Ouest-France | 05.09.2025
Guenroc. Moins de bitume, plus de vert dans le bourg
Les travaux d’aménagement de la rue principale du bourg sont engagés. Cinq semaines sont prévues : trois semaines de préparation, une pour la réalisation de l’enrobé et une pour les finitions
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“ Cet aménagement urbain est engagé pour déminéraliser une partie de la rue. On enlève 20 % du bitume qui est remplacé par des espaces aménagés, engazonnés, avec la possibilité de stationnements sur certains endroits. En plus, il y aura des plantations ”, indique Tanguy Roquier, conseiller municipal.
Créer un bourg jardin
“ L’idée, c’est de redonner plus de verdure et permettre à l’eau pluviale de s’infiltrer sans aller dans les réseaux. C’est la désimperméabilisation des sols. ”
Jonas Gouya, paysagiste à l’atelier Ster, précise la finalité du projet : “ La philosophie est de conserver un maximum de l’existant pour un budget contraint de 45 € HT le m². C’est deux fois moins cher que dans un bourg classique, grâce au Département qui encourage ce genre de projets en prenant en charge l’enrobé. L’idée est de créer un bourg jardin. On désimperméabilise et on végétalise pour mettre en valeur le patrimoine. ”
Le projet global est de 130 000 € HT et est subventionné à 80 %. “ C’est un projet simple, avec des rétrécissements de voies entre la salle des fêtes et la mairie. On a des subventions du Fonds vert, de la Région, de l’État, de Dinan agglo et le Département prend à sa charge l’enrobé ”, précise le maire, Roger Costard.
Créer un bourg jardin
“ L’idée, c’est de redonner plus de verdure et permettre à l’eau pluviale de s’infiltrer sans aller dans les réseaux. C’est la désimperméabilisation des sols. ”
Jonas Gouya, paysagiste à l’atelier Ster, précise la finalité du projet : “ La philosophie est de conserver un maximum de l’existant pour un budget contraint de 45 € HT le m². C’est deux fois moins cher que dans un bourg classique, grâce au Département qui encourage ce genre de projets en prenant en charge l’enrobé. L’idée est de créer un bourg jardin. On désimperméabilise et on végétalise pour mettre en valeur le patrimoine. ”
Le projet global est de 130 000 € HT et est subventionné à 80 %. “ C’est un projet simple, avec des rétrécissements de voies entre la salle des fêtes et la mairie. On a des subventions du Fonds vert, de la Région, de l’État, de Dinan agglo et le Département prend à sa charge l’enrobé ”, précise le maire, Roger Costard.
L’Éveil de Pont-Audemer | 02.09.2025
Une nouvelle station d'épuration met fin à la pollution de la rivière
À Saint-Philbert-sur-Risle, la nouvelle station d'épuration a été inaugurée ce 29 août 2025. Avec cet équipement, la vallée de la Risle est aux normes de traitement des eaux usées.
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« Tout partait à la Risle ! Eaux usées, eaux pluviales… Engendrant une pollution terrible pour le cours d’eau, pour sa faune, sa flore, ses rives et ses habitants. » Comme l’a rappelé Francis Courel, ce vendredi 29 août 2025 à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle station d’épuration de Saint-Philbert-sur-Risle (Eure), on partait de loin. Pour mémoire, le bourg d’Appeville-dit-Annebault n’était relié à aucun réseau de traitement des eaux usées et la petite station d’épuration de Pont-Authou était défaillante.
Mais désormais, les normes pour le traitement des eaux usées sont respectées dans la vallée de la Risle.
Dimensionné pour 3 500 habitants
Le nouvel équipement, en fonctionnement depuis la fin 2024, dessert cinq communes : Montfort-sur-Risle, Saint-Philbert-sur-Risle, Glos-sur-Risle, Appeville-dit-Annebault et Pont-Authou. La station est dimensionnée pour un équivalent de 3 350 habitants. C’est plus du double de la capacité de l’ancienne station (1 500 habitants) et cela permet d’anticiper une urbanisation nouvelle dans la vallée.
Outre la station, c’est une rénovation des canalisations qui a été opérée. Une enveloppe globale de plus de 12 millions d’euros a été consentie pour ces chantiers, dont 70 % via l’Agence de l’eau et 1,35 million via le Département.
Réutiliser l’eau traitée
Au cours de l’inauguration, Francis Courel a dévoilé une ambition de la Comcom : réutiliser l’eau traitée pour la diriger vers l’irrigation, l’arrosage, l’industrie ou encore le nettoyage des voiries. Cela pourrait faire décroître le prélèvement dans la nappe phréatique, ce qui n’est pas rien en période de sécheresse.
Mais désormais, les normes pour le traitement des eaux usées sont respectées dans la vallée de la Risle.
Dimensionné pour 3 500 habitants
Le nouvel équipement, en fonctionnement depuis la fin 2024, dessert cinq communes : Montfort-sur-Risle, Saint-Philbert-sur-Risle, Glos-sur-Risle, Appeville-dit-Annebault et Pont-Authou. La station est dimensionnée pour un équivalent de 3 350 habitants. C’est plus du double de la capacité de l’ancienne station (1 500 habitants) et cela permet d’anticiper une urbanisation nouvelle dans la vallée.
Outre la station, c’est une rénovation des canalisations qui a été opérée. Une enveloppe globale de plus de 12 millions d’euros a été consentie pour ces chantiers, dont 70 % via l’Agence de l’eau et 1,35 million via le Département.
Réutiliser l’eau traitée
Au cours de l’inauguration, Francis Courel a dévoilé une ambition de la Comcom : réutiliser l’eau traitée pour la diriger vers l’irrigation, l’arrosage, l’industrie ou encore le nettoyage des voiries. Cela pourrait faire décroître le prélèvement dans la nappe phréatique, ce qui n’est pas rien en période de sécheresse.
Parc des industries Artois-Flandres | 01.09.2025
L’eau, une ressource
à préserver : les raisons
d’un chantier essentiel
à préserver : les raisons
d’un chantier essentiel
Sur le Parc des Industries Artois-Flandres, le SIZIAF engage 550 000 € de travaux pour rénover son château d’eau et ainsi garantir la sécurité et la continuité de l’approvisionnement. En parallèle, la redevance évolue pour soutenir cet effort d’investissement.
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La Voix du Nord | 29.08.2025
Les écoles rafraîchies
pour la rentrée
pour la rentrée
Comme chaque été, les huit écoles de Harnes ont fait l’objet de rénovation. Ces travaux s’inscrivent dans un plan pluriannuel dont le dernier chapitre s’écrira l’été prochain.
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Les écoles de Harnes ont subi cette année encore une cure de rajeunissement et de modernisation. Cet été consacré aux travaux est le quatrième d’un plan de rénovation prévu pour durer 5 ans et qui concerne huit écoles de la commune.
L’école Émile-Zola. Elle a été le gros chantier de l’été, avec une enveloppe de 127 000 €, dont 59 000 € de subventions. Un portail sécurisé a été installé ainsi qu’une clôture dans le cadre du plan Vigipirate. La cour d’accueil a été entièrement repensée pour disposer d’un accès PMR faisant à la fois piste pour les vélos des enfants. Des plantations sont prévues à l’automne car une désimperméabilisation partielle du terrain a eu lieu. D’ailleurs, quatre écoles sur les huit auront une nouvelle végétalisation de leur cour. À l’arrière, un grand terrain herbeux aménagé permettra des cours à l’extérieur.

