Travaux Publics & Bâtiments du Midi | 08.04.2022
Toulon : L’élargissement de l’A57 est une première
du genre !
Alors que se termine la première année des travaux du vaste chantier de l'élargissement de l'A57, à l'est de Toulon, le directeur de la maîtrise d'ouvrage d'Escota Vinci Autoroutes, Salvador Nuñez, répond à nos questions.
TPBM : Salvador Nuñez, vous êtes le directeur expérimenté de la maîtrise d’ouvrage du réseau Escota et Côte occitane de Vinci Autoroutes, donneur d’ordre de l’élargissement de l’A57 en 2x3 voies sur 7 km à l’est de Toulon, qui a débuté au printemps 2021. Comment situez-vous celui-ci dans votre carrière et pour le groupe que vous représentez ?

Salvador Nuñez : Il fait partie des plus complexes que j’ai conduits. Il l’est par essence, par sa situation, dans son contexte, au regard du niveau d’exigences… Dans l’absolu, c’est sans nul doute le plus grand chantier de Vinci Autoroutes en ce moment. Les chantiers d’élargissement d’autoroutes qui ont pu exister ou existent encore le sont soit en rase campagne, soit en zones périurbaines. Là, nous sommes en ville, carrément. L’élargissement de l’A57 est une première du genre, dans une configuration qui est plus proche de travaux de génie civil urbain que de travaux autoroutiers classiques. Je n’ai jamais vu autant de soutènements provisoires ou définitifs en béton armé pour faire des ouvrages autoroutiers. L’exiguïté des emprises et la proximité du bâti habité rajoutent à la complexité. La densité de circulation quasiment à toute heure, sauf la nuit, rend la tâche encore plus difficile. Il ne faut pas couper le système routier.


Construction d’un bassin et d’un nouveau giratoire à l’échangeur de la Bigue, sur l'A57

Un commentaire sur NGE (Nouvelles Générations d’entrepreneurs) et son groupement lauréat de ce marché de 174,4 M €[1] (300 M€ au total avec les chantiers périphériques). Vous aviez déjà travaillé ensemble ? Vous vous découvrez ?
Nous nous connaissons de longue date, depuis Guintoli, qui compte parmi les entreprises qui ont fait et font toujours NGE. Il s’agit là d’experts parmi les plus compétents en élargissement d’autoroutes. C’est une réalité clairvoyante. Ils savent très bien réaliser ce genre de travaux et nous sommes ravis de travailler avec eux. Ils démontrent chaque jour leur savoir-faire par leur bonne gestion, sachant que ce chantier est long et loin d’être fini. Partant du principe que c’est aussi notre métier et dans nos compétences, considérons que c’est une conjonction efficace de savoir-faire entre nous, dans l’enchaînement des travaux, sans se marcher dessus, ce qui n’est pas aisé.
Cette maîtrise globale vient aussi de notre analyse technique préalable. A savoir beaucoup de modélisation, de compréhension de trafic, de mesures d’impact des travaux sur la circulation… Nous le constatons au fil de l’eau puisque chaque semaine nous refaisons des simulations sur les temps de parcours, sur les longueurs de bouchons, sur les réglages des feux de bretelles.


Salvador Nuñez, directeur de la maîtrise d’ouvrage Escota et Côte occitane.

Comment se programme-t-on pour plus de quatre ans de chantier (jusqu’en 2025) ?
J’ai commencé la réflexion sur l’amont dès 2015, lorsque l’on m’a demandé de conduire cette opération, alors que les travaux préparatoires n’ont débuté qu’en 2020 et les premiers travaux de l’élargissement au printemps 2021. Dès 2017, j’ai proposé de faire un élargissement provisoire qui a eu un effet très important, permettant de diminuer les pincements et fermetures de tunnels. Cela a donné la possibilité de déceler où étaient les problématiques et de les régler en conséquence, avec la connaissance de tous les paramètres. Ce sont ces informations augmentées de modélisations de trafics fabriquées avant, de monitoring aussi, qui rejaillissent sur l’efficacité globale.
Sauf aléas, la logique est - et sera - que plus on avance dans le chantier, plus on maîtrise ces phénomènes et moins il y a d’impacts. C’est le fruit de l’expérience et une des clés de la réussite. La performance dépend aussi de la stabilisation des effets négatifs et de leur réduction progressive.

