Sud-Ouest | 25.10.2025
Landes : le tiers-lieu d’entreprises Altéa ouvrira en janvier 2026 à Soorts-Hossegor
Doté d’une d’architecture qui ne laisse pas indifférent, le bâtiment, qui a coûté 4,65 millions d’euros, accueillera des entreprises locales à partir du début d’année prochaine.
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Trois niveaux pour 1 200 mètres carrés, 16 postes de coworking, neuf bureaux fixes, des espaces modulables, pour un investissement total de 4,65 millions d’euros : les chiffres du tiers-lieu d’entreprises Altéa, dernière réalisation de Maremne Adour Côte sud (Macs) située dans la zone Pédebert à Soorts-Hossegor, donnent le tournis. Des données qui impressionnent tout autant que l’architecture des lieux.
La visite de fin de chantier qui a eu lieu ce mercredi 22 octobre, en présence de Pierre Froustey, président de l’intercommunalité, et de ses équipes, ainsi que des cabinets d’architectes qui ont remporté le concours pour la maîtrise d’œuvre, MCVD architectes, Verdi, Nobatek et Viam, a permis de découvrir un bâtiment compact, alliant des structures béton avec le bois, très aéré, écosourcé et avec un maître mot : la modulabilité.
Grandir, collaborer, s’ancrer
Le rez-de-chaussée propose des espaces communs intérieurs qui peuvent s’ouvrir sur l’extérieur, alors que les deux étages rassemblent des bureaux avec une terrasse et un espace repas qui surplombent l’ensemble de la zone.
« La modulabilité est très importante pour s’adapter à la population ciblée et à la fonctionnalité recherchée. C’est pour cela que nous sommes sur une architecture très tramée », explique Vital Duclos, de MCDV.
Une trame que l’on observe d’ailleurs déjà depuis l’extérieur du bâtiment, avec une cassure voulue entre la partie coworking et celle qui abritera des entreprises jusqu’à trois ans.
Ce lieu sur mesure permettra aux entreprises sélectionnées de grandir, de collaborer et donc de s’ancrer dans le territoire. Marie Lefèvre, la cheffe de projet des espaces aux entreprises pour Macs, explique : « La modulabilité est indispensable. Depuis le Covid, nous avons des modes de travail qui changent très vite et on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait demain. Comme pour le télétravail, qui a eu le vent en poupe, mais qui est aujourd’hui en repli, d’où les multiples utilisations possibles pour une même salle. »
Quelles candidatures ?
Dans deux mois, Macs commencera à éplucher les dossiers de candidature pour l’installation dans ces locaux, avec un comité de sélection qui ne cherchera pas à remplir coûte que coûte les lieux, comme l’a précisé Marie Lefèvre, mais qui s’attachera à la qualité des dossiers. « Il faudra que l’entreprise soit immatriculée sur le territoire, qu’elle ait un modèle de développement stable, qu’elle s’engage dans l’esprit collaboratif des lieux et qu’elle ait un impact sur le territoire. »
Plus de 50 entreprises ont déjà montré leur intérêt pour une future installation dans l’Altéa, dont l’attractivité, outre cette belle réussite architecturale, permettra, comme dans d’autres pépinières d’entreprises, de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, de formations et d’événements pour doper leur croissance et les synergies locales.
La visite de fin de chantier qui a eu lieu ce mercredi 22 octobre, en présence de Pierre Froustey, président de l’intercommunalité, et de ses équipes, ainsi que des cabinets d’architectes qui ont remporté le concours pour la maîtrise d’œuvre, MCVD architectes, Verdi, Nobatek et Viam, a permis de découvrir un bâtiment compact, alliant des structures béton avec le bois, très aéré, écosourcé et avec un maître mot : la modulabilité.
Grandir, collaborer, s’ancrer
Le rez-de-chaussée propose des espaces communs intérieurs qui peuvent s’ouvrir sur l’extérieur, alors que les deux étages rassemblent des bureaux avec une terrasse et un espace repas qui surplombent l’ensemble de la zone.
« La modulabilité est très importante pour s’adapter à la population ciblée et à la fonctionnalité recherchée. C’est pour cela que nous sommes sur une architecture très tramée », explique Vital Duclos, de MCDV.
Une trame que l’on observe d’ailleurs déjà depuis l’extérieur du bâtiment, avec une cassure voulue entre la partie coworking et celle qui abritera des entreprises jusqu’à trois ans.
Ce lieu sur mesure permettra aux entreprises sélectionnées de grandir, de collaborer et donc de s’ancrer dans le territoire. Marie Lefèvre, la cheffe de projet des espaces aux entreprises pour Macs, explique : « La modulabilité est indispensable. Depuis le Covid, nous avons des modes de travail qui changent très vite et on ne sait pas vraiment de quoi demain sera fait demain. Comme pour le télétravail, qui a eu le vent en poupe, mais qui est aujourd’hui en repli, d’où les multiples utilisations possibles pour une même salle. »
Quelles candidatures ?
Dans deux mois, Macs commencera à éplucher les dossiers de candidature pour l’installation dans ces locaux, avec un comité de sélection qui ne cherchera pas à remplir coûte que coûte les lieux, comme l’a précisé Marie Lefèvre, mais qui s’attachera à la qualité des dossiers. « Il faudra que l’entreprise soit immatriculée sur le territoire, qu’elle ait un modèle de développement stable, qu’elle s’engage dans l’esprit collaboratif des lieux et qu’elle ait un impact sur le territoire. »
Plus de 50 entreprises ont déjà montré leur intérêt pour une future installation dans l’Altéa, dont l’attractivité, outre cette belle réussite architecturale, permettra, comme dans d’autres pépinières d’entreprises, de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, de formations et d’événements pour doper leur croissance et les synergies locales.
Placéco Nouvelle-Aquitaine | 24.10.2025
Avec l’Altéa, Maremne Adour Côte Sud muscle son offre aux entreprises
Dans la zone d’activité Pédebert à Soorts-Hossegor, le chantier du bâtiment L’Altéa vient de s’achever. Ce tiers-lieu d’entreprises entrera en service en janvier 2026. D’ici là, place à la visite.
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Pas de ruban tricolore ni de ciseaux à l’horizon, Pierre Froustey prévient : « ce n’est pas une inauguration aujourd’hui ». À peine livré, le bâtiment L’Altéa s’offre néanmoins pour une visite exclusive, avant de prendre vie avec ses futurs occupants. Nouveau phare de l’entrepreneuriat sur le territoire de MACS (Maremne Adour Côte Sud), cet espace traduit « notre volonté politique d’être acteur du développement économique », précise le président de la collectivité locale. Une ambition symbolisée par cet investissement de 4,5 millions d’euros (dont 2,765 millions pour la construction).
Ni pépinière, ni hôtel d’entreprises ou incubateur, L’Altéa se veut bien plus que ça. « Ça va au-delà, c’est un lieu où les entreprises peuvent se regrouper pour louer des locaux, se former, se développer et trouver de l’accompagnement », détaille Hervé Bouyrie, vice-président de MACS, chargé du développement économique. « Avec ce bâtiment, nous souhaitons apporter aux entreprises ce dont elles ont besoin pour réussir », poursuit l’élu.
Un lieu modulable et multifonctionnel Avec ses 1 137 m², l’immeuble se présente comme un vaste espace où la flexibilité semble être le maître mot. Architecte associé au sein du cabinet MCVD, Maurizio Cuturi nous fait la visite. « Au rez-de-chaussée, nous avons les locaux mutualisés avec une grande salle multi usages et un espace de coworking de 90 m² ». Le bâtiment à la structure mixte bois et béton, se déploie sur trois niveaux (R 2). Dans les étages, on retrouve des salles de réunion, des salles de créativité ainsi que des cellules de 15 m² pour des petits ou de grands bureaux lorsqu’elles sont regroupées. Au niveau supérieur, une immense terrasse et une cuisine collective offrent un emplacement idéal pour l’organisation d’événements.
