Le Moniteur | 14.02.2025
Une pépinière high-tech
surfe sur l'esprit nature
A la fin de l'année, jeunes pousses et salariés indépendants pourront investir un nouvel espace de 1200 m² en R + 2 au sein du parc d'activités Pédebert à Soorts-Hossegor (Landes). Un projet porté par la communauté de communes Marennes-AdourCôte Sud (Macs) et piloté par l'agence d'architecture MCVD. 
Ce qui était autrefois une zone artisanale dédiée à l'univers du surf a élargi son périmètre à tous les sports de glisse et dépassé sa fonction purement économique pour devenir une sorte de village avec des boutiques et des espaces de restauration, traversé par des pistes cyclables.

Le bâtiment tertiaire imaginé par les architectes est une future pépinière destinée à des métiers à haute valeur technologique. “ Il s'agit d'attirer des talents et d'accompagner l'évolution de la zone ”, précise Hervé Bouyrie, vice-président en charge du développement économique au sein de Macs. Pour répondre à cette demande, l'édifice allie bois, béton, verre et espèces végétales. Une structure maçonnée (noyau central, dalles du rez-dechaussée et du R + 1) stabilise un complexe en bois (structure et enveloppe) dont la trame file en extérieur. Celle-ci y forme une treille couverte d'une végétation grimpante qui protège les bureaux du soleil. Des extensions, demandées par le maître d'ouvrage, sont prévues sur la terrasse du R + 2 et au nord du bâtiment (600 m²). Le béton bas carbone utilisé est produit à 200 m du site.

Double hauteur et toit-terrasse.
“ Notre architecture est très rationnelle, précise Vital Duclos, architecte associé de MCVD. Il y a beaucoup de surface utile et peu de cheminements. ” La salle au rez-de-chaussée, destinée aux événements, vitrée et en double hauteur, et le toit-terrasse végétalisé donnent son cachet au bâtiment, dont les travaux ont démarré en mai 2024.

La nature s'exprime également dans le volet paysager du projet, confié David Abéradère. Le parvis qui peut servir d'espace de rencontres est désimperméabilisé, les places de stationnement traitées en aiguilles de pin, les cheminements réalisés en béton de terre, et un sous-bois est reconstitué aux abords de la pépinière. Le coût total des travaux est estimé à 2,7M€ HT.
Le Progrès | 14.02.2025
Sermange, un vaste plan d'aménagement contre
les inondations se poursuit
Deux bassins pouvant contenir 850 m³ d'eau chacun, viennent d'être creusés, ils sont connectés au réseau pluvial de la commune.
C’est à la suite d’évènements météorologiques marquants, au cours desquels des phénomènes orageux intenses avaient provoqué des inondations par ruissellements ou débordements de cours d’eau, que la communauté de communes Jura Nord a décidé de mener une vaste étude sur cette problématique, en proposant à chaque commune une série d’actions à mettre en œuvre pour réduire la vulnérabilité des biens et des personnes.


Le maire Michel Benessiano, son adjoint Claude Vuillemenot, et les représentants des différentes entreprises qui travaillent sur ce vaste plan d’aménagement du terrain pour endiguer les inondations et ruissellements de l’eau dans la commune.

À la suite de ces études, la mairie de Sermange a décidé de lancer un vaste plan inondations pour réduire les risques sur la commune, avec un appel d’offres auprès de Verdi Ingénierie, maître d’œuvre d’une étude complète du suivi des travaux, pour des aménagements sur son territoire communal.

Depuis ce lundi 10 février, le bureau d’ingénierie Verdi est maître d’œuvre, la mairie de Sermange, maître d’ouvrage, et l’entreprise Eurovia est titulaire d’un vaste chantier de terrassement de deux bassins pouvant contenir 850 m³ d’eau chacun, connectés au réseau pluvial de la commune. L’idée est de bloquer les deux arrivées d’eau qui se rejoignent au point bas de la commune. La partie finale s’effectuera dans le réseau principal, pour dégager tous les obstacles bloquants, afin de faciliter l’écoulement normal de l’eau.

Il restera une 3e phase de travaux, avec un aménagement plus léger, mais nécessaire afin de canaliser l’eau qui arrive du secteur de Gendrey. Rappelons que ce vaste plan d’aménagement a démarré depuis plus de deux ans, avec comme première étape, le changement d’une buse sous la route, et de la mise en trottoirs de l’axe principal, afin de canaliser l’eau. Ce plan est prévu sur trois ou cinq ans, afin de garantir la sécurité pluviale sur l’ensemble de la commune.