Quelle est votre méthode ?
L’autre grand volet de l’organisation en amont réside dans la manière de faire les choses. Dès 2015, je suis allé à la rencontre des entités qui comptent sur le territoire concerné, à commencer par les élus, les préfets et tous ceux qui ont leur mot à dire. En parallèle de l’enquête publique et de tous les aspects réglementaires, nous avons échangé avec tout le monde. Il s’agit d’être professionnel jusqu’au bout des ongles, surtout que chaque sujet devient une spécialité en France. Sur la base d’une réunion par mois minimum, je me suis appliqué à montrer ce que nous faisions et pourquoi nous le faisions ainsi aux trois communes de Toulon, La Garde, La Valette, à la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM), au Département, à la DDTM (Direction départementale des territoires) du Var, entre autres…
Quand on modifie les échangeurs, par exemple, cela oblige à repenser les circulations alentours, les feux, la fluidité des trafics. Nous avons fait cela ensemble avec les collectivités, affirmant notre volonté déterminée d’agir dans la cohérence entre leur vision et la nôtre. Cela débouche sur un projet partagé et de bons rapports humains dès le départ. C’est plus simple ensuite pour avancer.

Quel bilan tirez-vous de la première année de travaux ?
Un démarrage est souvent compliqué, mais là on peut affirmer que cela se passe correctement, voire bien. Une fois que l’élan est pris, nous restons vigilants pour tenir dans la durée, gardant à l’esprit que l’on peut toujours faire mieux. Reste que les retours extérieurs sont positifs, y compris sur des impacts moindres que ce que l’on craignait en matière de trafic routier. Selon les sondages, nous avons des scores très élevés de satisfaction. Les gens, dans leur très forte majorité, sont globalement rassurés.

Vous êtes en contact avec les riverains du chantier ?
Chaque année, au même moment et avec les mêmes questions, nous interrogeons la population et nous regardons ce qu’il en ressort. C’est important de savoir aussi ce que pensent les gens qui ne sont pas décideurs, s’ils reconnaissent l’utilité, la nécessité de cette opération. Cela contribue à nous conforter dans notre mission, mais cela ne veut pas dire que c’est arrivé…
Nous sommes au tiers du chemin, pas plus. Nous avons eu de mauvais passages avec la crise sanitaire et ses incidences en termes de ressources humaines. Mais nous avons su surmonter cela. D’autres incertitudes planent désormais, liées à la guerre en Ukraine, touchant les prix des matériaux et leur approvisionnement. Ce conflit est une première pour nos générations. Nous verrons bien.
[1] Le chantier de l’élargissement à 2x3 voies de l’A57, sur 7 km à l’est de Toulon, a été attribué pour 174,4 M€ à NGE et ses filiales Guintoli (filiale principale, VRD et terrassements), Agilis (équipement de la route), EHTP (eau, assainissement), NGE GC (génie civil), NGE Fondations (géotechnique, mécanique des sols) et Siorat (constructeur de routes).
Le Courrier de l’Eure | 06.04.2022
La Saussaye, le nouveau collège André-Maurois a ouvert ses portes
Ça y est, le nouveau collège de La Saussaye accueille les élèves depuis le mardi 26 avril. Un établissement tout neuf d'une capacité de 600 collégiens pour remplacer l'ancien.

