Le Journal du Palais | 26.12.2022
Quais des orfèvres… de l’urbanisme
La ville de Seurre (Côte-d’Or) vient de recevoir une Victoire du paysage dans la catégorie infrastructure pour le réaménagement de ses quais.
L’ancienne route à double sens a été rendue aux mobilités douces et revégétalisation, tandis que le quai à gradins et le quai du nord ont été entièrement réaménagés. (Crédit : JDM-Paysagistes)

La ville de Seurre possède une richesse indéniable : la proximité de la Saône, qui fit la richesse de la commune lorsque la rivière servait au transport des marchandises. Depuis, la prééminence de l’automobile avait imposé une route à double sens le long des berges, coupant ainsi le lien naturel entre le bourg et l’eau. La volonté de la municipalité de recréer ce lien a abouti à une refondation complète des quais qui lui vaut aujourd’hui de recevoir une Victoire de bronze du paysage dans la catégorie infrastructure. Organisées par Valhor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, ces Victoires du paysage sont un concours national qui récompense les maîtres d’ouvrages publics et privés pour leurs aménagements paysagers.

Le réaménagement s’est fait en plusieurs phases, précise Alain Becquet, le maire de Seurre. En 2017, le quai à gradins a été entièrement refait et permet aujourd’hui l’accostage de péniches touristiques jusqu’à 40 mètres. D’un coût total de 1,4 millions d’euros, ces travaux en co-maîtrise d’ouvrage avec la communauté de communes Rives de Saône, ont bénéficié d’un financement à 80%.

Les travaux se sont ensuite poursuivis entre avril et novembre 2020 quai du nord avec une maîtrise d’ouvrage communale. La route à double sens a été rendue aux mobilités douces (cycles et piétons) ; la place des marronniers a été revue, permettant ainsi l’enlèvement des arbres morts et la replantation de 19 nouveaux sujets ; les quais ont été revégétalisés sur plusieurs centaines de mètres, avec des spécimens vivaces à floraison successive, permettant ainsi d’offrir de jolis massifs à longueur d’année. Et ce n’est pas tout : la municipalité a installé un véritable lieu de vie commun, comprenant boulodrome, tables et chaises, guinguette ouverte à la belle saison, brumisateurs et même toilettes écologiques. Résultat : “ Une attractivité sans précédent, se réjouit Alain Becquet. Les gens se sont réappropriés le lieu qui n’était plus fréquenté que par quelques anciens. Toutes les maisons à vendre le long des quais ont été vendues, notamment à des touristes lointains séduits par le nouveau visage de nos quais. ”



Une attractivité boostée
Imaginés par le paysagiste dijonnais JDM Paysagistes en cotraitance avec Ingerop et Verdi, avec l’entrepreneur du paysage Id Verde (agence de Dijon) et les pépinières Daniel Soupe et Guillot-Bourne II, ces derniers travaux ont coûté 1,2 million d’euros, pour lesquels la ville de Seurre a obtenu 80% d’aides provenant principalement de la région, de l’État (dotation de soutien à l’investissement local) et de l’Europe (fonds Leader). “ Tout en respectant l’identité historique et patrimoniale des quais, nous avions aussi à cœur d’intégrer une écriture contemporaine à notre projet. Celle-ci s’est basée sur la valorisation de nouvelles ambiances paysagères et de nouveaux usages ! Nous avons ainsi fait en sorte de développer des réponses singulières et identitaires du site, en mettant les contraintes techniques rencontrées au service du projet ”, précise JDM Paysagistes. En plus de cette Victoire du paysage, Seurre a obtenu sa deuxième fleur au concours des villes et villages fleuris.