Le coût estimatif de l’opération est de 140 102,25 € hors taxe, une subvention de la Dotation environnement territoires ruraux est accordée, pour une somme de 42 030 €, et une subvention du conseil départemental pour une somme de 20 965 €.

Ce chantier va se poursuivre pour une durée d’entre trois et cinq mois.
Le Progrès | 14.02.2025
Salans, eau potable :
des tuyaux datant de plus
de 60 ans remplacés
Depuis fin décembre, le Syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable Doubs Jura (ex-syndicat de Dampierre depuis sa fusion avec le Syndicat de Byans-sur-Doubs au 1er janvier 2025), réalise des travaux de renouvellement de ses conduites de distribution d'eau potable les plus anciennes.
Sous la surveillance du bureau d’études Verdi ingénierie de Dole, une première tranche vient de se terminer rue de Roset-Fluans à Salans où les tuyaux datant de plus de 60 ans ont été remplacés par une conduite en fonte ductile. Le chantier réalisé par l’entreprise Lartot TP de Torpes se poursuit actuellement rue de la Croix à Salans où la vieille conduite de 1969 est remplacée par une conduite d’un diamètre supérieur permettant ainsi d’améliorer la défense incendie sur le secteur.
Le Journal de Saône-et-Loire | 13.02.2025
Chalon-sur-Saône, réhabili-
tation du quai de la Poterne : une étape va se terminer
Depuis fin janvier, l'entrée de la rue du pont fait l'objet de travaux, dans le cadre de la réhabilitation du quai de la Poterne. Ceux-ci vont se terminer ce week-end, mais le reste de l'important chantier va continuer pendant plusieurs semaines.
C’est une petite partie du vaste chantier de réhabilitation du quai de la Poterne qui est sur le point de se terminer. D’ici ce week-end, la pose des dalles à l’entrée de la rue du Pont devrait être achevée : c’est ce que les entreprises annonçaient au maire Gilles Platret ce mercredi 12 février, dans le cadre d’une visite de chantier.

L’axe devrait donc retrouver une cohérence des quais jusqu’à la Grande rue, avec un passage uniquement en dalles. Cette phase des travaux avait débuté fin janvier, en même temps que le chantier concernant les places de stationnement entre la rue du Pont et la rue des Cochons-de-Lait. Pour cette zone, comme pour le reste de la réhabilitation du quai, il s’agit principalement de désimperméabiliser les sols en enlevant du bitume et en redonnant de la place à la végétation.

Des places moins nombreuses mais aux normes
Les places de stationnement vont aussi faire l’objet d’un réajustement aux normes actuelles : leur nombre diminuera sensiblement. Une place pour les personnes à mobilité réduite sera également matérialisée, ainsi que deux arrêts minutes. Enfin, une place plus importante sera laissée pour la terrasse de la brasserie Côté Saône.

Les travaux sur la route n’ont pas encore démarré
Pour rappel, le chantier de réhabilitation du quai de la Poterne comprend quatre phases et s’étend sur 11 000 m². La première, commencée fin septembre et terminée fin décembre, concernait la place du Cloître. Deux autres phases sont en cours : celle concernant la place Louis-Armand-Calliat et celle allant de la rue du Pont jusqu’à la rue des Cochons-de-Lait. Il restera ensuite la quatrième phase, qui n’a pas encore démarré et qui s’attaquera à la route. L’ensemble du chantier représente un coût de 5,3 millions d’euros, avec des subventions du Département, de la Région et de l’État.
La Voix du Nord | 11.02.2025
Ennevelin, les habitants
ont planché sur la circulation et le stationnement
Jeudi 6 février, une trentaine d'habitants se sont retrouvés lors d'une réunion à la médiathèque La Marque Page. Mission : mettre sur une carte leurs propositions pour la sécurité, la circulation et le stationnement.
En septembre 2024, une déambulation avait été organisée pour identifier déjà des premiers points sensibles dans les rues du centre-bourg d’Ennevelin. “ L’idée était de revenir vers vous pour que vous vous exprimiez ”, a déclaré le maire, Michel Dupont, en accueillant les participants. Parallèlement, un questionnaire avait été mis en ligne, et 42 d’entre eux avaient été remplis et renvoyés, aussi par les Ennevelinois.


Le maire Michel Dupont a rappelé la volonté de la commune de donner la parole aux habitants


L’étude en cours est confiée aux techniciens urbanistes du cabinet Verdi, en parallèle de l’étude de cadre de vie qui, elle aussi, a été menée en mode interactif avec les habitants.