La cour de l’école Émile Zola a tété végétalisée.
L’école Pasteur-Curie. Les quatre classes de droite du bâtiment principal ont subi un rajeunissement. La charpente, la toiture, l’isolation et les plafonds ont été refaits ainsi que le revêtement de sol. L’éclairage LED intérieur a été remplacé et les murs ont été repeints. La facture pour la toiture du bâtiment s’élève à 500 000 € et s’étalera sur deux ans. Dans la cour, un ancien préfabriqué a été abattu laissant place à un nouvel espace qui sera engazonné.

Les peintures de l’école Pasteur-Curie ont été rafraîchies.
À l’arrière de l’école Pasteur-Curie, rue de Mirecourt, une entreprise crée cette semaine un parking de 30 places sur un sol végétalisé qui comprendra également une benne à verre enterrée de 5 m3.
L’école Anatole-France. En plus de travaux de peinture, le dortoir pour les tout-petits a été réaménagé avec des posters et une lumière tamisée à plusieurs tons.

Le dortoir de l’école Anatole France a été réaménagé.
L’école Louise-Michel. La cour ayant été refaite l’an dernier, c’était cette année au tour du sol recouvert intégralement d’un vinyle collé.

Un nouveau sol a été installé à l’école Louise-Michel.
Le relais petite enfance. En plus de la pose d’un ralentisseur dans la rue devant l’entrée du relais qui accueille 15 enfants à chaque séance, une nouvelle cour a été créée avec espaces verts et jeu sur sol souple.

Une nouvelle cour a été créée dans le relais petit enfance de la ville.
La Communauté d'Agglomération de Lens Liévin a participé à ce chantier de 55 000 €.
L’école Émile-Zola. Elle a été le gros chantier de l’été, avec une enveloppe de 127 000 €, dont 59 000 € de subventions. Un portail sécurisé a été installé ainsi qu’une clôture dans le cadre du plan Vigipirate. La cour d’accueil a été entièrement repensée pour disposer d’un accès PMR faisant à la fois piste pour les vélos des enfants. Des plantations sont prévues à l’automne car une désimperméabilisation partielle du terrain a eu lieu. D’ailleurs, quatre écoles sur les huit auront une nouvelle végétalisation de leur cour. À l’arrière, un grand terrain herbeux aménagé permettra des cours à l’extérieur.