Caroline Favre, la principale, Florence Gautier, vice-présidente du Département, et Michaël Régnier, le principal adjoint. ©Le Courrier de l’Eure/MC

Depuis mardi 26 avril 2022, où les élèves de 4e et de 3e du collège de La Saussaye ont fait leur rentrée après les vacances scolaires, le nouvel établissement de la commune a bel et bien ouvert ses portes. Les 6e et 5e, eux, reprennent mercredi 27 avril.
Le bâtiment, d’une surface de près de 5 000 m², est tout neuf et vient juste d’être terminé, après près de deux ans de travaux. Pour l’instant, les élèves entrent par une passerelle qui traverse l’ancien collège pour les mener jusqu’au nouveau, situé juste derrière. Il faut encore que les anciens bâtiments soient désamiantés puis détruits, afin de créer la desserte du collège, dotée de douze places pour les cars.


Les élèves de 3e et de 4e ont fait leur rentrée dans le nouveau collège, mardi 26 avril 2022. (©Département de l’Eure)

Deux ans de travaux
« La véritable inauguration du collège aura lieu en septembre », annonce Caroline Favre, la principale. En attendant, les élèves prennent bien possession des lieux : dans la cour, qui donne en cette saison sur un joli champ de colza, ont été installés des casiers pour soulager les élèves des cartables trop lourds.
En entrant dans l’établissement : l’accueil, le bureau des CPE, la partie administrative et les deux salles de permanences. Toutes les salles sont dotées de grandes fenêtres, illuminant les pièces. On retrouve aussi au rez-de-chaussée l’infirmière scolaire puis la partie éducation physique et sportive avec les vestiaires traversants, menant directement sur la cour de récréation.


Les élèves de 3e et de 4e ont fait leur rentrée dans le nouveau collège. (©Département de l’Eure)

22 salles de classe
Au premier étage, le CDI, avec plusieurs salles de travail pour les collégiens et une douzaine de postes informatiques. On y retrouve aussi le bureau du conseiller d’orientation.
Plusieurs salles de cours sont aménagées spécifiquement : la salle de musique, avec des panneaux acoustiques en bois, la salle de physique chimie, dotée de tables roulantes et déplaçables « pour favoriser le travail de groupe », ou encore la salle d’arts plastiques, où des accroches au mur permettent d’exposer le travail des élèves. Le professeur est ravi de son nouveau lieu de travail, dont les grandes vitres donnent sur le jaune des champs. « Ça va me changer de ma vue d’avant ! »


Plusieurs salles ont été spécialement aménagées, comme celle de SVT. ©Le Courrier de l’Eure/MC

Au deuxième étage, d’autres salles de classe. Au total, il y en a 22, c’est moins que dans l’ancien collège, mais ce n’est pas embêtant selon la principale. « L’emploi du temps de cette année a été créé en fonction du nombre de classes du nouveau collège, c’était prévu. » Selon elle, pas de souci non plus concernant la capacité d’accueil de l’établissement : 600 élèves. Ils sont actuellement 544 mais on se souvient qu’en 2016, ce chiffre était monté à 750, posant de réels soucis d’organisation.
« Au niveau du département de l’Eure, nous allons perdre 3 500 collégiens, c’est une question de démographie », ajoute Florence Gautier, vice-présidente du Département en charge des collèges. Elle précise aussi que l’établissement a une capacité d’extension allant jusqu’à 800 places, s’il y en a la nécessité dans le futur.

Capacité d’accueil de 600 élèves
En bas, le foyer, doté de jeux pour les élèves, comme plusieurs baby-foot, et de deux salles, notamment pour les clubs du collège, accueille les élèves le temps du midi. À côté, c’est la cantine, avec un self et une salle d’une capacité de plus de 240 élèves.
Le bâtiment est baigné de lumière, de nombreuses vitres le traversent et lui apportent de la modernité. « Nous avons voulu un établissement qui soit écologique, non énergivore », précise la vice-présidente du Département.
Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit, une chaudière biomasse chauffe l’établissement, et un système de récupération des eaux pluviales a été prévu. Au total, 16,2 millions d’euros ont été investis dans la construction de ce nouveau collège, financée par le Département, l’intercommunalité, l’agglomération Seine-Eure et la commune de La Saussaye.