Parallèlement à ces aménagements conséquents, la commune a investi pour le bien-être de ses habitants et l’attractivité touristique : un important travail a été fait sur la récupération des eaux pluviales et l’assainissement, tandis que l’aire du port de Seurre réservée aux camping-cars a bénéficié au printemps dernier de plus de 25 000 euros afin d’augmenter le nombre d’emplacements avec électricité, passant de 28 à 48 : au 31 octobre, 5 933 nuitées étaient enregistrées pour un chiffre d’affaires de 73 881 euros (58 601 euros en 2021), résultat sur lequel la ville de Seurre perçoit environ 65 %, le solde revenant à la société́ gestionnaire. “ Une année record ”, s’enthousiasme Alain Becquet qui voit comme un signal positif pour l’attractivité de la ville la stabilisation de la population seurroise en 2020 alors que la démographie ne cessait d’y être déficitaire depuis 1990.
Le Moniteur | 23.12.2022
Montpellier : l'agriparc des Bouisses se dessine
Le projet de l'agriparc des Bouisses est né d'une volonté politique de rééquilibrer la part consacrée aux espaces naturels au sein de la Métropole. Un enjeu fort dans un contexte nécessaire de transition écologique, et marqué par l'engagement de la sanctuarisation de plus de 100 hectares aux Bouisses (sur les 140 hectares du périmètre d'étude) dans ce quartier en lisière ouest de la ville.
Le bureau d'études lyonnais Caudex (1) accompagnera la métropole de Montpellier dans la réalisation de l'agriparc des Bouisses, rééquilibrant la ville vers l'ouest. Les citoyens avaient été invités à parler directement avec les candidats retenus à l'issue du dialogue compétitif (2). « Nous avons choisi un projet audacieux, novateur, un projet qui renverse la table », a déclaré Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la métropole, le 30 novembre, lors de sa présentation. Celui-ci consiste à « redonner aux habitants l'accès à la nature et à la campagne, en s'appuyant sur un projet agro-écologique souple, adaptable et réversible » selon le paysagiste Clément Bollinger, cofondateur de Caudex.

Au cœur de cette proposition, un programme agricole, naturel et forestier de 100 ha sanctuarisera la mosaïque écologique existante en respectant les qualités des sols et des espèces végétales et en anticipant les évolutions climatiques. Une partie des espaces cultivés devrait être réservée à des jardins partagés, vergers et arboretums communautaires tandis que les aliments produits par des agriculteurs seraient vendus en circuit court, via des petites halles et une distillerie. Sur les 40 ha réservés au départ à l'habitat, seuls 10 seront bâtis avec 400 logements.

Tour belvédère. De nouvelles formes d'habitat en lien avec les espaces naturels seront proposées, notamment des structures mobiles et légères pour les activités agricoles. Plusieurs équipements sont aussi envisagés comme la création d'une noria éolienne faisant office de belvédère. Ressourcerie, marché alimentaire, groupe scolaire, aires de jeux et terrains de sport compléteraient le projet qui s'étendra sur une dizaine d'années et dont la concertation se poursuit. Les premiers aménagements devraient être livrés courant 2025, en même temps que la ligne 5 de tramway qui le desservira. Et en phase avec la mise en œuvre du contournement ouest.

(1) Associé à Estran Production, Fabriques, Soberco Environnement, Sol&Co et Verdi Ingénierie. (2) Etaient en lice Folléa Gautier et Base.
L’Avenir de l’Artois | 21.12.2022
Voiries, réseaux, bâtiments... Ça s'accélère sur le chantier du nouvel hôpital
Au nord de la cité du 12-14, le chantier du nouvel hôpital de Lens a commencé depuis plus d'un an. Depuis quelques semaines, voirie et réseaux se construisent dans de grandes proportions pour un projet colossal prévu a minima pour dans quatre ans.

Les premiers engins effectuent les travaux de voiries et de réseaux en attendant les premières constructions pour mars 2023.

Il ne verra pas le jour de sitôt, mais c’est un début. La construction du nouvel hôpital de Lens, au niveau de la sortie Lens Nord de l’A21, au nord de la cité du 12-14, progresse mais le chantier promet d’être encore long. Annoncé pour 2025, le nouvel édifice de santé publique de 20 000 m2 devrait finalement être opérationnel pour fin 2026-début 2027, le temps aussi de transférer les activités du site actuel, situé non loin de là. Après une longue période de dépollution (le site était un champ de bataille de la Première Guerre mondiale, NDLR) au cours de laquelle plus de 20 000 projectiles ont été retrouvés, le nouvel emplacement a pu être terrassé et les équipes de Ramery Travaux publics ont débuté les premiers travaux avant la construction des bâtiments, qui ne devrait démarrer qu’en mars prochain.