La cour de l’école Émile Zola a tété végétalisée.
L’école Pasteur-Curie. Les quatre classes de droite du bâtiment principal ont subi un rajeunissement. La charpente, la toiture, l’isolation et les plafonds ont été refaits ainsi que le revêtement de sol. L’éclairage LED intérieur a été remplacé et les murs ont été repeints. La facture pour la toiture du bâtiment s’élève à 500 000 € et s’étalera sur deux ans. Dans la cour, un ancien préfabriqué a été abattu laissant place à un nouvel espace qui sera engazonné.

Les peintures de l’école Pasteur-Curie ont été rafraîchies.
À l’arrière de l’école Pasteur-Curie, rue de Mirecourt, une entreprise crée cette semaine un parking de 30 places sur un sol végétalisé qui comprendra également une benne à verre enterrée de 5 m3.
L’école Anatole-France. En plus de travaux de peinture, le dortoir pour les tout-petits a été réaménagé avec des posters et une lumière tamisée à plusieurs tons.

Le dortoir de l’école Anatole France a été réaménagé.
L’école Louise-Michel. La cour ayant été refaite l’an dernier, c’était cette année au tour du sol recouvert intégralement d’un vinyle collé.

Un nouveau sol a été installé à l’école Louise-Michel.
Le relais petite enfance. En plus de la pose d’un ralentisseur dans la rue devant l’entrée du relais qui accueille 15 enfants à chaque séance, une nouvelle cour a été créée avec espaces verts et jeu sur sol souple.

Une nouvelle cour a été créée dans le relais petit enfance de la ville.
La Communauté d'Agglomération de Lens Liévin a participé à ce chantier de 55 000 €.
Made in marseille | 28.08.2025
Jardins, buvette, piste cyclable, le parc Chanot a entamé sa transformation
Le nouveau gestionnaire du parc Chanot, GL Events, a présenté ses premiers aménagements du site pour le rendre plus accueillant au grand public. Jardins, pistes cyclables, buvette, esplanade de loisirs… À découvrir en images.
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Le Progrès | 26.08.2025
Des travaux de quatre mois
en cours rue des Salans
en cours rue des Salans
Dans le cadre de l’amélioration du réseau public d’eau potable, un important chantier de renforcement et de bouclage du réseau a débuté, vendredi 22 août dans la rue de Salans (RD 228).
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Ce projet s’inscrit dans une volonté de moderniser les infrastructures et de sécuriser l’alimentation en eau, notamment en remplaçant une conduite datant de 1950.

Les travaux ont débuté le 22 août, rue des Salans. Photo André Siclet
Ce qui est prévu
Dans le détail, les travaux comprennent le renouvellement de 750 mètres de conduite en fonte par une conduite neuve en fonte ductile DN 125, plus résistante et plus performante ; la reprise de 52 branchements d’eau potable, dont certains encore en plomb, pour garantir la conformité sanitaire et la fiabilité des raccordements ; le remplacement de sept vannes de sectionnement, indispensables pour l’entretien du réseau ; le remplacement d’un poteau incendie DN 100 devenu difficile à manœuvrer et l’installation d’un second poteau incendie ; le bouclage du réseau avec la conduite située rue des Chardonnerets, permettant d’améliorer la pression et la continuité de service.
La circulation perturbée
Côté circulation, le passage dans ces rues sera perturbé durant toute la durée du chantier, soit quatre mois. Des feux tricolores permettront de fluidifier le trafic alterné.
La maîtrise d’œuvre est assurée par Verdi Ingénierie Bourgogne-Franche-Comté, tandis que les travaux seront réalisés par l’ETA TP Clerc Véronique, implantée à Charnay (Doubs). Ce chantier s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration du réseau, au service de tous les habitants et usagers.