Ancré dans son temps, L’Altéa conjugue développement économique avec transition écologique. « L’idée est d’être le plus sobre possible », explique l’architecte. « Le bâtiment est sur-isolé, des systèmes de ventilation naturelle et de brise-soleils limitent son réchauffement en été ». A l’intérieur, la même philosophie règne avec une signalétique réalisée en matériaux biosourcés fabriqués par l’entreprise Marcal (Charente-Maritime). Quant à l’ameublement des espaces communs et du coworking, il sera assuré par le mobilier recyclé fourni par l’association Aima (Pyrénées-Atlantiques).
Un tiers-lieu attractif
À peine livré, L’Altéa est encore vide tout occupant. Les premières entreprises sont attendues pour le mois de janvier et la demande est déjà forte. « Nous avons reçu une cinquantaine de demandes d’informations », se réjouit Hervé Bouyrie. Avant l’arrivée des professionnels, les mois de novembre et de décembre seront consacrés « à meubler, aménager, équiper et tester les installations », précise Marie Lefèvre, cheffe de projet des espaces entreprises à MACS. Les comités de sélection sont prévus pour décembre, et les candidats devront répondre à des critères précis. Parmi les exigences figurent « l’immatriculation de l’entreprise sur le territoire de MACS, ou la volonté de s’y installer, ainsi que la réalisation effective d’un chiffre d’affaires », détaille la jeune femme. Ici, pas de société en amorçage. Pour celles-ci, L’Aérial située à Saint-Vincent-de-Tyrosse constitue un lieu plus approprié. Pour les candidats à la location, les baux proposés sont d’une durée d’un an, renouvelable deux fois (trois années maximum). Les tarifs maîtrisés et évolutifs apparaissent très attractifs. Si les prix ne sont pas encore votés, un bureau de 15 m²devrait être affiché à 330 euros par mois, incluant l’énergie, internet, eau et entretien. Toutefois L’Altéa se veut ouvert et accueille les entreprises non-locataires dans ses murs pour des sessions de formations, des rencontres, des échanges, des événements… Un tiers-lieu dont les caractéristiques et l’emplacement au cœur de la très dynamique zone Pédebert séduiront rapidement les acteurs de l’économie locale.
Ni pépinière, ni hôtel d’entreprises ou incubateur, L’Altéa se veut bien plus que ça. « Ça va au-delà, c’est un lieu où les entreprises peuvent se regrouper pour louer des locaux, se former, se développer et trouver de l’accompagnement », détaille Hervé Bouyrie, vice-président de MACS, chargé du développement économique. « Avec ce bâtiment, nous souhaitons apporter aux entreprises ce dont elles ont besoin pour réussir », poursuit l’élu.
Un lieu modulable et multifonctionnel Avec ses 1 137 m², l’immeuble se présente comme un vaste espace où la flexibilité semble être le maître mot. Architecte associé au sein du cabinet MCVD, Maurizio Cuturi nous fait la visite. « Au rez-de-chaussée, nous avons les locaux mutualisés avec une grande salle multi usages et un espace de coworking de 90 m² ». Le bâtiment à la structure mixte bois et béton, se déploie sur trois niveaux (R 2). Dans les étages, on retrouve des salles de réunion, des salles de créativité ainsi que des cellules de 15 m² pour des petits ou de grands bureaux lorsqu’elles sont regroupées. Au niveau supérieur, une immense terrasse et une cuisine collective offrent un emplacement idéal pour l’organisation d’événements.
Ancré dans son temps, L’Altéa conjugue développement économique avec transition écologique. « L’idée est d’être le plus sobre possible », explique l’architecte. « Le bâtiment est sur-isolé, des systèmes de ventilation naturelle et de brise-soleils limitent son réchauffement en été ». A l’intérieur, la même philosophie règne avec une signalétique réalisée en matériaux biosourcés fabriqués par l’entreprise Marcal (Charente-Maritime). Quant à l’ameublement des espaces communs et du coworking, il sera assuré par le mobilier recyclé fourni par l’association Aima (Pyrénées-Atlantiques).
Un tiers-lieu attractif
À peine livré, L’Altéa est encore vide tout occupant. Les premières entreprises sont attendues pour le mois de janvier et la demande est déjà forte. « Nous avons reçu une cinquantaine de demandes d’informations », se réjouit Hervé Bouyrie. Avant l’arrivée des professionnels, les mois de novembre et de décembre seront consacrés « à meubler, aménager, équiper et tester les installations », précise Marie Lefèvre, cheffe de projet des espaces entreprises à MACS. Les comités de sélection sont prévus pour décembre, et les candidats devront répondre à des critères précis. Parmi les exigences figurent « l’immatriculation de l’entreprise sur le territoire de MACS, ou la volonté de s’y installer, ainsi que la réalisation effective d’un chiffre d’affaires », détaille la jeune femme. Ici, pas de société en amorçage. Pour celles-ci, L’Aérial située à Saint-Vincent-de-Tyrosse constitue un lieu plus approprié. Pour les candidats à la location, les baux proposés sont d’une durée d’un an, renouvelable deux fois (trois années maximum). Les tarifs maîtrisés et évolutifs apparaissent très attractifs. Si les prix ne sont pas encore votés, un bureau de 15 m²devrait être affiché à 330 euros par mois, incluant l’énergie, internet, eau et entretien. Toutefois L’Altéa se veut ouvert et accueille les entreprises non-locataires dans ses murs pour des sessions de formations, des rencontres, des échanges, des événements… Un tiers-lieu dont les caractéristiques et l’emplacement au cœur de la très dynamique zone Pédebert séduiront rapidement les acteurs de l’économie locale.
La Voix du Nord | 20.10.2025
Inondations à Raimbeaucourt : nous avons donné la parole à 3 exploitants de la commune
Raimbeaucourt, régulièrement touchée par des inondations et coulées de boue, vient de missionner un cabinet d’études. Une réunion publique que nous avions suivie a soulevé de nombreuses questions. Dans le viseur, les agriculteurs. Nous leur avons donné la parole.
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Pour rappel, le 25 septembre, la municipalité de Raimbeaucourt organisait une réunion publique avec le cabinet d’experts Verdi. Le cabinet a été missionné par la commune pour réaliser une étude hydraulique et se pencher sur la question des inondations récurrentes à Raimbeaucourt. À l’issue de neuf mois d’entretiens, de collecte d’informations et d’observations sur le terrain, elle rendra au printemps ses préconisations. Coût de l’étude pour la commune : 25 000€.
La réunion, dont nous avons rendu compte dans nos colonnes, a été particulièrement suivie. L’attente des habitants est forte, mais ils craignent aussi que l’étude accouche d’une souris si les recommandations ne sont pas suivies d’effets. Le nerf de la guerre sera évidemment les finances. Qui paiera et qui acceptera ou imposera les travaux ? Dans ce dossier, il y a évidemment différents acteurs (Noreade, Douaisis Agglo, la commune, le SAGE Scarpe Aval…) dont les agriculteurs. Et les exploitants agricoles en ont pris pour leur grade. Quid de l’entretien des fossés, des deux bassins de rétention dont leur mise en place avait été imposée à l’AFR (Association foncière de remembrement) ? « Les agriculteurs seront-ils prêts à mettre en place des haies, des zones enherbées ou un fossé ? », demandait un habitant lors de la réunion publique. « La difficulté sera de faire accepter aux exploitants agricoles que l’on aille mettre des ouvrages sur leur foncier », poursuivait une technicienne du cabinet Verdi.
Il y a quelques années, des travaux ont été imposés à l’AFR avec la construction et l’entretien de deux bassins de rétention aux lieux-dits Le Plantis et Le Bray.
Entretien des bassins de rétention
Xavier Mortreux, exploitant agricole à Raimbeaucourt et président de l’AFR (200 propriétaires), que nous avons interrogé, a d’abord rappelé que contrairement à ce qui avait pu être entendu lors de la réunion publique, l’un des deux bassins de rétention, celui situé au lieu-dit Le Bray, a été complètement « refait » il y a un an. « Au fil des années, il s’était envasé. Le bassin a été nettoyé entièrement, précise-t-il. Cela représente des milliers d’euros. » L’entretien du second bassin, situé au lieu-dit Le Plantis, n’est pas prévu pour le moment. « Il risque de l’être à terme mais ce n’est pas défini pour le moment. Il est moins envasé et encore efficace. »

