Le Courrier de l’Ouest | 08.11.2022
Faire circuler l'eau sur 21 km
Le Syndicat d'eau du Val du Thouet (SEVT) a fait amener 10 km de tuyau par fret, pour son chantier de raccordement. Le but est de sécuriser l'approvisionnement en eau potable.
Un chantier hors-norme a démarré, hier, pour le Syndicat d'eau du Val du Thouet (SEVT). “ Un renouvellement de canalisation se fait sur 100 mètres, détaille le président du SEVT Bernard Gauffreteau. Là, on pose 21 km de canalisations pour relier l'usine de traitement de Taizé (Plaine-et-Vallées) au réservoir de Pontify (Assais-les-Jumeaux). ”
L'enjeu de ce chantier pour approvisionner en eau potable les habitants a été accentué par la sécheresse cet été. “ En Thouarsais, on a souvent été appelé le « dernier village gaulois », parce qu'on était le seul syndicat du département à n'être raccordé à personne, explique le président, qui travaille depuis cinq ans à ce projet. On a vu cet été que l'eau peut manquer. On a commencé à voir des communes entières qui n'avaient plus d’eau potable (pas en Deux-Sèvres, mais dans d'autres départements comme l'Aveyron, le Morbihan ou les Vosges, NDLR). En Deux-Sèvres, la situation au Cébron est dramatique. ” La retenue du Cébron alimente plus de 100 000 personnes en eau, et son niveau a baissé jusqu'à 25 % de remplissage cet été. Or, le raccordement fonctionnera dans les deux sens : le Thouarsais pourra être secouru par le sud et pourra secourir le sud jusqu'au Cébron.

Il y a beaucoup d'eau en Thouarsais. “ Mais si on subissait une grave pollution, la situation serait très difficile sans être raccordés aux autres ”, estime le président du SEVT. D'ailleurs, l'une des cinq stations de pompage du SEVT pourrait devenir inaccessible dans quelques années. La réglementation française interdit d'utiliser pour l'eau potable une nappe phréatique qui contient plus de 100 mg de nitrates par litre : un seuil que va dépasser la nappe des Lutineaux dans quelques années. “ On espère obtenir une dérogation des services de l'État, de l'ARS (Agence régionale de santé), on y travaille déjà ”, annonce Bernard Gauffreteau. L'eau qui sort du robinet reste de bonne qualité car elle passe par l'usine de dénitrification. “ Le taux de nitrates augmente dans tous les syndicats, en raison des pratiques agricoles des années 1970-1980, rappelle le président du SEVT. Dans 30 à 40 ans, on va retrouver de très bons seuils.


Sur place étaient réunis les représentants de l'entreprise Brangeon, chargée du transport en camion de Thouars jusqu’au chantier, du SEVT, gui a commandé et finance les travaux, d'Ecorail, qui a transporté les tuyaux par fret de Lorraine jusqu'à Thouars, et Saint-Gobain PAM, qui a produit les canalisations.

Les tuyaux sont produits par Saint-Gobain PAM, à côté de Nancy. L'entreprise fabrique aussi des raccords et des vannes. Les canalisations commandées par le SEVT sont en fonte, “ pour une durée de vie d'environ 80 ans ”, explique Bernard Gauffreteau.
La société Ecorail s'est chargée du transport en fret. Les tuyaux sont partis de leur lieu de production à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) le 1er novembre et sont arrivés vendredi à la carrière Roy de la Gouraudière, à Thouars. Un second train est prévu en janvier. Le déchargement des 25 wagons a duré trois jours. “ Une quarantaine de camions ont été évités sur les routes, notre empreinte carbone est plus basse de 71 % en passant par le fret ”, estime le président du SEVT. Pas d'économie financière pourtant : d'après le représentant du groupe Saint-Gobain PAM, qui suit souvent le transport de canalisations, le fret serait encore légèrement plus cher que le transport par route.