Les travaux ont débuté le 22 août, rue des Salans. Photo André Siclet
Ce qui est prévu
Dans le détail, les travaux comprennent le renouvellement de 750 mètres de conduite en fonte par une conduite neuve en fonte ductile DN 125, plus résistante et plus performante ; la reprise de 52 branchements d’eau potable, dont certains encore en plomb, pour garantir la conformité sanitaire et la fiabilité des raccordements ; le remplacement de sept vannes de sectionnement, indispensables pour l’entretien du réseau ; le remplacement d’un poteau incendie DN 100 devenu difficile à manœuvrer et l’installation d’un second poteau incendie ; le bouclage du réseau avec la conduite située rue des Chardonnerets, permettant d’améliorer la pression et la continuité de service.
La circulation perturbée
Côté circulation, le passage dans ces rues sera perturbé durant toute la durée du chantier, soit quatre mois. Des feux tricolores permettront de fluidifier le trafic alterné.
La maîtrise d’œuvre est assurée par Verdi Ingénierie Bourgogne-Franche-Comté, tandis que les travaux seront réalisés par l’ETA TP Clerc Véronique, implantée à Charnay (Doubs). Ce chantier s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration du réseau, au service de tous les habitants et usagers.
mesinfos.fr, Le Journal du Bâtiment et des TP | 12.08.2025
Construire contre la chaleur : comment la végétation peut faire la différence en région lyonnaise
Dans la métropole de Lyon, la chaleur grimpe et les canicules s’intensifient. La végétation apparaît comme une solution clé contre les îlots de chaleur urbains. Encore faut-il pouvoir planter, partout, et dans les bonnes conditions.
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Le cap des +1,5 °C de réchauffement global est désormais hors de portée et à l'échelle locale, les effets se font déjà sentir. À Lyon, la température moyenne a même augmenté de 2,4 °C depuis 1960.
Face à cette hausse, la Ville explore plusieurs pistes pour rendre la chaleur plus supportable : désimperméabilisation des sols, isolation des bâtiments, réduction des émissions de chaleur liées aux activités humaines…
Mais parmi toutes ces solutions, une approche se détache particulièrement : celle du végétal. Refroidir la ville par la nature s'impose aujourd'hui comme l'un des leviers les plus efficaces pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.
La végétation serait le moyen le plus efficace de refroidir les villes
D'abord, les arbres apportent de l'ombre, grâce à leurs feuillages. Ensuite, les plantes et le sol participent au phénomène d'évapotranspiration, qui consiste à libérer de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, contribuant à abaisser la température ressentie. Enfin, la végétation diminue de manière générale le rayonnement solaire au sol, puisque la plantation d'arbres nécessite d'avoir peu ou pas de bitume.
Une étude de l'Insee, menée sur neuf grandes villes françaises (dont Lyon) montre l'effet particulièrement efficace de la végétation contre la chaleur par rapport à d'autres facteurs. Dans le cas de Lyon, la végétation permet de faire baisser l'index de chaleur urbain de 1,14 degré.
C'est de loin le facteur qui a le plus fort impact positif sur la chaleur urbaine, quelle que soit la ville étudiée.

©Famke Panissières, a partir des données Insee - Variation de l’index d’îlot de chaleur urbain (en °C) en fonction de différents facteurs.
A l'ouest de Lyon, moins d'îlots de chaleur grâce à la végétation
D'autres données présentent une corrélation claire entre chaleur et végétation. La carte ci-dessous montre l'importance de l'effet d'îlot de chaleur urbain dans la Métropole. L'ouest lyonnais, avec les Monts d'Or, souffre le moins du phénomène. À l'inverse, le centre-ville de Lyon subit le plus la chaleur.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon.
Une différence qui s'explique facilement : l'ouest lyonnais est nettement plus végétalisé, comme le montre la carte ci-dessous. À l'inverse, le centre est beaucoup moins pourvu en espaces verts, dispose de peu de cours d'eau et se caractérise par un bâti dense et très minéralisé.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon, BD Topo et BD Topage – Végétation et réseau hydrographique du Grand Lyon.
La forêt urbaine de la Part-Dieu, un exemple à suivre ?
Partant de ce constat, les institutions publiques misent sur la végétalisation de l'espace public, notamment dans les quartiers les plus minéralisés du centre-ville. C'est le cas de la Part-Dieu, particulièrement exposé lors des épisodes de canicule. Pour contrer la chaleur, la Société publique locale (SPL) de la Part-Dieu, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon ont initié un projet de forêt urbaine, qui devrait être achevé d'ici à 2030.
Le but : ajouter 9 600 mètres carrés de canopée, planter 1 400 arbres supplémentaires et doubler les surfaces perméables. Il est estimé que ce projet permettrait un gain thermique de cinq à sept degrés en fonction des zones.

© Famke Panissières - La place des Martyrs, anciennement un parking, a été totalement réaménagée en un "véritable jardin" d'après le maire de Lyon, Grégory Doucet.
Des tentatives d'adaptation encore limitées : le cas de la Presqu'île
Du côté de la Presqu'île, autre quartier où l'effet d'îlot de chaleur urbain est particulièrement important, c'est une autre paire de manches : ce quartier dense, avec un bâti ancien et élevé, est par zones difficilement végétalisable.
Un projet de plantation d'arbres sur la place Bellecour avait d'ailleurs été envisagé en 2022 dans le du premier budget participatif de la Ville. Mais il a finalement été abandonné à cause de la présence du métro et de parkings souterrains qui empêcheraient le développement racinaire, en plus du caractère patrimonial de la place Bellecour qui complique tout aménagement.
A la place, depuis juillet, une installation temporaire nommée Tissage urbain a été construite. Elle doit y rester jusqu'en 2029, avec l'objectif d'apporter un peu d'ombre sur une vaste zone très minérale et exposée en plein soleil.

© Famke Panissières - Tissage urbain a fini d'être installé début juillet sur la place Bellecour.
Mais l'œuvre est considérée par beaucoup comme inefficace contre la chaleur, étant trop ajourée pour offrir une véritable surface ombragée. Un problème alors que le quartier devient un véritable four lors des fortes chaleurs : on pouvait y enregistrer jusqu'à quatre degrés de différence avec des zones plus périphériques lors des dernières canicules.
D'autres solutions au-delà des pôles de verdure
Les spécialistes explorent ainsi d'autres pistes que la simple création d'îlots végétalisés. Dans un article publié en 2024, Éric Larrey, directeur de l'innovation chez Verdi ingénierie, propose d'améliorer les “ chemins de confort ”, c'est-à-dire “ des itinéraires ombragés permettant de rejoindre les îlots de fraîcheur sans traverser de longues zones exposées, parfois inaccessibles aux personnes fragiles ”.