La cantine peut accueillir plus de 240 élèves en même temps. ©Le Courrier de l’Eure/MC


Reste à démolir l’ancien collège pour créer une desserte. ©Le Courrier de l’Eure/MC

16,2 millions d’euros
L’ancien collège date de 1969. Face à sa démolition prochaine, Caroline Favre avoue ressentir de la nostalgie. Néanmoins, il fallait remplacer cet établissement, vétuste. « C’est important que les collégiens aient de bonnes conditions de travail », termine Florence Gautier.
Le Dauphiné Libéré | 06.04.2022
Ces entreprises veulent donner une nouvelle vie
aux déchets de chantiers
Mardi 29 mars, de nombreux acteurs de la filière BTP de Vaucluse, ainsi que plusieurs collectivités territoriales et services de l'État se sont retrouvés au lycée de La Ricarde à l'invitation de Luberon Sorgues entreprendre (LSE) et L'Envol. Avec Frédérique Campanella, notre spécialiste économie circulaire.

De gauche à droite : Christian Dubois, Loïc Corbillé, Patricia Esnault, respectivement président, secrétaire et directrice de l’association intermédiaire L’Envol, Hélène Félix présidente de LSE, Catherine Bézard, coordinatrice LSE, Frédérique Campanella du cabinet Verdi et Philippe Milles, pilote de la démarche Écologie industrielle LSE. Photo Le DL /Bénédicte BOST

L’objectif de ce moment était d’informer sur la réglementation (lire par ailleurs), et l’étude lancée avec le cabinet Verdi pour la faisabilité technique, juridique et économique de la création, sur le secteur Cavaillon - L’Isle-sur-la-Sorgue, d’une matériauthèque-ressourcerie dédiée au réemploi et recyclage des déchets du bâtiment et des travaux publics (BTP).
L’idée a été initiée par LSE (association qui réunit 200 entreprises dans le bassin Luberon, Pays des Sorgues, Monts de Vaucluse) dans le cadre de la démarche “Écologie industrielle” entreprise depuis 2018 et des “cafés du bâtiment” qui réunissent régulièrement les professionnels locaux du BTP autour de thèmes concrets, dont l’épineux problème des déchets de chantier. Le porteur du projet est L’Envol (intermédiaire de services à la personne qui fait travailler environ 300 personnes par mois entre Sorgues, Carpentras et L’Isle-sur-la-Sorgue), une structure animée par d’anciens chefs d’entreprise et créée il y a 25 ans, totalement adaptée à ce type de dossier créateur d’emplois d’insertion pour des personnes en difficulté.

De nombreuses missions
Cette matériauthèque aura pour mission d’organiser un point de collecte pour les matériaux, de préparer, reconditionner, nettoyer, déconstruire, recycler les matériaux collectés et de concevoir des objets en s’appuyant sur des artisans d’art, de les fabriquer et de les commercialiser. Le lieu pourra être à la fois espace de stockage, magasin de revente et showroom. Il comprendra aussi des ateliers dans lesquels seront accompagnées les personnes souhaitant réhabiliter des objets ou en créer à partir de matériaux de réemploi.
Les clefs de la réussite ont été clairement définies par LSE et L’Envol :
> Un collectif de professionnels, de maîtres d’ouvrage publics et privés et de maîtres d’œuvre s’engageant à fournir et réemployer les matériaux;
> Des utilisateurs de palettes les confiant à la plateforme;
> Des entreprises locales souhaitant aménager leurs locaux avec des créations réalisées avec des matériaux réemployés;
> Des artisans d’art qui viendraient se fournir en ressources;
> L’école supérieure d’Ébénisterie du Thor en partenaire;
> Une boutique ouverte aux particuliers;
> Des locaux bien situés à un moindre coût.
Et c’est là que réside le problème le plus urgent à résoudre. « Nous recherchons encore le lieu idéal, proche de grands axes de circulation, entre L’Isle et Cavaillon, avec du foncier constructible ou bâti, explique Catherine Bézard, l’animatrice-coordinatrice de LSE, et son rayon de chalandise sera d’environ 20 km. »