Xavier Mortreux, producteur de sapins et d’asperges à Raimbeaucourt, est également président de l’AFR. ©Archives la Voix du Nord
Jean-Marie Delplanque, également agriculteur dans la commune, abonde aussi en ce sens en précisant, comme nous l’a expliqué Xavier Mortreux, que Noreade « se branche dedans lorsqu’il y a de gros orages ». « Ce n’est pas ce qui était prévu. L’exutoire n’a pas un gros débit. Finalement, ce sont aussi les eaux de la ville qui se déversent. »

Jean-Marie Delplanque est agriculteur à la ferme du Bray, à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Curage des fossés
Pour eux, le sujet est bien trop vaste et complexe pour leur faire porter ce chapeau beaucoup trop gros. Sur la question des fossés qui ne sont plus curés, Bruno Sibile, également exploitant agricole, explique que le sujet est devenu un vrai problème. « On n’oserait même plus toucher à un fossé ou mettre un coup de pelle dedans, de peur de se faire tomber dessus par la brigade de l’eau. Tout est très surveillé maintenant. » Les 25 000 € investis dans l’étude auraient pu permettre d’entretenir en partie les fossés, suggère-t-il. « Mais pour se repérer entre les fossés et les cours d’eau, il faut se lever de bonne heure ! »
Ils disent prendre leurs responsabilités mais ne pas pouvoir tout prendre à leurs charges. « Cela se joue à différents niveaux et chacun se renvoie la balle. Il faut trouver des budgets. L’AFR n’est pas riche non plus. On est encore en train de rembourser des emprunts. »