© Eric Larrey, Construction21, 6 mai 2024 - Connexion des îlots de verdure (parcs, jardins...) en fonction du niveau de confort des rues actuellement dans le Grand Lyon.
Il défend aussi le principe des “ 3-30-300 ”, imaginé par le chercheur néerlandais Cecil Konijnendijk : voir au moins trois arbres depuis chez soi, atteindre 30 % de canopée dans chaque quartier et vivre à moins de 300 mètres d'un parc. Une norme qui pourrait avoir des effets particulièrement bénéfiques sur la santé physique et mentale des habitants.
En tout cas, dans le Grand Lyon, les projets se multiplient : reste à voir s'ils suffiront à rafraîchir durablement la ville.
Face à cette hausse, la Ville explore plusieurs pistes pour rendre la chaleur plus supportable : désimperméabilisation des sols, isolation des bâtiments, réduction des émissions de chaleur liées aux activités humaines…
Mais parmi toutes ces solutions, une approche se détache particulièrement : celle du végétal. Refroidir la ville par la nature s'impose aujourd'hui comme l'un des leviers les plus efficaces pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.
| Qu'est-ce qu'un îlot de chaleur urbain ?
Selon Météo France, "le phénomène d'îlot de chaleur urbain (ICU) se manifeste par des températures plus élevées en milieu urbain que dans les zones rurales environnantes, surtout la nuit et pendant les épisodes de canicule".
Certains facteurs peuvent en effet empêcher les villes de se refroidir comme le modèle d'urbanisation, les revêtements des sols ou encore le manque de végétalisation ou d'eau. |
La végétation serait le moyen le plus efficace de refroidir les villes
D'abord, les arbres apportent de l'ombre, grâce à leurs feuillages. Ensuite, les plantes et le sol participent au phénomène d'évapotranspiration, qui consiste à libérer de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, contribuant à abaisser la température ressentie. Enfin, la végétation diminue de manière générale le rayonnement solaire au sol, puisque la plantation d'arbres nécessite d'avoir peu ou pas de bitume.
Une étude de l'Insee, menée sur neuf grandes villes françaises (dont Lyon) montre l'effet particulièrement efficace de la végétation contre la chaleur par rapport à d'autres facteurs. Dans le cas de Lyon, la végétation permet de faire baisser l'index de chaleur urbain de 1,14 degré.
C'est de loin le facteur qui a le plus fort impact positif sur la chaleur urbaine, quelle que soit la ville étudiée.

©Famke Panissières, a partir des données Insee - Variation de l’index d’îlot de chaleur urbain (en °C) en fonction de différents facteurs.
A l'ouest de Lyon, moins d'îlots de chaleur grâce à la végétation
D'autres données présentent une corrélation claire entre chaleur et végétation. La carte ci-dessous montre l'importance de l'effet d'îlot de chaleur urbain dans la Métropole. L'ouest lyonnais, avec les Monts d'Or, souffre le moins du phénomène. À l'inverse, le centre-ville de Lyon subit le plus la chaleur.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon.
Une différence qui s'explique facilement : l'ouest lyonnais est nettement plus végétalisé, comme le montre la carte ci-dessous. À l'inverse, le centre est beaucoup moins pourvu en espaces verts, dispose de peu de cours d'eau et se caractérise par un bâti dense et très minéralisé.

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon, BD Topo et BD Topage – Végétation et réseau hydrographique du Grand Lyon.
La forêt urbaine de la Part-Dieu, un exemple à suivre ?
Partant de ce constat, les institutions publiques misent sur la végétalisation de l'espace public, notamment dans les quartiers les plus minéralisés du centre-ville. C'est le cas de la Part-Dieu, particulièrement exposé lors des épisodes de canicule. Pour contrer la chaleur, la Société publique locale (SPL) de la Part-Dieu, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon ont initié un projet de forêt urbaine, qui devrait être achevé d'ici à 2030.
Le but : ajouter 9 600 mètres carrés de canopée, planter 1 400 arbres supplémentaires et doubler les surfaces perméables. Il est estimé que ce projet permettrait un gain thermique de cinq à sept degrés en fonction des zones.