Un projet qui a déjà des soutiens de poids
Ce projet de matériauthèque a reçu un accueil très favorable de la part des maîtres d’ouvrage publics (collectivités territoriales, conseil départemental), des maîtres d’ouvrage privés, de la fédération du bâtiment, de la CAPEB, de la CMAR et des professionnels du bâtiment qui étaient présents.
Il est activement soutenu par la Préfecture de Vaucluse, l’Ademe, la Région, les deux intercommunalités - CALMV (communauté d’agglomération Luberon monts de Vaucluse) et CCPSMV (Communauté de communes Pays des Sorgues monts de Vaucluse) - et s’inscrit dans le cadre du PCAET (Plan climat air énergie territorial) de ce bassin, élaboré par le SCoT (Schéma de cohérence territoriale).
Des exemples à suivre
Plusieurs ressourceries dédiées au recyclage des déchets des industries et du bâtiment existent déjà en France et servent de référence au projet vauclusien : celles de Toulouse (Recyclobat) et Villeurbanne (Mineka) ont été visitées. Delphine Chouvet, la fondatrice des Valoristes Bourguignons près de Chalon-sur-Saône, a apporté son témoignage sur sa vocation d’insertion et les multiples matériaux qui gagnent une nouvelle vie, en dehors des incinérateurs ou des décharges.
Des boutiques d’objets issus de ressourceries sont déjà en ligne et pourraient devenir partenaires. Le modèle économique à mettre en œuvre pourrait s’inspirer de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération.

La loi Agec en bref
La loi Agec (antigaspillage pour une économie circulaire) est connue pour son objectif Zéro plastique jetable en 2040, et cela grâce à des mesures successives. Elle concerne aussi tous les autres secteurs de l’économie et notamment la gestion des déchets du bâtiment pour lutter, entre autres, contre les dépôts sauvages. Le principe du pollueur-payeur est effectif pour les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment, destinés aux ménages ou aux professionnels. Les éco-organismes de la filière doivent établir un maillage territorial des installations reprenant les déchets du bâtiment. La traçabilité des déchets et le tri à la source deviennent des obligations. Les maîtres d’ouvrage doivent utiliser des matériaux recyclés ou bio-sourcés pour améliorer leur performance environnementale, et ils sont responsables de la gestion des déchets qu’ils produisent jusqu’à l’exutoire final.
La Région Sud a adopté un Plan régional de prévention et de gestion des déchets, qui fixe pour objectifs de valoriser 75 % de ses DI (déchets inertes) et 65 % de ses DND (déchets non dangereux) d’ici 2031, de développer le réemploi et augmenter de 10 % la quantité de déchets faisant l’objet de prévention (réduction à la source) et de limiter de moins de 50 % ses capacités de stockage en 2025.
Le Dauphiné Libéré | 03.04.2022
Le Projet d'aménagement et de développement durable prend forme à Sauzet
Le mercredi 30 mars à 18 h 30, le conseil municipal s'est ouvert sur la présentation du PADD, Projet d'aménagement et de développement durable en présence de trois invitées.
Ce sont Mme Vincent (Verdi), Mmes Brun, directrice, et Marie (Montélimar-Agglo) qui ont présenté les orientations du PADD, clé de voûte du Plan local d’urbanisme. Il se scinde en trois parties : l’axe 1 concerne le développement urbain maîtrisé et équilibré, l’axe 2 s’attache à renforcer l’attractivité de la commune et l’axe 3 veut préserver et valoriser les ressources et le cadre de vie naturel et remarquable. Mme Vincent a donné quelques chiffres, principalement sur le nombre de logements prévu et le nombre d’habitants attendu. D’ici 2032, 170 logements devraient être construits, certains déjà en cours, dont 40 logements sociaux (soit 20 %). La population passerait ainsi à 2 165 habitants. Un projet d’habitat mixte “îlot du Parc” est à l’étude. Pour les orientations de l’axe 2, il s’agit de maintenir la dynamique économique, de renforcer l’offre de services et de développer le tourisme. Il faudra aussi améliorer la mobilité sur le territoire sauzillard. L’axe 3 vise à valoriser les atouts en ressources patrimoniales et le cadre de vie paisible de la commune. Une réunion publique pour informer la population est proposée le vendredi 8 avril à 19 heures au Dauphin.
La Voix du Nord | 23.03.2022
Liévin, rénovation de l'espace public à la cité des Genettes
À la cité des Genettes, 162 logements sont concernés par l'ERBM. Leur rénovation est en cours. Mais la municipalité veut aller plus loin en menant un projet urbain global sur l'espace public. Les travaux vont donc encore durer. 
Ces travaux interviennent après la rénovation énergétique des logements, aujourd’hui terminés. Ce sera une des premières requalifiées sur la partie « espaces publics » dans le cadre de ce programme 2019.