50 000 m2 de voirie
“ Depuis quelques semaines, les premiers engins sont arrivés pour la voirie et quelques réseaux ”, explique Rémy Tartar, maître d’œuvre voirie et réseaux divers pour l’agence Verdi Nord. Au total, plus de 50 000 m2 de voiries viendront entourer le nouvel hôpital. Et celle-ci sera réalisée à partir de plusieurs matériaux présents sur le site : “ On a fait un mélange à base de craie, de ciment et d’un liant hydraulique pour fabriquer l’équivalent d’un béton de sol fabriqué sur site. Seul le liant provient de l’extérieur. On veut réutiliser un maximum de matériaux du site pour éviter d’en évacuer. D’autres matériaux du site vont être réutilisés sur le chantier ”, confie Damien Duriez, ingénieur en charge de conduite d’opération pour l’hôpital.

Un projet moderne et sans précédent
Si les voiries sont pour l’instant des voiries de chantier, “ ce sont quasiment les voiries définitives ”, indique le conducteur des travaux pour Ramery Travaux publics, Marc Mortreux. Les membres de l’hôpital ont également annoncé un total de 2 000 places de stationnement, soit plus de deux fois la capacité actuelle. Une quinzaine d’ouvriers s’attellent en ce moment à ce chantier, essentiel avant de débuter la construction des bâtiments, annoncée pour “ le 1ermars 2023 et un délai initial de 44 mois de travaux ”, précisait il y a un mois le président du conseil de surveillance du CHL, Thierry Daubresse.
Les bâtiments, il y en aura deux dans ce projet baptisé “ le nouvel hôpital métropolitain de l’Artois ” : l’édifice principal ainsi qu’un bâtiment technique. Le coût de l’opération, d’abord estimé aux alentours de 280 millions d’euros, a finalement été revu à environ 330 millions d’euros. Une somme importante qui sera allégée par de l’emprunt et des subventions nationales : en 2017, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait indiqué “ qu’une subvention de 102 millions d’euros minimum ” serait apportée au projet.

L’hôpital métropolitain de l’Artois, installé à cheval sur Lens et Loos-en-Gohelle, doit également devenir l’établissement pivot du GHT (Groupement hospitalier de territoire, NDLR) des hôpitaux publics de l’Artois, qui englobe les hôpitaux d’Hénin-Beaumont, La Bassée et de Béthune-Beuvry, qui doit quant à lui se doter prochainement d’un nouveau bloc opératoire. Le nouvel hôpital de Lens se voudra aussi à la pointe de la modernité et de la technologie, avec plusieurs nouveautés annoncées : dossier patient informatisé, arrivée potentielle de robots chirurgiens… Autant d’éléments qui sont difficilement conciliables dans les vieilles installations de l’actuel hôpital, pour des questions logistiques. Tout cela a été repensé pour cette nouvelle installation, qui attendra la fin de l’hiver pour pointer le bout de son nez.

Un transfert pas avant 2026
Si le transfert des activités de l’actuel hôpital de Lens sur le nouveau site n’interviendra pas avant 2026, les différents acteurs s’interrogent déjà sur le futur des 13 hectares laissés vacants une fois le déménagement. Mercredi 9 novembre, une convention a été signée entre la Ville, la communauté d’agglomération, l’hôpital et l’établissement public foncier : “ Si on se pose ces questions dès aujourd’hui, c’est que le projet avance. On ne veut pas se retrouver avec une friche des années durant ”, confiait Sylvain Robert, maire de Lens et président de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin (Call). Cette dernière investit donc 366 175,41 euros TTC dans une étude de faisabilité urbaine, qui doit permettre d’évaluer la topographie et les possibilités du terrain. Après un an et demi d’étude, trois scénarios devront être présentés à l’horizon 2024 : “ D’ici six mois, on aura déjà une vision plus claire des besoins en termes d’aménagements et d’équipements publics ”, précisaient les services de la Call.
VERDI | 20.12.2022
Direction de travaux pour le ravalement du Grand Hôtel de Biarritz
Immeuble emblématique de Biarritz, ancien hôtel pour stars hollywoodiennes, hôpital durant la guerre, transformé en résidence. Ce bâtiment est classé en catégorie 1 au titre de l'Aire de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine et va être ravalé en deux phases du 09-2023 à 06-2024 et du 09-2024 à 06.2025. Une opération de 3 M€ pour notre agence d'Anglet.