© Famke Panissières - La place des Martyrs, anciennement un parking, a été totalement réaménagée en un "véritable jardin" d'après le maire de Lyon, Grégory Doucet.
Des tentatives d'adaptation encore limitées : le cas de la Presqu'île
Du côté de la Presqu'île, autre quartier où l'effet d'îlot de chaleur urbain est particulièrement important, c'est une autre paire de manches : ce quartier dense, avec un bâti ancien et élevé, est par zones difficilement végétalisable.
Un projet de plantation d'arbres sur la place Bellecour avait d'ailleurs été envisagé en 2022 dans le du premier budget participatif de la Ville. Mais il a finalement été abandonné à cause de la présence du métro et de parkings souterrains qui empêcheraient le développement racinaire, en plus du caractère patrimonial de la place Bellecour qui complique tout aménagement.
A la place, depuis juillet, une installation temporaire nommée Tissage urbain a été construite. Elle doit y rester jusqu'en 2029, avec l'objectif d'apporter un peu d'ombre sur une vaste zone très minérale et exposée en plein soleil.

© Famke Panissières - Tissage urbain a fini d'être installé début juillet sur la place Bellecour.
Mais l'œuvre est considérée par beaucoup comme inefficace contre la chaleur, étant trop ajourée pour offrir une véritable surface ombragée. Un problème alors que le quartier devient un véritable four lors des fortes chaleurs : on pouvait y enregistrer jusqu'à quatre degrés de différence avec des zones plus périphériques lors des dernières canicules.
D'autres solutions au-delà des pôles de verdure
Les spécialistes explorent ainsi d'autres pistes que la simple création d'îlots végétalisés. Dans un article publié en 2024, Éric Larrey, directeur de l'innovation chez Verdi ingénierie, propose d'améliorer les “ chemins de confort ”, c'est-à-dire “ des itinéraires ombragés permettant de rejoindre les îlots de fraîcheur sans traverser de longues zones exposées, parfois inaccessibles aux personnes fragiles ”.

© Eric Larrey, Construction21, 6 mai 2024 - Connexion des îlots de verdure (parcs, jardins...) en fonction du niveau de confort des rues actuellement dans le Grand Lyon.
Il défend aussi le principe des “ 3-30-300 ”, imaginé par le chercheur néerlandais Cecil Konijnendijk : voir au moins trois arbres depuis chez soi, atteindre 30 % de canopée dans chaque quartier et vivre à moins de 300 mètres d'un parc. Une norme qui pourrait avoir des effets particulièrement bénéfiques sur la santé physique et mentale des habitants.
En tout cas, dans le Grand Lyon, les projets se multiplient : reste à voir s'ils suffiront à rafraîchir durablement la ville.
mesinfos.fr, Le Journal du Bâtiment et des TP | 11.08.2025
Lyon, la chaleur monte : pourquoi la ville est en première ligne face aux canicules
Lyon ne se contente pas de suivre la tendance du réchauffement climatique : topographie, urbanisation et manque de végétation en font une ville particulièrement vulnérable face aux vagues de chaleur. Explications.
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Chaque été, Lyon étouffe un peu plus. Le 19 juin dernier, une première vague de chaleur s’est abattue sur la métropole. Avec des températures avoisinant les 40 °C en plein centre-ville, elle a duré plus de deux semaines. Un record absolu en France depuis 1976.
Si ces épisodes caniculaires ne sont pas propres à Lyon, la capitale des Gaules se distingue par son exposition particulièrement marquée à cette chaleur extrême et ce pour plusieurs raisons.
Chaleur à Lyon : des spécificités climatiques
Selon la classification du climat de Köppen, Lyon possède un climat semi-continental avec des influences méditerranéennes. Ainsi, la ville connaît normalement des étés souvent très chauds et secs, des hivers parfois froids et des variations de température marquées tout au long de l’année. Cette situation est due à sa position géographique, au carrefour de plusieurs influences climatiques : l’air océanique qui arrive de l’ouest, l’air continental venu de l’est et les remontées chaudes du sud en provenance de la Méditerranée.
La ville est aussi peu exposée aux vents frais venant de l’Atlantique : le vent dominant est souvent un vent du sud, sec et chaud, qui accentue la sensation de chaleur en été. De plus, le manque de brassage d’air empêche la dissipation rapide de la chaleur.
Lyon est aussi située dans une sorte de cuvette naturelle, entourée de collines comme Fourvière ou la Croix-Rousse : ce relief piège l’air chaud et limite la circulation de l’air, ce qui contribue à faire grimper les températures.
Des épisodes caniculaires renforcés par les effets d’îlot de chaleur urbain
Mais cette configuration géographique ne suffit pas à elle seule à expliquer la surchauffe urbaine telle qu'on la connaît aujourd'hui. L’urbanisation joue un rôle central : le béton, l’asphalte et l’absence de végétation emmagasinent la chaleur durant la journée et la restituent la nuit, empêchant les quartiers denses de se rafraîchir. Ce phénomène, bien connu, est appelé îlot de chaleur urbain (ICU), comme représenté ci-dessous.