Bruno Sibile est exploitant agricole à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Registre ouvert
Un registre public est ouvert par le cabinet Verdi. L’objectif est d’apporter le maximum d’éléments pour décrire les situations rencontrées lors de fortes inondations et coulées de boue. Ce registre est ouvert numériquement (*) et sous formation papier. La version papier est disponible en mairie de Raimbeaucourt aux heures d’ouverture. Ces documents sont ouverts jusqu’au 31 décembre.
Il est aussi possible d’envoyer ses remarques par mail (etude-hydraulique-raimbeaucourt@mail.registre-numerique.fr).
(*) https://www.registre-numerique.fr/etude-hydraulique-raimbeaucourt
La réunion, dont nous avons rendu compte dans nos colonnes, a été particulièrement suivie. L’attente des habitants est forte, mais ils craignent aussi que l’étude accouche d’une souris si les recommandations ne sont pas suivies d’effets. Le nerf de la guerre sera évidemment les finances. Qui paiera et qui acceptera ou imposera les travaux ? Dans ce dossier, il y a évidemment différents acteurs (Noreade, Douaisis Agglo, la commune, le SAGE Scarpe Aval…) dont les agriculteurs. Et les exploitants agricoles en ont pris pour leur grade. Quid de l’entretien des fossés, des deux bassins de rétention dont leur mise en place avait été imposée à l’AFR (Association foncière de remembrement) ? « Les agriculteurs seront-ils prêts à mettre en place des haies, des zones enherbées ou un fossé ? », demandait un habitant lors de la réunion publique. « La difficulté sera de faire accepter aux exploitants agricoles que l’on aille mettre des ouvrages sur leur foncier », poursuivait une technicienne du cabinet Verdi.
Il y a quelques années, des travaux ont été imposés à l’AFR avec la construction et l’entretien de deux bassins de rétention aux lieux-dits Le Plantis et Le Bray.
Entretien des bassins de rétention
Xavier Mortreux, exploitant agricole à Raimbeaucourt et président de l’AFR (200 propriétaires), que nous avons interrogé, a d’abord rappelé que contrairement à ce qui avait pu être entendu lors de la réunion publique, l’un des deux bassins de rétention, celui situé au lieu-dit Le Bray, a été complètement « refait » il y a un an. « Au fil des années, il s’était envasé. Le bassin a été nettoyé entièrement, précise-t-il. Cela représente des milliers d’euros. » L’entretien du second bassin, situé au lieu-dit Le Plantis, n’est pas prévu pour le moment. « Il risque de l’être à terme mais ce n’est pas défini pour le moment. Il est moins envasé et encore efficace. »

Xavier Mortreux, producteur de sapins et d’asperges à Raimbeaucourt, est également président de l’AFR. ©Archives la Voix du Nord
Jean-Marie Delplanque, également agriculteur dans la commune, abonde aussi en ce sens en précisant, comme nous l’a expliqué Xavier Mortreux, que Noreade « se branche dedans lorsqu’il y a de gros orages ». « Ce n’est pas ce qui était prévu. L’exutoire n’a pas un gros débit. Finalement, ce sont aussi les eaux de la ville qui se déversent. »

Jean-Marie Delplanque est agriculteur à la ferme du Bray, à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Curage des fossés
Pour eux, le sujet est bien trop vaste et complexe pour leur faire porter ce chapeau beaucoup trop gros. Sur la question des fossés qui ne sont plus curés, Bruno Sibile, également exploitant agricole, explique que le sujet est devenu un vrai problème. « On n’oserait même plus toucher à un fossé ou mettre un coup de pelle dedans, de peur de se faire tomber dessus par la brigade de l’eau. Tout est très surveillé maintenant. » Les 25 000 € investis dans l’étude auraient pu permettre d’entretenir en partie les fossés, suggère-t-il. « Mais pour se repérer entre les fossés et les cours d’eau, il faut se lever de bonne heure ! »
Ils disent prendre leurs responsabilités mais ne pas pouvoir tout prendre à leurs charges. « Cela se joue à différents niveaux et chacun se renvoie la balle. Il faut trouver des budgets. L’AFR n’est pas riche non plus. On est encore en train de rembourser des emprunts. »