Mené de concert avec l’architecte des Bâtiment de France et la commune Biarritz, ce travail de ravalement préserveras l’architecture du bâtiment avec traitement de la pierre. Le ravalement de la façade va permettre le changement les parements abîmés, la restauration des mascarons (Ornement représentant généralement un masque, une figure humaine, parfois effrayante, à la fonction apotropaïque : c’est-à-dire l’éloignement des mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure.) et enfin, la toiture par la rénovation des lucarnes et brisis en ardoises.




Un peu d’histoire…
En 1860 Cyrille Gardères fait édifier pour 600 000 francs un hôtel. On l'appelle aussi “ Maison-Rouge ” en raison de sa coloration générale extérieure. En effet, il fut construit en briques avec chaînage et encadrement de pierres blanches, couronné d'un toit d'ardoises. Bien caractéristique du second empire, amoureux de l'architecture du passé, il est plutôt de style Louis XII.
Il se trouve situé en haut de la falaise, au-dessus de la plage de l’impératrice (aujourd'hui Grand Plage). Tout près du Casino Bellevue. Il domine les Bains Napoléon de style mauresque emplacement de l'actuel Casino Municipal, à l'opposé de la villa Eugénie, résidence impériale d'été, aujourd'hui baptisée Hôtel du Palais. Sa façade vers le large au Nord-Ouest, présente un pavillon central, couronné d'un fronton arrondi sur l'autre façade, avec deux ailes en alignement. Ce premier bâtiment ne comporte que 163 portes et fenêtres !
Par la suite, on construit une longue aile en retour, qui borde la place Bellevue (ancienne place de la Foire). Sur cette place, le magasin “ Old England ” offre toute la gamme de l'élégance britannique, face au café Anglais {Alambic) et au café de Paris. Surélevée à partir de 1903, très haute de plafond, elle abrite les somptueux salons du Palais Bellevue ouvert en 1905. Ce cercle de jeux privés, rivale des deux autres Casino ne durera pas longtemps. On y verra par la suite s'y succéder bals, fête, de charité, expositions, soirées théâtrales, et même avant sa disparition un Cabaret de Paris où des "transformistes" se produisaient en été, Le Carrousel avec la célèbre Coccinelle.
Sur la place Bellevue, en demi-sous-sol, une vaste terrasse, sera ouverte en 1918 le “ Bar Basque. ”. Derrière un alignement de Rolls et autre Hispano-Suiza, il sera le rendez-vous de tout ce qui est chic pendant 11 années folles, avec l'ouverture d'un Grill-room en 1926. L'hôtel reçoit alors les Stars d'Hollywood et les milliardaires américains.
Entre temps, une longue aile avait été construire en retour du côté Est, datée par deux cartouches sur la façade de 1875. Dans la très vaste salle du rez-de-chaussée, et le sous-sol, on aménage après la Première Guerre mondiale un établissement de nuit pouvant faire du cinéma muet, ainsi qu'un golf miniature. Enfin, après la dernière guerre, le club privé (Play-Boy) le plus fermé de la côte…



Bordée sur trois côtés, une cour intérieure était ainsi délimitée, avec marquises de métal et verre au-dessus de chaque entrée, et une belle grille en fer forgé sur la place de la Liberté, devenue place Clémenceau. Les attelages pouvaient y accéder par un haut et vaste portail. On y voit s'y réunir des groupes folkloriques et on y donnait aussi le départ de chasse à Courre. À l'angle, sur la place, furent installés beaucoup plus tard les locaux de la Banque Urquijo.
Peu avant la dernière guerre le Grand Hôtel fut rebaptisé pour trois ans environ “ Splendid et Savoy Hôtel ”, mais restera pour tous le "Grand Hôtel". Lors de la Grande guerre, il fut transformé en Hôpital Militaire, avec un centre chirurgical, sous l'autorité du Docteur Balandine et du mécène Russe Jacques de Poliakoff. Comme tous les hôtels de la ville, sans touristes puisqu'en zone interdite, l'armée allemande l'occupe et enfin les GI de l'université américaine de Biarritz (B.A.U.) en 1945-46.


Abattu aux deux tiers et transformé en une résidence de style moderne en 1963 dans sa partie Nord-ouest, et en 1965 pour son aile Sud, il subsiste aujourd'hui l'importante aile Est qui va faire prochainement l'objet d'un grand travail de restauration et d'aménagements.



Qualité-Construction n*195 | Novembre-décembre 2022
Conforts d'été & enjeux climatiques. Quels sont les impacts de la végétalisation des bâtiments ?
Une contribution de Eric Larrey dans ce nouveau numéro de la revue Qualité-Construction. La végétalisation du batiment en lien avec celle des espaces environnants.