© Famke Panissières pour le Journal du BTP – Explication schématique de l’ilot de chaleur urbain (ICU). Les températures peuvent différer de plus de cinq degrés entre le centre-ville et les périphéries à cause de l'effet d'îlot de chaleur urbain.
À Lyon, les ICU prennent deux formes principales, comme l’explique Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la Métropole de Lyon délégué au climat, à l'énergie et aux réseaux de chaleur :
“ D’abord le centre, très minéral et peu végétalisé, comme le nord de la Presqu’île ou la rive gauche entre le Rhône et la Part-Dieu, sont particulièrement concernés. Puis dans l’est lyonnais, avec des secteurs cumulant une forte densité de bâti, des zones d’activité industrielle et des espaces agricoles moissonnés dès l’été, qui laissent derrière eux des sols arides. ”
Cette répartition est matérialisée sur la carte ci-dessous :

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon. Lyon figure d'ailleurs parmi les dix communes françaises les plus exposées aux îlots de chaleur urbains d'après Météo France, avec des écarts de température pouvant atteindre 4,5 °C entre les quartiers centraux et les zones plus fraîches.
Selon Éric Larrey, directeur de l’innovation chez Verdi ingénierie, groupe lyonnais dédié à l'aménagement du territoire et à la construction, la situation de l’agglomération lyonnaise est particulièrement préoccupante : “ Si 16 % de la population [française] est soumise aux ICU sévères et 34 % dispose de moins de 30 % d’espaces végétalisés de proximité, ces proportions passent à 30 % et 61 % pour Lyon, suivie de Villeurbanne à 15 % et 45 %. ”
Un futur préoccupant face au réchauffement climatique
Face au réchauffement climatique, ces effets ne vont que s’amplifier. Le Rhône fait partie des départements qui se réchauffent le plus rapidement en France, avec la remontée progressive du climat méditerranéen le long de la vallée du Rhône.
Depuis 2004, c’est le département qui a connu le plus de journées en vigilance canicule, avec un total de 174 jours d’alerte, dont quatre en vigilance rouge, selon un décompte du Monde. La canicule de juin 2025, particulièrement longue et intense, en est un nouvel exemple.
Pour Lyon, les projections pour les décennies à venir sont alarmantes : entre 1976 et 2005, la ville enregistrait en moyenne 60 jours à plus de 25 °C par an. D'ici à 2050, les estimations varient selon trois scénarios climatiques. D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), cette moyenne pourrait grimper entre 73 et 91 jours.

Comparaison du nombre moyen de jours > 25 °C : 1976–2005 et projections 2050 du GIEC
Les écarts de température entre le centre-ville et les zones rurales pourraient atteindre dix degrés, rendant certains secteurs quasiment invivables l’été.
"Adapter" : le maître mot de la lutte contre les chaleurs extrêmes à Lyon
Face à cette situation, l’adaptation devient incontournable. "Il faut une rénovation énergétique massive, notamment des passoires thermiques et en priorité dans le logement social", souligne Philippe Guelpa-Bonaro.
Les institutions misent aussi fortement sur la végétalisation, considérée comme l’un des moyens les plus efficaces en ville. D’autres leviers sont explorés, comme remplacer les revêtements sombres par des matériaux plus clairs, désimperméabiliser les sols pour favoriser l’infiltration de l’eau, ou encore adapter l’urbanisme pour laisser circuler l’air.

© Famke Panissières - Les institutions lyonnaises entreprennent divers aménagements pour limiter la chaleur en ville, comme en végétalisant davantage la rive gauche des quais du Rhône.
Le chantier est immense, et le temps presse. Éric Larrey souligne l’importance de ces aménagements, tout en appelant à une prise de conscience plus large : “ On ne pourra pas continuer à marcher en pleine rue entre midi et deux comme si de rien n’était. L’aménagement urbain est essentiel, mais il a ses limites. À un moment, il faudra accepter de changer nos habitudes de vie, peut-être même renoncer à certaines. ”
L’ingénieur évoque par exemple un changement des rythmes de vie, à l’image de l’Espagne, où l’on évite de sortir aux heures les plus chaudes. Une chose est sûre : pour affronter la chaleur, il faudra repenser la ville, dans sa forme comme dans les habitudes qu’elle impose.
Si ces épisodes caniculaires ne sont pas propres à Lyon, la capitale des Gaules se distingue par son exposition particulièrement marquée à cette chaleur extrême et ce pour plusieurs raisons.
Chaleur à Lyon : des spécificités climatiques
Selon la classification du climat de Köppen, Lyon possède un climat semi-continental avec des influences méditerranéennes. Ainsi, la ville connaît normalement des étés souvent très chauds et secs, des hivers parfois froids et des variations de température marquées tout au long de l’année. Cette situation est due à sa position géographique, au carrefour de plusieurs influences climatiques : l’air océanique qui arrive de l’ouest, l’air continental venu de l’est et les remontées chaudes du sud en provenance de la Méditerranée.
La ville est aussi peu exposée aux vents frais venant de l’Atlantique : le vent dominant est souvent un vent du sud, sec et chaud, qui accentue la sensation de chaleur en été. De plus, le manque de brassage d’air empêche la dissipation rapide de la chaleur.
Lyon est aussi située dans une sorte de cuvette naturelle, entourée de collines comme Fourvière ou la Croix-Rousse : ce relief piège l’air chaud et limite la circulation de l’air, ce qui contribue à faire grimper les températures.
Des épisodes caniculaires renforcés par les effets d’îlot de chaleur urbain
Mais cette configuration géographique ne suffit pas à elle seule à expliquer la surchauffe urbaine telle qu'on la connaît aujourd'hui. L’urbanisation joue un rôle central : le béton, l’asphalte et l’absence de végétation emmagasinent la chaleur durant la journée et la restituent la nuit, empêchant les quartiers denses de se rafraîchir. Ce phénomène, bien connu, est appelé îlot de chaleur urbain (ICU), comme représenté ci-dessous.