Le technicien de Verdi a précisé les enjeux de l’enquête


La vitesse, élément préoccupant
Thomas Garbin, du cabinet missionné, a rappelé les axes de l’étude autour du stationnement, des déplacements routiers, piétons et cyclables, avant d’expliquer les règles du jeu : sur chacune des tables, un grand plan d’Ennevelin, un sachet contenant panneaux de circulation routière, aménagements comme des passages piétons, dos d’ânes et autres, et des post-it pour ajouter idées, propositions et remarques. Le but étant d’aménager idéalement les rues en 50 minutes.


Thomas Garbin, du cabinet Verdi, explique aux habitants leurs missions

Au premier rang des préoccupations, la vitesse revenait souvent parmi les discussions, qu’elle soit celle des véhicules légers, des poids lourds ou des bus. Ici, deux mères de famille font remarquer que les passages piétons ne sont pas suffisamment visibles. “ Et si on mettait une couleur de revêtement différent ? ”, propose l’une d’elles, “ ou un éclairage bleuté ”, propose un autre habitant.

Aménagements cyclables et stationnement
Les cheminements à vélo sécurisés sont souhaités avec pourquoi pas un chaucidou sécurisant. Des passages surélevés, pourquoi pas ? Mais ça fait du bruit pour les riverains voisins. Les habitants ont pu confronter leurs avis parfois contraires, ce qu’ils ont apprécié. Le stationnement a aussi été l’objet de partages : à conforter, à sécuriser, à optimiser, et régulariser a précisé le technicien.

Au final, les propositions ont été nombreuses. À partir des éléments recueillis, charge est donnée au cabinet Verdi de faire une proposition à la municipalité qui, une fois validée, fera l’objet d’une présentation publique avant l’été prochain.
Le Moniteur | 31.01.2025 |
La ZAC Andromède
aborde son dernier round
Andromède est un écoquartier aménagé, qui accueille toutes les fonctions de la ville et de nombreux espaces verts. Aujourd'hui, il accueille plus de 6 500 habitants, 18 commerces sont déjà ouverts et 80 000 m² de bureaux sont livrés.
La dernière phase d'aménagement de la ZAC Andromède, créée en 2001, avance avec l'achèvement de la concertation en fin d'année 2024. Situé au cœur de la métropole toulousaine, à cheval sur les communes de Blagnac et Beauzelle (Haute-Garonne), ce quartier de 210 ha a d'abord été confié à TGT (urbanistes), Woodstock Paysage et Egis. L'aménageur Oppidea, en partenariat avec la mairie de Blagnac, a choisi Devillers et Associés avec Verdi Ingénierie Sud-Ouest pour cette ultime étape centrée sur la préservation de l'environnement et le respect de la biodiversité. La ZAC compte à ce jour près de 4 000 logements livrés.

“ Cette troisième et dernière tranche est assise sur 57 ha, mais 16,5 ha ne seront pas aménagés et les 1 682 futurs logements n'occuperont que 26 % de la zone ”, détaille Bertrand de Larquier, directeur opérationnel d'Oppidea. Ce sont véritablement les espaces naturels qui caractérisent ce secteur : 8 ha d'espaces verts sont aménagés, 12,1h a au sud de la phase 3 sont conservés en l'état et 30,3 ha “ compensés ” à la frontière de la ZAC pour la cisticole des joncs, une espèce de chauve-souris, et le lézard à deux raies. A sa création, Andromède se voulait déjà pionnière sur le plan écologique. Elle a été labellisée EcoQuartier pour son architecture bioclimatique, la qualité environnementale de ses bâtiments, leur performance énergétique ainsi que la gestion des eaux pluviales à l'échelle du territoire.

Terres maraîchères.
“ Ce quartier s'inscrit dans l'air du temps grâce à la biodiversité qui s'y est installée, estime le maire (PRG) de Blagnac, Joseph Carles. Une biodiversité dont il a fallu encourager le développement. ” Cette contrainte a également bousculé les codes architecturaux et a conduit l'élu à accepter la présence de bâtiments plus hauts. Un immeuble de 14 étages sera ainsi construit sur la costière de la Garonne. “ Ses habitants auront une vue sur la plaine maraîchère, le fleuve et les Pyrénées. J'accepte les formes urbaines contemporaines, mais avec des espaces verts ”, précise-t-il. Les autres constructions ne dépasseront pas le niveau R + 5 avec attique.