L'été 2022 a mis une nouvelle fois en évidence la vulnérabilité des espaces urbains face aux vagues de chaleur de plus en plus intenses et fréquentes. Quels sont les apports de la végétalisation des toits et des façades en confort d'été pour les habitants des immeubles ? Dans la lutte contre les îlots de chaleur urbains ? Quels sont ses impacts sur des problématiques comme la gestion des eaux pluviales, la biodiversité en ville ou encore le confort acoustique ? Au carrefour de la biologie et de la physique du bâtiment, la végétalisation des constructions est un art technique et créatif.
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Actu.fr Pas-de-Calais | 13.12.2022
On a visité le chantier du futur hôpital métropolitain
Le chantier du futur hôpital métropolitain de Lens (Pas-de-Calais) était ouvert à la presse ce lundi 12 décembre 2022. Nous avons pu nous y rendre.

Ce lundi 12 décembre 2022, le chantier du futur hôpital métropolitain de Lens était ouvert à la presse.

Les pelleteuses vont bon train sur le bord de l’A21 à Lens, dans le Pas-de-Calais. Le chantier du futur hôpital métropolitain s’est accéléré depuis le mois d’octobre 2022. Découvrez les images.

Préparer le terrain
Une quinzaine d’ouvriers s’affairent quotidiennement sur ce chantier exceptionnel qui accueillera le futur hôpital de Lens, un établissement de santé à la pointe de la technologie. Au mois d’octobre, des travaux d’anticipation ont commencé. Le but ? Préparer le terrain pour les entreprises qui viendront construire les bâtiments.
“ On est en train d’aménager les voiries et les plateformes de stockage des matériaux ”, précise Rémy Tartar, maître d’œuvres. Les réseaux sont également posés, “ il y en a énormément. On a 1 500 m de tuyaux sur le chantier, on en a déjà posé 500. ” L’hôpital bénéficiera de 55 km2 de parking et de voies de circulation.

Début de la construction de l’hôpital en mars 2023
Selon le Groupement hospitalier de territoire (GHT) de l’Artois, il devrait y avoir près de 2 000 places de stationnement à terme. Ces aménagements sont réalisés grâce au matériau trouvé sur site : “ C’est de la craie de très bonne constitution. On achète juste le liant qu’on répand sur la craie, ensuite on mélange et on compacte. ” Il y en a tellement qu’on croirait voir un nouveau terril, mais blanc cette fois !
Le futur établissement de santé lensois sera érigé sur un ancien champ de bataille. “ Sans surprise, on a découvert des tranchées. On a également trouvé des salles de repos et des caves à vin avec des dizaines de bouteilles vides ”, nous apprend-on sur place.
La phase de travaux actuelle devrait se terminer à la fin de l’année pour laisser place à la suivante qui est la plus importante : la construction de l’hôpital. Elle démarrera en mars 2023 et s’étalera sur 43 mois. L’ouverture est prévue pour fin 2025, début 2026.


Cette surface « creusée » accueillera les sous-sols de l’hôpital.


Les voiries de chantier sont « calées » sur les voiries définitives.


La phase de travaux actuelle sert à préparer le terrain pour les entreprises qui construiront l’hôpital à partir du mois de mars 2023.


Plus de 40 mois de travaux vont démarrer en mars 2023 pour la construction du futur hôpital de Lens.

Le Courrier Picard | 13.12.2022
Près de 280 km de routes communautaire à entretenir
Chaque année, la communauté de communes du Val de Somme dépense près d'un million et demi dans les travaux de voirie sur l'ensemble des 33 communes du territoire.

Alain Babaut, président de CCVS, entouré entre autres de Thomas Bailleux, Vincent Gence, David Geerssen de Colas et Mickaël Acloque de Verdi, les concessionnaires de lma collectivité.