© Famke Panissières pour le Journal du BTP – Explication schématique de l’ilot de chaleur urbain (ICU). Les températures peuvent différer de plus de cinq degrés entre le centre-ville et les périphéries à cause de l'effet d'îlot de chaleur urbain.
À Lyon, les ICU prennent deux formes principales, comme l’explique Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la Métropole de Lyon délégué au climat, à l'énergie et aux réseaux de chaleur :
“ D’abord le centre, très minéral et peu végétalisé, comme le nord de la Presqu’île ou la rive gauche entre le Rhône et la Part-Dieu, sont particulièrement concernés. Puis dans l’est lyonnais, avec des secteurs cumulant une forte densité de bâti, des zones d’activité industrielle et des espaces agricoles moissonnés dès l’été, qui laissent derrière eux des sols arides. ”
Cette répartition est matérialisée sur la carte ci-dessous :

© Famke Panissières, QGIS - A partir de Data Grand Lyon - Exposition aux ilots de chaleur urbains (ICU) dans la Métropole de Lyon. Lyon figure d'ailleurs parmi les dix communes françaises les plus exposées aux îlots de chaleur urbains d'après Météo France, avec des écarts de température pouvant atteindre 4,5 °C entre les quartiers centraux et les zones plus fraîches.
Selon Éric Larrey, directeur de l’innovation chez Verdi ingénierie, groupe lyonnais dédié à l'aménagement du territoire et à la construction, la situation de l’agglomération lyonnaise est particulièrement préoccupante : “ Si 16 % de la population [française] est soumise aux ICU sévères et 34 % dispose de moins de 30 % d’espaces végétalisés de proximité, ces proportions passent à 30 % et 61 % pour Lyon, suivie de Villeurbanne à 15 % et 45 %. ”
Un futur préoccupant face au réchauffement climatique
Face au réchauffement climatique, ces effets ne vont que s’amplifier. Le Rhône fait partie des départements qui se réchauffent le plus rapidement en France, avec la remontée progressive du climat méditerranéen le long de la vallée du Rhône.
Depuis 2004, c’est le département qui a connu le plus de journées en vigilance canicule, avec un total de 174 jours d’alerte, dont quatre en vigilance rouge, selon un décompte du Monde. La canicule de juin 2025, particulièrement longue et intense, en est un nouvel exemple.
Pour Lyon, les projections pour les décennies à venir sont alarmantes : entre 1976 et 2005, la ville enregistrait en moyenne 60 jours à plus de 25 °C par an. D'ici à 2050, les estimations varient selon trois scénarios climatiques. D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), cette moyenne pourrait grimper entre 73 et 91 jours.

Comparaison du nombre moyen de jours > 25 °C : 1976–2005 et projections 2050 du GIEC
Les écarts de température entre le centre-ville et les zones rurales pourraient atteindre dix degrés, rendant certains secteurs quasiment invivables l’été.
"Adapter" : le maître mot de la lutte contre les chaleurs extrêmes à Lyon
Face à cette situation, l’adaptation devient incontournable. "Il faut une rénovation énergétique massive, notamment des passoires thermiques et en priorité dans le logement social", souligne Philippe Guelpa-Bonaro.
Les institutions misent aussi fortement sur la végétalisation, considérée comme l’un des moyens les plus efficaces en ville. D’autres leviers sont explorés, comme remplacer les revêtements sombres par des matériaux plus clairs, désimperméabiliser les sols pour favoriser l’infiltration de l’eau, ou encore adapter l’urbanisme pour laisser circuler l’air.

© Famke Panissières - Les institutions lyonnaises entreprennent divers aménagements pour limiter la chaleur en ville, comme en végétalisant davantage la rive gauche des quais du Rhône.
Le chantier est immense, et le temps presse. Éric Larrey souligne l’importance de ces aménagements, tout en appelant à une prise de conscience plus large : “ On ne pourra pas continuer à marcher en pleine rue entre midi et deux comme si de rien n’était. L’aménagement urbain est essentiel, mais il a ses limites. À un moment, il faudra accepter de changer nos habitudes de vie, peut-être même renoncer à certaines. ”
L’ingénieur évoque par exemple un changement des rythmes de vie, à l’image de l’Espagne, où l’on évite de sortir aux heures les plus chaudes. Une chose est sûre : pour affronter la chaleur, il faudra repenser la ville, dans sa forme comme dans les habitudes qu’elle impose.


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