Bruno Sibile est exploitant agricole à Raimbeaucourt. ©Archives la Voix du Nord
Registre ouvert
Un registre public est ouvert par le cabinet Verdi. L’objectif est d’apporter le maximum d’éléments pour décrire les situations rencontrées lors de fortes inondations et coulées de boue. Ce registre est ouvert numériquement (*) et sous formation papier. La version papier est disponible en mairie de Raimbeaucourt aux heures d’ouverture. Ces documents sont ouverts jusqu’au 31 décembre.
Il est aussi possible d’envoyer ses remarques par mail (etude-hydraulique-raimbeaucourt@mail.registre-numerique.fr).
(*) https://www.registre-numerique.fr/etude-hydraulique-raimbeaucourt
L’Est Républicain | 13.10.2025
Pôle d’échange multimodal à la gare de Lure : des négociations immobilières à venir
Les élus communautaires du Pays de Lure se sont retrouvés mardi 7 octobre à la salle culturelle à Roye. Parmi les dossiers à l'ordre du jour : le projet du pôle d'échange multimodal sur le secteur de la gare à Lure. Ils ont approuvé deux rapports.
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Réunis en conseil communautaire, mardi 7 octobre, à la salle culturelle de Roye, les élus du Pays de Lure ont validé deux dossiers sur le développement et l’aménagement du secteur de la gare de Lure, en pôle d’échange multimodal. Les enjeux sur ce site sont multiples : améliorer la sécurité, faciliter l’usage des mobilités douces. Ce projet, qui s’inscrit dans le programme « Petites Villes de demain », n’est pas nouveau. En 2023 et 2024, des études ont été réalisées auprès des usagers, la population et les commerçants, afin d’identifier les besoins autour de cette gare, qui accueille près de 250 000 visiteurs par an.
Le premier concernait la délégation de maîtrise d’ouvrage de la Ville, qu’elle délègue à la CCPL dans le cadre de l’action « Développer le pôle d’échange multimodal ». La maîtrise d’œuvre est confiée à Verdi Ingénierie, cabinet basé à Dole (Jura). Le montant prévisionnel de l’opération est estimé à 820 000 € HT (étude, maîtrise d’œuvre et travaux inclus). Le financement global sera assuré par la CCPL. « On avance assez bien, on devrait avoir un premier chiffrage début décembre et qu’on devrait pouvoir vous présenter au prochain conseil », a précisé la présidente Isabelle Arnould. Cette même délibération devrait être mise au vote au prochain conseil municipal de Lure.
Des bâtiments à l’abandon
Le deuxième rapport concernait la demande de portage foncier sur ce site. Et la contrainte forte concerne l’occupation des sols. « Les abords de la gare sont marqués par plusieurs bâtiments, aujourd’hui fermés ou utilisés pour des activités ne favorisant pas le lien avec la gare, a souligné Isabelle Arnould. Certains propriétaires laissent dégrader et refusent d’entendre raison. » Pour les locaux des anciennes ambulances, une réflexion serait en cours, le propriétaire est ouvert à une vente. Pour le bâtiment de l’Europe, les échanges n’ont pas abouti. « Pour celui de l’Entretemps, à l’abandon depuis plus de dix ans, un opérateur avait étudié une faisabilité de commerces au rez-de-chaussée et de logements conventionnés aux étages, mais aucun accord financier n’a été trouvé en raison d’un écart entre l’estimation notariale et le prix exigé », a détaillé la présidente.
On n’achètera pas à un prix déraisonnable
Autre bien identifié, le bâtiment situé rue Saint-Quentin, près du passage à niveau, et qui perturbe la sécurisation des piétons et cyclistes. « Le propriétaire n’est pas hostile à une vente en revanche, c’est plus compliqué avec l’architecte des Bâtiments de France», a soupiré Isabelle Arnould. Face à des échanges infructueux, il est demandé à l’établissement public foncier Doubs BFC de procéder aux négociations. « Sans certitude que cela aboutisse, a ajouté la présidente. Mais on n’achètera pas à un prix déraisonnable. »
Le premier concernait la délégation de maîtrise d’ouvrage de la Ville, qu’elle délègue à la CCPL dans le cadre de l’action « Développer le pôle d’échange multimodal ». La maîtrise d’œuvre est confiée à Verdi Ingénierie, cabinet basé à Dole (Jura). Le montant prévisionnel de l’opération est estimé à 820 000 € HT (étude, maîtrise d’œuvre et travaux inclus). Le financement global sera assuré par la CCPL. « On avance assez bien, on devrait avoir un premier chiffrage début décembre et qu’on devrait pouvoir vous présenter au prochain conseil », a précisé la présidente Isabelle Arnould. Cette même délibération devrait être mise au vote au prochain conseil municipal de Lure.
Des bâtiments à l’abandon
Le deuxième rapport concernait la demande de portage foncier sur ce site. Et la contrainte forte concerne l’occupation des sols. « Les abords de la gare sont marqués par plusieurs bâtiments, aujourd’hui fermés ou utilisés pour des activités ne favorisant pas le lien avec la gare, a souligné Isabelle Arnould. Certains propriétaires laissent dégrader et refusent d’entendre raison. » Pour les locaux des anciennes ambulances, une réflexion serait en cours, le propriétaire est ouvert à une vente. Pour le bâtiment de l’Europe, les échanges n’ont pas abouti. « Pour celui de l’Entretemps, à l’abandon depuis plus de dix ans, un opérateur avait étudié une faisabilité de commerces au rez-de-chaussée et de logements conventionnés aux étages, mais aucun accord financier n’a été trouvé en raison d’un écart entre l’estimation notariale et le prix exigé », a détaillé la présidente.
On n’achètera pas à un prix déraisonnable
Autre bien identifié, le bâtiment situé rue Saint-Quentin, près du passage à niveau, et qui perturbe la sécurisation des piétons et cyclistes. « Le propriétaire n’est pas hostile à une vente en revanche, c’est plus compliqué avec l’architecte des Bâtiments de France», a soupiré Isabelle Arnould. Face à des échanges infructueux, il est demandé à l’établissement public foncier Doubs BFC de procéder aux négociations. « Sans certitude que cela aboutisse, a ajouté la présidente. Mais on n’achètera pas à un prix déraisonnable. »
Sud-Ouest | 05.10.2025
« C'est assez formidable quand même » : à Bordeaux, Nicole emménage dans la tour 2 rénovée de la Benauge
Après dix-huit mois de travaux, la première des deux tours de la Cité blanche accueille ces jours-ci ses premiers habitants dans le quartier en rénovation urbaine.
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Nicole Angaud sur le grand balcon de son nouveau T2 de la tour 2. © Y. D.« Ah, je vous préviens, c’est un peu le fouillis, je ne suis là que depuis une semaine hein ! » Dans le nouveau grand hall encore en finition de la tour 2 en bordure du boulevard Joliot-Curie, on demande à Nicole Angaud si l’on peut visiter son appartement. La Bordelaise est l’une des premières à avoir emménagée dans cette flèche de 15 étages que le bailleur CDC Habitat a entièrement rénovée dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain du quartier de la Benauge.