Une partie de la phase 3 a déjà été réalisée par l'ancienne équipe de maîtrise d'œuvre avec la création d'un groupe scolaire.

Cette nouvelle phase qui s'engage est l'occasion de renouer avec la tradition maraîchère de la ville. “ Nous envisageons de transformer la ferme de Sauzas, une ancienne métairie rachetée par la municipalité en 2007, pour y installer la Maison de l'environnement ”, souligne le maire. Une démarche alignée avec la politique de la commune qui, après le rachat de 75 % des terres agricoles du secteur, installe des jeunes maraîchers gratuitement pendant quatre ans afin que le quartier renoue avec sa vocation originelle.

Plus sobre en espaces publics et en infrastructures, cette dernière phase a vu son coût évalué à 20 M€ (hors honoraires). Au total, la ZAC Andromède a mobilisé 80 M€ d'investissement. L'enquête publique est prévue en septembre prochain, le démarrage des travaux en 2027 et son achèvement en 2038.
France 3 Hauts-de-France | 24.01.2025
Ham, en immersion
dans le château d'eau
Prenez avec nous de la hauteur. Ne regardez surtout pas en bas si vous avez, ne serait-ce qu'un peu, le vertige. Laurent Compagnon vous emmène à plus de 40 m au-dessus du sol, dans le château d'eau d'Ham, dans la Somme, qu'il vient de rénover.

Franceinfo : •3 Hauts-de-France | 20.01.2025
Les châteaux d'eau, des géants de béton indispensables
à la vie quotidienne
Ils sont partout : aux abords des villes comme au milieu des champs. De forme hélicoïdale, conique ou demi-sphérique. Décorés ou pas. Les châteaux d'eau sont des éléments architecturaux et techniques indispensables à notre vie quotidienne. Visite guidée de celui de Ham, dans la Somme, qui culmine à plus de 40 m de haut.
Tout le monde passe régulièrement à proximité sans vraiment se poser de questions tant ils font partie du paysage. Il y en aurait plus de 16 000 en France. De toutes formes. De toutes couleurs. De toute hauteur. Plantés au milieu des campagnes ou à l'entrée des grandes villes, ces géants de béton assurent aux habitants un accès à l'eau courante. Mais qui sait comment fonctionne un château d'eau ? Depuis l'instauration du plan Vigipirate, ces points stratégiques de la vie quotidienne ne sont plus visitables au tout-venant.

Les premiers châteaux d'eau au début du XXe siècle
Alors venez avec nous. Prenez avec nous de la hauteur. Ne regardez surtout pas en bas si vous avez, ne serait-ce qu'un peu, le vertige. Parce qu'on vous emmène à plus de 40 m au-dessus du sol, dans le château d'eau de Ham dans la Somme.


Le château d'eau de Ham culmine à plus de 40 m de hauteur. © Philippe Gossin

Construit en 1972, ce cône inversé est l'un des derniers construits dans les Hauts-de-France. "Les plus vieux châteaux d’eau datent du début du XXᵉ siècle pour alimenter les grandes villes comme Amiens ou Saint-Quentin, précise Laurent Compagnon, maître d’œuvre du lieu et responsable d’activité eau potable chez Verdi IngénierieLes châteaux d’eau pour les plus petites communes et les campagnes ont été construits dans les années 50, après-guerre, voire les années 70 pour les plus récents."

Il assure l'alimentation en eau des 5 000 habitants de la commune et de quelques centaines de personnes des villages alentour. Il peut également dépanner la commune voisine d’Eppeville qui compte 2 000 habitants.


Le château d'eau de Ham alimente en eau courante plus de 5000 personnes. © Gaëlle Fauquembergue

En matière de châteaux d'eau, il n'y a pas de règle d'implantation : tout dépend de la densité de population. Blanc de la tête aux pieds, celui de Ham a été récemment rénové. "Ce n’est pas la première fois qu’il est refait à l’extérieur, mais là, on l’a refait à l’extérieur et à l’intérieur : l'étanchéité des deux bassins, la tuyauterie, l’installation électrique, explique Eric Legrand, maire (DVG) de Ham. On a rénové en même temps la station de pompage qui est à quelques kilomètres d’ici." Un gros chantier et une grosse facture : environ 600 000 € au total.

Une installation simple
Au rez-de-chaussée du château d'eau, deux gros tuyaux qui vont du sol vers le haut de l'édifice. L'un d'eux, le tuyau dit de refoulement, permet de remplir les cuves.