Ensuite depuis Thouars, les camions de l'entreprise Brangeon livrent les canalisations sur les trois plateformes de chantier : à la sortie de Taizé direction Saint-Généroux, à Irais et à Assais-les-Jumeaux. Il ne s'agit pas de convoi spécial, mais de “camions spécifiques pour décharger avec un système de ventouse, tuyau après tuyau, et les mettre à plat sur le chantier sans les endommager ”, explique Laurent Bimier, responsable relation clients de Brangeon.
Les premiers camions sont partis lundi matin, et la pose des canalisations a commencé. “ Il faut creuser 1,4 mètre sous la surface, poser le tuyau et refermer, pour les mettre hors gel ”, précise Benoît Niederberger, de Saint-Gobain PAM. La mise en service est prévue pour fin 2023.


36 000 habitants
Sont alimentés parle Syndicat d'eau du Val du Thouet (SEVT) dans 29 communes en Thouarsais, Airvaudais, Gâtine et Bocage bressuirais.
La République du Centre | 27.10.2022
Ces petites villes du Pithiverais passées au crible par les habitants
Hier matin, les élus et les habitants de Puiseaux ont déambulé dans la ville dans le cadre du programme Petites villes de demain qui vise à dynamiser les communes.
Il est 10 heures. Une petite quinzaine de personnes, rassemblée devant la mairie, écoute attentivement les explications de Thomas Garbin, urbaniste spécialisé en mobilité chez Verdi Nord de France, entreprise basée à Lille, dans le Nord. Dans le cadre du programme Petites villes de demain qui consiste à rendre attractif le cœur d'une commune, des balades participatives et des ateliers ont été organisés.

Dans le secteur du Pithiverais, Malesherbes, Beaune-la-Rolande et Puiseaux ont été labellisés Petites villes de demain fin 2020. “ Ces trois communes se sont engagées. La signature de la convention de l'opération de revitalisation du territoire est programmée avant la fin de l'année. Elle permet de faciliter les procédures pour mettre des outils en place ”, rappelle Félicien Daniel, chef de projet Petites villes de demain à la communauté de communes du Pithiverais Gâtinais.

Thomas Garbin, au début de la balade participative à Puiseaux.

C'est donc le cabinet Verdi qui est mandaté pour la partie stationnement et circulation du projet. “ Au cours de la balade, les habitants vont évoquer les problèmes de mobilité ”, informe Thomas Garbin.

Encore au stade de l'étude
Avant de commencer la balade, le groupe se scinde en deux. Dix points d'arrêts sont répertoriés à Puiseaux. Circulation, stationnement, signalétique ... Tout est passé au crible par les habitants. “ Ici, nous sommes au cœur du village ”, s'exclame Alain Nebout, Puiseautin et premier adj oint de la ville, en arrivant sur la place du Martroi. “ Il faudrait mettre une fontaine à eau. L'eau, c'est la vie et ça apaise. ” Isabelle, qui est arrivée en 2007 à Puiseaux, pointe les difficultés pour passer en poussette sur les trottoirs. Des voitures mal garées bloquent souvent l'accès. Même constat pour Fabienne, une autre habitante. “ L'accessibilité, quand on est en fauteuil roulant, n'est pas simple. Malheureusement, il n'y a pas que Puiseaux qui y est confronté. ” Tout au long de la balade, les Puiseautins scrutent, critiquent et signalent tout ce qui pourrait être amélioré, voire modifié, à Thomas Garbin. “ On prend note de toutes les remarques. Durant l'étude, on va formaliser les choses et voir comment les intégrer dans notre réflexion globale ”, précise l'urbaniste.
Actuellement, les trois villes sont encore au stade de l'étude. “ On a bien avancé. Elle sera donc finie au début de l'année. ”
France 3 | 26.10.2022
Le transport fluvial à l'heure du canal Seine Nord
Le Canal Seine-Nord Europe est entré en phase travaux. Extrait de l'émission "Enquête de Région : les Hauts-de-France à l'heure du Canal Seine-Nord Europe", présentée par Ophélie Masure.
Plongée dans les premiers travaux du canal, les problématiques environnementales et les grands terrassements qui ont démarré dans l'Oise. Paroles de bateliers Saviez-vous que Douai est le deuxième lieu en France après Conflans-Sainte-Honorine où les travailleurs des péniches vivent et se retrouvent ? Nous les avons rencontrés sur l'eau et sur terre pour mieux comprendre leur univers et ce que le canal Seine-Nord peut changer à leur vie. Un grand port ouvert sur le monde Boulogne, premier port de pêche, Calais, premier port de passagers, Dunkerque, grand port de commerce... Ce reportage nous propose une immersion dans les coulisses du port de Dunkerque, ses conteneurs et ses activités qui en font l'un des ports de commerce les plus importants de France. Le tourisme fluvial en plein essor L'économie du transport fluvial dans la région est aussi une économie touristique. Entre le val de Sambre qui se rêve un avenir radieux depuis la réouverture de sa navigation et la vallée de la Somme qui en a fait l'un de ses fleurons, reportages et rencontres. Pour développer ces sujets, trois invités nous permettront d'approfondir la thématique du transport fluvial dans la région : Jérôme Dezobry, Rémy Delmet et Philippe Hourdain.