La tour 2 de la Cité blanche rénovée par CDC Habitat en 18 mois de travaux. © Y. D.
Couloirs, ascenseurs et paliers portent encore les traces des dix-huit mois de travaux. Troisième étage, première porte à gauche : Nicole nous accueille dans son T2 tout neuf au loyer de 500 euros. Dès l’entrée, la vue sur le coteau cenonnais nous attrape, et on n’est qu’au troisième. On ne doit pas avoir la même conception du mot « fouillis ». « Regardez cette salle de bain et cette douche », enjoint la retraitée de 77 ans. « C’est assez formidable quand même ! » Dans la chambre impeccable, une petite loggia au haut garde-corps où Nicole va mettre des fleurs mais « où mon gendre va renforcer la protection : je garde ma petite-fille le mercredi et on ne sait jamais… »

67 appartements neufs du T1 bis au T5. © Y. D.
Isolation
La pièce maîtresse et le grand changement avec le passé de cette tour construite en 1959, c’est le grand balcon gagné sur le vide pour les dix premiers étages. Quand on ouvre la baie vitrée, le coteau est toujours joliment là, mais le bruit et le trafic automobile du boulevard Joliot-Curie juste en bas prennent le dessus. Un TER passe sur les voies ferrées voisines. « J’ai habité la tour 1 pendant vingt ans alors je suis habituée », soupire Nicole. « Mais fenêtres fermées, l’isolation est parfaite. » L’apaisement de cette « autoroute » en boulevard urbain est toujours attendu de la Métropole.

La Cité blanche de la Benauge à côté du boulevard Joliot-Curie et des voies ferrées. © CDC Habitat.
À côté du balcon, des échafaudages avec vue sur cuisine : « Les façades devraient être terminées avant la fin de l’année », renseigne Gilles Labarthe, directeur de la maîtrise d’ouvrage chez CDC. Prochainement, le hall sera agrandi et tourné désormais vers le parc que la mairie doit réaménager. À venir aussi et venant de l’immeuble des Bastides à 200 mètres, le bureau d’accueil de CDC Habitat en rez-de-chaussée. Plus loin le long du boulevard, la tour 1 commence sa cure de jouvence selon le même principe : une plus grande typologie de logements, moins nombreux (de 77 à 67), du T1 bis au T5 (de 38 à 96 mètres carrés) nantis de nouveaux balcons du premier au 10e étage, de loggias gagnées sur l’intérieur pour les cinq derniers, différence de traitement due à des réglementations sismiques.

La maquette du projet de l’Atelier provisoire, architecte de la rénovation des deux tours. © Y. D.
Centre commercial
Après la démolition de la barre D, la construction de la résidence de l’Entre-deux-Mers face à la piscine Galin, la rénovation des barres A, B et C et de ces deux tours, le bailleur social terminera la rénovation de son patrimoine à la Benauge par la refonte très attendue elle aussi du centre commercial qu’elle a confiée au promoteur Icade.
« Il s’agit de considérer le construit et les usages des gens »
En bas de la tour 2 ce mardi, un rassemblement festif avec plusieurs associations de quartier était organisé. Les architectes de l’Atelier provisoire avaient sorti deux maquettes de l’exposition « Nouvelles saisons » actuellement à Arc-en-Rêve, rive gauche : à côté de la tour, celle de leur projet de 15 logements sociaux en trois îlots à Saint-Laurent-du-Bois dans le Langonnais, 250 habitants. « Un village, une tour, deux communautés de vie », souligne Laurent Villette de l’Atelier. « Il s’agit dans les deux cas de considérer le construit et les usages des gens. »
« Je ne bouge plus ! »
Nicole est assise sur son balcon à l’heure où la circulation est plus calme. « Je suis née et ai vécu boulevard Jules-Simon, à deux pas », raconte-t-elle. « Après mon divorce, j’ai emménagé dans la tour 1. C’est mon quartier. » En avril dernier, elle a été relogée au-dessus du centre commercial, entre début de chantier de sa tour historique et livraison de sa nouvelle. « L’année a été mouvementée, maintenant je ne bouge plus ! » sourit-elle.
En chiffres
7 000. Le nombre d’habitants du quartier de la Benauge, dont 90 % habitent dans les logements sociaux 453. Le nombre de logements gérés par CDC Habitat 22 millions. L’investissement réalisé sur le patrimoine de CDC (dont le soutien financier de la Ville, de la Métropole, de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et un prêt bonifié d’Action Logement) 66. Le nombre de logements de la tour 2 réhabilitée 232 millions. L’investissement estimé du projet urbain sur les quartiers de la Benauge (Bordeaux), Henri-Sellier/Léo-Lagrange (Cenon) et Cité du Midi (Floirac)
La Voix du Nord | 04.10.2025
Une étude pour renforcer la sécurité dans quatre rues principales de Pernes, avant d'éventuels travaux
Le résultat de l’étude menée par le cabinet Verdi pour sécuriser les déplacements dans les rues De Gaulle, Kennedy, Corbier et de la Gare, a été présenté lors du dernier conseil municipal.
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Le double objectif de sécuriser les déplacements des piétons, et de faire ralentir les voitures et autres véhicules, a guidé les techniciens du cabinet Verdi dans l’enquête qu’ils ont réalisée dernièrement pour la commune. Leurs travaux ont concerné quatre des principaux axes de la ville, en l’occurrence les rues De Gaulle et de la Gare, et les avenues Kennedy et Corbier.