La communauté de communes du Val de Somme (CCVS) finance actuellement plus de 212 000 € (hors taxes) de travaux de voirie rue Jules-Bonhomme, à Villers-Bretonneux. “ Il s'agit de réaliser des trottoirs et une banquette de stationnement sur 320 m de long, côté gauche. Avant, les habitants se garaient dans de l'herbe ”, commentait ce lundi 12 décembre Didier Demaison, vice-président de la commission travaux.
Une commission qui, depuis trois ans, met un point d'honneur à intervenir ainsi dans les communes, dont les maires font remonter les priorités en matière d'aménagements urbains et de voirie. “ On rencontre les élus une fois par an et on répartit les travaux à effectuer sur le mandat ”, explique Didier Rebillot, responsable de ce service, qui voit la collectivité réaliser environ 1,4 million d'euros (HT) de travaux chaque année sur les 280 km de voies qu'elle entretient.

Hiérarchiser les besoins et les chantiers
Une belle somme qui, dans ce contexte inflationniste particulier, a encore tendance à grimper. “ Face à cela, on a deux solutions, reprend le président de la CCVS, Alain Babaut. Soit on fait moins de travaux, soit on vote une rallonge pour effectuer les travaux prévus ” Cette année, la rallonge est de 200 000 €. Le bonus pour les 33 communes de ce territoire, ce sont les 200 000 autres euros de fonds de concours que débloque tous les ans (et sur 5 ans, soit 1 million d'euros) la communauté de communes, pour permettre à des villages qui n'ont pas forcément le budget adéquat, de réaliser quelques travaux sur leurs voies. C'est le cas par exemple à Franvillers, où les concessionnaires de la CCVS que sont Colas ou Verdi, interviendront sur les trottoirs. L'essentiel pour la collectivité étant de hiérarchiser les besoins et les chantiers, d'autant qu'elle a également récupéré les compétences assainissement, eaux pluviales et eau potable. “ Hors de question donc de réaliser des travaux de réfection de voirie avant d'avoir réhabilité ces réseaux ”, note M. Rebillot.

C'est aujourd'hui ce que salue la municipalité bretonvilloise, “ ce travail dans l'ordre, qui permet une meilleure visibilité et une meilleure planification. On peut donc prévoir des réunions publiques avec les riverains, pour une meilleure concertation ”, mentionne Matthieu Largy, directeur des services techniques. Lequel voit les travaux rue Jules Bonhomme, censés améliorer le cadre de vie, réduire la vitesse et mieux gérer les eaux pluviales, toucher à leur fin. En 2023, les trottoirs de la résidence du Bois-Saint-Martin pourront ainsi être, à leur tour, en haut de la liste des priorités.
Aquitaineonline | 12.12.2022
Bordeaux poursuit son ambitieux programme de végétalisation
Face à l'urgence climatique, Bordeaux confirme sa trajectoire en accélérant le rythme de plantations et ancre durablement la place de la nature en ville. Le programme de végétalisation engagé en 2020 se poursuit et s'intensifie pour la troisième saison de Bordeaux Grandeur Nature.
Lancement de la troisième saison de Bordeaux Grandeur Nature : 13 000 nouveaux arbres seront plantés dès ce début d’hiver dans tous les quartiers de la ville, ainsi que 3 nouvelles micro-forêts, et des potagers ; le projet de 2 fermes urbaines et l’expérimentation d’un premier jardin de captation des eaux de pluie seront également lancés cette saison. La Ville se dote d’une trame verte et se mobilise pour végétaliser partout où cela est possible.



Le réchauffement climatique a conduit à décaler de deux semaines le lancement de la saison des plantations à Bordeaux. Les températures supérieures à la normale aux mois d’octobre-novembre d’environ 4°C ainsi que la sécheresse importante ont décalé la période d’extraction des végétaux à planter.
En effet, il fallait attendre qu’ils entrent tous en pause végétative : les extraire plus tôt aurait diminué leurs chances de reprise et donc augmenté leur risque de mortalité. Les opérations de plantations de la Ville débuteront en décembre 2022 et s’échelonneront jusqu’en mars 2023 (selon les conditions météorologiques).