La Courier du Loiret | 26.10.2022
Malesherbes : Quoi changer en centre-ville ?
Une balade entre les élus et une vingtaine habitants du Malesherbois a eu lieu mardi 25 octobre au matin, dans le centre-ville. L'occasion pour les riverains de faire remonter leurs idées pour l'avenir du centre-ville.
L’objectif de l'opération était clairement établi, déambuler avec les habitants et évoquer les problématiques de mobilités sur le cœur de ville de Malesherbes. Mardi 25 octobre, de 10 heures à midi, en compagnie notamment du maire, Hervé Gaurat, mais également de Christine Berthelot, adjointe chargée de l'aménagement du territoire, les commerçants, famille et plus largement une vingtaine d'habitants de Malesherbes, étaient conviés à donner leurs points de vue. Une initiative de la communauté de communes du Pithiverais Gâtinais (CCPG), appliquée par le dispositif Petites villes de demain.


Le centre-ville de Malesherbes au cœur des débats de la balade avec les élus.

La balade comptait neuf points d'intérêts pour que les marcheurs d'un jour puissent exprimer leurs visions de l'avenir du centre-ville. De la place Mazagran, la troupe, séparée en deux groupes, est ensuite passée sous la route départementale puis à l'Hôtel de ville, au parking des jardins, puis à la place du Martray avant de rallier l'entrée nord de la commune. Ensuite, pour revenir au point de départ, les élus se sont acheminés vers l'accès à la vallée du Doudemont et vers le pôle scolaire et enfin la rue de la République. Des sujets principaux ont été abordés, notamment revoir la hiérarchisation des voiries ou également des modifications de sens de circulation. Le Malesherbois comporte beaucoup de zones à 50 km/h et réfléchit à implanter des zones à 30 km/h.
Paris Normandie | 23.10.2022
Bourdainville, des efforts à faire pour une eau brute moins polluée
Une nouvelle unité de microfiltration d'eau pour alimenter 11 000 habitants de la région de Yerville sort de terre à Bourdainville depuis août 2022. L'agence de l'eau rappelle néanmoins aux élus les efforts à faire en amont pour capter une ressource moins polluée. 
C’est un investissement indispensable de 5 millions d’euros que le syndicat d’eau et d’assainissement de la région de Yerville (18 communes et 11 000 habitants) est en train de réaliser. Une nouvelle unité de microfiltration d’eau est en construction à Bourdainville sur le site de la précédente usine d’eau potable édifiée ici à la fin des années 1990 pour que les habitants n’aient plus à subir une turbidité de l’eau récurrente rendant celle distribuée aux robinets impropre à la consommation.

Présentation de la nouvelle unité de microfiltration d’eau de Bourdainville. Un investissement de 5 millions d’euros pour distribuer de l’eau potable, désinfectée, dépollué et adoucie à 11 000 habitant

Vingt-trois ans plus tard, une nouvelle unité va assurer un nouveau stockage d’eau potable (le double de l’existant) et distribuer, à partir de fin 2024, une eau adoucie (par décarbonatation) aux 5 000 abonnés de la région de Yerville. Car le diagnostic effectué avant que la décision ne soit prise (en 2018) d’investir dans une nouvelle usine d’eau potable était de nouveau préoccupant. L’eau potable distribuée dans la région de Yerville rencontre encore aujourd’hui “ des problèmes de turbidité récurrents, la présence de pesticides en augmentation, de l’eau très dure – car calcaire – et un stockage d’eau traité insuffisant pour faire face aux pics de consommation ” explique Anne Torralba, maître d’œuvre du bureau d’études Verdi.