Il y a deux tuyaux dans un château d'eau : un de remplissage et un de distribution. © Gaëlle Fauquembergue

"L’eau arrive par le tuyau de refoulement directement depuis le captage qui est à quelques kilomètres d’ici. Le captage, c’est une nappe phréatique, nous montre Laurent CompagnonC’est un trou dans lequel on a mis deux pompes pour prendre de l’eau. La pompe du captage envoie l’eau directement dans le tuyau de refoulement vers la cuve. Elle est dimensionnée pour pouvoir pousser le débit d’environ 180 m³ par heure. C’est une grosse pompe qui permet de remplir le château d’eau plusieurs fois par jour, durant la nuit, principalement pour des questions d’économies d’énergie. Une fois qu’elle est là-haut, elle redescend gravitairement dans le deuxième tuyau dit de distribution grâce à la pression de l’eau. La conduite de distribution qui permet de renvoyer l’eau directement dans le réseau de la ville chez les abonnés."

À côté des deux tuyaux, une sonde mesure en permanence le taux de chlore présent dans l'eau qui est désinfectée par prévention.


L'eau est désinfectée au chlore avant d'être distribuée dans les foyers. © Gaëlle Fauquembergue

Un autre petit appareil mesure en direct le débit en m³ par heure : "On pompe en moyenne entre 700 et 800 m³ par jour. La consommation augmente en général vers 18/20h et redescend avec la nuit. On suit le débit la nuit pour voir s’il y a des fuites sur le réseau", indique notre guide.

Une vue à 360°
Direction le palier intermédiaire du château d'eau, à 25 m au-dessus du sol. À Ham, nous avons de la chance : on emprunte un escalier en colimaçon pour accéder aux étages supérieurs. "Mais tous les châteaux d’eau n’ont pas d’escaliers. Certains ont encore des échelles droites", avoue Laurent Compagnon.


L'escalier en colimaçon qui monte au sommet du château d'eau de Ham. © Gaëlle Fauquembergue

On y retrouve le tuyau de refoulement, qui fait monter l'eau, et celui de distribution, qui la fait redescendre. Notre ascension se poursuit à 35 m de hauteur, jusqu'au ventre du château d'eau : les cuves de stockage de l'eau d'une capacité de 2 000 m³. "Il y en a deux pour faciliter l’exploitation, notamment les lavages annuels. Ça nous permet d’en avoir toujours une en service. Mais sinon, les deux fonctionnent en parallèle. Il y a des sondes qui mesurent en permanence le niveau de l’eau. Et quand le niveau atteint une certaine valeur, le captage reçoit l’ordre de démarrer les pompes et de remplir les cuves."


Au sommet du château d'eau de Ham, il y a deux cuves de 2000 m³. © Gaëlle Fauquembergue

La fin de notre périple nous emmène au grand air, sur le dôme du bâtiment, à 40 m de hauteur. Si la forme des châteaux d'eau est purement esthétique et doit seulement prévoir un sommet plus large que le pied, leur hauteur a une véritable importance : "l’intérêt d’être aussi haut, c’est la pression au robinet : plus le château d’eau est haut, plus on a de pression chez soi. Tous les châteaux d’eau ne sont pas aussi hauts. Ça dépend de la topographie de chaque commune. On choisit le point naturel le plus haut pour élever l’altimétrie. Un château d’eau, c’est toujours utile pour avoir de l’eau en tout temps et en tout lieu. En cas de coupure d’eau et d'électricité, ça permet de rester autonome. Ici, on peut tenir environ une journée sans électricité, mais avec de l’eau", explique Laurent Compagnon.

Un point privilégié pour la téléphonie mobile
Une hauteur qui intéresse également les opérateurs de téléphonie mobiles qui ont trouvé dans le sommet des châteaux d'eau des points privilégiés pour installer leurs antennes. "Ça leur évite de poser un pylône".


Le sommet des châteaux d'eau accueille souvent des antennes de téléphonie mobile. © Gaëlle Fauquembergue

On vous l'a dit : ne regardez pas en bas ! Admirez plutôt le paysage et cette vue panoramique à 360° : l'ancienne sucrerie d'Eppeville et ses silos et même la cathédrale de Saint-Quentin quand il fait beau.

Voilà. Vous savez maintenant comment fonctionne un château d'eau. Inutile donc de s'attarder tout là-haut. Reprenons le petit escalier en colimaçon. Redescendons sur le plancher des vaches. Sachez enfin que le plus haut château de France, 93 m, se trouve à Férel dans le Morbihan. Celui de Marcq-en-Barœul, avec ses 83 m de haut, est le plus des Hauts-de-France.