Après la rénovation des logements, celle de l’espace public va être lancée cet été à la cité des Genettes. Photo Ludovic Maillard

Dans la ville, 1 400 logements vont être restaurés dans le cadre de l’ERBM[1]. La première cité à en profiter : les Genettes, à raison de 85 000 € de travaux dans chacun des 162 logements sélectionnés. Un dispositif financé en partie par l’État et les collectivités (municipalités, agglo…).
Mais pour les élus locaux, en rester là serait insuffisant : ils souhaitent coupler cette rénovation à celle de l’espace public. Un sujet ô combien épineux : l’État a promis une rallonge de 100 M € pour rénover l’extérieur des cités et annoncé 100 M € aussi de la Région. Pour l’instant, seules quatre cités retenues dans l’ERBM (dont le périmètre s’étend Béthunois au Valenciennois) ont été sélectionnées pour en bénéficier. Dont celle de Liévin. Le calendrier va donc s’allonger pour les habitants.


Le bailleur SIA vient de conclure la rénovation énergétique de 162 logements miniers dans la cité. Photo Ludovic Maillard

Deux ans de chantier supplémentaires à l’été
Aux Genettes, le bailleur va prochainement s’attaquer au traitement des haies et des entrées de garage. Puis l’agglomération assurera l’enfouissement des réseaux et enfin, la ville, la réfection des trottoirs et de la chaussée.
Ce programme a été présenté par la mairie lors d’une réunion de quartier aux Marichelles, la semaine dernière. Le chantier devrait démarrer avant l’été, rue Malherbe. Si le maire a conscience que les travaux durent depuis déjà deux ans, « je trouve qu’il serait dommage d’avoir de beaux logements sans que l’environnement ne suive », a rappelé Laurent Duporge, avant de conclure : « Comme je le dis souvent quand il y a des travaux, avant d’être propre, il faut être sale. »


La rénovation extérieure des cités est primordiale pour redonner un sentiment de fierté à les habiter. Photo Ludovic Maillard

Les habitants sont donc invités à être patients, le chantier va durer encore deux ans. La mairie n’a pas souhaité communiquer sur le coût du chantier ou le calendrier.
[1] Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier.
VERDI | 21.03.2022
Construction d'une station d'épuration de 4 300 EH
à Longueil
Création d'une station d'épuration de type boues activées très faible charge avec : prétraitements classiques, bassin d'aération fines bulles, clarificateur. Les boues sont épaissies puis déshydratées via un filtre presse avant stockage dans une aire à boues (boues chaulées).

VERDI | 21.03.2022
Requalification de la traversée du bourg de Gript
Palmarès du paysage 2022.
Prix Réalisations Infrastructures et mobilités

La commune a souhaité réaménager la route départementale qui traverse le bourg de Gript. Les objectifs ? Abaisser la vitesse sur cet axe circulant et donner de la visibilité à une vieille bâtisse pour développer un commerce de proximité.