Trop de pesticides dans l’eau brute
La nouvelle unité de microfiltration procédera à la dépollution des pesticides par charbon actif “ avec un procédé qui va au-delà de la réglementation exigée, mais c’est tant mieux car de nouvelles molécules sont apparues ” poursuit la technicienne. Une préoccupation que l’agence de l’eau Seine Normandie impose aux élus locaux de regarder en face en rappelant la nécessité de déployer un diagnostic agricole précis sur le territoire pour diminuer les impacts de la pollution sur les aires de captage.


Alain Petit président du syndicat d’eau et d’assainissement de Bourdainville, Séverine Gest maire de Bourdainville et vice-présidente du Département et Pascale Faucher directrice territoriale Seine aval de l’agence de l’eau Seine Normandie lors de la pose de la première pierre de la nouvelle usine d’eau potable

“ Il faut agir sur les causes de cette contamination en amont et donc mener des actions sur le terrain précise Pascale Faucher directrice territoriale Seine aval à l’agence de l’eau Seine Normandie, afin d’avoir une ressource brute de meilleure qualité. Nous constatons actuellement une hausse de la présence des pesticides avec des molécules comme les triazines qui proviennent des herbicides utilisés dans les grandes cultures. Au point de dépasser les seuils de potabilité depuis plusieurs années, avant les traitements effectués dans les usines d’eau potable bien sûr. ” Avec une eau brute moins contaminée, moins de dépollution à faire et donc une eau aux robinets moins chère ? L’équation est posée.
VERDI | 22.10.2022
Première pierre de l'usine de traitement d'eau potable Bourdainville
Station de traitement de la turbidité (décanteur lamellaire-filtres bicouches), des pesticides et micropolluants (charbon micro-grain), désinfection (UV-chloration) pour un débit de 120 m³/h et de 2 000 m³/j.




VERDI | 21.10.2022
La descente de la plage du Portel au trophée du béton
Le Trophée béton, est une distinction qui a pour ambition de mettre en lumière des réalisations architecturales, construites en France lors des cinq dernières années. Vous aussi, votez jusqu'au 24 octobre au soir pour vos trois projets favoris.
Ce projet répond à la volonté d’une acupuncture urbaine, c’est-à-dire d’interventions ciblées inscrites dans la continuité de l’histoire balnéaire et maritime de la commune.



Le pont Saint-André, est le symbole de la reconstruction de la ville. Il a d’ailleurs été photographiée par Raymond Depardon pour l’exposition 36 vues de la France. Le remplacement du garde-corps et la mise en lumière de l’ouvrage allègent et modernisent sa silhouette. La main courante soulignée de bois renforce le caractère maritime de l’ouvrage.

Le bloc technique regroupe le hangar à bateau des maîtres-nageurs sauveteurs ainsi que les sanitaires de la plage. Sa volumétrie brute constituée de voiles de béton épouse les angles des falaises. Conçus pour accueillir tous les publics les accès aux différentes fonctions s’effectuent par des portes battantes habillées de bois en écho avec l’architecture navale historiquement présente dans l’entonnoir. La toiture est couverte de galets récupérés sur la plage. Elle vient ainsi se fondre dans l’ensemble du site. Les différents composants sur projet s’assemblent par un réseau de nouveaux escaliers.
Ainsi le gradin s’ouvre sur une nouvelle placette surplombant le kiosque à musique à mi-chemin entre la plage et la ville. Ces nouveaux équipements renforcent l’Entonnoir comme lieu de convivialité et de partage ouvert sur la mer.
Construction21 | 17.10.2022 | Eric Larrey
État des lieux des grandes villes de France métropolitaine
Entre l’accroissement plus ou moins inéluctable de la population urbaine, la volonté et la nécessité de végétaliser nos lieux de vie et l’objectif « zéro artificialisation nette », de très nombreuses villes sont confrontées à des situations cornéliennes. Où en sont les grandes villes de France métropolitaine ? Les données disponibles permettraient-elles d’en tirer des tendances ? Voici un début d’enquête sur les 50 plus grandes villes de notre hexagone.
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