Le mouvement de végétalisation engagé en 2020 se poursuit et s’intensifie : 13 000 arbres seront plantés en 2022-2023, pour la troisième saison du programme Bordeaux Grandeur Nature. Ces plantations seront réparties dans toute la ville. Pour contribuer à la renaturation de la ville, les habitants, et maintenant les commerçants, peuvent demander leur « permis de végétaliser » devant chez eux et dans leur rue.
La Ville souhaite aller plus loin et ancrer durablement la nature en ville dans le quotidien des Bordelais. La trame verte dont elle se dote répond à cet objectif, en végétalisant et en rendant les espaces publics plus perméables aux eaux de pluie. Cette trame verte permettra à terme d’adapter la rue et l’espace public au développement de la marche à pied, de mettre chaque habitant à moins de 10 minutes d’un espace vert, d’intégrer le cycle de l’eau et ses risques dans les aménagements publics.
Pour passer de la “ rue sèche ” à la “ rue fraîche ”, quatre leviers seront actionnés : libérer la rue de la voiture, rendre nos rues plus perméables et plantées, diversifier les types de plantation pour s’adapter aux différentes contraintes de sous-sol et d’orientation, et impliquer les acteurs publics et privés pour végétaliser ensemble.



Bordeaux Grandeur Nature #saison 3
Afin de lutter contre les îlots de chaleur, contre la pollution, et d’améliorer le quotidien des Bordelaises et des Bordelais, le programme de végétalisation engagé par la Ville de Bordeaux en 2020 se poursuit et s’intensifie : 13 000 arbres seront plantés en 2022-2023 au cours de la #saison 3 de Bordeaux Grandeur Nature. Ces plantations seront réparties dans tous les quartiers avec pour objectif d’ancrer durablement la nature en ville, d’apporter de la fraîcheur et de la biodiversité.

Chiffres clefs
> 13 688 arbres dont : 11 587 jeunes plants d’arbres ; 1 951 arbres d’intérêt patrimonial futur ; Au moins 150 arbres fruitiers
> 3 micro-forêts
> 1 jardin potager
> 2 jardins partagés
> 2 fermes urbaines en projet
> 1 jardin de récupération d’eau de pluie
> 15 « cours buissonnières » supplémentaires
> 1 nouvelle boucle de randonnée à Bordeaux Nord

Une “ académie du jardinier ” pour rendre son jardin ou son balcon comestibles
Nouveauté : à partir de mars 2023, la Maison du jardinier propose “ l’académie du jardinier ”, dont l’objectif est d’encourager et de conseiller les habitants pour leur donner envie d’exploiter leur jardin, balcon ou terrasse pour y produire fruits et légumes. Il s’agit d’ateliers participatifs comme par exemples semis, repiquage, lutte biologique contre les nuisibles, plantes amies ou ennemies… Ces ateliers sont gratuits sur inscription à la Maison du jardinier, par mail ou par téléphone. Cette académie du jardinier s’inscrit dans le cadre de la programmation de la Maison du jardinier et de la nature en ville, qui vise à sensibiliser le public à la nature en ville, au jardinage écologique et à ses vertus. La Maison du jardinier est située au cœur des 4 hectares du parc Rivière, entre le Grand Parc et le Jardin Public.


Capter le ruissellement des eaux pluviales : “ les jardins de pluie ”
Le jardin de pluie (jardin de captation d’eau de pluie), un nouvel outil de la #saison3 de Bordeaux Grandeur Nature, au carrefour des rues Pierre, Bonnac et Lacanau. À la suite d’un épisode de pluie, l’eau pluviale de la placette ruissellera sur les pavés des trottoirs imperméables jusqu’à l’espace végétalisé central. Cette eau nourrira tout d’abord les végétaux. Puis, lors de la saturation de la terre végétale, l’eau sera captée par une tranchée drainante pour être stockée dans une structure réservoir enterrée. Cette eau s’infiltrera ensuite lentement dans le sol et rechargera les nappes phréatiques. Avant infiltration, l’eau stockée pourra aussi être pompée par l’accès d’un regard en vue d’une réutilisation par l’homme.
En période estivale lors de fortes pluies, l’eau collectée saturera la terre végétale et forcera l’évapotranspiration des arbres, créant ainsi un îlot de fraîcheur urbain.
L’infiltration des eaux de pluie dans le sol est l’objectif principal de cette démarche, mais l’eau collectée permet également l’arrosage des végétaux, et lors de phénomènes de fortes précipitions, de lutter contre les inondations et la saturation des réseaux. Le jardin de pluie sera végétalisé par 4 strates végétales : arbres, arbustes, vivaces et grimpants sur les ganivelles. Les parois extérieures du jardin de pluie seront étanches afin d’éviter le risque de drainage des eaux stockées vers les tranchées de réseaux enterrés avoisinantes. Cette protection évitera ainsi un ruissellement des eaux souterraines vers les caves et fondations des habitations à proximité.