de l’environnement au cœur du développement.
Vers une révision du plan local d’urbanisme ?
Sur le premier point, il est revenu sur la nécessité d’accroître la production actuelle qui s’avérera insuffisante compte tenu de l’accroissement de la population et du dérèglement climatique encore sensible cette année dans notre région. Les niveaux sont au plus bas.
La mise en service du forage du Redonel sur Saint-Gély espérée en 2026 sera une solution viable car elle doublera la capacité du secteur. En attendant, d’autres forages sont à l’étude sur les communes de Puéchabon, La Boissière et Argelliers mais nécessiteraient de lourds travaux tant au niveau du forage que des acheminements possibles dans les communes.
D’autre part, la DSP confiée à la Saur prend fin en 2024. La CCVH qui est l’exploitant souhaite que les communes concernées se positionnent avant juillet 2023 pour une continuation en DSP élargie à d’autres communes ou sous forme de régie confiée à la CCVH.
Jérôme Dubost a largement exposé les avantages et inconvénients des différents scénarios. La décision sera prise en commission de la CCVH et n’influera en rien sur le coût de l’eau pour les usagers déjà fixé.
L’adjointe à l’urbanisme Frédérique Tufféry a ensuite évoqué le PLU (Plan Local d’Urbanisme). Une procédure de révision de celui-ci a été confiée au Cabinet d’études Verdi qui avait délégué François Clauzon pour une présentation détaillée du PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) dans lequel doit s’inscrire le PLU.
En lien avec le diagnostic qui a permis de mettre en exergue les atouts et faiblesses ainsi que les besoins et enjeux de développement du territoire communal, la stratégie communale à l’horizon 2032 s’articulera autour de 3 axes : développement urbain maîtrisé et équilibré, renforcement de l’attractivité du territoire et mise de l’environnement au cœur du développement.
Courrier Picard | 20.05.2023
La station d’épuration
de Tilloloy sera inaugurée
à l’automne 2023
de Tilloloy sera inaugurée
à l’automne 2023
Le chantier de la station d'épuration de Tilloloy vient d'être définitivement livré en ce mois de mai 2023, après un an et demi de travaux et de tests. D'une capacité de 600 équivalents habitants, l'équipement a été bâti pour collecter les eaux usées de l'intégralité des habitations de la commune.
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Le projet est sur la table depuis “ au moins 10 ans ”, rappelle le maire, Gérard Comyn. Le chantier de la station d'épuration de Tilloye est enfin arrivé à son terme. L'équipement, actuellement toujours en rodage, tournait en réalité depuis décembre 2022. Mais quelques finitions manquaient encore.
Le chantier nécessite encore quelques finitions, notamment la pose de nouveaux portails, après le vol de ces derniers il y a environ une semaine.
Son coût : 650 000 euros
“ Le chantier à proprement parler a débuté en octobre 2011, mais il a été retardé à cause de plusieurs petites malfaçons. Et pendant un moment, les entreprises avaient du mal à trouver du personnel qualifié ”, précise Gérard Comyn au sujet des péripéties traversées. Un projet dont le coût s’élève à 650 000 euros (avec une aide de 250 000 euros de l’Agence de l'eau et de 100 000 euros de l'État). “ La station précédente, construite il y a 25 ans, n'a jamais fonctionné ”, précise encore l'élu. Il n'y avait donc jamais eu de station digne de ce nom jusqu'à présent à Tilloloy.
Les deux portails d’entrée volés
La commune s'assure ainsi une réelle autonomie en matière de traitement des eaux usées, puisque cette station dispose d'une capacité actuelle de 600 équivalents-habitants (EH), soit largement de quoi couvrir les besoins de Tilloloy et de ses 360 habitants. “ Le chantier a encore besoin de quelques reprises pour être réceptionné totalement ”, précise l'élu, qui prévoit une inauguration en octobre 2023. D'autant qu'il y a environ une semaine, le chantier a été victime de vols. Une contrariété qui oblige Gérard Comyn à réfléchir à la pose d'un système de sécurité sur le site. “ Sur ce terrain qui est non clos, un employé s’est rendu compte un dimanche matin qu'il manquait les deux portails d'entrée ”, rapporte le maire, qui doit encore déclarer ces vols aux assurances. Le préjudice étant élevé (ces deux pièces sont estimées à 2 000 euros chacune), une plainte a été déposée à la gendarmerie.
Dans cette zone, située en lisière de la ligne TGV et de la D133, à la croisée entre Tilloye et Beuvraignes, les vols ne sont en effet pas rares. “ La Nationale permet aux gens de faire des repérages et de se servir la nuit. Orange s'est fait voler des câbles en décembre 2022, rappelle l'édile. La station est située un peu en retrait de la route. Un camion peut donc facilement s’arrêter et se garer devant la nuit. On n'a aucune piste pour l'instant, mais on peut penser que ce sont des gens qui ont la possibilité de remonter ces portails derrière, car ces pièces-là valent cher. ”
Le chantier nécessite encore quelques finitions, notamment la pose de nouveaux portails, après le vol de ces derniers il y a environ une semaine.
Son coût : 650 000 euros
“ Le chantier à proprement parler a débuté en octobre 2011, mais il a été retardé à cause de plusieurs petites malfaçons. Et pendant un moment, les entreprises avaient du mal à trouver du personnel qualifié ”, précise Gérard Comyn au sujet des péripéties traversées. Un projet dont le coût s’élève à 650 000 euros (avec une aide de 250 000 euros de l’Agence de l'eau et de 100 000 euros de l'État). “ La station précédente, construite il y a 25 ans, n'a jamais fonctionné ”, précise encore l'élu. Il n'y avait donc jamais eu de station digne de ce nom jusqu'à présent à Tilloloy.
Les deux portails d’entrée volés
La commune s'assure ainsi une réelle autonomie en matière de traitement des eaux usées, puisque cette station dispose d'une capacité actuelle de 600 équivalents-habitants (EH), soit largement de quoi couvrir les besoins de Tilloloy et de ses 360 habitants. “ Le chantier a encore besoin de quelques reprises pour être réceptionné totalement ”, précise l'élu, qui prévoit une inauguration en octobre 2023. D'autant qu'il y a environ une semaine, le chantier a été victime de vols. Une contrariété qui oblige Gérard Comyn à réfléchir à la pose d'un système de sécurité sur le site. “ Sur ce terrain qui est non clos, un employé s’est rendu compte un dimanche matin qu'il manquait les deux portails d'entrée ”, rapporte le maire, qui doit encore déclarer ces vols aux assurances. Le préjudice étant élevé (ces deux pièces sont estimées à 2 000 euros chacune), une plainte a été déposée à la gendarmerie.
Dans cette zone, située en lisière de la ligne TGV et de la D133, à la croisée entre Tilloye et Beuvraignes, les vols ne sont en effet pas rares. “ La Nationale permet aux gens de faire des repérages et de se servir la nuit. Orange s'est fait voler des câbles en décembre 2022, rappelle l'édile. La station est située un peu en retrait de la route. Un camion peut donc facilement s’arrêter et se garer devant la nuit. On n'a aucune piste pour l'instant, mais on peut penser que ce sont des gens qui ont la possibilité de remonter ces portails derrière, car ces pièces-là valent cher. ”