Profitant d’un projet d’enfouissement des réseaux, la commune de Granzay-Gript, accompagnée par le CAUE 79, a souhaité revoir l’aménagement de la route départementale D650 qui traverse le bourg de Gript. L’objectif premier était de faire abaisser la vitesse sur cet axe très circulé : 10 000 véhicules/jour dont 650 poids lourds. De plus, cette route est classée ‘Transports Exceptionnels’ ce qui nécessitait de ne pas avoir d’obstacle à moins de 1.50m du bord du trottoir. La sécurité était donc un objectif important même s’il est dans chaque projet un invariant. Le second objectif était de redonner de la visibilité à une vieille bâtisse pour permettre de louer les locaux à un éventuel porteur de projet d’un commerce de proximité. Constatant que de nombreux riverains stationnaient leur véhicule sur le trottoir Est, le long des maisons, nous avons souhaité mettre en place une démarche participative.
 


Le but étant de faire prendre conscience que ces véhicules stationnés ne faisaient que rajouter au vocabulaire déjà très routier de cet axe. Nous avons donc organisé des temps d’échanges appelés « apéro-projet » afin de discuter librement et de prendre le temps de convaincre que les solutions purement techniques (feux tricolores, plateaux surélevés,..) ne seraient que des contraintes subies par tous et pas seulement par les automobilistes dépassant le 50km/h. La qualité de l’espace traversé devait ainsi offrir des vues agréables sur ce bourg vivant, invitant les automobilistes à ralentir. 



Le rétrécissement de 7.30m à 5.50m aidant aussi à maintenir une vitesse normale tout en offrant un trottoir Ouest plus large et bien plus confortable. La mise en place, presque incongrue, des bancs et chaises participe aussi à la volonté de montrer aux passants que cette séquence de la route départementale traverse un bourg vivant et piétonnier où il faut faire attention. La végétalisation des trottoirs accompagne ainsi les piétons qui se rendent aux arrêts de bus, au cimetière, à la Mairie et prochainement au commerce de proximité qui intègrera la vieille bâtisse. Les arbres positionnés à tous les endroits possibles vis-à-vis des réseaux séquencent cet axe pour provoquer un ralentissement naturel. Proche de l’arrêt de bus un arbre majeur (Chêne à feuilles de saule) a été planté dans de très bonnes conditions pour lui permettre de se développer pleinement et d’être, d’ici quelques années, un arbre repère du bourg. Afin d’ancrer ce rôle dans les esprits, un atelier a été réalisé par la professeure des CM1-CM2 afin que les élèves réalisent un texte au sujet de ce chêne. Celui-ci a été mis en valeur par le travail d’une illustratrice et installé auprès du chêne. Enfin, dans l’objectif de partager cette requalification avec les habitants et de les inviter à « adopter » les plantes de pieds de mur, les plantes grimpantes ont été mises en place lors d’une plantation collective.



Maîtrise d’ouvrage: Commune de Granzay-Gript
Paysagiste: Scape
BET VRD: VERDI
Missions: phases : ESQ à AOR
Superficie: 1,1 ha | 330 ml | 4500 m²
Montant: 250 000 € HT
Conception: 2018
Réalisation: 2019-2020
La Dépêche Evreux | 11.03.2022
Avec quatre équipements neufs, le quartier de Nétreville poursuit sa mue
Le projet d'équipement collectif vient d'aboutir à Nétreville. Une résidence autonomie, une médiathèque, une mairie annexe et un cabinet médical sont opérationnels.
Le temps des projets n’est généralement pas le même que le temps courant. Il aura ainsi fallu six années pour voir se concrétiser celui qui a permis la construction d’une résidence autonomie pour personnes âgées, une mairie annexe et une médiathèque, et un cabinet médical, dans le quartier de Nétreville à Evreux (Eure).
Autant dire que les différents protagonistes de ce projet collectif étaient particulièrement enjoués au moment de couper le ruban tricolore, jeudi 3 mars 2022.