L’avenue Kennedy, où la vitesse excessive est récurrente, fait partie des quatre axes examinés.
Des écluses et des zones 30
Pour chacun de ces axes, des recommandations ont été avancées en fonction de différentes contraintes, comme les entrées des propriétés et les largeurs des routes et des trottoirs. Concernant la rue Charles-De Gaulle, qui prolonge la rue de Saint-Pol pour aller de la Grand-Place vers l’avenue Kennedy (en direction de Sachin), des places de stationnement réparties entre les deux côtés sont imaginées pour créer un effet de chicane. Les débats des élus ont porté sur la possibilité de créer une place de stationnement PMR (personne à mobilité réduite) devant La Poste, et sur le nombre de places de stationnement à terme, qui pourrait s’avérer insuffisant.
Concernant l’avenue Kennedy, une écluse à mi-parcours est envisagée pour faire ralentir des usagers, de même qu’une limitation à 30 km/h de part et d’autre, la pose de deux radars pédagogiques, la coloration des zébras pour renforcer leur impact visuel, et la pose d’un panneau 50 à 150 mètres de l’entrée en agglomération, pour inciter à lever le pied plus tôt.
Rue de la Gare, de nouveaux passages pour piétons doivent être matérialisés. Le même schéma que celui de l’avenue Kennedy est envisagé, à savoir une zone 30, une écluse et deux radars pédagogiques. Un renforcement de la signalisation est aussi proposé au carrefour avec le chemin du Bart.
Pas de place PMR…
Avenue Corbier, le feuilleton de la place de stationnement PMR, réclamée de longue date par des riverains, s’est invité dans les débats. Le chef du cabinet Verdi a indiqué qu’un tel aménagement ne lui semble pas possible pour deux raisons techniques : le manque d’emprise puisqu’il faut une largeur de 3,30 mètres ; et l’absence de continuité de trottoir aux normes. Le manque de places de stationnement, et la sécurisation des véhicules stationnés, ont aussi suscité les inquiétudes.

Le cabinet Verdi indique que la création d’une place de stationnement PMR est techniquement impossible avenue Corbier.
À la suite de cette présentation, la maire Geneviève Janssoone a indiqué que le dossier va à nouveau être étudié en commission, avant de revenir à la table du conseil municipal. Étant établi qu’« on ne fera pas tout, et pas tout de suite ». L’ensemble des aménagements proposés représente un investissement d’environ 125 000 euros, pour lequel des subventions peuvent être sollicitées au titre des amendes de police.

L’avenue Kennedy, où la vitesse excessive est récurrente, fait partie des quatre axes examinés.
Des écluses et des zones 30
Pour chacun de ces axes, des recommandations ont été avancées en fonction de différentes contraintes, comme les entrées des propriétés et les largeurs des routes et des trottoirs. Concernant la rue Charles-De Gaulle, qui prolonge la rue de Saint-Pol pour aller de la Grand-Place vers l’avenue Kennedy (en direction de Sachin), des places de stationnement réparties entre les deux côtés sont imaginées pour créer un effet de chicane. Les débats des élus ont porté sur la possibilité de créer une place de stationnement PMR (personne à mobilité réduite) devant La Poste, et sur le nombre de places de stationnement à terme, qui pourrait s’avérer insuffisant.
Concernant l’avenue Kennedy, une écluse à mi-parcours est envisagée pour faire ralentir des usagers, de même qu’une limitation à 30 km/h de part et d’autre, la pose de deux radars pédagogiques, la coloration des zébras pour renforcer leur impact visuel, et la pose d’un panneau 50 à 150 mètres de l’entrée en agglomération, pour inciter à lever le pied plus tôt.
Rue de la Gare, de nouveaux passages pour piétons doivent être matérialisés. Le même schéma que celui de l’avenue Kennedy est envisagé, à savoir une zone 30, une écluse et deux radars pédagogiques. Un renforcement de la signalisation est aussi proposé au carrefour avec le chemin du Bart.
Pas de place PMR…
Avenue Corbier, le feuilleton de la place de stationnement PMR, réclamée de longue date par des riverains, s’est invité dans les débats. Le chef du cabinet Verdi a indiqué qu’un tel aménagement ne lui semble pas possible pour deux raisons techniques : le manque d’emprise puisqu’il faut une largeur de 3,30 mètres ; et l’absence de continuité de trottoir aux normes. Le manque de places de stationnement, et la sécurisation des véhicules stationnés, ont aussi suscité les inquiétudes.

Le cabinet Verdi indique que la création d’une place de stationnement PMR est techniquement impossible avenue Corbier.
À la suite de cette présentation, la maire Geneviève Janssoone a indiqué que le dossier va à nouveau être étudié en commission, avant de revenir à la table du conseil municipal. Étant établi qu’« on ne fera pas tout, et pas tout de suite ». L’ensemble des aménagements proposés représente un investissement d’environ 125 000 euros, pour lequel des subventions peuvent être sollicitées au titre des amendes de police.
La Voix du Nord | 26.09.2025
Inondations à Raimbeaucourt : des habitants inquiets veulent plus qu’une étude
Une réunion publique très suivie a eu lieu jeudi soir en mairie de Raimbeaucourt. Une étude hydraulique est lancée à la demande de la commune. Un registre de doléances va être ouvert pour collecter le plus d’informations.
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Des inondations ont de nouveau lieu en août 20020, ici rue Jules Ferry. ©Archives la Voix du Nord
Le contexte
Raimbeaucourt est régulièrement touchée par des inondations et coulées de boue lors de fortes pluies. Des épisodes à répétition qui douchent à chaque fois le moral des habitants (en 2005, en juin 2016, en août 2022 ou encore en mars 2024). Trois zones majeures ont été identifiées : le centre Hélène-Borel, le secteur de la voie verte, appelée « la voie du Sucre » et, le secteur du cours d’eau la Gronde. Mais globalement, toute la commune est concernée.

Un fossé situé non loin de la Voie Verte, secteur régulièrement inondé. ©Archives la Voix du Nord
En 2017, un comité de pilotage avait été créé pour trouver des solutions. Des travaux avaient été engagés et imposés à l’AFR (Association foncière de remembrement) avec la construction et l’entretien de deux bassins de rétention. Ces ouvrages ne sont aujourd’hui plus assez efficaces et manifestement plus entretenus faute de moyens financiers.
Si des dispositions avaient été prises, le problème complexe est malheureusement toujours d’actualité huit ans plus tard. Les mêmes problématiques reviennent sur le tapis comme l’ont redit les habitants présents à la réunion. On peut entre autres citer l’arrivée d’eau trop importante de la Gronde qui ne peut s’écouler vers le filet Maurand. L’afflux d’eau de la Voie Verte, appelée aussi « Voie du Sucre », qui n’est pas suffisamment absorbé par le réseau d’assainissement et se déverse sur la voie publique.
La méthode
Pour tenter de faire avancer ce dossier, la commune a missionné pour un coût de 25 000 € le cabinet Verdi pour étudier la situation hydraulique et préconiser des actions. L’étude porte sur l’intégralité du bassin-versant avec collecte de l’historique, des visites de terrain mais également des rencontres avec des acteurs du territoire. Une rencontre a déjà eu lieu avec huit exploitants agricoles mais également avec Douaisis Agglo, Noreade, le SAGE Scarpe Aval, le SMAPI (Syndicat des milieux aquatiques) et le centre Hélène Borel. « La complexité et la multiplication des acteurs sur la commune », a précisé la représentante du cabinet Verdi. « Nous sommes au stade du recueil de données techniques et historiques. Nous sommes là ce soir pour débattre ensemble et que vous puissiez abonder. »
Sur la proposition d’un habitant, le maire Alain Mension a validé la mise en place d’un registre de doléances qui sera ouvert en mairie et sous version numérique sur le site de la commune. La durée de l’étude est de neuf mois.
« Nous avons une mission d’études et non pas de travaux », a précisé le cabinet Verdi. La mise en œuvre des actions dépendra donc de la capacité des différents acteurs à s’entendre. « Qui sera le chef d’orchestre de toute cette étude ? Ce sera vous ? Qui va pouvoir forcer les uns et les autres à faire ces travaux ? », s’est inquiété un habitant auprès du maire. Car, c’est bien là tout l’enjeu, pour que cette étude ne soit pas un coup d’épée dans l’eau. « L’objectif est de créer un comité de pilotage avec les différents acteurs, a répondu le maire. S’il y a besoin, on fera un recours au préfet pour qu’il y ait un comité. » Un autre habitant a prévenu plus tard : « Il ne faudra pas créer de la déception. »
Paroles des habitants
De nombreux témoignages précis et importants pour l’étude ont été donnés. Différents sujets ont été abordés par le public, comme les affaissements miniers, la situation des nappes phréatiques, les doubles cultures, les bouches d’égout bouchées… Les oreilles des agriculteurs ont aussi dû siffler. « C’est tout de même eux qui ont fait le remembrement. Aujourd’hui, ils n’ont plus les moyens pour entretenir les fossés. » Les suppressions de nombreux fossés ont aussi été pointées du doigt.
« On est continuellement noyés derrière le lotissement des Tilleuls. Certains ont un mètre d’eau dans leur cave. Je n’ai rien contre les constructions, mais plus rien ne s’infiltre », a lancé un riverain. Et un autre de rappeler que la commune est composée de zones argileuses. « Il ne faut pas faire du pire que mieux sur un assèchement de certaines zones car il y a de l’argile. »
Un habitant âgé a rappelé que « depuis quarante ans, les champs sont drainés après avoir busé un fossé dans le sens contraire». « Toutes les eaux coulent à grande vitesse, au début de la rue Marcel-Sembat, dans un tuyau de 30 cm. Toutes les habitations reçoivent les eaux de pluie mais les eaux sales aussi alors qu’elles devraient aller dans les prairies ». Et de conclure : « Si vous ne savez pas où l’écoulement se fait, votre étude ne servira à rien si ce n’est qu’à discuter de projets. Il vous faut l’origine des eaux. »


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