Président de MonLogement27, Karêne Beauvillard a remis les clefs de la nouvelle mairie annexe au maire d’Evreux, Guy Lefrand.

Tout mettre sur Nétreville
En premier lieu, Karêne Beauvillard, la présidente de MonLogement27. En 2016, le bailleur social – à l’époque la Secomile, qui a ensuite fusionné avec Eure Habitat – avait répondu favorablement à la demande de la Ville d’Évreux (et de son Centre communal d’action sociale), qui souhaitait qu’elle porte la réalisation de cet ensemble.
Un bâtiment qui mêle des logements, des services publics et un pôle médical, dans un Quartier prioritaire de la ville, longtemps « le parent pauvre » d’Évreux, selon son maire Guy Lefrand.

70 logements en résidence autonomie
La première pierre a été posée le 19 juillet 2019. L’ensemble immobilier s’est élevé à l’angle des rues Jean-Bart et Duguay-Trouin. L’architecte – le cabinet Créus et associés – a conçu quatre équipements. Le plus imposant est la résidence autonomie. « Elle est sortie de l’idée que les gens de Nétreville ne veulent pas quitter ce quartier. C’est l’un de ceux où les gens sont le plus attachés à leur territoire », assure Guy Lefrand.
Le bâtiment compte 80 places, 61 studios de type T1 bis (entre 30 et 37 m² de surface) et 9 T2 (62 m²) avec, a minima, un balcon et, pour les plus chanceux, de très grandes terrasses.

Les futurs locataires veulent visiter
Les 3 200 m² de surface abritent aussi des espaces communs, salle de restauration, cuisine, buanderie, salle d’animation, ainsi qu’un espace détente. Un parking souterrain de 37 places est réservé principalement aux résidents. Tous les logements sont en location.
« Une trentaine sont déjà pris. Nous avons également envoyé une trentaine de dossiers, mais beaucoup souhaitent visiter avant de se positionner », explique Karêne Beauvillard, également adjointe en charge du CCAS (qui assurera la gestion de la résidence, par le biais d’une convention).

Logements réhabilités
Au rez-de-chaussée, un cabinet médical de près de 300 m² sera loué par le bailleur à des professionnels de santé. Pour l’heure, une infirmière et une sage-femme sont installées. Un kinésithérapeute et un médecin généraliste sont espérés…
Juste à côté, le pôle de services publics regroupe la mairie annexe, sur 185 m², et une belle médiathèque de 546 m², dans laquelle prend place la Micro Folies et son fab lab. La première a ouvert ses portes au public jeudi 10 mars, la médiathèque sera accessible samedi 12 mars.


Sur plus de 500 m², la nouvelle médiathèque propose de nombreux ouvrages et accueille la Micro Folies et un Fab lab.

Ce projet d’envergure est présenté comme emblématique de l’opération de transformation du quartier. À deux pas, la place des Peupliers a été refaite et la rue Duguay-Trouin se refait une beauté.
Quant aux habitations, MonLogement27 a lancé avec la Saiem Agire la réhabilitation de quatre immeubles autour de la place Suffren. ML27 lance également des études pour la réhabilitation des 250 logements du Fer à cheval. « Nétreville doit devenir un écrin magnifique pour ce bijou que nous avons collectivement construit », de conclure un Guy Lefrand lyrique.

En chiffres
Quatre bâtiments : une résidence autonomie de 3 230 m², une médiathèque de 546 m², une mairie annexe de 185 m² et des locaux médicaux pour 283 m².
Coût global de l’opération : 9 875 000 € (7 294 000 € pour la résidence autonomie, 1 840 000 € pour la mairie annexe et la médiathèque et 741 000 € pour le cabinet médical). MonLogement27 a obtenu des subventions du Conseil départemental (240 000 €) et d’Agirc Arrco (264 000 €), ainsi que des prêts « avantageux » de la Carsat et de la Caisse des dépôts et consignations. La mairie annexe et la médiathèque seront vendues à la Ville d’Évreux.